IRAN / ROJHILAT – Le prisonnier kurde torturé et injustement emprisonné depuis 2008, Kamal Sharifi a subi un préjudice irréparable pour sa santé et risque sa vie en raison d’absence de soins médicaux adéquats pour sa maladie cardiaque et d’autres problèmes de santé. Cela lui fait courir un risque accru de décès ou de maladie grave s’il contracte le Covid-19 en prison. Les autorités iraniennes l’ont également privé de visites familiales depuis près de 14 ans, lui causant une détresse mentale.
Amnesty International exhorte les autorités iraniennes à permettre à Kamal Sharifi des soins adéquats avant qu’il ne soit trop tard.
Le prisonnier politique kurde Kamal Sharifi, qui avait déjà été victime d’une crise cardiaque, a été emmené le 7 mars 2021 au complexe médical et de recherche de Payambar Azam, dans le sud de Bandar Abbas. Après avoir subi une angioplastie, il a été renvoyé en prison avant la fin de son traitement.
Sharifi, qui purge une peine de 30 ans de prison en isolement à la prison de Minab de la province d’Hormozgan, a subi une crise cardiaque le 1er mars 2021 et a été transporté à l’hôpital de la ville. Il avait été renvoyé en prison après quatre jours d’hospitalisation sans avoir terminé son traitement.
Garder Sharifi dans la prison surpeuplée de Minab qui manque des installations nécessaires pour des soins, met sa santé en danger.
Kamal Sharifi, originaire de Saqqez, a été arrêté par les forces du Bureau des renseignements le 25 mai 2008. Les forces de sécurité ont ouvert le feu lors de son arrestation et tué l’un de ses compagnons. Il a été interrogé pendant six mois au centre de détention du Bureau des renseignements de Sanandaj pour « appartenance au Parti démocratique du Kurdistan d’Iran » et a été soumis à des tortures physiques et mentales pour faire des aveux forcés.
Le 10 novembre 2008, la branche 1 du tribunal révolutionnaire islamique de Saqqez, présidée par le juge Shayegh, a condamné Sharifi à 30 ans de prison et à l’exil interne à la prison de Minab pour « inimitié contre Dieu » par le biais d’un soulèvement armé contre le gouvernement islamique. et l’appartenance au Parti démocratique du Kurdistan (PDK-Iran), citant les articles 186 et 190 du Code pénal islamique iranien.
Selon l’acte d’accusation, le prisonnier politique « n’a pas le droit de s’associer et d’interagir avec d’autres prisonniers et se voit refuser les avantages de rencontrer et de correspondre avec d’autres. Il doit également purger la totalité de sa peine en prison ».
Depuis son arrestation, Kamal Sharifi n’a pu rencontrer sa famille qu’une seule fois. La rencontre a été rendue possible grâce à sa grève de la faim après son transfert à la prison de Minab.