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SYRIE. Un journaliste kurde arrêté sur la côte syrienne

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SYRIE – Le journaliste kurde, Ziwar Sheikho a été arrêté par les forces du régime islamiste sur la côte syrienne alors que des civils lui parlaient des crimes commis par les gangs islamistes lors du massacres d’Alaouites.

Téléphone confisqué

Le correspondant de Ronahi TV sur la côte syrienne, le journaliste Ziwar Sheikho (Ziwer Şexo), et son équipe de presse ont été harcelés par des membres de la Sécurité générale basée à Damas alors qu’ils couvraient la distribution d’aide humanitaire envoyée par le Rojava aux familles des villages touchés.
 
Le journaliste Ziwar Sheikho a confirmé avoir été arrêté par les forces de sécurité publique pendant des heures, avant d’être libéré après l’intervention de plusieurs parties.
 
Ziwar Sheikho : Ils ont confisqué mon téléphone portable pendant que les familles parlaient des violations dont elles étaient victimes.
 
Alors que la Sécurité Publique lui confisquait son téléphone portable pendant que les familles parlaient des violations dont elles étaient victimes, son téléphone portable a été fouillé.
 
Ziwar Sheikho : Les pratiques de la sécurité publique constituent une violation flagrante des lois et de la liberté des médias et de la presse.
 
Il s’agit d’une violation flagrante des lois sur la liberté des médias, de la presse et d’expression d’opinion.
 
 
Une équipe de médias de Ronahi TV est arrivée hier dans la ville de Hasakah, après un séjour de plusieurs jours sur la côte syrienne avec une équipe de secours qui a fourni une aide humanitaire fournie par la population du nord et de l’est de la Syrie aux résidents touchés dans les zones où des crimes et un nettoyage ethnique ont été commis le long de la côte syrienne. (Ronahi TV)
 
 

ROJAVA. Début de la conférence des femmes kurdes du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Ce matin, la première conférence des femmes kurdes au Rojava a débuté avec la participation d’environ 300 déléguées.

Sous le slogan « Le leadership des femmes kurdes garantit l’unité nationale kurde », la première Conférence des femmes kurdes au Rojava (Konfransa Neteweyî ya Jinên Kurd li Rojava) a débuté à Qamishlo, avec la participation d’environ 300 déléguées de partis politiques, d’organisations et mouvements de femmes, dont des Yézidies, représentantes des institutions de l’Administration autonome du Rojava, des responsables des Unités de protection des femmes (YPJ), des écrivaines, artistes, journalistes et des personnalités féminines kurdes d’Alep et de Damas.

La conférence a débuté par un discours d’ouverture prononcé par Berivan Youssef, coprésidente du Parti de l’Union démocratique (PYD) et membre du comité préparatoire de la conférence. Dans son discours, Berivan Youssef a souhaité la bienvenue aux participants et a déclaré : « Cette conférence posera les bases d’une nouvelle ère historique et ouvrira la voie à l’unité du peuple kurde sous la direction des femmes kurdes. Tout comme les femmes ont joué un rôle de pionnières dans tous les domaines, elles mèneront également la construction d’une Syrie démocratique. »

Après avoir observé une minute de silence en l’honneur des martyrs, le programme de la conférence a été annoncé.

Selon le programme, après l’examen de la situation politique au Kurdistan et en Syrie, une séance intitulée « Évaluation de la situation politique » sera organisée pour aborder ce sujet. Elle sera suivie de la lecture et de la discussion du projet de document « Conférence des femmes kurdes au Rojava ». La conférence se conclura par une déclaration finale. (ANHA)

 

 

Newroz 2025 : la flamme de la liberté unit les Syriens

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SYRIE / ROJAVA – Les célébrations du Newroz 2025 n’étaient pas seulement une occasion de réjouissances ; elles ont transmis au monde un message fort sur les aspirations du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et à la dignité. Elles ont souligné l’engagement indéfectible des diverses communautés de la région envers leurs droits et leur refus de les abandonner.

