ROJAVA – Salih Muslim a déclaré que certains partis ont communiqué avec eux en 2013 pour dire : « Votre unité ne doit pas durer, et si elle durait, vous seriez nos ennemis ». Dans ce massage, il a été démontré que ces partis font obstruction à l’unité kurde sous différents prétextes.
L’année 2013 a été marquée par un saut qualitatif dans la question de l’unité kurde. Après que le dirigeant kurde Abdullah Ocalan ait envoyé un massage à Newroz d’Amed appelant à la formation d’une unité kurde, des conférences se sont tenues à Amed, à Ankara et en Europe, et des partis de quatre parties du Kurdistan y ont assisté. Le 23 juillet de la même année, la première réunion des partis kurdes s’est tenue en présence de 39 partis. Après la réunion et sous différents prétextes, la convocation d’une conférence nationale du Kurdistan a été entravée.
Après avoir commencé à former une unité kurde, l’Etat turc a appelé Saleh Muslim en Turquie en 2014. Après le départ de Muslem de Turquie et en 2015, le Parti de la justice et du développement (AKP) a commencé à attaquer le peuple kurde.
Les travaux de formation d’une unité kurde se poursuivent
Après avoir entravé la conférence, les travaux de formation d’une unité kurde ne se sont pas arrêtés. Jusqu’à présent, il y a des tentatives pour sa formation comme la Conférence nationale du Kurdistan – Rojava a annoncé une initiative visant à former l’unité kurde après des discussions menées avec l’administration démocratique Autonome (DAA). A son tour, le DAA a permis aux partis interdits d’ouvrir leurs bureaux dans le nord et l’est de la Syrie. La conférence a formé un comité pour communiquer avec tous les partis kurdes du Rojava et du nord de la Syrie. Jusqu’à présent, des dizaines de réunions ont eu lieu avec les parties.
Quant à l’unité kurde, le porte-parole du Parti de l’Union démocratique (PYD), Saleh Muslem, a déclaré : « Faire échouer les plans des pays occupants au Kurdistan sera possible par la formation d’une unité kurde. »
Certains partis étaient loin de l’unité
Muslem a souligné dans son discours l’importance de l’unité kurde et a déclaré : « L’unité est une exigence pour le peuple kurde. Pour unir nos rangs, et pour avoir au moins une stratégie unique, chacun doit prendre ses responsabilités. C’est un plus pour former une référence kurde. L’étape qui se dessine au Moyen-Orient depuis 2013 nous oblige à former une unité kurde et une stratégie unique, l’objectif étant d’avoir une unité kurde pour que les forces kurdes puissent se déplacer sous une seule bannière. »
Ils entravent l’unité des rangs kurdes sous différents prétextes
Muslem a souligné les dangers pour le peuple kurde et a continué : « Nous devons prendre des positions et des décisions unifiées pour faire face aux menaces qui pèsent sur le peuple kurde. Il ne fait aucun doute que la crise au Moyen-Orient s’est aggravée après 2010 et que la nécessité de tenir le Congrès national du Kurdistan a augmenté. Après l’appel du leader du peuple kurde Abdullah Ocalan en 2013, une tentative a été faite, mais elle n’a pas duré jusqu’à la fin parce que certains partis pensaient que la tenue de la Conférence nationale du Kurdistan s’opposerait à leurs intérêts, et ils voulaient rester sous l’égide des forces extérieures ; cependant, des réunions communes ont été organisées et tous ont participé au dialogue, mais les partis politiques ont quitté la Conférence nationale du Kurdistan en trouvant des excuses. »
En 2013, ils nous ont dit : « Votre unité ne doit pas durer ».
Muslem a évalué l’influence des pays occupants sur l’unité des rangs kurdes et a déclaré : » Il ne fait aucun doute que les pays occupants s’opposent à l’unité de l’unité kurde parce qu’ils voient que cette unité ne sert pas leurs intérêts et qu’ils constituent les principaux obstacles à cette unité. Je dis explicitement qu’en 2013, nous avons commencé à travailler à la tenue de la Conférence nationale du Kurdistan au Rojava. Certaines parties sont venues nous voir et nous ont dit : « Votre unité ne doit pas durer et si elle dure, vous seriez tous des ennemis pour nous. » Ce message indiquait clairement qu’elles mineraient l’unité des rangs kurdes. Les ennemis profitent des contradictions qui se manifestent au sein du peuple kurde. »
Jour après jour, les partis hostiles à l’unité des rangs kurdes sont mis au jour
Muslem a clairement indiqué que le besoin d’unité augmente jour après jour et a déclaré : « Depuis 2013, nos tentatives pour réaliser l’unité kurde n’ont pas cessé. Le peuple kurde prône l’unité et nous soutenons le Comité de la Conférence nationale du Kurdistan et nous l’avons officiellement rencontré. Jour après jour, les partis hostiles à l’unité des rangs kurdes sont exposés et il est temps pour ces partis d’écouter la voix et les revendications du peuple kurde ».
L’unité des rangs kurdes est apparue dans la lutte contre le terrorisme de DAESH
Muslem a clairement indiqué que le peuple kurde s’est unifié dans sa lutte contre DAESH et a poursuivi : « L’unité du peuple kurde a émergé dans la lutte contre la terreur de DAESH, et nous devons renforcer cette unité. Tout d’abord, le peuple kurde doit faire la distinction entre ses amis et ses ennemis. Avec l’unité kurde, les plans et projets des pays contre le Kurdistan seront déjoués. Cependant, certains partis politiques restent encore dans les bras des ennemis du peuple kurde. »
L’unité kurde apportera la démocratie au Moyen-Orient
Muslem a souligné que la Syrie faisait partie du Moyen-Orient et a déclaré : « Il y a beaucoup de pays étrangers impliqués en Syrie. Depuis le début de la crise en 2011, il est devenu clair que la première force qui protège les valeurs humaines est le peuple kurde. Si l’unité kurde est réalisée, cette unité apportera la démocratie au Moyen-Orient et occupera une place importante dans le monde. »
Toutes les composantes prennent leur place au sein du PYD
Le porte-parole du PYD, Saleh Muslem a déclaré à la fin de son discours que : « l’ENKS [Le Conseil national kurde – en kurde : Encûmena Niştimanî ya Kurdî li Suriye – ENKS] déclare : « Nous allons nous asseoir avec le PYD [Parti de l’Union Démocratique], mais pas avec la Conférence nationale du Kurdistan. » Cette déclaration indique qu’ils ne veulent pas l’unité kurde, mais plutôt la division. Le PYD travaille au Rojava avec 22 partis autorisés. Pour l’information de ceux qui disent que le PYD est l’unique autorité, dans les rangs du PYD, il y a des Assyriens, Syriaques, Kurdes, Arabes et les familles des martyrs. Nous avons gagné la légitimité et la licence des institutions. Le PYD n’impose rien à personne. En tant que parti politique, nous sommes prêts à dialoguer et à discuter avec tout le monde. »