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ROJAVA. Du sang kurde sur les mains des puissances mondiales

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SYRIE / ROJAVA – Le mercredi 9 octobre, la Turquie a lancé son offensive militaire – prévue de longue date – contre les Kurdes syriens, dans le nord de la Syrie. Provocant une nouvelle crise humanitaire dans la région qui avait souffert des mains de l’Etat islamique.
 
Hier, les avions turcs ont bombardé plusieurs localités le long de la frontière dans l’est de l’Euphrate. Le bilan humain est déjà trop lourd. On parle de plus de 15 morts – dont des enfants et des femmes, tandis que des milliers d’autres civils fuient avec effroi l’attaque de l’armée turque et ses alliés islamistes.
 
Ce nouveau drame n’a surpris personne, surtout pas les Kurdes qui sont trahis et massacrés sans cesse depuis la signature du Traité de Lausanne il y a presque 100 ans.
 
Le dimanche 6 octobre 2019, le président américain Donald Trump a annoncé que son pays allait retirer les soldats américains positionnés le long de la frontière qui sépare les Kurdes syriens de la Turquie après un coup de fil passé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Cette annonce était le prélude de l’invasion du Rojava par la Turquie. En effet, hier, moins de 3 jours après cette annonce, les avions turcs bombardaient déjà le Rojava, provoquant un nouveau désastre humanitaire.
 
Après quelques heures de bombardements des zones civils habitées allant de Kobanê jusqu’à Qamishlo, on déplore plus de 15 morts, des dizaines de blessés, ainsi que la fuite des milliers de civils qui ne veulent pas vivre l’enfer d’Afrin.
 
L’invasion du Rojava par la Turquie a pour but le massacre des Kurdes et des autres peuples non sunnites de la région (les chrétiens, les Araméens, les Yézidis…) et l’installation des groupes de mercenaires islamistes alliés à la Turquie en Syrie afin de modifier la démographie de la région. On craint également que la Turquie recycle les membres de DAECH / ISIS actuellement emprisonnés par les Kurdes et leurs alliés dans la région de Deir ez-Zor…
 
Hier, après les attaques turques contre le Rojava, la France a saisi le Conseil de Sécurité de l’ONU en condamnent « très fermement » l’offensive turque. De lors côté, l’OTAN, dont la Turquie est membre, et l’Union européenne – terrifiée à l’idée qu’Erdogan lui envoie les réfugiés syriens – ont appelé seulement appelé « au calme ». Quand aux Etats-Unis, deux sénateurs américains ont proposé une proposition de loi visant à « sanctionner très sévèrement la Turquie. Ce projet imposerait au gouvernement de Trump de geler les biens aux Etats-Unis des plus hauts dirigeants turcs, y compris le président Erdogan, et d’imposer des sanctions à toute entité étrangère qui vendrait des armes à Ankara. »
 
Le conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer aujourd’hui sur l’offensive militaire turque au Rojava. En attendant, les Kurdes meurent, deviennent des réfugiés et leur sang coule entre les mains des puissances mondiales – allant des Etats-Unis jusqu’à la Russie – qui sont impliquées dans la guerre en Syrie…

 

MONTPELLIER. Manifestation le 11 octobre contre l’offensive turque au Rojava

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MONTPELLIER – Ce vendredi 11 octobre, une manifestation est organisée à Montpellier à 19h30 (départ du Peyrou) contre l’offensive militaire turque au Rojava.
 
La Fédération de l’Hérault du Parti communiste français (PCF) condamne l’offensive turque :
 
« Stoppons la criminelle invasion turque contre le Kurdistan syrien
 
Après plusieurs mois de menaces, d’intimidations et de bruits de botte, la Turquie vient de lancer une nouvelle offensive criminelle contre le Kurdistan de Syrie. Le Rojava a proclamé son autonomie lors du soulèvement populaire de 2011 mettant en œuvre des expérimentations démocratiques, pacifistes, féministes et anticapitalistes.
Les Kurdes de Syrie avec les forces arabes ont aussi constitué la principale force armée, alliée de la coalition internationale, pour lutter contre l’Etat islamique.
 
La Turquie d’Erdogan ne pouvait l’accepter, elle qui impose une chape de plomb dictatoriale sur son peuple et n’a de cesse de briser les aspirations à vivre libre du peuple kurde.
La Turquie d’Erdogan a pour cela apporté son soutien aux organisations islamistes et s’est engagée dans une politique d’extension territoriale en Syrie (Afrin) et en Irak. Cette agression, sans aucune légalité internationale, aura des conséquences dramatiques :
– Des troupes turques et leurs supplétifs se livrent déjà à des crimes contre les droits humains.
– Ankara opère un nettoyage ethnique pour chasser les kurdes de leurs terres comme elle l’a fait avec le Arméniens.
– Elle ouvre un nouveau foyer de guerre qui renforcera l’État islamique.
 
