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KURDISTAN. Le 3e Festival international du film d’Amed aura lieu en novembre

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TURQUIE / KURDISTAN – La troisième édition du Festival international du film kurde d’Amed aura lieu en novembre 2025. 
 
Participant-e-s à la réunion préparatoire du 3e Festival international du film d’Amed

 

L’unité cinéma du département de la culture et des affaires sociales de la municipalité métropolitaine d’Amed a organisé la réunion préparatoire du 3e Festival international du film d’Amed (en kurde: Mîhrîcana Fîlman a Navnetewî ya Amedê). Des cinéastes de différents pays, festivals de cinéma et institutions se sont réunis lors de la réunion organisée par la municipalité métropolitaine d’Amed du 28 février au 1er mars à Amed. Des représentants des festivals de cinéma kurdes et des cinéastes kurdes ont également assisté à la réunion. À la suite des discussions qui ont duré deux jours, les préparatifs du festival ont commencé. 
 
Dans leur communiqué écrit, les organiseurs du Festival international du film d’Amed ont rappelé que depuis 8 ans, les administrateurs nommés illégalement à la tête des municipalités kurdes ont essayé de « nous faire taire (…). Ils ont fermé nos institutions culturelles et artistiques et interdit nos festivals. Mais aujourd’hui, avec la voix montante de la paix, afin de respirer librement, le Festival International du Film d’Amed poursuit son voyage cinématographique avec son esprit indépendant, solidaire et libertaire ». Le communiqué souligne que le festival vise à créer un lieu de rencontre qui met en valeur une compréhension démocratique, sociale, écologique, défendant l’égalité des sexes et comme un art alternatif « contre l’approche qui voit le cinéma comme un simple produit industriel ». 
 
Le communiqué souligne que le festival comprendra également un programme de soutien aux scénarios pour promouvoir le développement du cinéma kurde, et que l’objectif est de créer une base de production solide dans le domaine du cinéma en soutenant les scénarios écrits en kurde. Le communiqué se termine ainsi : « Le festival comprend des longs métrages de fiction, des documentaires et des courts métrages. Croyant au pouvoir transformateur du cinéma, notre festival déterminera plusieurs thèmes et décernera des prix d’encouragement dans le cadre de ces thèmes. Les projections de films ne se limiteront pas aux salles de cinéma, mais s’étendront à différents espaces ouverts et fermés de la ville. De cette façon, le festival atteindra un public plus large en s’intégrant à la texture de la ville. En outre, un échange d’idées sera assuré entre les cinéastes à travers divers entretiens, panels et ateliers, et un espace d’expérience créative sera proposé aux jeunes cinéastes. (…) Le 3e Festival international du film d’Amed, qui aura lieu en novembre 2025, vise à rapprocher le cinéma du public, à encourager la production artistique et à créer un terrain de solidarité alternatif pour les cinéastes. (…) » 
 
Le Festival international du film d’Amed est coorganisé par l’Académie de Cinéma du Moyen-Orient fondée en 2012 à Diyarbakır qui a pour but de soutenir les cinéastes kurdes (en kurde: Komaleya Akademiya Sinemayê ya Rojhilata Navîn – OSAD; en turc: Ortadoğu Sinema Akademisi Derneği)

ROJAVA. Ouverture d’un atelier de couture pour femmes à Hassaké

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SYRIE / ROJAVA – L’atelier de couture Inanna (en kurde: Kargeha Ananaya Dûrinê) a ouvert ses portes dans le quartier de Neşwa à Hesekê dans le cadre des activités de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars.

Le Bureau des femmes de la municipalité d’Hassakê a ouvert un atelier de couture nommé Inanna dans le quartier de Neşwa dans le cadre des activités du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

L’atelier de couture a été inauguré par une cérémonie à laquelle ont participé des dizaines de femmes. Reşa ​​​​Remo, membre du Bureau des femmes de la municipalité de Hesekê, a rendu hommage aux femmes du monde entier et a déclaré que l’atelier avait été inauguré avec le slogan « Nous construisons une Syrie démocratique avec la philosophie Jin, jiyan, azadî » pour soutenir les femmes et leur donner des droits.

