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LIVRE. 400 photos mettant à l’honneur la lutte de libération des femmes kurdes

PARIS – Le public parisien a découvert la photojournaliste iranienne, Maryam Ashrafi en 2016, grâce à son exposition de photos mettant en honneur les femmes combattantes kurdes du Rojava, en Syrie, et de Qandil, au Kurdistan d’Irak. Maryam Ashrafi va retrouver son public avec un livre-photo sur des femmes combattantes kurdes (même s’il y a quelques portraits d’hommes dans le livre) et yézidies qu’elles a rencontrées lors de nombreux voyages effectués entre 2012 et 2017 au Rojava et au Kurdistan d’Irak.
 
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles
 

Couverture du livre-photo

L’exposition parisienne de Maryam Ashrafi de 2016 avait pour titre « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » / « Rising Among Ruins, Dancing Amid Bullets ». Ashrafi a choisi d’utiliser le même titre pour son livre-photo multilingues à paraitre en septembre 2021, si sa campagne de financement participative recueille l’argent nécessaire à la publication du livre qui sera édité par la maison d’édition Hemeria, spécialiste des livres de photo.

 
La lutte d’émancipation des femmes dans 4 parties du Kurdistan
 
Lors de ses nombreux voyages effectués au Kurdistan syrien et irakien, Maryam Ashrafi a pu rencontrer des femmes combattantes du PKK à Qandil (en 2012-13), celles des partis armés kurdes d’Iran qui sont le KOMALA et le PDK-I installés au Bashur, celles des YPJ au Rojava entre 2015 et 2017 et les combattantes yézidies de Shengal, à Sincar, en 2016. En plus des femmes combattantes kurdes, Ashrafi a également rencontré des femmes yézidies qui ont survécu au génocide commis par le groupe terroriste État Islamique (EI) à Shengal en 2014. 

Bien que la lutte de libération kurde soit menée par des hommes et des femmes, Ashrafi a préféré se concentrer essentiellement sur les femmes combattantes kurdes. D’ailleurs, sachant que les femmes kurdes se battent à la fois pour leur liberté en tant que peuple, mais aussi en tant que femmes pour se libérer de la société patriarcale kurde, on ne peut que féliciter Ashrafi pour ce choix judicieux. En effet, les femmes kurdes luttent sur le front de la libération pour mettre fin au colonialisme du Kurdistan, mais aussi sur le front du féminisme pour se débarrasser du patriarcat bien ancré dans la société traditionnelle kurde. 

Appel à participer au financement du livre-photo de Maryam Ashrafi
 
Dans le livre « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles », de Maryam Ashrafi, vous admirerez 400 photos en noir et blanc imprimées sur 300 pages, accompagnées des textes du journaliste Allan Kaval qui a reçu récemment le Prix Alber Londres pour un reportage réalisé au Rojava, de l’universitaire Kamran Matin, de Carol Mann, sociologue spécialiste des questions de genre au sein des conflits armés, et de Mylène Sauloy qui documente la guerre au Kurdistan et au Rojava depuis de longues années. A travers leurs textes, Kaval, Matin, Mann et Sauloy rappelleront au public la situation politique et militaire du Rojava ainsi que les avancées réalisées pour les droits des femmes au sein d’une révolution qui se veut féministe. En un seul mot, « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » est un livre-photo exceptionnel que vous pouvez soutenir en participant à la campagne de financement lancée par la maison d’édition de Maryam Ashrafi. En contrepartie, vous pouvez bénéficier d’un prix avantageux pour l’achat du livre.
 
Pour celles et ceux qui voudraient aider financièrement à la du livre de Maryam Ashrafi, voici le lien de la campagne de crowdfunding (financement participatif), avec toutes les informations utiles concernant le prix, la date de sortie et la réduction offerte aux participants de la campagne de crowdfunding
 
J’ai choisi en pleine conscience de me positionner derrière les lignes de front pour observer ce qui se déroule au sein de ces zones « grises » de la guerre. Mon but ? Celui de partager la vie au jour le jour des soldats engagés dans le conflit et de tous ceux qui ont choisi de rester et de continuer à vivre parmi les ruines, malgré les combats et la situation très précaire qui leur est imposée.

 

C’est en mettant au jour ce contexte que les émotions et les sentiments peuvent naître, dans ces gestes simples, ces poses, ces danses joyeuses, ces moments d’intimité. Mon intention est toujours de me faire oublier, pour que seule la vérité de la lutte et de la résilience de ces gens puisse demeurer.