Le PCF condamne solennellement cette invasion et appelle le gouvernement de la France à saisir en urgence le Conseil de sécurité. Les Kurdes doivent être placés sous protection internationale pour éviter de criminels massacres alors qu’ils incarnent la paix et la démocratie au Moyen-Orient. »
 

SYRIE. La Turquie a débuté son offensive militaire contre le Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Les avions turcs bombardent les régions frontalières du Rojava depuis cet après-midi dans le but de chasser les Kurdes de leurs terres et d’y envahir avec ses alliés islamistes.
 
Les civils des zones bombardées fuient leurs foyers pour éviter d’être massacrés car ils se souviennent des massacres et des crimes de guerre que la Turquie a commis à Afrin.
 
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Image via Kurdistan24
La coalition internationale laisse la Turquie bombarder les Kurdes
 
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé que jusqu’à présent, la Turquie a bombardé a bombardé seize positions dans les régions kurdes de Qamishli, Dérik et Sêrékaniyé (avec l’aide de la coalition internationale). En effet, l’espace aérien des zones bombardées est contrôlé par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
 
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Erdogan mène la guerre du Jihad
 
Pour cet assaut également, le régime d’Erdogan a ordonné à toutes les mosquées de Turquie de lire des versets du chapitre du coran al-Fath.
 
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Une sénatrice exhorte le gouvernement français à agir face à l’invasion du Rojava

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PARIS – La sénatrice Christine Prunaud exhorte le gouvernement français à agir face à l’invasion du Rojava par la Turquie. 
 
Question d’actualité au gouvernement posée par Christine Prunaud pour le groupe CRCE sur la situation du peuple kurde.
 
« Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
 
Après avoir donné son accord à la Turquie de pénétrer dans le nord-est de la Syrie afin de créer une « zone de sécurité », le Président des Etats-Unis semble rétropédaler.
 
Pour autant, aujourd’hui, des chars et des véhicules blindés se dirigent vers la frontière. Une offensive est imminente.
 
Pour les Kurdes, cette zone de sécurité équivaut à une zone de péril et de mort certaine.
 
Etats-Unis ou pas, Erdogan se moque totalement du droit international et s’allie sans vergogne avec des mouvements islamistes contre les kurdes.
 
Pourquoi se priverait-il ? A chaque nouvelle offensive, aucune sanction réelle de la communauté internationale !
 
L’abandon programmé des kurdes syriens ne constitue pas seulement une faute morale, mais une faute stratégique.
 
Rappelons-nous bien, que si l’état islamique n’existe plus aujourd’hui, c’est en grande partie grâce aux combattants et combattantes kurdes.
 
Faut-il désespérer de l’influence de notre gouvernement dans ce conflit ?
 
Mais j’attends une protection immédiate de l’ONU de nos amis kurdes, seul symbole d’une future démocratie laïque au Moyen-Orient.
 
Et il faut des sanctions financières lourdes, un blocus, une mise au ban de la Turquie.
 
Ne rien faire, c’est le déshonneur pour la France.
 
Ne rien faire, c’est abandonner la lutte contre le terrorisme islamiste, voire même l’encourager indirectement.
 
Nous avons malheureusement des exemples…
 
M. le Ministre, le retour de la paix dans cette région exige maintenant des décisions fortes du gouvernement français et de la communauté internationale. Allez-vous enfin agir. »

Mike Rogers : Les Turcs tenteront de tuer autant de Kurdes syriens que possible

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SYRIE / ROJAVA – ROJAVA – Dans une interview accordée à CNN, Mike Rogers, ancien président du comité du renseignement de la Chambre, a averti qu’un massacre allait avoir lieu contre les Kurdes de Syrie alors que la Turquie s’apprêtait à lancer des attaques sur le nord et l’est de la Syrie.
 
« J’exhorte le président à exercer le leadership américain pour maintenir notre coalition multinationale afin de vaincre l’Etat islamique et d’empêcher tout conflit important entre notre alliée à l’OTAN, la Turquie, et nos partenaires locaux de la lutte antiterroriste syrienne », a déclaré le sénateur du Kentucky. « Un nouveau conflit majeur entre la Turquie et nos partenaires en Syrie risquerait sérieusement de nuire aux liens de la Turquie avec les États-Unis et de créer un plus grand isolement de la Turquie sur la scène mondiale. »
« Nous avons formé les FDS (Forces démocratiques syriennes) et leur avons donné une mission. Nous leur avons dit d’aller faire ces choses pour éliminer DAECH. Le président américain s’est vanté de la rapidité avec laquelle il a traversé la Syrie pour se débarrasser de l’Etat islamique et a remercié les Kurdes qui ont rendu cela possible », a déclaré Rogers.
 
