Alors que la Turquie a ouvert un nouveau front militaire à l’extérieur du pays en soutenant et armant l’Azerbaïdjan contre l’Arménie et qu’elle annonce qu’elle va attaquer le reste du Rojava pour en finir avec l’autonomie kurde, l’analyste américain, Thoreau Redcrow dénonce la complicité de l’Occident qui risque de finir par une troisième guerre mondiale.
Voici l’analyse de Redcrow :
« En tant qu’analyste des conflits mondiaux, je postule qu’aucune nation n’a agi de manière aussi belligérante que la nation actuelle de la Turquie, depuis peut-être le Troisième Reich dans les années 1930. La liste de leurs actions illégales, de leurs invasions et de leur soutien au chaos international est vraiment exaspérante à voir.
D’autant plus qu’ils n’ont pratiquement pas eu à en subir les conséquences, puisqu’ils font chanter l’Europe avec des millions de réfugiés qu’ils ont armés comme otages de facto, se cachant derrière la bannière de l’OTAN, et brandissant toujours la menace de rejoindre pleinement l’orbite géopolitique de la Russie à la place (si l’Occident tente de les tenir pour responsables).
Mais le résultat de cette folie est que le dictateur turc Erdoğan a essentiellement un laissez-passer pour emprisonner qui il veut au niveau national, bombarder qui il veut au niveau mondial, et envahir n’importe quelle nation qu’il désire. C’est ce qui a conduit son régime en Turquie à :
▪ Envoyer des djihadistes rémunérés de Syrie avec des navires-citernes d’armes en Libye pour soutenir leur gouvernement fantoche d’accord national (GNA).
▪ Menacer de s’emparer des îles grecques de la mer Égée et de forer illégalement pour trouver du gaz naturel dans les eaux grecques de la Méditerranée orientale.
▪ Continuer à occuper de grandes parties du nord de la Syrie (Rojava), y compris la ville kurde d’Afrin où des groupes terroristes soutenus par la Turquie commettent tous les crimes de guerre imaginables.
▪ Envahir et bombarder à volonté les villages du nord de l’Irak (Kurdistan du Sud).
▪ Envoyez des milliers de mercenaires Takfiri de Syrie en Azerbaïdjan et payez-les pour qu’ils attaquent les Arméniens de l’Artsakh.
▪ Financer, armer et s’allier avec la majorité des « groupes terroristes » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : DAECH / ISIS, Al-Qaida, Al-Nosra, Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), les Frères musulmans, le Hamas, Boko Haram, la Brigade Hamza, la Brigade Sultan Murad, etc. Il est à noter que, ironiquement, pendant tout ce temps, ils traitent de « terroristes » les combattants kurdes qui résistent à leurs tentatives de génocide culturel.
Par conséquent, les retombées géopolitiques de leurs actions sont énormes. Comme leurs illusions de grandeur expansionnistes néo-ottomanes ont créé une grande « Alliance » pour les contrer, composée de : France, Égypte, Grèce, Chypre, Rojava, Arménie, EAU, Arabie Saoudite, Irak, Bahreïn et même Inde. Pendant ce temps, la Turquie est rejointe dans son « axe de la terreur » par l’Azerbaïdjan, le Qatar, le Pakistan, la Somalie, les Talibans afghans et tous les groupes wahhabites de la planète.
La situation se complique du fait que la Turquie compte sur l’Allemagne pour la protéger économiquement et sur les États-Unis pour la protéger politiquement de ses actions – et les deux nations leur vendent par coïncidence les chars et les hélicoptères qu’ils utilisent dans la plupart de leurs crimes de guerre militaires, aux côtés des petits marchands d’armes anglo-saxons du Royaume-Uni (missiles) et du Canada (drones). »
Thoreau Redcrow finit son analyse en déclarant qu’à ce rythme là, un affrontement entre la Turquie et le reste du monde deviendra inévitable dans une sorte de troisième guerre mondiale et qu’on mesurera enfin l’ampleur des compromis faits à la Turquie pour calmer sa voracité sur la scène mondiale.