Yaser Mangouri, un Kurde de 31 ans originaire de Piranshar, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a été tué torturé par les services de renseignement iraniens après une détention de deux mois à la prison d’Ourmia, a rapporté l’organisation de défense des droits humains HENGAW.
Le mercredi 8 septembre 2021, les services de renseignement iraniens à Ourmia ont contacté la famille de Yaser Mangouri et les ont informés de sa mort. Ils ont dit à la famille de Yasser qu’il avait été tué lors d’un affrontement avec les forces de sécurité il y a deux mois.
L’organisation de défense des droits humains a rapporté que Yaser Mangouri n’était pas armé lorsqu’il a été arrêté par les agents du renseignement iranien dans la soirée du 17 juillet 2021 après avoir quitté son domicile. Il a ensuite été transféré dans l’un des centres de détention iraniens à Ourmia.
Yasser, père de deux enfants, s’est vu refuser l’accès à un avocat et tout contact ou visite avec sa famille pendant les deux mois de détention.
Hengaw avait en outre confirmé en mars de cette année qu’au moins 22 citoyens kurdes avaient été arrêtés par les services de sécurité iraniens pour des accusations d’activités politiques et civiles et de participation aux célébrations du Newroz.
Un récent rapport d’ Amnesty International indique également que 72 hommes et femmes sont morts en détention depuis janvier 2010 en Iran, et ces décès sont survenus dans 42 prisons et centres de détention dans 16 provinces du pays.
Le directeur général des prisons iraniennes, Mohammad Mehdi Hajmohammadi, s’était officiellement excusé en août après que des images de surveillance divulguées de violences physiques contre des prisonniers soient devenues virales sur les réseaux sociaux.
Selon les statistiques de Hengaw, au moins 23 prisonniers kurdes ont été torturés à mort dans les prisons iraniennes et les centres de détention de sécurité, dont 15 prisonniers politiques, depuis 2017.
En Février de cette année, 36 la société civile et les droits de l’ homme organisations – y compris les Nations non représentées et Organisation des peuples (UNPO), Amnesty International, l’ article 19, le Baloutchistan des droits de groupe, l’Organisation campagne militants baloutches, Organisation Hengaw pour les droits de l’ homme, droits de l’ homme Watch, Kurdistan Human Rights à Genève, le Kurdistan Human Rights Network et Minority Rights Group International – avaient appelé à l’attention urgente de la communauté internationale sur une vague continue d’arrestations arbitraires, de détentions au secret et de disparitions forcées par les autorités iraniennes, ciblant des dizaines de personnes issues de la minorité kurde défavorisée d’Iran.
Selon des informations recueillies auprès de sources bien informées, depuis le 6 janvier 2021 [jusqu’au 3 février], les organisations avaient noté qu’au moins 96 Kurdes d’Iran, dont des militants de la société civile, des militants des droits de l’homme, des écologistes, des écrivains, des étudiants universitaires et d’anciens militants politiques emprisonnés ainsi que des individus sans antécédents connus d’activisme ont été arrêtés par l’unité de renseignement des gardiens de la révolution iraniens ou des agents du ministère des renseignements, parfois de manière violente.
La déclaration des 36 organisations de la société civile et des droits de l’homme poursuivait : « Les arrestations ont eu lieu dans au moins 19 villes. Selon des sources bien informées, la plupart des arrestations ont été effectuées sans que les autorités aient présenté un mandat d’arrêt aux personnes détenues. Selon des informations obtenues de sources bien informées, sur les 89 personnes toujours détenues, au moins 40 ont été et sont soumises à une disparition forcée, et les autorités refusent de révéler à leurs familles toute information sur leur sort et le lieu où elles se trouvent. »