AccueilCulture"Dialogues sous les remparts", ou que vivent les Kurdes en Turquie

« Dialogues sous les remparts », ou que vivent les Kurdes en Turquie

« Prendre les armes est la dernière décision d’un idéal de paix lorsque les institutions du gouvernement turc érigent le nettoyage ethnique en modèle architecturale. » G.L.
Dans son roman « Dialogues sous les remparts », l’écrivaine turque, Oya Baydar s’est attelée au sujet actuel le plus grave de la Turquie : les Kurdes et leur lutte. Un livre à lire pour comprendre ce que vivent les Kurdes en Turquie.

« Durant l’année 2015 à 2016, le gouvernement de R.T. Erdogan lance des opérations militaires dans l’est [dans plusieurs localités kurdes] de la Turquie pour mettre fin au dernier carré de résistance démocratique et institutionnelle amené par le Parti Démocratique des Peuples (HDP). Nous sommes dans la ville kurde de Diyarbakir, dans la ville-quartier de Sur.
 
Oda Baydar y décrit dans son roman une discussion entre deux amies ; l’une Kurde et l’autre Turque. Dans cette discussion, l’une défend le nationalisme kémaliste contre l’identité plurielle – pluriethnique d’un Kurdistan bien existant.

Pour paraphraser l’auteure ; (…) « à travers le monde entier, tous les pouvoirs désireux d’assimiler, de soumettre des peuples ou de les réduire sous leur joug commencent d’abord par interdire l’usage de leur langue. Leur formule est imparable ;” une langue, un pays, un Etat”.
 
A la lecture de ce livre, nous découvrons la capacité d’un peuple à résister à l’oppression, à la colonisation, au fascisme. Prendre les armes est la dernière décision d’un idéal de paix lorsque les institutions du gouvernement érige le nettoyage ethnique en modèle architecturale.
 
En tant que lecteur de “dialogue sous les remparts”, je vous invite à lire et partager ce livre qui s’inscrit dans l’ère actuelle des peuples rejetant l’oppression étatique et systémique. La démocratie n’est pas qu’un train s’arrêtant en gare, elle est une décision du vivre ensemble, d’une paix à protéger et à développer. »
 
G.L.
 
Roman traduit par Valerie Gay-Aksoy, publication en 2018 aux éditions Phébus