TURQUIE / BAKUR – La jeune Kurde qui est décédée hier suite à une tentative de suicide après qu’elle a été séquestrée et violée par un sergent de l’armée turque dans la province de Batman a été enterrée aujourd’hui. La police turque a attaqué la foule qui voulait participer aux funérailles.
I. E. avait été hospitalisée après une tentative de suicide le 16 juillet dernier à Batman / Beşiri, avait déclaré dans une lettre que le sergent Musa O. l’avait violée. Elle a perdu la vie à l’hôpital hier. Depuis, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux demandent l’arrestation du sergent violeur sous le hashtag #MusaOrhanTutuklansın (Que Musa Orhan soit arrêté).
L’officier est toujours libre et à son poste
Le sergent turc accusé du viol, a été arrêté sur la plainte de la famille mais a été libéré sous contrôle judiciaire malgré le rapport médico-légal confirmant le viol. Au cours de son interrogatoire, l’officier a nié avoir eu des relations sexuelles avec İ.E. et a déclaré avoir été « ivre » au moment des faits et il a été relâché aussitôt.
Le dossier d’I. E. a été classé confidentiel tandis que l’officier est accusé d’ « abus sexuel qualifié » mais continue à exercer son métier comme si de rien n’était.
Après l’autopsie, le corps de la jeune femme de 18 ans a été rendu à la famille vers 3 heures aujourd’hui. Le cercueil d’IE a été transporté au cimetière de Batman Asri et enterré sous une forte présence policière qui a autorisé uniquement la famille à entrer dans le cimetière. (ANF)
Les gens qui voulaient assister aux funérailles ont réagi à la police qui à son tour a attaqué la foule. Le responsable du parti HDP Siirt Sıdık Taş a également été attaqué par la police turque.
Le viol est une arme de guerre utilisée contre le peuple kurde
Ces derniers temps, on assiste à de nombreux cas de viols ou tentatives de viol des femmes et adolescentes kurdes par des soldats turcs protégés par l’uniforme militaire. C’est actes nous montrent clairement que l’Etat turc utilise le viol comme une arme de guerre contre le peuple kurde depuis des décennies. Le viol de cette adolescente par un sergent turc n’en est que le dernier de ce crime de guerre visant les femmes.
Le viol, la torture et le meurtre des femmes, fillettes et combattantes kurdes par l’armée turque sont le fruit d’une politique bien précise de l’Etat turc et non pas des actes isolés commis par des individus au sein des forces armées turques. Et nous avons raison de craindre que tant que le Kurdistan sera colonisé et le peuple kurde opprimé, ces crimes continueront car tous les Etats qui occupent le Kurdistan veulent exterminer le peuple kurde par tous les moyens.