L’activiste kurde, Hawzhin Azeez a condamné le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs à Téhéran, appelant à une lutte armée des femmes contre le système patriarcal qui les a réduites à l’esclavage.
Hawzhin Azeez a écrit:
« Être kurde est une identité extrêmement difficile. Il n’est pas facile de survivre aux années de génocides, d’États policiers, de guerres et d’invasions, d’armes chimiques et d’attentats à la bombe, de meurtres extrajudiciaires. Nous sommes déplacés, purifiés ethniquement, contraints de quitter nos maisons et terres ancestrales. On nous refuse l’existence ; on nous dit que nous n’existons pas parce que nous n’avons pas d’État Mais c’est encore plus difficile pour les femmes kurdes qui font face à la violence basée sur le sexe en plus de tout le reste.
Cette jeune femme, Mehsa Amini, a été assassinée pour le crime de ne pas porter correctement son Hijab. La sexualité des femmes, la liberté des femmes, l’éducation des femmes, l’autonomisation, la visibilité et le courage sont un concept terrifiant pour l’État patriarcal ; pour les hommes qui voient leur pouvoir et leur force, leur existence même dans l’oppression des femmes d’Afghanistan à l’EI en passant par les régimes religieux à travers le Moyen-Orient, les femmes sont soumises à des lois patriarcales oppressives et archaïques. Assassinées à cause de leurs jeans, de leurs écharpes, de leurs niqabs, pour avoir voulu l’égalité, la justice et l’éducation. C’est pourquoi les forces féminines telles que le YPJ à Rojava sont un concept si révolutionnaire et terrifiant pour le patriarcat dans la région.
Seules les femmes armées peuvent vaincre cette idéologie violente car toutes les autres avenues, de l’éducation aux voies légales en passant par les voies civiles lui sont interdites. Personne ne peut leur donner leur liberté sauf elles-mêmes. Les YPJ l’ont prouvé. Qu’elles et leur combat soient l’exemple, le seul modèle contre l’État oppressif et la violence patriarcale ! »