AccueilCultureRencontre dédicace avec Ziya Aydin pour son livre Contes Kurdes de Dersim

Rencontre dédicace avec Ziya Aydin pour son livre Contes Kurdes de Dersim

PARIS – Le peintre kurde, Ziya Aydin dédicacera son livre « Contes kurdes de Dersim » aux éditions L’Harmattan jeudi 19 mai, à partir de 19 heures. Il s’agit de 27 contes anciens que la mère de Ziya Aydin racontait en kurde zaza, dialecte parlé dans la région de Dersim.
 
Peintre et maître-verrier vivant à Paris depuis plus de 30 ans, Ziya Aydin a décidé d’écrire les contes de Dersim racontés par sa mère quand il était enfant.
 
Des contes transmis oralement de génération en génération  
 
Il y a quelques décennies, dans la casi totalité des villages du Kurdistan on n’avait pas d’électricité et lors de longues soirées d’hiver, les familles se réunissaient autour du feu de cheminée qui chauffait et éclairait la pièce principale du foyer où les grand-parents, leurs enfants et petits-enfants vivaient ensemble. Les plus âgés racontaient des contes qu’ils avaient entendus petits. C’était des contes non-écrits, transmis oralement de génération en génération, avec des variants selon l’imagination du conteur. 
 
Une tradition en voie de disparition
 

Aujourd’hui, à l’ère des écrans et des réseaux sociaux arrivés dans tous les foyers, presque plus personne ne raconte ces contes centenaires ou millénaires. Alors, on les oublie car on ne les avait pas consignés dans des livres. Certains amateurs ou chercheurs kurdes commencent à les écrire en se rendant dans les campagnes reculées du Kurdistan ou certaines personnes âgées s’en souviennent encore et les racontent volontiers. Pour les contes racontés par sa mère, Ziya Aydin a dû forcé sa mémoire, interroger ses proches pour combler les parties des contes dont il avait oubliées. Mais malheureusement, il y a quelques contes qu’il a complétement oubliés et malgré ses recherches, il n’a pas pu les trouver dans leur version racontée par sa mère. 

 
Des contes fantastiques, mythologiques ou d’amour tragique
 

Dans les contes racontés par la mère de Ziya Aydin, on trouve des contes mythologiques avec des combats de dragons ou de géants maléfiques inspirés de la religion zoroastrienne dualiste qui repose sur le combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres. On trouve également des contes rapportant des événements régionaux, des contes animaliers, des contes d’amour tragique comme le célèbre Mêm et Zîn d’Ehmedê Xanî où les deux amoureux sont victimes de manigances qui les empêchent de s’unir de leur vivant mais ils sont enterrés ensemble, avec à leur pied le corps de celui qui fut à l’origine de leur fin tragique…

 
27 contes publiés en deux versions: kurde – français / Kirmancikî – Fransizî
 
Lors de rencontres avec des amis français, Ziya Aydin racontait les contes de sa mère en français et chaque fois ses amis lui disaient qu’ils étaient très beaux et qu’il fallait qu’il les écrive pour qu’ils ne disparaissent pas et que d’autres personnes puissent les lire. Alors, Ziya Aydin s’est mis à les écrire (en zaza) par-ci, par-là, quand il avait un peu de temps car il était bien occupé avec ses toiles et ses vitraux. Mais au bout de 22 ans, il a écrit 27 contes en dialecte zaza* avec leur version en français accompagnés de nombreuses illustrations qu’il a lui-même réalisées. Les Contes kurdes de Dersim – Sanikê Kirmanciya Dêsimî viennent de paraitre chez Harmattan, dans la Collection : Peuples cultures et littératures de l’Orient, avec la préface de Gérard Chaliand.
 
Près de 300 pages pour voyager dans le temps à travers des contes anciens 
 
En lisant les Contes kurdes de Dersim – Sanikê Kirmanciya Dêsimî, vous vous retrouverez dans des pays imaginaires peuplés d’animaux ou de géants qui vous feront peur dans certains contes et faire rire dans d’autres tandis que les histoires tragiques vous feront méditer sur la nature humaine, la jalousie ou la rivalité…
 
Dédicace le 19 mai 
Rencontre / dédicace avec Ziya Aydin pour son livre Contes Kurdes de Dersim aura lieu aux éditions L’Harmattan, au 24 rue des Écoles, 75005 PARIS.