 

Pour compléter le corpus photographique, j’ai demandé au journaliste Allan Kaval, à Kamran Matin, professeur associé au sein du département des relations internationales à l’Université du Sussex, à Carol Mann, sociologue spécialiste des questions de genre au sein des conflits armés, chercheuse associée à l’université Paris 8 et directrice de l’association Women in War, ainsi qu’à Mylène Sauloy, qui documente la guerre au Kurdistan et au Rojava depuis 1998 via la publication d’articles et la réalisation de films documentaires, d’expositions et bientôt d’un roman graphique, qu’ils apportent leur contribution écrite et leur très grande connaissance des sujets abordés dans mon ouvrage.

 

Maryam Ashrafi est une photographe documentaire qui croit aux projets à long terme. Son travail met un visage sur une guerre — la Syrie — et sur un enjeu géopolitique stratégique pour la région — le Kurdistan — qui ont été largement commentés mais qui restent très lointains pour un Occident qui les a avant tout perçus par le prisme de la question des réfugiés.

Maryam témoigne de la guerre à sa manière, en insistant sur ses complexités et sur la construction efficace, au sein notamment des forces armées kurdes, d’un nouveau modèle social basé sur l’égalité entre les sexes puisque les femmes y occupent les mêmes rôles que les hommes, à contrario de ce qu’il se passe dans d’autres parties du monde ou d’autres sphères sociales.

Ceci explique pourquoi, au fil des ans, sa démarche l’a conduite à retourner aux mêmes endroits, afin de montrer le pouvoir unique de la résilience d’un peuple meurtri et de sa volonté de vivre, toujours en quête d’espoir et d’un changement. Elle est ainsi convaincue que documenter les conflits et les conséquences de la guerre est vital pour mettre à disposition du monde des preuves et des témoignages qui seront demain nécessaires pour construire la paix sur la base d’une réalité avérée et factuelle.

Entre histoire, témoignage, mémoire et engagement, son œuvre emprunte au journalisme sa rigueur et son souci de vérité et révèle en filigrane l’engagement social profond qui est le sien. C’est avant tout une œuvre sensible, forte, qui remplace tout discours didactique et qui fait hommage à tous les combattants, quels qu’ils soient, quand ils défendent une idée et une culture et sont prêts à tout abandonner, sauf la fraternité, pour leur lutte. Oui, il y a une certaine beauté dans ces déchirures, dans cette temporalité de l’attente ou de l’abnégation, dans cette guerre menée pour le rêve d’une liberté qu’on leur refuse. Maryam Ashrafi a choisi de ne pas photographier le spectaculaire mais le banal, et nous entraîne dans ses pas à partager le quotidien des soldats ou des anonymes qui continuent de vivre, malgré le naufrage, dans les ruines, avec la volonté de rester profondément ancrés dans la vie.

Comme le souligne le photographe James Nachtwey à propos de l’approche muséale pour le photojournalisme de guerre, le livre est, lui aussi, un « espace de réflexion sur l’universalité des drames que traverse l’humanité dans sa globalité ». Maryam Ashrafi se positionne dans la tradition des photographes humanistes et, avec ce travail de témoignage, elle redit avec force : « On ne pourra plus dire que l’on ne savait pas. »

 

« La lutte du peuple kurde et son combat pour la liberté et les droits fondamentaux n’ont toujours pas pris fin. Ce livre ne peut donc pas raconter une histoire dont l’issue, heureuse, serait déjà écrite. Pour autant, je ne vais pas m’arrêter de capturer et de saisir ce qu’il va advenir de leur abnégation à résister sans reculer devant l’adversité. Surtout, je crois qu’en tant que témoin, je dois à l’histoire et à tous ceux que j’ai rencontrés de partager certaines des images présentes dans ce livre pour montrer ce chemin vers la liberté et l’égalité ». — Maryam Ashrafi

 

 

 

Pourquoi Hemeria ?

La plateforme de financement participatif Hemeria est dédiée aux projets photographiques et permet aux photographes de s’auto-éditer en finançant les coûts de production des livres qu’elle produit pour eux. Hemeria garantit l’excellence dans la reproduction des images tout en privilégiant une juste rémunération du travail des photographes qui bénéficient également d’une visibilité en librairie en France et à l’international. Hemeria me soutient également en faisant la promotion de mon travail et m’aide à le faire exposer dans des festivals photo visant à toucher un public plus large. Dans une démarche environnementale, Hemeria a pris la décision de n’utiliser pour sa production que des matériaux nobles et notamment du papier issu de forêts gérées durablement et produit en conformité avec les normes FSC et PEFC, afin de limiter l’empreinte de son activité sur l’environnement. Hemeria participe également au programme reforestACTION : pour chaque livre acheté, un arbre est planté.