Rogers a déclaré que cette crise était « bien pire » que toutes les crises auxquelles sont actuellement confrontés les Etats-Unis, telles que la guerre commerciale avec la Chine et l’ingérence de la Russie dans les affaires américaines, qualifiant cela de « désastre à mes yeux ».
 
« L’abandon de personnes qui ont risqué leur vie dans des conditions très difficiles pour mener la guerre contre l’Etat islamique, qui menace les Etats-Unis, aura des conséquences », a ajouté Rogers.
 

ROJAVA. Menacés par la Turquie, surveiller les djihadistes prisonniers n’est plus la priorité des Kurdes

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ROJAVA – « Des combattants de l’opposition syrienne chargés de garder des milliers de prisonniers de l’Etat islamique se précipitent à la frontière avant l’attaque attendue des forces turques », a déclaré à NBC News un général kurde de premier plan.
 
Mazloum a déclaré que les combattants chargés de garder les jihadistes affluaient maintenant vers la frontière en préparation de la bataille avec l’armée turque.
 
« C’est un très gros problème. Personne n’a aidé à cet égard », a déclaré Mazloum.
 
Les centres de détention retiennent 12 000 terroristes de l’Etat islamique (EI ou DAECH / ISIS) au cours de la campagne menée contre les combattants de l’EI dans la région, selon Mazloum et des responsables américains. Sur les 12 000, 2 000 sont des combattants étrangers, les Irakiens et les Syriens représentant les 10 000 restants, ont indiqué des responsables du Pentagone.
 
Le général Mazloum Kobani (Mazlum Abdi), commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré que les combattants qui étaient auparavant chargés de sécuriser les lieux de détention affluaient maintenant vers la frontière en préparation de la bataille avec l’armée turque.
 
« Toutes leurs familles sont situées dans la zone frontalière », a déclaré M. Mazloum, s’exprimant via un traducteur. « Ils sont donc obligés de défendre leurs familles. »
 
Mazloum a parlé à NBC News quelques heures à peine après que l’administration Trump ait annoncé que la Turquie lancerait bientôt son « opération planifiée de longue date » dans le nord de la Syrie et que les Etats-Unis n’interviendraient pas.
 
«Honnêtement, cela nous rend déçus», a déclaré Mazloum, ajoutant que cette décision portait atteinte à la confiance syrienne aux États-Unis et à sa crédibilité.
 
Mazloum a déclaré que cette décision coûterait sûrement la vie à des combattants qui s’étaient battus pour vaincre l’Etat islamique.
 
Le commandant kurde a déclaré qu’il envisageait maintenant ce qui aurait été impensable il y a quelques années : s’associer au dirigeant syrien Bashar Assad pour combattre les forces turques.
 
« C’est l’une des options que nous avons sur la table », a déclaré Mazloum.
 
Mazloum s’est dit inquiet à propos d’une éventuelle action militaire turque et a appelé le peuple américain à faire pression sur le président Trump pour qu’il les aide.
 
« Les personnes qui ont combattu avec vous contre le terrorisme international, contre DAECH, sont actuellement en danger et doivent faire face à une grande bataille toute seule », a-t-il déclaré.
 

ROJAVA. Mobilisation générale face à l’attaque imminente de la Turquie

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ROJAVA – L’Administration autonome de la Syrie du Nord et d’Est vient de déclarer la mobilisation générale suite aux menaces de la Turquie d’envahir la région sous peu.
 
L’Administration tienne les Nations Unies, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne pleinement responsables de toute catastrophe humanitaire qui sera infligée aux populations de la région en cas d’invasion militaire turque.
 
«Nous proclamons un état de mobilisation générale pendant trois jours dans le nord-est de la Syrie. Nous appelons toutes les composantes de notre peuple à se diriger vers la zone frontalière (…) pour assurer la résistance dans ce moment historique délicat», a annoncé l’administration autonome.
 
