SYRIE / ROJAVA – Ces derniers temps, la Turquie coupe régulièrement l’approvisionnement en eau potable du canton kurde d’Hassakeh, privant d’eau des centaines de milliers de personnes. 89 ONG travaillant en Syrie condamnent cet acte criminel de la Turquie alors que la région fait face à la pandémie du COVID19.
Dans un communiqué écrit, ces ONG demandent à la communauté internationale d’intervenir pour rétablir l’approvisionnement en eau et empêcher une grave crise sanitaire et humanitaire.
Le communiqué déclare que « des coupures d’eau sporadiques ont forcé la population du nord-est de la Syrie à compter sur des alternatives dangereuses, mettant leur vie en danger en plus de leur combat contre le COVID-19, qui a infecté 362 personnes et tué 25 dans le nord-est de la Syrie jusqu’à présent (…). »
«L’arrêt de la station d’eau d’Alouk [située dans la zone occupée de Serêkaniyê] met la vie de centaines de milliers de personnes en danger, car se laver les mains avec de l’eau et du savon est essentiel pour se protéger contre la pandémie», indique le communiqué.
« Les signataires de cette déclaration condamnent les coupures répétées [d’eau] de la station Alouk par la Turquie et les conseils locaux associés, qui continuent de l’utiliser comme chantage. Nous tenons également à rappeler que ce refus délibéré d’approvisionnement en eau à la population est une violation flagrante de son droit fondamental d’accéder à l’eau potable et, selon le droit international humanitaire, il constitue également un crime de guerre », poursuit le communiqué.
Les signataires ont terminé leur déclaration en appelant l’ONU, l’OMS, l’UE, la Croix-Rouge et le gouvernement américain à embaucher une équipe de gestion indépendante et spécialisée pour gérer la station et responsabiliser les auteurs de la coupure d’eau.