Remo a déclaré que l’atelier textile d’Inanna a été ouvert pour le développement de l’économie des femmes et a ajouté : « Nous allons encore agrandir cet atelier grâce à notre travail et à nos efforts. »

L’atelier de couture Inanna est ouvert tous les jours sauf le vendredi de 08h00 à 15h00. Il y a 3 machines à coudre dans l’atelier. (ANF)

SYRIE. Le Conseil militaire de Siwêda déclare l’état d’urgence

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SYRIE – Suite aux violents affrontements qui ont fait des morts et des blessés dans le la ville de Jaramana à majorité druze et chrétien, près de Damas, le Conseil militaire de Soueida a décrété l’état d’urgence militaire. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a quant à lui ordonné à l’armée de « se préparer à défendre la communauté druze de Jaramana ».

Au moins une personne a été tuée et environ neuf autres blessées à Jaramana, gouvernorat de Rif Dimachq, à la suite d’affrontements armés entre des résidents locaux et les forces de sécurité affiliées au gouvernement de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (ASDH ou SOHR).

La ville a été le théâtre d’intenses combats entre les forces de sécurité intérieure et les groupes armés locaux en réponse au meurtre d’un agent de sécurité et à l’enlèvement d’un autre.

Suite aux affrontements armés à Jaramana, le Conseil militaire de Suwayda a publié une communiqué déclarant :

« Compte tenu de l’escalade rapide de la situation à Jaramana et de notre engagement à protéger la population, nous plaçons toutes nos unités de combat en état d’alerte maximale, prêtes à intervenir immédiatement si nécessaire. »

 Au même moment, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à l’armée de « se préparer à défendre la population druze de Jaramana dans la campagne de Damas ». (via l’agence kurde ANHA)

PARIS. Cérémonie de clôture du festival des films kurdes Zagros

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PARIS – Ce soir, des Kurdes de plusieurs pays d’Europe et du Kurdistan ont assisté dans l’auditorium de l’Hôtel de Ville à la soirée de clôture de la deuxième édition du festival des films kurdes Zagros qui a lieu en ligne.

Prises de parole, musique, danse et cocktail

Du premier au 28 février mars 2025, l’Association Des Cinéastes Kurdes de Paris (KOSÎ) organisait la deuxième édition du festival de films kurdes en ligne : Zagros Film Festival. La deuxième édition du festival cinématographique virtuel fut une réussite avec plus de 400 000 personnes touchées. En effet, avec une vingtaine de longs et court-métrages, de documentaires et de films d’animation des réalisatrices et de réalisateurs kurdes du Kurdistan et de la diaspora mis en ligne gratuitement, le festival virtuel Zagros fût de nouveau couronné de succès pour sa deuxième édition.

L’organisateur du festival, Simon Suleyman a pris la parole pour remercier notamment la marraine du festival Geneviève Garrigos, les sponsors du Festival l’association des femmes entrepreneuses Rien K’Elles, LE Kurdistan Serab, les réalisatrices et réalisateurs qui ont participé au festival et toutes les personnes qui ont apporté leur aide à l’organisation du festival de filmes kurdes Zagros (en anglais: Zagros Film Festival – First Online Kurdish Film Festival).

Simon Suleymani lors de la soirée de clôture du Zagros Film Festival

Simon Sulaymani a également rendu hommage au comédien kurde Juma Khalil Ibrahim (alias Bave Tayar) tué par un drone turc près du barrage de Tishreen, au Rojava, le 19 janvier 2025.

Simon Suleymani a présenté brièvement l’association des cinéastes kurdes KOSI basée à Paris et l’histoire du peuple kurde en lutte dans les quatre parties du Kurdistan contre des États colonialistes qui interdisent tout ce qui est kurde: langue, culture, musique… Il a rappelé que leur association KOSI avait d’abord vu le jour à Ankara, mais avait rapidement été interdite par le régime turc, comme tous les associations et centres culturels kurdes en Turquie.

