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RSF: 488 journalistes arrêtés, 46 autres assassinés dans le monde en 2021

Le nombre de journalistes emprisonnés dans le monde est en hause en 2021 avec 488 journalistes emprisonnés selon les données fournies par Reporters sans frontières (RSF). La Turquie, où des dizaines de journalistes kurdes croupissent en tôle, garde sa place parmi les pire pays pour le journalisme avec la censure des médias et l’arrestation des journalistes libres.
 
Selon le rapport de RSF, le nombre de journalistes détenus dans le monde est en hausse de 20% en 2021, avec 488 journalistes arrêtés, dont 60 femmes. En outre, 65 journalistes sont otages. Quand au nombre de journalistes tués, il est de 46.
 
 
Alors que seuls quelques pays comme l’Ouzbékistan, la Biélorussie, le Soudan, le Tadjikistan, la Libye, le Yémen, la Chine et la Corée du Nord ont été moins bien classés, des pays comme le Bangladesh, la Russie, le Venezuela, le Pakistan et le Myanmar ont été mieux classés que la Turquie.
 
Aux premiers rangs de l’indice se trouvent quatre pays scandinaves, la Norvège, la Suède, la Finlande et le Danemark, suivis par le pays d’Amérique centrale, le Costa Rica.
 
Alors que l’Allemagne a été classée 13e, le Royaume-Uni a été classé 33e, la France 34e, l’Italie 41e, les États-Unis 44e, le Japon 67e.
 
Le récent rapport de RSF a attiré l’attention sur le fait que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks qui est actuellement emprisonné au Royaume-Uni, pourrait être condamné à 175 ans de prison aux États-Unis si jamais il est extradé.
 
Selon RSF, « Tous les moyens possibles sont utilisés pour éliminer le pluralisme dans cette ‘Nouvelle Turquie’ marquée par l’hyper-présidence de Recep Tayyip Erdogan ; celui dans lequel les décisions arbitraires des magistrats et des agences gouvernementales sont la nouvelle norme.
 
La censure sur Internet a atteint des niveaux sans précédent. Interroger les autorités et les privilégiés est désormais quasiment impossible.
 
Le rapport met également l’accent sur la situation des plateformes de médias sociaux populaires comme Twitter, qui ont été contraintes de participer à la censure de l’État turc par certains moyens :
 
Si les plateformes internationales de médias sociaux ne parviennent pas à nommer un représentant légal en Turquie et à appliquer les décisions de censure prises par les tribunaux turcs, elles s’exposent à une gamme croissante de sanctions qui incluent des amendes, le retrait de la publicité et la réduction de la bande passante à leur disposition. »