La déclaration de l’Administration autonome :
 
« Avec l’escalade des menaces et la mobilisation de l’armée turque et de ses mercenaires auprès des Syriens embauchés qui s’appellent l’armée nationale syrienne, pour attaquer les zones frontalières du nord et de l’est de la Syrie, nous déclarons en tant qu’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie état d’alarme publique pendant trois jours aux niveaux nord et est de la Syrie, et appelons toutes nos administrations, institutions et citoyens de toutes composantes à se rendre dans la région frontalière adjacente à la Turquie pour s’acquitter de leur devoir moral et pour assurer la résistance dans ce moment historique délicat.
 
Nous appelons également tous les membres de notre peuple, au Kurdistan et dans le monde entier, à s’acquitter de leur devoir envers leur terre et leur peuple et à organiser des manifestations et des sit-in partout où ils sont présents, en particulier dans les pays de la diaspora.
 
Nous tenons les Nations Unies, toutes ses institutions, les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne, la Russie et tous les pays et institutions qui ont la décision et l’influence dans les affaires de la Syrie à assumer la responsabilité morale (…) de toute catastrophe humanitaire infligée à notre peuple dans le nord et l’est de la Syrie. »
 
 

FRANCE. Manifestations contre l’invasion du Rojava par la Turquie

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PARIS – Plusieurs manifestations sont prévues en France, ce samedi 12 octobre, contre l’invasion du Rojava par la Turquie.
 
Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) appelle à manifester le 12 octobre contre les menaces d’invasion du Rojava par la Turquie.
 
Voici l’appel du CDK-F :
 
« Appel urgent à la mobilisation pour défendre le Rojava contre l’agression militaire turque
 
Dans le cadre des récents pourparlers entre l’AANES et l’Etat turc, réalisés avec la médiation des Etats-Unis, les Forces démocratiques Syriennes (FDS) ont déployé beaucoup d’efforts pour mettre en place une paix durable.
 
Par sa décision de retirer les troupes américaines du nord de la Syrie et de laisser le champ libre à la Turquie, le Président des Etats-Unis Donald Trump a violé l’accord négocié entre l’AANES et l’Etat turc. Cette région qui représente une oasis de stabilité et de coexistence en Syrie est aujourd’hui confrontée une nouvelle période de conflit sanglant.
 
Plus de 11 000 femmes et hommes des FDS, YPG et YPJ ont donné leur vie pour libérer cette région de Daesh, défendre les peuples de la région et leur assurer un avenir meilleur. Plus de 22 000 autres ont été blessés dans cette lutte acharnée pour protéger le monde de la brutalité de Daesh.
Une invasion de la région par les forces turques est synonyme de massacres, d’exode massif et de nettoyage ethnique.
 
Elle créera par ailleurs les conditions propices à la réactivation de Daesh qui redeviendra une menace grave pour le Moyen-Orient, l’Europe et le monde entier.
 
Par conséquent, nous appelons la communauté internationale, l’Europe et en particulier la France à prendre des mesures urgentes pour empêcher l’occupation turque et le nettoyage ethnique des Kurdes en Syrie.
 
Nous appelons au soutien et à la solidarité des organisations politiques, syndicales et associatives et de toutes les personnes attachées à la démocratie et aux droits humains.
 
Rejoignez-nous dans les mobilisations qui auront lieu ce samedi partout en France :

Paris:
11h30, l’Esplanade des Droits de l’Homme, place du Trocadéro
14h, Place de la République
Strasbourg : 14h, Place Kleber
Marseille: 14h, Canebière
Nantes: 16h, Place du Commerce
Bordeaux: 14h, Place de la République
Lyon: 15h30, place Bellecour
Lille: 15h, place de la République
Poitiers: 10h30 Place Notre-Dame
Tours: 15h, place Jean-Jaurès
Nevers, 10h30, Place Carnot
Montbéliard: 15h, Place Cuvier
Avignon: 14 heures, place de l’Horloge
Toulouse: 18h, gare Matabiau

 
 

Défendons le Rojava contre l’invasion militaire de la Turquie (CNSK)

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PARIS – La Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) appelle à la mobilisation pour défendre le Rojava face à l’invasion militaire turque :
 
« Défendons le Rojava contre l’invasion militaire de la Turquie
 
Depuis plusieurs jours, les menaces d’invasion de la Turquie contre l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES, Rojava) deviennent de plus en plus précises. Elles ont pris un tournant, presque inéluctable, dans la nuit de dimanche à lundi avec l’annonce, par les USA, de retirer leurs troupes de la zone tampon frontalière et de leur non intervention dans le conflit à venir.
Cela revient de facto à valider les plans d’invasion de la Turquie
 