 

Genviève Garrigos avec Gewran Goyî et Halil Ibrahim Baran, cadres du parti politique kurde Partiya Kurdistanî (PAKURD

 

Geneviève Garrigos a également pris la parole pour dire combien elle était admirative du courage du peuple kurde qui lutte pour faire vivre sa langue et sa culture qui sont criminalisées notamment au Kurdistan « turc » et au Kurdistan « iranien » .

Genco Selwa avant de monter sur la scène

 

A cause d’un problème technique, le court-métrage qui était prévu lors de la soirée n’a pas pu être projeté. Mais le public a eu droit avons eu droit à une petit concert donné par l’artiste Genco Selwa qui a fait dansé la salle.

Et enfin, un buffet accompagné des vins de KURDISTAN Şerab fût très apprécié du public.

TURQUIE. Libération de 17 coupables du massacre de Madimak

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 2 juillet 1993, des islamistes ont commis un massacre dans la province kurde de Sivas en brûlant vives 35 personnes, essentiellement des Alévis réunis à l’hôtel Madimak pour le festival Pir Sultan Abdal. Aujourd’hui, on apprend que 17 personnes condamnées pour leur participation au massacre de Madimak ont été remises en liberté.

 

Colère des familles des victimes

 

En réaction à ces libérations, les organisations alévies ont organisé des marches et des manifestations pour protester contre la libération de 17 auteurs du massacre de Sivas / Madımak.

 

Cuma Erçe, président de l’Association culturelle Pir Sultan Abdal (PSAKD), qui a pris la parole en premier, a déclaré : « Notre lutte avec le slogan « Justice pour Madımak, justice pour tous » est toujours d’actualité. Ceux qui ont donné des briquets aux meurtriers ce jour-là, et ceux qui ont défendu les meurtriers, ont pris des fonctions dans l’État. Ceux qui les libèrent ont la même mentalité. Ceux qui brûlent, ceux qui acquittent et ceux qui libèrent sont les mêmes. Si nous pouvions affronter Sivas, nous affronterions tous les massacres. Toutes les mauvaises choses que nous avons vécues sont arrivées parce que nous n’avons pas pu affronter Sivas. Aujourd’hui, on recommence. Nous ne renoncerons pas à assumer nos responsabilités pour les massacres. Nous n’abandonnerons pas la lutte contre cette mentalité réactionnaire, raciste et fasciste. Nous commencerons les veillées à partir de demain. »

 

Şenal Sarıhan, l’un des avocats de l’affaire Madimak, a déclaré : « Nous vivons une époque où nous souffrons tous. C’est notre lutte qui nous a rendu forts. Cette affaire n’a pas pu aboutir à une conclusion équitable depuis 32 ans, et même s’il est clair que l’acte était clairement un acte de terrorisme, les auteurs sont libérés en masse en raison de lacunes dans la loi. Une libération conditionnelle a été imposée dont ces délinquants n’auraient pas dû bénéficier. En tant que victimes, nous avons le droit de nous opposer. Puisqu’ils nous ont fait exercer notre droit à la libération conditionnelle, nous avons aussi le droit de revendiquer nos droits. Nous savons qu’il s’agit d’une lutte pour la démocratie. »

 

Hüseyin Mat, président paritaire de la Confédération des syndicats alévis européens (AABK), a déclaré : « Tout d’abord, ils ont acquitté les meurtriers avec prescription. Les meurtriers ont été libérés. Ainsi, personne ne restera en prison suite au massacre de Madımak. Et ce n’est pas tout, il y a aussi ceux qui ont fui vers l’Europe et qui se promènent librement. L’État ne peut pas arrêter ces meurtriers. Ce cas est un cas humanitaire et ne pourra jamais être pardonné. Notre seule exigence n’est pas que les meurtriers soient tenus responsables, mais que ce soit la véritable idéologie officielle de l’État qui protège les meurtriers. L’État est responsable des massacres depuis celui de Dersim. Mais tout le monde devrait savoir que la paix en Turquie ne vient pas seulement de Diyarbakir. S’ils veulent une paix honorable, ils devraient également faire la paix avec les Alévis. » 

 

