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TURQUIE. Un réseau criminel force les femmes élevées dans des orphelinats à se prostituer

TURQUIE – Un réseau criminel turc force des femmes qui ont grandi dans des orphelinats à se prostituer et les utilise pour faire chanter des politiciens et des représentants de l’État, dit l’universitaire et avocate Dilek Ekmekçi qui a déposé en décembre 2020 une plainte pénale concernant la mort d’Aleyna Çakır (21 ans). Des responsables judiciaires et de sécurité font partie des clients du réseau criminel, a-t-elle affirmé.
 
La députée du HDP Dilan Taşdemir a soumis une question parlementaire sur ces allégations au ministre de la Famille et des Services sociaux.
 
L’année dernière, trois femmes qui ont grandi dans des orphelinats sont décédées de façon suspecte dans la capitale Ankara.
 
L’universitaire et avocate Dilek Ekmekçi a déposé en décembre 2020 une plainte pénale concernant la mort d’Aleyna Çakır (21 ans), affirmant qu’il existait un réseau criminel qui oblige les femmes qui ont grandi dans des orphelinats à se prostituer. Des responsables judiciaires et de sécurité font partie des clients du groupe, a-t-elle affirmé.
 
Ce mois-ci, Eda Nur Kaplan (18 ans) et Esra Hankulu (25 ans) sont également décédées de façon suspecte. Le suspect de la mort de Çakır et Hankulu est le même homme, Ümitcan Uygun, qui serait impliqué dans le réseau criminel en question.
 
La mère d’Ümitcan Uygun, également accusée d’être impliquée dans l’organisation, a été retrouvée abattue en septembre dernier, quelques semaines après la mort de Çakır.
 
La députée kurde du Parti démocratique des peuples (HDP), Dirayet Dilan Taşdemir, a soumis une question parlementaire au ministre de la Famille et des Services sociaux Derya Yanık au sujet de ces allégations.
 
La député a cité les affirmations d’Ekmekçi selon lesquelles des filles dans des orphelinats ont été victimes de chantage avec des vidéos après avoir été abusées sexuellement et forcées à se prostituer.
 
Le réseau utilise également ces travailleuses du sexe forcées pour faire chanter des politiciens et des représentants de l’État, selon Ekmekçi.
 
La députée a demandé au ministre si le ministère était au courant des allégations et si une enquête était en cours à leur sujet.