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Les forces démocratiques syriennes s’engagent officiellement à mettre fin au recrutement d’enfants

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont signé un plan d’action avec les Nations Unies pour mettre fin au recrutement d’enfants de moins de 18 ans.
 
Le commandant des FDS, le général Mazloum Abdi, a signé au nom des FDS et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Mme Virginia Gamba, a signé au nom des Nations Unies lors d’une cérémonie officielle au Palais des Nations, le 29 juin 2019.
 
Par ce plan d’action, les FDS s’engagent à mettre fin et à prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants, à identifier et à séparer les mineurs qui sont actuellement dans leurs rangs et à mettre en place des mesures préventives, de protection et disciplinaires liées au recrutement et à l’utilisation des enfants. Le Plan d’action fait suite à l’inscription des unités de protection du peuple (YPG/YPJ) pour le recrutement et l’utilisation d’enfants dans le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés ; les YPG/YPJ fonctionnent sous le commandement des FDS.
 
La Représentante spéciale se félicite de l’engagement des FDS
 
« C’est un jour important pour la protection des enfants en Syrie et il marque le début d’un processus, car il démontre un engagement significatif de la part des FDS à faire en sorte qu’aucun enfant ne soit recruté et utilisé par une entité opérant sous son égide », a déclaré la Représentante spéciale Gamba.
 
La signature du Plan d’action est le résultat de plusieurs mois d’engagement entre l’ONU et les Forces démocratiques syriennes, en étroite consultation avec la Représentante spéciale.
 
La Représentante spéciale Gamba a salué le travail des partenaires de protection de l’enfance sur le terrain, notant que le contexte en Syrie demeure l’un des plus terribles parmi les pays inscrits à son ordre du jour, avec des conséquences terribles pour les enfants.
 
Gamba a souligné l’importance des plans d’action visant à nouer le dialogue avec les parties au conflit, un instrument important du mandat des enfants et des conflits armés depuis 2003, conformément à la résolution 1460 du Conseil de sécurité.
 
« Les plans d’action offrent aux parties l’occasion de modifier leur attitude et leur comportement afin que cessent les violations graves à l’encontre des enfants et qu’elles soient empêchées d’améliorer durablement la protection des enfants touchés par les conflits armés. J’exhorte toutes les parties énumérées dans les annexes du rapport annuel du Secrétaire général, en Syrie et ailleurs, à saisir l’occasion de s’engager avec l’ONU et d’adopter des plans d’action », a ajouté Gamba.
 
Alors que le conflit se poursuit depuis neuf ans, Gamba a exhorté toutes les parties à œuvrer en faveur d’une solution politique conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’instaurer une paix durable dans le pays, car cela reste la meilleure option pour prévenir de graves violations contre les enfants.
 
Le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés recueille des informations et des rapports sur la manière dont les enfants sont touchés par les conflits armés et où ils le sont. Les parties qui commettent de graves violations contre les enfants dans l’une des 20 situations de conflit inscrites à son ordre du jour sont ajoutées aux annexes du Rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
 
Les six violations graves à l’encontre des enfants sont : le recrutement et l’utilisation d’enfants ; le meurtre et la mutilation d’enfants ; le viol et d’autres formes de violence sexuelle ; l’enlèvement d’enfants ; les attaques contre les écoles et les hôpitaux ; et le refus d’accès humanitaire.
 
Les Unités de protection populaire (YPG/YPJ) sont énumérées dans les annexes du Rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés aux fins du recrutement et de l’utilisation d’enfants depuis 2014.
 
Les Unités de protection du peuple (YPG/YPJ) fonctionnent sous le commandement et le contrôle effectifs des Forces démocratiques syriennes (FDS).
 
Un plan d’action est un engagement écrit entre l’Organisation des Nations Unies et une partie à un conflit énuméré dans le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés pour une ou plusieurs violations graves commises contre des enfants (A/72/865-S/2018/465). Chaque plan d’action énonce des mesures concrètes, assorties de délais, conformes au droit international, visant à améliorer la protection des enfants.
 
Liste des partis présents en Syrie dans le dernier rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés :
 
Acteurs étatiques :
 
  • Forces gouvernementales, y compris les Forces de défense nationale et les milices pro-gouvernementales (recrutement et utilisation; massacres et mutilations; viol et autres formes de violence sexuelle; attaques contre des écoles et des hôpitaux)
 
Acteurs non étatiques :
 
  • Ahrar al-Sham (Recruitment and use; Killing and maiming)
  • Ahrar al-Sham (recrutement et utilisation; meurtre et mutilation
  • Groupes affiliés à l’Armée Syrienne Libre (Recrutement et utilisation)
  • État islamique en Irak et au Levant (DAECH ou ISIS) (recrutement et utilisation; massacres et mutilations; viol et autres formes de violence sexuelle; attaques contre des écoles et des hôpitaux; enlèvements
  • Jaysh al-Islam (recrutement et utilisation)
  • Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) dirigé par al-Nosra (Recrutement et utilisation; meurtres et mutilations)
  • Unités de protection des personnes (recrutement et utilisation)
 
Publié sur le site de l’ONU