Nous ne pouvons rester sans réagir face aux dangers qui pèsent sur les combattant-e-s kurdes les plus farouches opposants à Daesh et les populations civiles de cette région.
Mis à mal en Turquie lors des dernières élections municipales Erdogan veut éradiquer le projet d’autonomie porté par le mouvement kurde au nord de la Syrie. Fondé sur un modèle de société démocratique, ce projet multiethnique, multiculturel mets en avant l’émancipation des femmes et se développe depuis 2013 dans les zones sous contrôle de l’AANES alors que le reste du pays est ravagé par la dictature du régime Assad, et les divers groupes islamistes radicaux.
Erdogan a clairement exposé ses plans de nettoyage ethnique avec l’invasion et l’occupation militaires des régions du Kurdistan syrien. Les djihadistes de Daesh, détenus par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), seraient libérés ce qui placerait l’Europe et la France sous le danger de nouveaux attentats.
La guerre dans cette région du Kurdistan provoquera l’exode de centaines de milliers de civils fuyant les combats et une grave crise humanitaire. Cette perspective annonce de nouveaux massacres l’instar d’Afrin ou les groupes pro-turcs ont les mains libres afin d’organiser le pillage de la région, les kidnappings, les viols et les meurtres en toute impunité.

La CNSK appelle chacune et chacun à se mobiliser et à participer aux rassemblements qui seront organisés prochainement dans différentes villes de France pour protester contre les menaces de la Turquie.

Soyons nombreuses et nombreux à nous y opposer.
Demandons au gouvernement français d’intervenir diplomatiquement auprès du gouvernement turc et à l’ONU pour exiger l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne, afin empêcher le massacre qui se profile.

Le peuple kurde à droit à la paix. »
Paris le 07/10/2019
COORDINATION NATIONALE SOLIDARITÉ KURDISTAN

SYRIE. Les femmes du Rojava appelle à la solidarité contre l’invasion turque

SYRIE / ROJAVA – La confédération d’organisations de femmes du Rojava, la Kongreya Star appelle à la solidarité contre l’invasion du Rojava par la Turquie.
 
« A l’opinion publique mondiale, aux peuples épris de liberté, aux forces de la démocratie et aux femmes :
 
Par l’invasion du nord et de l’est de la Syrie, les forces d’occupation veulent une fois de plus établir leur pouvoir sur les peuples de la région du Moyen-Orient. Les menaces d’attaque contre le Rojava visent à nier et à anéantir le peuple kurde et tous les autres peuples épris de liberté dans la région. Les alliances et accords récents entre la Turquie, l’Iran, la Russie et d’autres pays reposent sur l’élimination du système d’autogestion qui a été mis en place dans la région et sont en outre motivés par la volonté de modifier la démographie de la région, afin de façonner la politique et d’utiliser la richesse de la région en fonction de leurs propres intérêts. En même temps, avec ces plans d’occupation et d’agression, ils veulent éradiquer les réalisations du Rojava pour raviver leur hégémonie dans la région.
 
Les peuples du nord et de l’est de la Syrie se sont préparés à toute attaque éventuelle et ont pris leurs précautions pour assurer leur défense et leur protection. Ce n’est pas seulement le peuple kurde, mais toutes les composantes du nord et de l’est de la Syrie qui créent et protègent leur système de société démocratique et les réalisations de la révolution du Rojava. En tant que pionnières et créatrices de la révolution de la liberté, les femmes en particulier expriment leur pouvoir contre ces politiques pour protéger les acquis de la révolution des femmes.
 
Avec la résistance à Kobanê, les expériences et les acquis de la révolution du Rojava menés par les femmes sont devenus un centre de lutte pour toutes les femmes dans le monde. Par son engagement en faveur de la liberté et de l’égalité, la révolution du Rojava est devenue une pratique et un espoir pour les femmes dans le monde. Ainsi, toutes les femmes qui luttent et résistent dans le monde doivent unir leurs voix maintenant contre ces mentalités patriarcales agressives et occupantes et contre la politique de la guerre.
 
En occupant la Syrie du Nord et d’Est, les forces internationales, dirigées par les Etats-Unis, veulent aujourd’hui mettre toute la région du Moyen-Orient sous leur domination et la diviser en fonction de leurs intérêts politiques. Il faut comprendre que cette guerre reflète en même temps une guerre entre les puissances de l’OTAN et les peuples. Les puissances dominantes veulent imposer à notre région une version contemporaine du Traité de Lausanne du siècle dernier. En même temps, le silence de l’ONU face aux menaces de nettoyage ethnique dans la région fait d’elle une partie de l’occupation et des massacres prévus. Cela affectera négativement le monde entier. D’autres part, la victoire du Rojava est un exemple positif pour l’avenir des femmes et de l’humanité, ouvrant la porte à une vie dans la liberté et l’égalité.
 
