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Militant baloutche : la lutte des Kurdes nous inspire

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SUISSE – Le militant baloutche, Jamal Baloch a déclaré que la lutte du peuple kurde était une flame qui éclaire leur chemin de lutte, ajoutant que le modèle du Rojava / nord et de l’est de la Syrie est une source d’inspiration pour lui, ajoutant : « Leur exemple nous pousse à rêver plus grand. »
 
Le militant baloutche, Jamal Baloch
 

Le peuple baloutche, dont le pays est divisé entre l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan, lutte depuis de nombreuses années pour son identité contre le déni et l’assimilation. Les Baloutches voient les Kurdes, qui ont subi le même sort qu’eux, comme une référence forte dans leur lutte. Les Baloutches suivent particulièrement le modèle de la Syrie du Nord et de l’Est, qui a été construit sur le paradigme de la nation démocratique du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan.

 
En 2004, les Baloutches ont fondé le Mouvement national baloutche (en anglais: Baloch National Movement, BNM), la société d’édition Zrumbesh et le département des droits humains Paank au Pakistan. Jamal Baloch, un militant des droits des baloutches qui travaille comme coordinateur des médias à Paank, a déclaré que le modèle établi par les Kurdes est une source d’inspiration pour eux. Décrivant son pays comme « une terre riche en histoire et en ressources, mais qui porte les cicatrices des siècles passés », Baloch a déclaré : « Je me consacre à dénoncer les atrocités commises contre mon peuple par les États qui occupent notre patrie. Grâce à Paank, je contribue à documenter les disparitions forcées, les meurtres et les abus auxquels notre peuple est confronté chaque jour, et j’utilise toutes les plateformes possibles pour sensibiliser le public. Je ne suis pas seulement une voix ; je suis une enfant de cette lutte, qui porte la douleur et l’espoir de ma nation dans tout ce que je fais. »
 
« Nous construisons un mouvement pour demander des comptes »
 
« Les Baloutches sont confrontés à un génocide. Nos maisons sont brûlées, nos voix sont réduites au silence, nos jeunes sont enlevés ou tués par les forces pakistanaises et iraniennes. Notre lutte en tant que Paank est de faire la lumière sur ces crimes et d’exiger justice. Nous ne résistons pas seulement avec des mots ; nous construisons un mouvement pour demander des comptes à ces États oppressifs. C’est une lutte pour notre droit d’exister en tant que nation, de vivre sans peur et de retrouver notre dignité », a déclaré Baloch, soulignant qu’ils se battent pour leur survie en tant que peuple.
 
« Une blessure ouverte par les frontières coloniales »
 
Soulignant que les manifestations faisaient partie de leur lutte contre l’effacement de leur identité, Jamal Baloch a déclaré que le peuple baloutche était divisé entre le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan, et que cette division était une « blessure qui transcende les frontières coloniales ». Notant que cette blessure n’a pas brisé l’esprit de résistance, Jamal Baloch a déclaré qu’en tant que Mouvement national baloutche, ils reflétaient les expériences du peuple baloutche et, en plus de documenter les violations, ils partageaient des publications dans les médias, prononçaient des discours et organisaient des réunions où le peuple baloutche se réunissait. « Nos rassemblements, comme le Rassemblement national baloutche de Gwadar, visent à unir nos voix dispersées en un seul cri. L’unité n’est pas seulement un rêve, c’est notre force », a déclaré Baloch.
 
Déclarant que l’oppression existe dans les trois régions où vivent les Baloutches, Baloutche a déclaré : « L’oppression est réelle, le Pakistan brûle nos villages, l’Iran pend notre jeunesse. Nous luttons en préservant notre identité. Au sein du PAANK, nous sensibilisons les gens par le biais de rapports mensuels détaillant chaque disparition et chaque meurtre afin que le monde ne nous ignore pas. Nous utilisons les médias pour faire entendre ces histoires et pour que notre langue et notre culture restent à l’ordre du jour. Nous organisons des événements, des manifestations, des séminaires, des campagnes pour éduquer notre jeunesse sur notre histoire et notre langue, le baloutche, qu’ils tentent d’effacer des écoles. Chaque fois que nous élevons la voix, nous plantons des graines de résistance contre l’assimilation. Notre culture n’est pas seulement quelque chose qui doit être protégé ; c’est notre arme contre les tentatives de nous détruire. »
 
