ROJAVA – HASAKAH – Les souffrances des réfugiés d’Al-Holl augmentent de jour en jour avec l’arrivée de la saison estivale tandis que les organisations humanitaires internationales sont toujours fidèles à l’inaction.
Environ 4 188 familles réfugiées irakiennes et de nombreuses villes syriennes vivant dans le camp d’al-Holl situé au nord-est de la ville de Hasakah, qui ont fui la pratique brutale de l’État islamique et les affrontements dans leurs régions.
Avec la saison estivale qui arrive et les températures qui montent, les réfugiés souffrent de plus en plus du climat désertique d’al-Holl, avec des tempêtes de poussière qui deviennent plus fréquentes.
Les réfugiés dans le camp manquent de moyens pour supporter la chaleur estivale, comme l’électricité et la climatisation. L’administration du camp a essayé de fournir les besoins et les fournitures de base, mais les moyens médiocres et le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés ont rendu cette tâche encore plus difficile dans le camp.
L’agence de presse Hawar (ANHA) a rencontré des réfugiés qui vivent dans le camp d’al-Holl. Le réfugié irakien Hassan Rashid a critiqué la négligence des organisations humanitaires pour fournir des services aux réfugiés.
M. Rashid a déclaré : « L’été dernier, les réfugiés et les personnes déplacées ont souffert de températures élevées et la canicule a entraîné la propagation de maladies et d’épidémies, en particulier chez les enfants et les nourrissons dont beaucoup ont perdu la vie ».
Rashid a ajouté : « Nous ne voulons pas revivre la tragédie de l’année dernière, donc les organisations qui se veulent humanitaires doivent nous aider et le moyen le plus simple est d’assurer l’électricité pour pouvoir résister à la chaleur de l’été. »
L’administration du camp a également offert de l’électricité aux organisations par le biais de générateurs et l’établissement d’un jardin à l’intérieur du camp, mais les organisations n’ont pas répondu à ces demandes.
Une responsables de l’administration du camp à Holl, Silava Sheikho a déclaré : «Des milliers de réfugiés et de personnes déplacées qui ont fui à la suite des affrontements dans les zones syriennes vivent dans le camp. »
Silava a ajouté : «Nous, l’administration du camp, avons travaillé, malgré nos capacités limitées, à fournir des services de base aux personnes déplacées et aux réfugiés en termes de tentes et de pain quotidien, et nous travaillons avec des organisations pour soutenir les réfugiés.
Silava a critiqué la négligence des organisations humanitaires à fournir des services aux réfugiés : « Depuis plus de deux mois, nous leur proposons de visiter les camps pour créer un parc à l’intérieur du camp pour divertir les enfants et les sortir de l’atmosphère de guerre et de crise mais personne n’a pas répondu à notre demande. »
Silava a terminé son discours en disant : « Nous ferons de notre mieux pour ne pas répéter les tragédies de l’été dernier, mais les organisations doivent examiner la situation des réfugiés et des personnes déplacées et leur apporter un soutien ».