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ROJAVA. Le garçon brûlé portant les cicatrices de la trahison kurde par l’Occident

SYRIE / ROJAVA – Sous un ciel désertique sans nuages, Mohammed Hamid, un enfant kurde de 13 ans, gravement brûlé lors d’une attaque d’armes incendiaires par la Turquie en octobre 2019 contre Sere kaniyê, dans le nord du Rojava, reste à l’ombre de son sous-sol, se cachant du soleil. La lumière et la chaleur augment la douleur due à ses blessures. Il ne peut pas aller à l’école, ni même jouer avec ses amis après le coucher du soleil, car la sueur irrite également le tissu cicatriciel recouvrant son corps ravagé.
 
Au lieu de cela, Mohammed Hamid passe son adolescence séquestré dans l’ombre, assis près de la brise rafraîchissante d’un ventilateur, à jouer à des jeux sur son téléphone portable dans lesquels un garçon à moto échappe à des boules de feu tirées sur lui par un hélicoptère qui le poursuit (…).
 
Si le jeune de 14 ans quitte la maison, c’est au crépuscule, pour se promener en compagnie de son père dans les rues d’Hasakah… (Via The Times)
 
Mohammed Hamid souffre énormément à cause de ses brûlures. 70% de son corps a été brûlé gravement à la suite d’une attaque menée par la Turquie contre la ville de Serê Kaniye (Ras al-Ain) le 18 octobre, au milieu de combats acharnés entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les gangs islamistes soutenus par la Turquie.
Des responsables médicaux locaux ont accusé la Turquie d’utiliser des armes non conventionnelles et interdites dans les combats – allégations démenties par Ankara. Des dizaines de civils, dont plusieurs enfants, ont été gravement blessés à la suite de l’utilisation signalée du produit chimique incendiaire dans l’offensive turque dans le nord de la Syrie, qui a commencé le 9 octobre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a ouvert une enquête sur l’attaque chimique contre des civils kurdes.
L’utilisation de phosphore blanc, couramment utilisé pour créer des écrans de fumée, est autorisée par plusieurs traités. Cependant, son utilisation sur les civils est interdite par le Protocole de Genève et la Convention sur les armes chimiques.