Le président de la Fondation pour la culture anatolienne Hacı Bektaş Veli (HBVAKV), Ercan Geçmez, a souligné qu’ils étaient habitués à ces décisions et a déclaré : « Ceux qui ont commis le massacre de Maraş ont trouvé une place pour eux-mêmes au Parlement. La Turquie n’arrivera jamais à rien en se comportant de cette manière. Les institutions alévies sont en faveur de la paix sociale. Cette paix ne signifie pas le pardon de nos assassins. Ceux d’entre vous qui pardonnent à ces meurtriers sont, dans notre conscience, tout autant meurtriers que les meurtriers eux-mêmes. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que justice soit rendue, jusqu’à ce qu’il y ait une véritable confrontation. » (Mezopotamya)

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour Cüneyt Aydınlar

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ISTANBUL – Les Mères du samedi réunies pour leur 1040e veillée hebdomadaire ont exhorté l’État turc à leur livrer les noms des assassins de Cüneyt Aydınlar, un étudiant porté disparu après son arrestation par la police à Istanbul/Bakırköy le 20 février 1994.

A l’occasion de leur 1040e veillée contre les disparitions forcées, l’Initiative des mères du samedi a appelé le gouvernement turc à faire la lumière sur le sort de Cüneyt Aydınlar. Aydınlar, 22 ans, était étudiant en troisième année d’économie à l’Université d’Istanbul lorsqu’il a été arrêté à un arrêt de bus à Bakırköy le 20 février 1994 et emmené au commissariat de police politique de Gayrettepe. Le commissariat était alors considéré comme un centre de torture notoire. Aydınlar y a été détenu avec treize autres personnes qui avaient été placées en garde à vue dans le cadre de la même opération. Les arrestations n’ont été confirmées que le 27 février.

Le lendemain, le groupe fut transféré devant la Cour de sûreté de l’État (DGM, aujourd’hui abolie) – Cüneyt Aydınlar n’en faisait pas partie. Le 17 mars 1994, le groupe eut sa première consultation avec son conseiller juridique. Au cours de cette conversation, il révéla publiquement qu’Aydınlar avait été torturé jusqu’au 2 mars 1994 et qu’il ne pouvait plus marché. Mais la police turc a prétendu que l’étudiant s’était échappé le 28 février 1994, lors d’une reconstitution sur place.

 

Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

Rojhilat. Six alpinistes kurdes morts ensevelis sous une avalanche

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IRAN / ROJHILAT –  Six alpinistes kurdes, dont deux femmes, sont morts ensevelis sous une avalanche qui a eu lieu dans les montagnes Haft Tash du comté de Baneh, dans la province du Kurdistan.

Sept alpinistes qui ont escaladé les montagnes Haftdasht (en kurde: Hefttaş) au Rojhilat ont été ensevelis sous trois avalanches consécutives hier. Dans le cadre des opérations de recherche et de sauvetage, les corps sans vie de deux personnes ont été retrouvés hier. Les corps sans vie de quatre autres personnes ont été retrouvés lors des opérations de recherche et de sauvetage qui ont débuté dans la matinée. Au cours des recherches, une personne blessée a été secourue qui a été hospitalisé.

Les corps sans vie des alpinistes Ömer Abdullahi, Runak Danişmend, Karwan Ahmedpur, Xaleq Mohammednejad, Şehla Rahmani et Yasa Sadegi ont été emmenés au village de Hefttaş.

TURQUIE. Le journaliste kurde, İsmail Çoban libéré après 6,9 ans de prison

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TURQUIE / KURDISTAN – L’ancien rédacteur en chef du journal kurde Azadiya Welat, İsmail Çoban a été libéré après 6, 9 ans passés en prison pour ses activités journalistiques. Çoban a déclaré que les attaques contre la presse libre étaient une tentative de cacher la vérité.

L’ancien rédacteur en chef d’Azadiya Welat, İsmail Çoban, qui était détenu à la prison fermée de type L de Maraş Türkoğlu, a été libéré. Çoban a été arrêté le 3 mai 2018 pour « appartenance à une organisation terroriste [PKK] ». Il a été détenu dans les prisons de Diyarbakır, Mersin Tarsus, Maraş Türkoğlu et Konya Ereğli. Çoban, qui n’a pas bénéficié d’une libération surveillée et a été libéré de la prison fermée de type L de Maraş Türkoğlu après avoir purgé la totalité de sa peine de 6 ans et 9 mois, a été accueilli par sa famille et des représentants de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG) à la porte de la prison.

