Une scandaleuse vague d’interpellations de militants et de perquisitions de locaux vient d’avoir lieu au sein de la diaspora kurde de France.
Cette décision des autorités françaises survient alors qu’Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue Recep Tayyip Erdogan afin de mettre un terme à la période de tensions récentes. De toute évidence, le prix de cette réconciliation passe par la criminalisation des Kurdes de France qui déploient une activité pacifique afin de faire prévaloir la démocratie en Turquie.
Or celle-ci est mise à mal depuis l’arrivée au pouvoir des islamo-conservateurs qui ont apporté leur appui et soutiennent encore différentes organisations terroristes djihadistes. Rien que cette semaine R.T. Erdogan a entamé la procédure d’interdiction du Parti Démocratique des Peuples (HDP), a procédé à l’arrestation de plusieurs centaines d’élu.e.s et de militant.e.s du HDP et a retiré par décret la Turquie de la Convention d’Istanbul relative à la protection des femmes victimes de violence.
La France et l’Union européenne font mine de donner crédit au discours de R.T. Erdogan sur le respect des droits humains par des propos doucereux qui fleurent bon la capitulation devant les exigences liberticides d’Ankara.
Le Parti communiste français (PCF) condamne avec la plus grande fermeté les opérations de police contre les Kurdes de France. Les militants, menacés de mort dans leur pays, doivent être libérés et toutes les procédures doivent cesser. E. Macron et les dirigeants européens ont oublié la dette que nous avons contractée à l’égard des Kurdes dans la lutte contre l’obscurantisme. Défendre la démocratie, c’est combattre le régime de R.T. Erdogan et être aux côtés des Kurdes.
Parti communiste français
Paris, le 23 mars 2021