Les mentalités patriarcales et les politiques de guerre et d’anéantissement s’imposent à la révolution du Rojava et à la région sous les traits de Trump, Poutine et Erdogan. Au nom du Rojava, nous appelons toutes les femmes révolutionnaires et les peuples démocratiques de la région et du monde à lutter contre cette mentalité. Tout comme le peuple et les femmes kurdes et les peuples et les femmes du nord et de l’est de la Syrie se sont protégés les uns les autres contre les attaques jusqu’à présent, ils vont maintenant s’unir pour protéger le Rojava. Nous voulons que cette résistance unifiée soit renforcée par les femmes du monde entier. Nous devons unir nos voix et nos esprits en ce moment crucial.
 
Les valeurs qui ont été atteintes et obtenues au Rojava ont été défendues, à savoir la création d’une vie démocratique et libre. En ce sens, la défense du Rojava équivaut à la défense d’une vie démocratique et libre et constitue le devoir de toutes les femmes et de tous les peuples révolutionnaires du monde. Les femmes et les peuples révolutionnaires et épris de liberté doivent élever la voix et unir leurs forces pour s’opposer à l’anéantissement et à l’attaque des réalisations du Rojava. Nous devons y voir notre responsabilité historique à l’égard de notre engagement envers l’égalité et la démocratie.
 
C’est pourquoi, nous appelons toutes les forces démocratiques et toutes les femmes révolutionnaires du monde à descendre dans la rue dans la lutte et la solidarité.
 
Unissons nos voix et protégeons ensemble la liberté des peuples de la région. Nous appelons une fois de plus toutes les personnes épris de liberté à s’opposer à la mentalité de l’occupation et à défendre les acquis des peuples de la région pour une vie dans la liberté et la démocratie. »
 
Salutations révolutionnaires,
La coordination du Kongreya Star du Rojava

SYRIE. A quoi s’attendre avec l’invasion du Rojava par la Turquie ?

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Le président américain, Donald Trump vient de donner son accord – contre l’avis de Pentagone et de ses alliés Républicains – au président turc R.T. Erdogan pour l’invasion de la Syrie du Nord et d’Est [contre quelques contrats juteux entre l’empire Trump et la Turquie (?)] afin d’écraser les Kurdes du Rojava.
 
Dans une série de tweets, le journaliste Jérémy André démêle le vrai du faux de ce qui va se passer en cas d’invasion du Rojava par la Turquie.
 
 
« Le retrait américain de Syrie paraît cette fois quasi certain et imminent, et très difficilement réversible (contrairement à l’annonce de décembre 2018). Voilà donc dix grosses conneries qu’on lit un peu partout et qu’il va falloir arrêter de répéter.
 
1) D’abord, le principal problème ce ne sont pas les djihadistes occidentaux, mais les civils syriens qui vont morfler une fois de plus. Un peu de décence, et une pensée pour les principales victimes, au-delà des obsessions sécuritaires françaises.
 
2) « La Turquie ne va pas commettre de massacre, regardez Afrin, ils se sont contentés d’expulser les YPG sans crime de masse ». a) à Afrin, il y a plusieurs [centaines] voire [milliers] de disparus, enlevés par les Turcs et leurs supplétifs. Sans parler des tortures, viols, pillages…
 
2) b) La situation est différente d’Afrin. Abandonnés par les US, les Kurdes deviennent les « harkis » de ce conflit, marqués comme les alliés du Satan américain. Régime, Daesh, Turcs, ex-ASL [Armée syrienne libre], tous vont se jeter pour prendre leur revanche et achever ce bouc-émissaire.
 
3) « Les Kurdes vont s’allier avec Damas ». Où en sont ces négociations ? Réponse d’un diplomate kurde syrien : « RIEN, RIEN, RIEN ». Et c’est pas maintenant que ça va avancer. La Turquie va prendre ce qu’elle peut, le régime se ruer par le Sud (Manbij, vallée de l’Euphrate, Hassaké).
 
4) «La France/l’Europe/les Émirats/les Saoudiens/les Elfes et le Gondor peuvent remplacer les Américains et s’interposer en attendant de trouver une solution politique». Non. Personne n’a les moyens militaires et diplomatiques.
 
5) «Voilà la carte de la zone que va envahir la Turquie, sur 5km/30km…» Personne ne sait la forme que prendra cette invasion. Opération limitée à Tel Abyad+Ras al Ayn? Invasion de Kobane à Derik? Manbij? Raqqa? Sinjar? Leçon d’Affinités :les cartes turques sont des bluffs.
 