İsmail Çoban a déclaré : « Nous traversons un processus important. Le rôle du mouvement de libération kurde et de la presse libre s’accroît de nos jours. La presse libre est une tradition qui contient des valeurs historiques. La presse libre est l’héritage d’Apê Musa, Gurbetelli Ersöz et Halil Dağ. Nous serons des voyageurs sur leur chemin. Nous garderons toujours vivant leur héritage. Aujourd’hui, les attaques contre la presse libre sont évidentes. Ces attaques sont une quête pour cacher la vérité. Cette oppression et cette cruauté ne peuvent pas nous détourner de notre chemin. Quel que soit le résultat, arrestation, mort, nous ferons toujours entendre la voix de la vérité de la manière la plus forte possible. En tant que soldat de la presse libre, je ferai tout ce qui est nécessaire pour élever la voix de la vérité ».

Attirant l’attention sur l’appel historique lancé par le leader du PKK Abdullah Öcalan, Çoban a déclaré : « Le leader du peuple kurde, M. Öcalan, a franchi une étape importante. C’est une étape importante. Le peuple kurde et les chercheurs de vérité doivent soutenir fermement cet appel. Je salue tous les employés de la Presse Libre. Si nous accomplissons correctement notre devoir, la démocratisation du peuple kurde et du peuple de Turquie ainsi que la libération des quatre parties du Kurdistan sont proches. » 

Rohat Bulut, membre du DFG, a déclaré : « Nous sommes très heureux de la libération de notre ami Ismail. Depuis des décennies, un prix a été payé pour la liberté. La liberté n’est pas gratuite. Ces jours-ci ont coûté très cher. Beaucoup de nos amis ont payé le prix pour que la libération de la société devienne permanente. L’un d’eux était mon ami Ismail. Il a été privé de sa liberté physique pendant environ 7 ans. Nous espérons que ces coûts seront couronnés par une paix et une liberté honorables. »

Çoban part pour sa ville natale de Bitlis / Tatvan. (Mezopotamya)

ROJAVA. La veillée pacifique du barrage de Tishreen se poursuit pendant le ramadan

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SYRIE / ROJAVA – Les boucliers humains qui ont monté une veille pacifique au barrage de Tichrine il y a 54 jours, en solidarité avec les forces arabo-kurdes poursuivent leur résistance pendant le Ramadan.

Les manifestants du barrage de Tishrin qui font le Ramadan, n’ont pas quitté le barrage, démontrant ainsi leur détermination à poursuivre leur action malgré les difficultés. Ils se sont réveillés aux premières heures de l’aube pour le premier repas de suhoor en prévision du premier jour de jeûne au 54e jour de résistance civique de Tishrenn.

Au 54e jour de la résistance au barrage de Tishrin, les manifestants se sont levés tôt pour manger le suhoor et accueillir le premier jour du ramadan. Ils se sont coordonnés avec les communes (conseils locaux) pour préparer les repas du suhoor, qui ont été distribués tard dans la nuit.

Basmahan Naasan, l’une des participantes à la résistance, a expliqué à l’agence ANHA qu’elle était venue de la ville de Kobanê il y a quatre jours pour participer à la manifestation. « Malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous nous sommes réveillés pour prendre notre suhoor le premier jour du Ramadan, réaffirmant notre détermination à poursuivre la lutte », a-t-elle déclaré.

Basmahan conclut en déclarant qu’elle jeûnerait tout au long du mois sacré et continuerait sa résistance jusqu’à la victoire ou le martyre.

