PARIS – La première édition du Festival de la culture kurde de Paris s’est achevée par un concert final qui a réuni les musiciens Ayfer Düzdaş, Diyar Mehrovi, Farqin Azad et Şivan Perver sur la scène de la Salle Gaveau le samedi 28 mai.
Le Festival de la culture kurde de Paris, organisé par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en partenariat avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK) et la Fondation Danielle Mitterrand, parrainée par la ville de Paris ainsi que les 10e et 18e arrondissements et les communes de Montreuil (93) et de Grigny (91), avait débuté le 14 mai avec un défilé folklorique. La première édition du Festival de la culture kurde de Paris s’est achevée hier soir par un concert exceptionnel réunissant Ayfer Düzdaş, Diyar Mehrovi, Farqin Azad et Şivan Perver dans la salle Gaveau.
Dans le cadre du festival culturel kurde, une tente nomade a été installée au centre kurde à Paris, tandis que des activités telles que les chants de bardes (dengbêjs), des pièces de théâtre, expositions de peinture et de photographie, atelier pour enfants, un défilé de rue, découverte de la cuisine kurde ont été organisées.
Diyar Mehrovi était le premier invité du concert final. Après que le jeune artiste de la région de Botan a chanté les chansons de sa région, Farqin Azad, qui a poursuivi ses activités musicales pendant des années à Amed puis à Paris, a pris la place.
L’artiste féminine du concert d’hier soir était Ayfer Düzdaş qui vient de la tradition kurde-alévie de Koçgiri. Alors que Düzdaş a reçu une grande attention dans la salle de concert avec ses chansons, le grand chanteur kurde mondialement connu, Şivan Perver a clôturé le concert avec ses chansons célèbres, dont Nazê …
De nombreux Kurdes ainsi que des Arméniens, des Chaldéens, des Assyriens et des Français ont assisté au concert.
A la fin du concert, le comité du festival est monté sur scène pour saluer le public, et le porte-parole du CDK-F Agit Polat a remercié au nom de l’équipe du festival toutes celles et ceux qui ont assisté aux événements du Festival culturel kurde.
Soulignant qu’un tel festival ne pouvait être offert qu’à la guérilla kurde qui livre une résistance acharnée face aux forces armées turques actuellement au Kurdistan du Sud, Polat a déclaré qu’en tant que comité du festival, ils dédiaient ce festival à la résistance de la guérilla.
Affirmant que le comité était honoré d’organiser un tel festival et qu’il y en aura d’autres par la suite, Polat a appelé les jeunes générations de Kurdes à se rassembler autour de leur culture, en déclarant que «l’idée était que les jeunes Kurdes nés en France se rassemblent autour de leur culture, et de faire découvrir au public cette culture par la musique, le chant, le cinéma, le théâtre, la cuisine, le folklore.… Nous voulons aussi avec ce festival rendre hommage à la guérilla et aux milliers de jeunes tombés au combat. Merci aux nombreuses contributions enthousiastes, nous continuerons l’an prochain.»
Le concert final du festival s’est terminé avec les slogans « Bijî berxwedana gerila » (vive la résistance de al guérilla) et « Bijî Serok Apo » (Apo, oncle, le surnom d’Abdullah Ocalan, chef historique du PKK emprisonné en Turquie depuis 1999).