6) «Tous les Américains seront partis en 24h/7 jours/1 mois». Seul le Pentagone sait. Peut-être le retrait annoncé ne sera limité qu’à la «safe zone». Il faut scruter la base Lafarge Ciments français (LCF) au Nord de Raqqa. Si elle se vide, le retrait sera massif.
 
7) « L’invasion turque va au moins permettre de rapatrier des réfugiés syriens » a) Comme à Afrin, les zones conquises seront longtemps très violentes et instables, ss le contrôle de groupes armés islamistes radicaux ou corrompus, faisant face à une insurrection YPG.
 
7) b) Au final, quelques dizaines de milliers de réfugiés syriens s’installeront dans cet enfer. c) La plupart ne seront pas originaires de la zone et seront des familles des combattants islamistes alliés à la Turquie. Le Nord-Est syrien deviendra un nouveau paradis djihadiste.
 
7) c) La Turquie expulsera aussi de plus en plus de réfugiés syriens actuellement sur son territoire vers ces zones du NE syrien. Pour éviter cela, les Syriens coincés en Turquie tenteront coûte que coûte de rejoindre l’Europe, alimentant une nouvelle crise migratoire.
 
8) « Tout ça montre que la politique de soutien aux YPG décidée en 2014 par Obama était vouée à l’échec ». a) Refaire le match est inutile. C’est la thèse de soutiens de l’Armée syrienne libre aigris, qui accusent le YPG d’être allié à Damas et d’avoir poignardé la Révolution.
 
8) b) Quoi qu’on pense de l’alliance avec les YPG, les résultats étaient là, et cette trahison est désastreuse, pour les civils, pour l’image et la place de l’occident au Moyen-Orient… c) L’alliance pouvait durer. Il aurait fallu affaiblir Erdogan par tous les moyens.

9) « Le Nord-Est syrien sera le Vietnam de la Turquie ». Slt si des puissances ennemies de la Turquie offrent aux YPG le soutien extérieur massif que les Vietnamiens avaient reçu de l’URSS et de la Chine. Et limitent l’usage de l’aviation. Sinon, les YPG se feront écraser.
 
10) « Les Kurdes marxistes-léninistes du PKK ne pèsent rien par rapport à la Turquie dans les intérêts américains/occidentaux. » a) D’abord, ce n’est pas le PKK, ni juste le YPG ou les « Kurdes », mais les FDS. Un truc beaucoup plus grand est né au N-E syrien, multiculturel…
 
10) b) Liste non-exhaustive des enjeux : la défaite totale des Occidentaux en Syrie ; la fuite de centaines de milliers de civils syriens face à l’invasion turque ; les djihadistes occidentaux ; leurs familles à Al-Hol ; le pétrole et le blé de la Djezireh…
 
10 c) Les Occidentaux ont surévalué tout du long les leviers de la Turquie (départ de l’OTAN, migrants, renseignements sur Daesh…). Incroyable victoire psychologique des Turcs sur leurs alliés… »

Les femmes kurdes d’Europe appellent à descendre dans la rue contre l’invasion du Rojava

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« Depuis 2012, avec le rôle prépondérant des femmes, la population de la Syrie du Nord et d’Est a mis en place un système social qui permet à tous les groupes ethniques, religieux et culturels de la région de mener une vie pacifique, radicalement démocratique et libérée de la discrimination sexuelle.

Cette auto-organisation autonome a été créée par la foi déterminée en la démocratie, la liberté et la solidarité de tous les peuples. Dirigeant la lutte contre ce qu’on appelle l’État islamique, l’auto-organisation a créé un sentiment de sécurité et de stabilité, permettant à tous les peuples d’envisager collectivement l’avenir avec espoir, malgré les politiques bellicistes menées par les puissances hégémoniques mondiales et régionales qui protègent le statu quo en encourageant les conflits ethniques et religieux. Les alternatives démocratiques et vivantes, construites malgré les attaques constantes, les déplacements et les embargos économiques, ont rendu impossible pour les forces capitalistes d’affirmer leurs propres intérêts dans la région. Ils sont une épine dans le pied de ceux qui veulent imposer l’autoritarisme, la dépendance et l’exploitation aux peuples du Moyen-Orient.