Le manifestant Haji Mohammed a quant à lui évoqué les préparatifs collectifs pour le Ramadan, exprimant ses sentiments : « Les habitants du nord et de l’est de la Syrie participent à la résistance contre le barrage de Tichrine, du canton de l’Euphrate au canton de Jazera, en soutien aux Forces démocratiques syriennes dans leur lutte contre l’agression turque. A cette occasion, je félicite tous les musulmans à l’occasion de l’arrivée du Ramadan, en priant pour la paix et la stabilité dans notre région. »

Depuis le 8 janvier, les populations du nord et de l’est de la Syrie se dirigent vers le barrage de Tishrin pour protester contre les attaques incessantes menées par l’armée turque et ses mercenaires dans la région. (ANHA)

KURDISTAN. La guérilla kurde déclare un cessez-le-feu

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KURDISTAN – Le comité exécutif de la guérilla kurde déclare soutenir pleinement l’appel du chef historique du du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan et déclare son engagement à le mettre en œuvre. Le Comité exécutif du PKK a déclaré dans un communiqué : « Nous sommes d’accord avec le contenu de l’appel du leader Öcalan et déclarons un cessez-le-feu effectif à partir d’aujourd’hui »
 
« En tant que PKK, nous soutenons pleinement le contenu de cet appel et déclarons que nous respecterons et mettrons en œuvre ses exigences de notre côté. Cependant, nous devons souligner que le succès nécessite également un cadre politique et juridique démocratique approprié. »
 
Le PKK a également déclaré qu’Öcalan « doit bénéficier des conditions de liberté physique, lui permettant de vivre et de travailler sans restrictions. Il doit pouvoir établir une communication sans entrave avec qui il veut, y compris ses camarades ».

 

Le Comité exécutif du PKK a déclaré dans un communiqué : « Nous sommes d’accord avec le contenu de l’appel du leader Öcalan  tel qu’il est, et nous déclarons que nous nous conformerons et mettrons en œuvre les exigences de l’appel de notre côté. Nous déclarons un cessez-le-feu qui entre en vigueur à partir d’aujourd’hui.

L’appel à la paix et à la société démocratique lancé par le leader Abdullah Öcalan le 27 février est le manifeste de l’époque qui éclaire le chemin de toutes les forces de la liberté et de la démocratie.

Nous saluons respectueusement le leader Apo [Abdullah Öcalan] pour avoir fourni un tel manifeste de société démocratique à notre peuple et à l’humanité. »

Nous sommes d’accord avec l’appel

Voici la suite du communiqué du PKK:

« Il est clair qu’avec l’appel d’Öcalan, un nouveau processus historique a commencé au Kurdistan et au Moyen-Orient. Cela aura également un grand impact sur le développement de la vie libre et de la gouvernance démocratique dans le monde. La responsabilité sur cette base nous incombe à tous ; chacun doit assumer ses devoirs et ses responsabilités et répondre à ses exigences.

Il ne fait aucun doute que le fait de pouvoir lancer un tel appel revêt une importance historique. Aujourd’hui, la mise en œuvre de son contenu revêt une importance tout aussi grande. Le PKK se conformera pleinement à l’essentiel de l’appel et œuvrera à sa mise en œuvre. Cependant, pour que le processus réussisse, des conditions politiques démocratiques et un cadre juridique doivent être assurés.

La lutte du PKK a donné au peuple le pouvoir de continuer à travers la politique démocratique

Il est évident que le PKK a été le grand mouvement héroïque et véritable du dernier demi-siècle au Kurdistan. Tout a été gagné grâce à une lutte très courageuse et pleine d’abnégation, au prix d’un dur labeur.

Nous nous souvenons de tous les martyrs héroïques de cette grande lutte pour la liberté avec un profond respect, un profond amour et une profonde gratitude. Aujourd’hui, avec le même esprit et la même conviction, nous poursuivons ces réalisations historiques dans une nouvelle phase de résistance. La conscience développée par le leader Apo et le grand héritage d’expérience créé par le PKK donnent à notre peuple la force de poursuivre la lutte pour le bien, le vrai, le beau et la liberté sur la base d’une politique démocratique.

Nous appelons à un cessez-le-feu effectif à partir d’aujourd’hui

Dans ce contexte, afin d’ouvrir la voie à la mise en œuvre de l’appel du Leader Apo pour la paix et la société démocratique, nous déclarons un cessez-le-feu effectif à partir d’aujourd’hui.