« Notre politique est la vérité et la résistance »
Déclarant qu’ils souhaitent que les pillages, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires dans leur pays cessent, les Baloch ont également souligné qu’ils veulent se gouverner eux-mêmes. « Nous voulons une indépendance totale, la plupart d’entre nous rêvons d’un Baloutchistan libre. Notre politique en tant que Paank est la vérité et la résistance. Nous enquêtons, documentons et dénonçons les crimes commis contre nous et travaillons pour exercer une pression internationale sur le Pakistan. Nous soutenons les manifestations pacifiques comme celle menée par le Comité Baloch Yakjehti [en anglais: Baloch Yakjehti Committee, mouvement de défense des droits humains créé en réponse aux allégations de violations des droits humains par l’État au Baloutchistan, au Pakistan], mais nous défendons également le droit de notre peuple à résister. La justice est notre feuille de route et nous ne nous arrêterons pas tant qu’elle ne sera pas réalisée », a déclaré Baloch.
 
« La lutte kurde est une flame qui éclaire notre chemin »
 
Baloch, qui a interprété la lutte des Kurdes comme un miroir de sa propre lutte, a déclaré que la mise en place d’un système dirigé par des femmes dans le nord et l’est de la Syrie était « incroyable ». « C’est une flame qui éclaire notre chemin », a déclaré Baloch. « Ici, des femmes comme Mahrang Baloch font la même chose, elles dirigent des marches, bravent les gaz lacrymogènes et nous unissent contre l’oppression du Pakistan. Voir les femmes kurdes se soulever me donne vraiment de l’espoir. Cela montre que même sous les chaînes les plus lourdes, nos âmes peuvent être libérées. Leurs réalisations prouvent que l’unité et le courage peuvent ébranler les empires, et nous les observons et en tirons des leçons. »
 
Soulignant qu’une vie extraordinaire a été construite dans le nord et l’est de la Syrie malgré les attaques, Baloch a déclaré : « La révolution des femmes, leur défiance envers la Turquie et d’autres… C’est une leçon de résilience. Nous en entendons parler à travers les médias internationaux, les réseaux d’activistes et la diaspora baloutche. Ce n’est pas seulement une information, c’est une source d’inspiration. Nous menons notre propre combat, mais leur exemple nous pousse à rêver plus grand. »
 
« Nos cœurs battent pour la même liberté »
 
Baloch a conclue son interview ainsi : « À mes frères kurdes du nord et de l’est de la Syrie, votre résistance est un phare pour nous tous. Vous avez montré au monde ce que signifie se dresser contre l’oppression, construire l’espoir à partir des cendres. Nous, les Baloch, sommes avec vous en esprit. Nos luttes sont différentes, mais nos cœurs battent pour la liberté. Continuez à vous battre ; vos victoires nous élèvent aussi. Accrochons-nous à la vérité qu’aucune force ne peut écraser un peuple qui refuse de s’incliner. Restez forts et sachez qu’au-delà des montagnes et des déserts, nous vous applaudissons dans votre combat pour nous-mêmes. » (Mezopotamya)
 

« La coprésidence renforce le rôle des femmes dans la gouvernance »

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SYRIE / ROJAVA – Cela fait plusieurs années que l’administration arabo-kurde du Rojava expérimente la coprésidence homme/femmes dans toutes les organisations politiques, militaires, associatives, culturelles… permettant la consolidation du rôle des femmes dans la gouvernance notamment, comme le rappelle Mîzgîn Hasan, coprésidente de l’Autorité des droits humains et de la justice.

 

« La coprésidence renforce le rôle des femmes dans la gouvernance » 

 

A l’occasion de la Journée internationale des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, coprésidente de l’Autorité des droits humains et de la justice, Mîzgîn Hasan, a expliqué dans un entretien accordé à l’Agence ANHA la profonde signification de cette journée pour les femmes. Elle l’a décrite comme une journée de lutte contre l’exploitation, l’oppression et les mentalités patriarcales qui ont assujetti les femmes pendant des millénaires. Elle a rappelé le rôle important que jouent les femmes dans l’administration autonome et a souligné l’importance de leur participation dans la construction de l’avenir de la Syrie.

