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Un mercenaire de Daesh : « Des groupes spéciaux sont formés pour se rendre en Europe via la Turquie »

Le mercenaire de Daesh, Abdel Azim Ratchout, qui s’est rendu aux Forces Démocratiques Syriennes (FDS) pendant la bataille pour vaincre le terrorisme qui se poursuit sur la rive est de l’Euphrate a admis que des groupes spéciaux ont été formés pour se déplacer en Europe via la Turquie, et pour déplacer Daesh en Turquie et en Europe.

Dans une interview exclusive d’un groupe de mercenaires de Daesh qui se sont rendus il y a une semaine aux forces démocratiques syriennes lors de la bataille pour vaincre le terrorisme, dernière étape de la campagne Tempête al-Jazeera contre les derniers bastions de Daesh dans la campagne orientale de Deir ez-Zor, les mercenaires ont expliqué comment ils se sont déplacés en Turquie ainsi que la situation en Syrie, leurs plans dans ce pays et ailleurs, et la situation de leur organisation.

Abu Omer al-Pakistani, de l’organisation extrémiste « Leshgar Tayeb » au Cachemire à l’organisation Daesh en Syrie

Son vrai nom est Abdel Azim Ratchout Ahmed et surnommé Abu Omer al-Pakistani. Il est né à Sialkot au Pakistan en 1999 dans une famille extrémiste religieuse. Il a étudié pendant plusieurs années et s’est rendu à la mosquée pour apprendre et recevoir des leçons de Coran et de la Shari’a à la demande de son père. Il a rejoint l’organisation stricte pakistanaise « Leshgar Tayeb » qui figure sur les listes du terrorisme mondial.

Ratchout a combattu pendant un an sur le front du Cachemire contre l’armée indienne dans les zones contestées du Cachemire, puis est retourné au Pakistan. Là il a connu une personne nommée Abdul Sattar qui l’a incité à se rendre en Syrie pendant les événements du siège d’al-Ghouta dans la campagne de Damas. Ratchout a été convaincu et lui a demandé d’y être envoyé.

De l’Iran à la Turquie… Un réseau dense de mercenaires de Daesh se déplaçant depuis leur « porte » Istanbul

Ahmed a traversé les frontières pakistano-iraniennes avec l’aide d’Abdul Sattar. Il s’est rendu dans les territoires turcs en communiquant avec un certain Nazir Abu Abdullah à Istanbul. « Quand je suis arrivé à Istanbul avec une famille pakistanaise, je suis resté plusieurs jours jusqu’à ce que je reprenne contact avec Abu Abdullah, et il a dit que quelqu’un viendrait me chercher.

Il raconte l’histoire de son arrivée en Syrie :  » La nuit, quelqu’un est venu accompagner un groupe de 20 à 30 personnes, dont moi, et il nous a emmenés en Syrie. Nous sommes entrés à Tel Abyed au printemps 2015, et ils nous ont amenés à Tel Abyed. J’avais 16 ans et j’ignorais ce qui se passait autour de moi où tout était étrange.

 » Nous avons été forcés d’aller en Irak bien que nous ayons exigé de rester et de combattre en Syrie, mais je n’avais pas le choix, alors je suis allé avec un groupe dans la ville al-Mosel et nous avons rempli notre fiche là-bas. Nous avons suivi un cours militaire, et nous avons été envoyés à la base de Baiji. A Baiji, nous avons combattu l’armée irakienne. Le premier mois, nous avons combattu au sein du bataillon Tareq Bin Ziyad, et 27 de nos éléments ont été tués par le bombardement d’un avion de guerre et j’ai été blessé, alors que seulement 3 d’entre nous restaient.

Puis, j’ai demandé à retourner en Syrie. Après des tentatives, ils m’ont envoyé à Raqqa pour travailler au soutien logistique au sein d’un groupe à Homs, Hama puis dans la campagne de Damas ».

Des groupes ont été formés secrètement et en privé pour se rendre en Europe.

Abdul Azim Ratchout Ahmed confirme qu’il y avait une certaine flexibilité dans les relations entre Daesh et la Turquie parce que Daesh a un réseau.

Il a fourni des informations sur la présence de groupes spéciaux et secrets, la majorité des nationalités européennes étant en train d’être formées pour y retourner et se déplacer à l’avenir.

 » Oui, il y a eu des conversations et des informations que beaucoup d’entre nous connaissent au sujet des éléments de Daesh qui sont envoyés en Europe. Je connais personnellement deux de mes amis, l’un d’eux vient du Pakistan et l’autre est européen, je ne connais pas son pays. »

Les Pakistanais m’ont dit qu’ils avaient été envoyés dans un camp spécial pour ceux qui allaient en Europe et qu’ils y allaient, et qu’ils avaient un endroit privé et secret dont on ne peut pas parler parce que ce serait un danger pour nos vies. Il m’a dit que leur place est spéciale et qu’ils déménageront plus tard en Europe pour mener des opérations au moment opportun ». (…)

ANHA