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IRAN : Ramin Hossein Panahi en grève de la faim avec ses lèvres cousues

IRAN / ROJHELAT – Ramin Hossein Panahi, un prisonnier politique kurde dans les couloirs de la mort qui a été transféré à la prison de Rajai Shahr à Karaj depuis celle de Sanandaj le 13 août 2018, a entamé une grève de la faim en cousant ses lèvres.
 
Les avocats de ce prisonnier politique ont publié une déclaration confirmant que Panahi avait entamé une grève de la faim tout en demandant l’annulation immédiate de l’ordre d’exécution contre ce prisonnier et la tenue d’un procès équitable.
 
Voici la déclaration des avocats de Pnanahi :
 
« Malheureusement, notre client Ramin Hussein Panahi n’est pas autorisé à communiquer avec les personnes à l’extérieur de la prison, mais la famille et les avocats de ce prisonnier ont appris que Ramin Hossein Panahi avait été soudainement et illégalement transféré à la prison de Rajai Shahr à Karaj. Il a cousu ses lèvres et il est en grève de la faim pour les raisons suivantes:
 
1- La privation de ses droits légaux, y compris la nécessité de services de santé hors prison, comme l’ont confirmé les autorités sanitaires de la prison centrale de Sanandaj.
 
2. Privation illégale de son droit aux communications téléphoniques avec la famille et les avocats et leurs visites
 
3- Déni de droits égaux aux autres détenus et manque d’accès aux services pénitentiaires.
 
4- La délivrance d’un verdict illégal et injuste qui devrait être réexaminé en organisant un procès équitable dans un cadre juridique approprié.
 
Il continuera sa grève de la faim jusqu’à ce qu’il remplisse ses demandes légales.
 
Par ailleurs, selon les informations reçues par sa famille, ce prisonnier politique a été renvoyé de la prison de Rajai Shahr le 26 août et ni ses avocats ni sa famille n’ont été informés de son état.
 
Soulignant le caractère illégal du transfert de Ramin Hossein Panahi à la prison de Rajai Shahr, nous (les avocats de ce prisonnier politique) exhortons toutes les autorités judiciaires compétentes à rétablir les droits légaux de ce prisonnier politique et à veiller à ce que les accusations portées contre lui soient prises dans un cadre juridique approprié afin d’assurer l’équité du verdict prononcé contre lui.
 
Compte tenu de la situation susmentionnée, Ramin est confronté à un risque accru d’exécution imminente dans les prochains jours, malgré le traitement des demandes en cours, y compris le rétablissement des articles 477 et 474 du Code pénal en vue de rétablir le droit légal de Ramin Hossein Panahi de faire appel contre le verdict ou de plaider pardon comme tout autre détenu. »
 
Maziyar Tatayi
 
Hossein Ahmadi Niyaz
 
Osman Mozayan