 

Hassan a noté que, dans le cadre de la révolution des femmes dans le nord et l’est de la Syrie, les femmes ont atteint des niveaux avancés de participation. Elle a exhorté les femmes à préserver leurs acquis et à célébrer le 8 mars avec enthousiasme. « Les femmes doivent affirmer leur volonté en ce jour », a-t-elle déclaré. « En Syrie, les femmes traversent une phase turbulente, confrontées à l’exclusion et à la marginalisation. Par conséquent, elles doivent prendre position contre cette réalité. »

 Le système de coprésidence : une étape importante pour la représentation des femmes

 Hassan a identifié le système de coprésidence comme l’une des réalisations les plus marquantes pour les femmes, garantissant leur forte représentation dans les sphères administratives, politiques, diplomatiques et culturelles. Grâce à la révolution des femmes, les femmes ont atteint un niveau où elles peuvent établir leurs propres institutions et débattre d’un modèle de gouvernance indépendant. Les femmes du nord et de l’est de la Syrie se sont organisées au sein de divers organismes, tels que le Conseil de justice des femmes, le Conseil des femmes du nord et de l’est de la Syrie, le Conseil des femmes syriennes et l’Organe de coordination des femmes. Au niveau plus large de la gouvernance, elles se sont structurées au sein de comités et de conseils. « Petit à petit, les femmes seront en mesure de construire leur propre système confédéral », a-t-elle affirmé.

 Faisant référence au contrat social en vigueur dans le nord et l’est de la Syrie, Mme Hassan a souligné ses nombreuses dispositions concernant les femmes. Outre le système de coprésidence, les femmes détiennent 50 % des sièges au gouvernement. « Un modèle de gouvernance centré sur les femmes est en train de prendre forme, où les femmes s’organisent au sein d’institutions, d’organes de coordination et de conseils. Toutes les affaires et activités des femmes sont discutées dans ce cadre, et la décision finale revient à ce système », a-t-elle expliqué. Elle a en outre noté que le contrat social garantit les droits des femmes, qualifiant les crimes contre les femmes, en particulier les crimes dits « d’honneur », d’infractions pénales.

 « La coprésidence apporte la démocratie »

 En évoquant l’importance du modèle de coprésidence, Hassan a déclaré qu’il favorise la délibération et la prise de décision inclusive. « Les femmes sont le fondement de la justice et de l’égalité. Lorsque les décisions sont prises en tenant compte du point de vue des femmes, nous pouvons affirmer avec une grande confiance qu’elles ont beaucoup plus de chances d’être justes et équilibrées. »

 « L’administration autonome : un modèle orienté vers les solutions »

 Hassan a décrit l’Administration autonome comme un nouveau modèle de gouvernance qui donne la priorité aux droits des femmes et des citoyens, se présentant comme la solution optimale aux défis actuels de la Syrie. « D’un point de vue administratif, l’Administration autonome représente la voie la plus viable pour la Syrie, et elle servira également de solution pour les femmes. »

 « Les femmes doivent s’engager dans la nouvelle phase de la Syrie »

 Hassan a conclu en soulignant que si les droits des diverses communautés et des femmes syriennes ne sont pas reconnus, le régime actuel de Damas ne réussira pas. Elle a rappelé les luttes historiques des femmes sous le régime baathiste et leur résistance continue contre la violence du régime syrien et des groupes extrémistes tels que l’EI.

 « Les femmes se battent depuis des années. Aujourd’hui, elles doivent faire partie de la nouvelle phase en Syrie et prendre la place qui leur revient par tous les moyens nécessaires », a-t-elle affirmé. ‘ANHA) 

ROJAVA. Kongra Star condamne les massacres dans l’Ouest de la Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Mouvement des femmes kurdes du Rojava, Kongra Star a fermement condamné les massacres et les violations ciblant les Alaouites et les autres minorités commis par les gangs jihadistes sur la côte syrienne, soulignant qu’il s’agit de tentatives visant à entraîner la Syrie dans la guerre et le conflit. Kongra Star a appelé à la fin immédiate des massacres.

Dans une déclaration prononcée aujourd’hui devant le Centre Mohammed Sheikho pour la culture et l’art à Qamishlo, en présence de femmes, des membres d’organisations et de mouvements de femmes et représentantes de partis politiques, Kongra Star a exprimé sa ferme condamnation des massacres et des violations commis contre les civils sur la côte syrienne.