L’invasion d’Afrin par l’État turc en janvier 2018 a été une attaque contre l’espoir, la coexistence et la démocratie dans les communautés de la région, symbolisée par l’autonomie démocratique dans le nord-est de la Syrie. En violation flagrante du droit international, l’État turc et ses mercenaires ont tué plus de 1 000 personnes (principalement des civils), détruit systématiquement des villages, des sites historiques et religieux, la nature et les ressources économiques de la population. Plus de 300 000 personnes ont été déplacées de force. Des extrémistes s’y sont installés à la place de la population déplacée et ont depuis lors travaillé avec la Turquie pour commettre quotidiennement des crimes contre l’humanité. Ils pillent des maisons, enlèvent des membres de familles qui n’ont pu s’échapper, violent des femmes, tuent des prisonniers sous la torture, brûlent la nature et volent les trésors culturels et antiques de la région. Toutes les structures autonomes de femmes qui y ont été construites au cours des six dernières années ont été détruites, la violence contre les femmes étant devenue la politique de l’occupation.

Cette fois-ci, le président turc Recep Tayyip Erdogan a essayé d’obtenir l’accord de la communauté internationale pour une occupation turque de toute la région du nord-est de la Syrie. L’autonomie démocratique du nord et de l’est de la Syrie a pu empêcher une attaque turque grâce à de grands efforts diplomatiques et a mis en œuvre toutes les mesures convenues avec Washington et Ankara pour la création d’une zone dite de sécurité ces dernières semaines. Cependant, les développements de ces derniers jours montrent clairement qu’Erdogan et l’Etat fasciste turc n’ont jamais pris leurs distances par rapport à une invasion du nord de la Syrie. Les dernières déclarations du président américain Donald Trump montrent également que la communauté internationale a tacitement accepté une telle attaque.

Suite à une conversation téléphonique entre Erdogan et Trump, la Maison-Blanche a annoncé que les forces de la coalition internationale se retireraient de la région et que la responsabilité de la lutte contre les restes de l’Etat dit islamique serait transférée en Turquie. Pour ceux qui ont mené la guerre contre DAESH sur le terrain, transférer la responsabilité de la lutte contre DAESH à ceux qui ont soutenu le groupe de toutes les manières possibles – sur le plan logistique et idéologique, avec des armes, du recrutement et des accords frontaliers – est une déclaration ouverte de guerre contre toutes les valeurs humaines. Une telle attaque ne signifiera pas seulement que, à l’instar de l’offensive de la Turquie contre Afrin, des milliers de civils seront tués et des centaines de milliers de personnes déplacées (dont des personnes qui ont déjà été réfugiées ou déplacées). Une telle opération mettra également en danger toutes les structures démocratiques alternatives qui se sont mises en place dans l’espace de liberté, de paix, de justice et de libération des peuples et des femmes. Le fait que les gouvernements gardent le silence face à ces menaces concrètes démontre clairement qu’il est dangereux pour le système patriarcal oppressif de laisser la révolution des femmes s’étendre.

Le peuple kurde, sous la direction d’Abdullah Öcalan, a un héritage de 40 ans d’organisation et de défense. De même, les FDS (Forces démocratiques syriennes) a déclaré : « En tant que forces démocratiques syriennes, nous sommes déterminés à défendre nos terres à tout prix. » Les Kurdes, les Arabes, les Turkmènes, les Arméniens, les Assyriens, les Syriens et les Syriens de la confédération du nord et de l’est de la Syrie, ayant réussi à survivre aux pires attaques, sont donc prêts à se défendre à nouveau. En particulier en tant que femmes, nous avons appris à nous défendre : à défendre notre terre, à défendre notre peuple, à défendre ce que nous sommes. La lutte héroïque des unités de défense des femmes (YPJ) a une fois de plus montré à toutes les femmes du monde que l’autodéfense est la seule garantie pour les femmes de vivre en liberté. Les États gardent le silence, parce qu’ils sont conscients que ce qui se construit dans le nord et l’est de la Syrie est un modèle alternatif au système patriarcal et capitaliste qu’ils représentent. Nous savons que nos alliés ne sont pas des gouvernements, des États et leurs armées, mais toutes les femmes qui se lèvent partout dans le monde pour renverser le patriarcat. Nos alliés sont les forces qui construisent un monde différent jour après jour et qui travaillent à le défendre.

Toutes les luttes pour la justice et la libération dans le monde se répercutent dans la révolution de la Syrie du Nord et d’Est. C’est donc à nos véritables alliés, les forces de la liberté, que nous faisons appel aujourd’hui : nous sommes ensemble dans cette lutte.

Descendez dans la rue et défendez la révolution des femmes de la Syrie du Nord et d’Est ! »

Mouvement des Femmes Kurdes d’Europe (TJK-E)

7 octobre 2019