SYRIE / ROJAVA – Depuis la construction par la Turquie de nombreux barrages sur les fleuves Euphrate et Tigre au Kurdistan du Nord, la Syrie et l’Irak sont privés d’eau en quantité importante et assistent à des drames écologiques et sanitaires dus à la « disparation » de ces deux fleuves mythiques dans une guerre d’eau que la Turquie livre à ses voisins, mais surtout aux Kurdes.
Habituée à utiliser l’eau comme une arme de guerre contre les Kurdes, la Syrie et l’Irak, la Turquie a réduit encore plus le débit du fleuve d’Euphrate desservant la Syrie. Cet acte criminel provoque déjà des drames dans le nord de la Syrie où le niveau des barrages et des réserves d’eau alimentés par l’Euphrate diminue dangereusement, mettant en danger l’agriculture de la région et la vie des millions de personnes qui y vivent.
Pour ne donner qu’un exemple des conséquence de rétention de l’eau de l’Euphrate par la Turquie, le barrage de Tichrine ne reçoit plus que moins de 200 mètres cubes par seconde au lieu de 500 mètres cubes auparavant. (Le barrage de Tichrine se trouve en amont du barrage de Tabqa et du barrage d’al-Baath qui bordent les rives d’Euphrate.)
Les responsables du barrage de Tishreen avaient précédemment indiqué la possibilité de mettre à l’arrêt le barrage dans le cas où l’occupation turque continuerait de réduire l’eau de cette manière, notant que l’eau diminue chaque jour d’environ 10 cm.
Selon les estimations, le barrage du lac Tishreen a perdu 4 mètres de hauteur depuis que la Turquie a réduit le niveau de l’eau fin janvier.
L’agence ANHA a surveillé les conditions récentes du fleuve Euphrate, qui est presque asséché en raison de la sévérité du recul de l’eau, tandis que le recul de l’eau dans certains endroits tels que le village d’al-Boraz et Qamlq, fait apparaitre les villages autrefois engloutis par le barrage.