La déclaration, lue en kurde par Ibtisam Al-Hussein, administratrice de Kongra Star dans le canton de Jazera, et en arabe par Safaa Sultan, membre du Comité des femmes de l’organisme d’éducation et de formation du canton de Jazera, comprenait les éléments suivants :

« Ces derniers jours, les forces armées affiliées à l’autorité de Damas ont perpétré des massacres brutaux dans des villes syriennes comme Lattaquié, Homs et Tartous, où réside la majorité de la communauté alaouite. Ces crimes ont visé des femmes, des enfants et des civils non armés, accompagnés d’actes de violence et de répression brutale, ce sont des actes inhumains.

Ces massacres et violations commis contre les citoyens syriens sont une manifestation claire des pratiques des groupes extrémistes djihadistes. De nombreux enfants, femmes et familles pauvres sont tués sans pitié. Même si certains tentent de justifier ces actes sous prétexte de combattre les « vestiges du régime » et leurs affiliés, la vérité est qu’ils promeuvent en réalité une idéologie extrémiste djihadiste et un régime islamique radical sous ce prétexte.

Le silence international face à ces crimes inhumains commis par des organisations et des organismes internationaux, en particulier l’ONU, est totalement inacceptable. Cette brutalité suscite la peur dans l’esprit des gens et impose une nouvelle réalité de terreur.

Il faut que chacun, quelle que soit son appartenance religieuse ou ethnique, adopte une position ferme contre ces massacres qui visent des femmes, des enfants et des innocents. Ces violations et ces crimes doivent cesser immédiatement, d’autant plus qu’ils sont commis délibérément contre la communauté alaouite et d’autres sectes, ce qui montre clairement qu’il ne s’agit pas de simples opérations militaires mais de pratiques systématiques au service des intérêts du régime au pouvoir à Damas.

Par ces politiques brutales, ils cherchent à replonger la Syrie dans le chaos, la guerre et le conflit. Ces actions visent à consolider leur pouvoir par la force et à répandre la peur et la terreur dans la société syrienne pour empêcher la réalisation de la paix, de la liberté et de l’égalité, car leur mentalité est hostile à ces valeurs.

En même temps, leur profonde hostilité envers les femmes est évidente, car ces crimes visent clairement les femmes. Mais la vérité est que la volonté du peuple n’est pas facile à briser, et le libre arbitre résiste toujours à l’injustice et à la tyrannie et continue de lutter pour ses droits humains.

Il est donc essentiel que toutes les forces démocratiques, les organisations internationales et les Nations Unies affrontent ces crimes et ces violations et ne restent pas silencieuses face à une telle brutalité.

Les autorités de Damas, avec leur hostilité à l’égard de la diversité religieuse, des femmes et des enfants, ne seront pas en mesure de construire un avenir sûr et juste pour la société syrienne. Un système démocratique basé sur l’égalité et la liberté ne pourra être instauré sous des politiques aussi oppressives et autoritaires.

A l’occasion du lancement du projet de paix et de démocratie et des célébrations du Printemps des femmes, nous, membres du Kongra Star du Nord et de l’Est de la Syrie, déclarons notre rejet total de ces crimes brutaux visant la communauté alaouite, en particulier les femmes et les enfants. Nous condamnons fermement ces actes inhumains et les considérons comme une honte pour ceux qui les commettent ou les justifient, car ils ne représentent rien d’autre qu’un état d’esprit extrémiste cherchant à imposer son contrôle par la répression et la violence.

Nous appelons toutes les femmes du monde à faire entendre leur voix et à intensifier leur lutte contre ces massacres brutaux et à sensibiliser le monde entier à ces crimes inhumains. Nous devons toutes nous unir et résister avec intelligence, force et compassion contre la guerre du pouvoir et l’idéologie jihadiste extrémiste.

Nous appelons également toutes les femmes syriennes à s’unir pour s’opposer à ces crimes et à exprimer leur rejet du massacre et de l’extermination. Le moment est venu d’élever la voix, d’organiser nos rangs et d’exiger une vie libre, égalitaire, démocratique et pacifique. » (ANNA)

 

SYRIE. Mazloum Abdi accuse la Turquie et DAECH d’être impliqués dans le massacre des Alaouites

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SYRIE / ROJAVA – Le commandant kurde, Mazloum Abdi, a déclaré qu’al-Joulani devrait demander des comptes aux auteurs des massacres d’Alaouites, ajoutant que les groupes soutenus par la Turquie et pro-EI étaient derrière ces attaques.