Aucune de nos forces n’entreprendra d’action armée à moins d’être attaquée. De plus, seul le leadership pragmatique du leader Apo peut rendre possible des actions telles que le dépôt des armes.

Le congrès doit être dirigé par le leader Apo

D’autre part, nous sommes prêts à convoquer le congrès du parti comme le souhaite le leader Apo. Mais pour cela, il faut créer un environnement sécuritaire approprié et le leader Apo doit personnellement diriger et conduire le congrès pour qu’il réussisse. Jusqu’à présent, nous avons mené la guerre jusqu’à ce jour – avec toutes ses erreurs et ses défauts. Cependant, seul le leader Apo peut prendre la direction de l’ère de la paix et de la société démocratique.

Le leader Apo doit être libre pour pouvoir travailler 

Il est évident que pour que l’appel à la paix et à la société démocratique soit mis en œuvre avec succès, pour la démocratisation de la Turquie et du Moyen-Orient sur la base d’une solution démocratique à la question kurde et pour le développement du mouvement démocratique mondial, le leader Abdullah Öcalan doit pouvoir jouir de sa liberté physique et travailler en toute liberté et nouer des relations sans entraves avec qui il veut, y compris ses amis. Nous espérons que les exigences à cet égard seront remplies par les institutions compétentes de l’État.

L’appel n’est pas une fin mais un nouveau départ

Nos estimés gens et amis !

L’appel lancé par le leader Apo ne signifie pas une fin, mais plutôt un nouveau départ. Comme le dit de manière très frappante la déclaration, il s’agit de mettre en œuvre de manière très claire et décisive ce que nous aurions dû faire en général au cours des 35 dernières années et en particulier au cours des 20 dernières années, mais que nous n’avons pas fait en temps voulu et de manière suffisante.

A cet égard, il est nécessaire de comprendre correctement et suffisamment l’appel du Président, ses motivations, les caractéristiques du nouveau processus et les tâches qu’il implique, et de mettre en œuvre avec succès les mesures nécessaires. Il est d’une importance historique d’aborder le contenu de l’appel avec beaucoup de responsabilité et de sérieux et de le mettre en œuvre avec succès dans tous les domaines.

Nous devons nous considérer comme responsables du succès de cet appel.

N’oublions pas que le leader Apo a toujours porté le plus grand fardeau, il a éclairé notre chemin et nous a guidés. Aujourd’hui, il franchit une nouvelle étape avec l’appel à la paix et à la société démocratique et lance un nouveau processus de lutte pour tous les opprimés, en particulier les femmes et les jeunes. Par conséquent, comprenons correctement les caractéristiques de ce nouveau processus et accomplissons avec succès ses devoirs en étant toujours prêts à faire face à toutes sortes de coups bas et d’attaques. Développons notre organisation démocratique et notre lutte pour la liberté dans tous les domaines avec beaucoup de courage et de dévouement au Kurdistan, au Moyen-Orient et dans le monde entier. Considérons-nous tous comme responsables du succès de cet appel.

Un appel à célébrer le 8 mars et le Newroz de manière plus significative

Nous sommes entrés dans le nouveau mois de mars. Nous ressentons une nouvelle excitation qui nous conduit au 8 mars et au Newroz. Nous développons la Révolution de la liberté des femmes sur la base de la Jineologie, en organisant la vie sociale morale et politique dans la ligne de la civilisation démocratique. Nous essayons de comprendre la vérité apoïste de manière plus précise et adéquate, de développer la révolution de la vérité, qui est une révolution des mentalités et du mode de vie. Le dernier appel du leader Apo est un appel à célébrer le 8 mars et le Newroz d’une manière plus significative et avec plus d’enthousiasme sur cette base. Plus que quiconque, les femmes et les jeunes doivent comprendre correctement cet appel, se l’approprier avec force et répondre à ses exigences.

Sur cette base, nous félicitons à l’occasion du 8 mars, Journée des femmes travailleuses et du Newroz, toutes les femmes et les jeunes, notre peuple et nos amis, et nous appelons tout le monde à soutenir et à faire sienne l’appel du Leader dans l’esprit du 8 mars et du Newroz et à développer la lutte pour la liberté dans tous les domaines !

