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Ravachol : « Médiatisation de la médiocrité et tribune pour une barbouze »

Récemment, de nombreux articles et vidéos ont été publiés sur un certain « Ravachol », un Français qui avait rejoint les YPG kurdes en Syrie mais qui est rentré en France depuis.
 
Des Français qui l’ont connu en Syrie crient à l’imposture et nous demandent de mettre les choses au clair pour que ce « Ravachol » retrouve la place qu’il mérite : l’oubli.
 
Voici le texte écrit à ce sujet par « Ivan Lundqvist », un autre Français qui était chez les YPG:
 
« Médiatisation de la médiocrité et tribune pour une barbouze.
 

La situation syrienne a amené, depuis quelques années, nombre d’acteurs improbables à s’exprimer dans les médias. Un engouement particulier pour les volontaires occidentaux partis aux côtés des kurdes pour combattre DAESH a conduit des journalistes, au professionnalisme douteux, à interroger n’importe lequel de ces volontaires. Et parfois les pires. Ni travail analytique, ni témoignage authentique, simplement une recherche de sensationnalisme.

Depuis l’année dernière (2018), on retrouve souvent Abdourahmane Ravachol, alias Abdourahmane Kurdî, alias Pîling, ancien volontaire français engagé au sein des YPG, qui après avoir passé 5 mois à l’arrière en 2017 est revenu au Rojava une seconde fois en 2018, pour 5 mois de nouveau, en partie sur le front de Deir-Ezzor, avant d’être finalement invité à quitter le Kurdistan suite aux différents problèmes qu’il posait. Ces problèmes parlons-en : Pîling n’est pas seulement un jeune « anarcho-communiste » un peu excité venu faire la guerre et jouer au héros sur Facebook et dans les médias. Il est aussi un mythomane dont les récits de batailles épiques sont absolument tous… Faux. Mais pas faux comme « romancés », non, faux comme « sortis de nulle part ». Ni duel de snipers, ni missions spéciales d’assassinat derrière les lignes ennemies, ni survie miraculeuse après une embuscade, ni histoire d’amour avec une cadre YPJ, etc. Pîling a connu sur le front ce que la plupart des volontaires ont connu, l’ennui, l’attente, la routine. Et peut-être deux ou trois opérations militaires mais face à l’ampleur de son fantasme malsain de combats épiques, on ne sait plus.

Pîling joue et se joue, continuellement, dans ses interviews, comme ce combattant un peu traumatisé mais toujours solide, qui ressent le manque du champ de bataille et de l’action, qui ne sera plus jamais le même, sauf pour prendre des selfies en uniforme tous les deux/trois jours. D’ailleurs si DAESH l’affiche dans ses vidéos de propagande en mettant sa tête à prix, ce n’est pas parce que ce cher bouffon passe son temps à publier sur internet des photos de lui à visage découvert et qu’il se la raconte partout, non non, selon lui c’est parce qu’il a tué tellement d’islamistes que le Califat le voit comme une cible prioritaire. Ah cher Pîling.

Et si seulement la farce que tu es s’arrêtait là… Mais non. Il ne te suffisait pas d’être un mytho vantard, il a fallu en plus que tu sois une balance. Plus qu’une balance d’ailleurs, un indic objectif de la DGSI. Et ça, pour nous volontaires internationalistes et militants révolutionnaires, c’est impardonnable. Tu as d’abord reconnu avoir quelques étroits contacts avec les renseignements. Puis en te poussant un peu, on s’est vite aperçu que tu les gratifiais d’un rapport hebdomadaire pendant que tu étais au Rojava. Il a fallu te piquer ton téléphone pour tomber sur les mails que tu envoyais à ton « commandant » comme tu l’appelais. Finalement, au vu des témoignages recoupés, et des ennuis que nos différents camarades ont eu à leur retour en France, l’évidence est apparue : tu nous as tous minutieusement balancé aux flics, tout en jouant ton double jeu de bon camarade en nous alertant que « les renseignements s’intéressent à vous de près ». Merci vraiment, heureux de le savoir. Cela aurait peut-être moins été le cas si tu n’avais pas balancé tous les détails de notre formation, de nos organisations, de nos identités… Et sans vergogne, tu continues pourtant à fanfaronner dans les médias à chaque occasion qui se présente à toi.

Tu oses mêmes contacter des camarades, un peu naïfs, pour les « recruter » pour les YPG officiellement, et faciliter leur fichage chez tes nouveaux maîtres. Tu as au moins l’honnêteté de reconnaître que la police n’est pas ton ennemie lorsque tu nous dit que « à l’heure actuelle, l’ennemi c’est DAESH. L’État français est un allié dans la
guerre contre le terrorisme ». C’est noté, on sait maintenant à quoi s’en tenir avec toi.
 
Alors rends nous service, casse toi de nos luttes, kurdes ou françaises.
Ne reviens pas. Ne parle plus. Terre toi. Fais toi oublier. Pendant que tu nous nuis, nos camarades subissent la menace d’attaques ciblées de l’EI ou de l’Etat turc derrière nos lignes en Syrie, ou celle d’une répression féroce en France.
Et tes amis journalistes s’en foutent bien de ces gens là. »
 

Image : capture d’écran via France info