 

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a déclaré que le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Abu Mohammad al-Jolani (alias Ahmed al-Sharaa), devrait demander des comptes aux responsables des attaques contre les Alaouites dans l’ouest de la Syrie. Dans une réponse écrite à Reuters, Mazloum Abdi a déclaré qu’al-Jolani devrait intervenir pour mettre fin aux massacres.

Abdi a déclaré que les attaques étaient principalement imputables aux groupes pro-EI (État islamique), en plus des structures paramilitaires soutenues par la Turquie. Il a appelé al-Jolani à « revoir » la méthode de formation de la nouvelle armée syrienne et le comportement des groupes armés. Abdi a déclaré que certains groupes utilisaient leur rôle au sein de l’armée pour « créer des conflits sectaires et s’engager dans des conflits internes ».

La Turquie n’a pas fait de commentaires

Le ministère turc de la Défense a refusé de commenter les déclarations d’Abdi, et le ministère des Affaires étrangères n’a pas non plus répondu à Reuters.

SYRIE. Les jihadistes recrutent des enfants soldats et décrètent la mobilisation générale

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SYRIE – Le gouvernement syrien dirigé par Ahmed El-Charaa recrute des enfants soldats dans le cadre de la mobilisation générale en Syrie, écrit l’activiste kurde Scharo Maroof de Kurdistan monitor.
 
Scharo Maroofa a déclaré:
 
« Le président syrien Abou Mohammed Al-Joulani, alias Ahmed El-Charaa, par l’intermédiaire de son ministère de la Défense, a appelé à une mobilisation générale des forces à travers la Syrie à deux reprises maintenant, d’abord lorsque les événements sur la côte syrienne ont commencé, suivi d’un appel à la mobilisation hier.
 
Les chefs tribaux et les commandants militaires du gouvernement syrien répondent à cet appel et déclarent la mobilisation dans les régions qu’ils contrôlent – parmi eux : des enfants armés et des enfants soldats.
 
Je voudrais souligner la déclaration de Joulani dans laquelle il a déclaré à plusieurs reprises que toutes les forces armées et factions en Syrie sont sous le contrôle du gouvernement syrien dont il est le président. »
 
Image prise dans la région d’Al-Hari, Albukamal, à Deir ezzor, Syrie, à la frontière entre l’Irak et la Syrie

SYRIE. Des hommes armés ciblent les forces kurdes à Sheikh Maqsoud

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SYRIE – Aujourd’hui, des hommes armés ont ciblé les positions des forces de protection civile à Cheikh Maqsoud, un des deux quartiers kurdes d’Alep. Les assaillants ont été capturés par les forces kurdes.

Une journaliste d’ANHA à Alep a rapporté que des hommes armés ont ciblé cet après-midi des positions appartenant aux Forces de sécurité intérieure (Asayish) et aux Forces de protection civile (HPC) de Cheikh Maqsoud dans la région d’Al-Awarid.

La correspondante a indiqué que les hommes armés ont utilisé des fusils de précision et des drones lors de l’attaque. Les forces de sécurité intérieure et les forces de protection de Cheikh Maqsoud ont répondu aux sources de tirs et capturé les assaillants. 

SYRIE. Internet et téléphone coupés dans les zones alévies où un massacre a lieu

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SYRIE – Alors que le massacre des Alévis et des chrétiens se poursuit dans les régions de Damas et de Soueïda, l’internet et le téléphone de ces zones ont été coupés, probablement, pour empêcher la divulgation des massacres en cours commis par des jihadistes.

Le correspondant de l’agence kurde ANHA a rapporté la coupure des communications et des services Internet dans les villes et les campagnes de Deraa et de Swuyda, après une journée de tensions sécuritaires dans les régions du sud de la Syrie et des appels à des manifestations aujourd’hui, en soutien aux populations de la côte, en plus de l’incursion des forces israéliennes dans la campagne de Deraa.