Longue vie au pionnier héroïque de notre peuple, le PKK !

Bijî Rêber APO ! »

ROJAVA. L’agence ANHA célèbre ses 12 ans d’existence

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SYRIE / ROJAVA – L’agence de presse kurde, ANHA célèbre son 12e anniversaire en promettant qu’elle poursuivra un journalisme libre et engagée pour révéler la vérité.

A l’occasion du 12e anniversaire de l’Agence ANHA, le média kurde diffusant dans plusieurs langues a organisé une célébration à Qamishlo. De nombreux journalistes, des professionnels des médias, d’intellectuels et des familles des martyrs de l’agence ANHA ont assisté à l’événement.

La cérémonie a débuté par une minute de silence, suivie de la projection d’un documentaire présentant 12 années de travail dévoué dans le domaine du journalisme et des médias libres.

Arin Sweid

Dans un discours, Arin Sweid, membre du conseil d’administration de l’ANHA, a déclaré : « Depuis sa création, l’agence s’efforce de transmettre la vérité, en couvrant les événements en Syrie et en se développant à l’échelle mondiale grâce à un réseau de journalistes et de correspondants  ».

Elle a également souligné : « L’agence de presse ANHA a sacrifié six de ses membres dans la quête de la vérité. Nous nous souvenons d’eux avec respect et reconnaissance et nous nous engageons à suivre leurs traces, car ils sont notre héritage. Notre objectif est d’être la voix de tous les peuples  ».

Sweid a confirmé qu’à l’aube d’une nouvelle année, l’agence entame une phase importante de changement et de développement à tous les niveaux, tout en poursuivant son engagement en faveur d’un journalisme libre et démocratique.

À la fin de l’événement, en reconnaissance de leur dévouement et de leur courage, plusieurs correspondants de l’ANHA ont été honorés de médailles commémoratives.

  

ANHA

Le message du leader kurde suscite à la fois espoir et scepticisme

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TURQUIE – Beaucoup ont interprété le message supplémentaire du leader kurde, qui n’était pas inclus dans sa lettre, comme une indication que les dimensions juridiques et politiques du processus restaient floues.

La délégation du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM) a tenu hier une conférence de presse à l’hôtel Elit World Taksim à Istanbul pour partager le message du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, avec le public après leur troisième rencontre avec lui à la prison de l’île d’İmralı.

La délégation comprenait Ahmet Türk, Pervin Buldan, Sırrı Süreyya Önder, Tülay Hatimoğulları, Tuncer Bakırhan, Cengiz Çiçek et des membres du parti, ainsi que Faik Özgür Erol, avocat du cabinet d’avocats Asrın.  

(…)

Incertitude sur le processus

L’un des points les plus débattus après l’événement était une note non incluse dans la déclaration officielle d’Öcalan mais transmise séparément par Sırrı Süreyya Önder : « Sans aucun doute, dans la pratique, le dépôt des armes et la dissolution du PKK nécessitent la reconnaissance d’une politique démocratique et d’un cadre juridique. »

Cette note, qui a suscité autant de discussions que l’appel lui-même, suggérait que pour que le PKK puisse désarmer et se dissoudre, il fallait élargir la sphère politique démocratique et que le cadre juridique reconnaisse et soutienne le nouveau processus. Beaucoup ont interprété ces remarques comme une indication que les dimensions juridiques et politiques du processus restaient floues.

Entre-temps, des sources du parti DEM ont déclaré à Bianet que l’appel d’Öcalan était uniquement destiné au PKK et n’incluait pas les groupes armés en Syrie.

Alors que le parti DEM devrait faire de nouvelles déclarations sur le processus dans les prochains jours, des spéculations sont en cours sur la manière dont l’appel d’Öcalan influencera la dynamique politique dans la région et au-delà.

Après cette annonce, Salih Muslim, membre du Conseil présidentiel du Parti de l’union démocratique (PYD), a déclaré à l’agence Mezopotamya (MA) : « C’est maintenant au tour de la Turquie : quelles mesures va–t-elle prendre ? » (Bianet)