Des sources ont indiqué que la coupure des communications téléphoniques et d’Internet à Daraa et Swuyda, en cette période sensible, rend perplexe.

La branche des télécommunications de Daraa de l’autorité de Damas a déclaré que le câble optique reliant Daraa et Damas a été coupé, et les autorités ont indiqué que le retour du service dépend de la disponibilité des matériaux nécessaires pour achever le processus de réparation. (ANHA)

8 MARS. Un journal italien met à l’honneur une professeure kurde

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ITALIE – Nurgül Çokgezici est une réfugiée kurde et un militante des droits humains, dont la famille a quitté le district de Pazarcık à Maraş, région kurde-alévie du Kurdistan du Nord, pour s’installer en Italie alors quand elle était enfant. Aujourd’hui, après avoir franchi de nombreux obstacles en tant que femme, réfugiée, kurde…, elle exerce les métiers de psychologue, éducatrice, conférencière universitaire, médiatrice culturelle, conseillère judiciaire, conseillère de chambre de commerce… à Milan, en Lombardie.

 

Nurgul Çokgezici enthousiasme la conférence des psychologues de Lombardie

 

A l’occasion de la Journée internationale des femmes, 8 mars, l’Ordre des psychologues de Lombardie a organisé une conférence à laquelle ont participé plusieurs professionnels du secteur, parmi lesquels des psychologues, des psychiatres et des médecins. Parmi les interventions les plus touchantes, celle de la professeure Nurgul Çokgezici a suscité beaucoup d’émotion et de réflexion. Invitée par l’École de Psychothérapie de la Gestalt, dirigée par le Professeur Riccardo Zerbetto, son témoignage a représenté un moment de fort impact pour le public présent.

 

Psychologue, pédagogue et médiatrice linguistique et culturelle, la professeure Çokgezici a raconté son expérience de femme immigrée kurde, qui a survécu à la discrimination et à l’injustice, parvenant avec force et détermination à construire un avenir basé sur la connaissance et l’engagement social. Son discours a reçu une longue salve d’applaudissements, laissant une trace indélébile chez les participants.

 

Dans son discours, la professeure Çokgezici a rappelé les difficultés qu’elle a vécues depuis son enfance. Née au Kurdistan, elle a dû quitter son pays natal et faire face à la dure réalité de l’immigration en Italie. Elle a raconté l’histoire de sa mère, une très jeune femme, de seulement 17 ans son aînée, qui n’a jamais eu l’occasion d’apprendre à lire et à écrire, un sort commun à de nombreuses femmes de sa communauté. L’un des épisodes les plus douloureux de son enfance s’est produit en Turquie, où, bien qu’étant parmi les meilleures élèves de sa classe, elle a échoué sa première année d’école primaire simplement parce qu’elle était kurde. Cette stratégie d’exclusion scolaire, systématiquement mise en œuvre par l’État turc, visait à décourager la scolarisation des enfants kurdes, notamment des filles, les privant ainsi de la possibilité de s’émanciper. Mais au lieu d’abandonner, cette injustice a suscité en elle une détermination inébranlable. Aujourd’hui, à 40 ans, elle a obtenu plusieurs diplômes, suit un Master en Criminologie et est en deuxième année à l’École de Psychothérapie Transculturelle, un programme de quatre ans qui lui permettra de se spécialiser davantage.

 

Dans son discours, la professeure a également évoqué les difficultés qu’elle a rencontrées après son arrivée en Italie, où elle a vécu la marginalisation et le harcèlement en raison de ses origines. En grandissant, elle a dû lutter contre les préjugés et les stéréotypes liés à son nom et prénom étrangers, souvent perçus comme un obstacle à la pleine reconnaissance de ses capacités. Malgré deux mariages difficiles – le premier arrangé, le second raté – la professeure Çokgezici ne s’est jamais laissée abattre. Elle a transformé la douleur en détermination, construisant un chemin de vie qui la voit aujourd’hui engagée dans la défense des droits des femmes immigrées et des femmes kurdes, dans le but de leur garantir une plus grande sensibilisation et des opportunités.

 

À travers son histoire, la professeure Nurgul Çokgezici a envoyé un message clair : les femmes immigrées ne sont pas seules et ont le droit de se racheter par la connaissance et la détermination. Son discours a été un moment de grande inspiration pour tous ceux présents, soulignant comment le courage et la volonté peuvent briser toute barrière sociale et culturelle. Dans un monde encore marqué par la discrimination sexuelle et les préjugés envers les femmes migrantes, la professeure Çokgezici est devenue une référence pour de nombreuses femmes qui luttent pour affirmer leur identité et leur valeur. Aujourd’hui, son histoire est un exemple de résistance et de changement, un témoignage qui continue d’inspirer non seulement les femmes immigrantes, mais tous ceux qui croient au pouvoir de la connaissance et à la lutte pour la dignité.

Texte de Pino Rotta traduit par Kurdistan au féminin

SYRIE. Plus de 745 civils alaouites tués en deux jours

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SYRIE – Samedi, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH ou SOHR) a déclaré que les forces affiliées au gouvernement HTS à Damas ont tué au moins 745 civils alaouites depuis jeudi tandis que les massacres des civils alaouites, chrétiens et kurdes se poursuivent sur la côte syrienne et la zone montagneuse de Lattaquié.

des gangs islamistes commettant des crimes de guerre contre les alaouites 

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué samedi dans un communiqué que « 745 civils alaouites ont été tués par les forces de sécurité et des groupes affiliés sur la côte syrienne et dans les zones montagneuses de Lattaquié » depuis jeudi.

L’OSDH a ​​déclaré qu’un total de 273 personnes des forces armées affiliées à Damas et des forces armées alaouites ont été tuées, portant le bilan des morts à 1 018.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit des forces affiliées au gouvernement de Damas, composées de groupes issus d’Al-Qaïda et de l’EI, perpétrer des massacres. Les exécutions de masse, la torture, les traitements inhumains, les détentions et les pillages sont monnaie courante. Des témoignages indiquent que des groupes soutenus par l’État turc sont également impliqués dans ces massacres.

Mouvement écologiste de Mésopotamie : nous œuvrerons pour la paix sociale

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TURQUIE / KURDISTAN – Le Mouvement écologiste de Mésopotamie (en kurde: Tevgera Ekolojiyê ya Mezopotamyayê, TEM) a publié un communiqué déclarant qu’ils œuvreront pour la paix sociale en réponse à l’appel d’Abdullah Öcalan.

 

Le Mouvement écologiste de Mésopotamie (TEM ou Mezopotamya Ekoloji Hareketi, MEH, en turc) a déclaré dans un communiqué que la destruction écologique causée par la soif de profit et la guerre se poursuit. Le communiqué ajoute que « le Moyen-Orient subit une catastrophe écologique de grande ampleur ».

Le TEM a attiré l’attention sur la mentalité moniste dominante et sur un siècle de déni au Kurdistan, et a déclaré : « Bien que cet appel s’adresse à tous les peuples, nous, en tant que principaux sujets de la lutte et de la construction de ce processus, nous nous trouvons à une époque où nous devons renforcer encore davantage cette unité. »

Le TEM a déclaré que tous les segments de la société et les institutions doivent embrasser cette paix, ajoutant : « Dans le cadre de notre croyance en une société écologique et de notre engagement dans la lutte, nous déclarons par la présente que nous servirons la paix sociale en pleine conscience de notre responsabilité historique. »

Le TEM a conclu avec l’appel suivant : « La paix est indispensable pour une société écologique. À cette occasion, nous appelons tous ceux dont le cœur bat pour la paix, la démocratie, la justice sociale, un monde naturel libre et une société libre, en particulier les individus et les institutions engagés dans la lutte écologique, à adhérer à ce processus et à remplir leur mission historique. »

TURQUIE. Une femme tuée lors d’une attaque armée ciblant un Starbucks de Diyarbakir

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TURQUIE / KURDISTAN – Hier soir, une jeune femme a été tuée lors d’une attaque armée ciblant un Starbucks dans la vile kurde de Diyarbakir (Amed). On ne sait pas encore s’il s’agit d’une attaque islamiste ciblant les cafés accueillant une clientèle mixte ou vendant de l’alcool, comme il y en a eu dans la ville en 2024.

Hier soir, un inconnu a ouvert le feu contre la succursale Starbucks du centre commercial Ninova dans le quartier de Rezan (Bağlar) à Amed. Lors de l’attaque, Merve Nur Y. a perdu la vie et deux personnes ont été blessées.

En juillet 2024, des assaillants avaient attaqué cafés Karga et Hewş, deux célèbres cafés de la ville kurde de Diyarbakir (Amed). Ils reprochaient aux cafés la vente d’alcool et les tenues non islamiques de la clientèle féminine. Ils avaient été relâchés rapidement par la justice turque.

 

Attaques de Starbucks et de Burger King

 

Le 22 juin 2024, des membres du parti islamiste HUDA PAR ont pris d’assaut les succursales de Starbucks et de Burger King situés dans le centre-ville de Diyarbakır (Amed), pour protester contre le soutien présumé de ces marques à Israël.
Le groupe a scandé des slogans islamistes et brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « A bas le sionisme », « A bas les États-Unis ».

TURQUIE. 200 arrestations après la marche féministe nocturne d’Istanbul

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TURQUIE – Ce soir, une marée féministe a déferlé sur Istanbul où la police avait monté des barricades en espérant empêcher la marche nocturne féministe qui a lieu depuis 23 ans, malgré les interdictions de manifester ordonnées par les autorités turques. Après la marche qui aurait rassemblé 200 000 manifestant-e-s, plus de 200 personnes ont été arrêtées par la police turque.

Marche féministe nocturne d’Istanbul

Les autorités n’ont pas autorisé les rassemblements sur l’avenue İstiklal ou sur la place Taksim, mais après des négociations avec les militantes, la marche a été autorisée sur la rue Sıraselviler, une autre rue menant à la place.

Des femmes et des personnes LGBTI+ se sont rassemblées dans la rue Sıraselviler à Taksim à Istanbul pour la 23e marche nocturne féministe afin de marquer la Journée internationale de la femme.

La marche a débuté à 19h30, les participants se sont rassemblés derrière une banderole sur laquelle était écrit : « Notre lutte féministe change nos vies et le monde. »

Tout au long de la manifestation, des slogans tels que « Jin, jiyan, azadî (slogan féministe kurde) », « Nous ne nous tairons pas, nous n’avons pas peur, nous n’obéirons pas » et « Vive notre lutte féministe » ont résonné dans les rues.

Au fur et à mesure de la marche, les participantes ont déployé un drapeau « Rébellion féministe » devant le Feminist Mekan, un lieu de rassemblement bien connu des militantes de la rue Tel à Beyoğlu. La foule a applaudi, acclamé et poussé des youyous, réaffirmant son engagement envers le militantisme féministe.

Parmi les personnes présentes figurait la défenseuse des droits humains et féministe Nimet Tanrıkulu, libérée de prison le 4 mars après 94 jours de détention. Elle a été accueillie par des applaudissements enthousiastes à son arrivée devant le Feminist Mekan.

Les organisatrices de l’événement ont déclaré sur le compte de la Marche de la Nuit Féministe X : « Suite aux négociations, les déplacements à travers Firuzağa sont progressivement et prudemment autorisés. Il n’y a aucune restriction de rassemblement à Sıraselviler. À Karaköy, la piste Defterdar devrait également ouvrir prochainement. Il est possible de marcher depuis Çukurcuma et de se connecter via Firuzağa ! »

Avant la marche, la police avait bloqué toutes les rues secondaires menant à Taksim avec des barricades et suspendu l’accès au métro dans la zone.

Anticipant de telles restrictions, les organisateurs ont posté : « Ils essaieront peut-être de nous empêcher de nous rassembler en bloquant les transports plus tôt que prévu et en bloquant l’accès partout. Mais, comme nous le faisons chaque année, nous trouverons un moyen de surmonter ces obstacles et de nous rassembler. »

Des restrictions similaires avaient été imposées l’année dernière lorsque les autorités avaient interdit les manifestations sur l’avenue Istiklal et la place Taksim. Les manifestants avaient toutefois été autorisés à se rassembler dans la rue Sıraselviler, où la marche a finalement eu lieu.

Organisée pour la première fois en 2003, la Marche nocturne féministe est devenue un événement annuel qui défend les droits des femmes et des personnes LGBTI+ tout en mettant en avant la lutte pour l’égalité des sexes. La marche sert de plateforme pour exprimer les revendications en faveur des droits des femmes et des libertés sociales plus larges, amplifiant les appels à la justice et à l’égalité.

Bianet