 Place Newroz : une mosaïque de couleurs et de voix

Sous un ciel clair paré des couleurs du printemps, des dizaines de milliers de Kurdes, d’Arabes, de Syriaques, d’Assyriens et d’Arméniens se sont rassemblés dans les villes et les régions du nord et de l’est de la Syrie pour célébrer Newroz 2025. Cette année, l’événement a porté des messages forts de liberté, d’unité et de résistance.

Des festivités ont eu lieu dans 11 localités du nord et de l’est de la Syrie, ainsi qu’à Cheikh Maqzoud, à Alep, transformant les places en une mosaïque vivante et vibrante. Des costumes folkloriques traditionnels aux couleurs de l’arc-en-ciel se fondaient dans l’atmosphère, tandis que des portraits d’Abdullah Öcalan, ainsi que les drapeaux des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de protection des femmes (YPJ), flottaient dans les airs.

Le Newroz de cette année a marqué la première célébration après la chute du régime baasiste en Syrie, symbolisant la résistance et l’unité sous le slogan : « La liberté physique du leader Abdullah Öcalan est la garantie d’une Syrie démocratique. »

Messages du cœur de la célébration

Au milieu de la vitalité culturelle et humaine, les célébrations ont porté des messages profonds exprimés à travers des discours et des activités :

Liberté et dignité

Ces principes étaient au cœur de l’événement. Les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur de la liberté du leader Abdullah Öcalan, qu’ils considèrent comme un symbole de la lutte pour la dignité des peuples opprimés. Un jeune homme, brandissant un portrait du leader, a déclaré : « Newroz est la fête de la liberté, et nous sommes ici pour dire que nous n’abandonnerons jamais notre rêve d’une Syrie démocratique. »

Tout au long de l’événement, la liberté et la dignité ont été des thèmes récurrents, soulignant que Newroz symbolise la résistance contre l’oppression et que les nations engagées à chanter pour la liberté ne succomberont jamais à la tyrannie.

Unité entre les communautés

Ces célébrations ont renforcé le message d’unité nationale entre les diverses composantes du nord et de l’est de la Syrie. Kurdes, Arabes, Syriaques, Assyriens et Arméniens se sont rassemblés, reflétant la riche diversité culturelle de la région et sa coexistence sous l’administration autonome – un modèle inclusif qui, selon beaucoup, devrait servir de modèle pour l’avenir de la Syrie.

Soutien à la résistance kurde

L’événement a été marqué par des chants appelant à la libération des régions occupées par la Turquie, comme Afrin et Serê Kaniyê. Un participant a déclaré : « Le Newroz nous rappelle que nous n’oublierons jamais notre terre et que nous poursuivrons la lutte jusqu’au retour des personnes déplacées de force. »

Les discussions sur la résistance kurde contre les occupations, notamment face à l’agression turque, ont été au cœur des débats. La revendication de la libération physique d’Abdullah Öcalan a été soulignée comme une étape cruciale vers la paix au Moyen-Orient.

Affirmation des droits des peuples

Les discours ont souligné la nécessité d’une constitution syrienne pluraliste garantissant les droits de toutes les communautés ethniques et religieuses. Il a été fermement affirmé que toute constitution ne reconnaissant pas les droits des Kurdes et des autres groupes marginalisés serait rejetée.

Droits des femmes

Les femmes ont joué un rôle central dans les célébrations, appelant avec force à garantir leurs droits dans toute future constitution syrienne. Une militante a proclamé : « La véritable liberté ne peut exister sans la liberté des femmes. »

La protection et l’autonomisation des femmes ont été des thèmes clés, avec une demande claire de leur pleine participation à l’élaboration de l’avenir démocratique de la Syrie.

Vision pour la paix au Moyen-Orient

L’appel à la paix a résonné tout au long des célébrations. Nombreux sont ceux qui ont souligné que le leader Abdullah Öcalan incarne une vision de paix au Moyen-Orient, prônant l’équilibre et la justice entre tous les peuples.

Le Newroz 2025 n’était pas seulement une célébration ; c’était un message fort adressé au monde entier : l’affirmation des aspirations des peuples du nord et de l’est de la Syrie à la liberté, à la démocratie et à la dignité. C’était un appel à une Syrie démocratique et pluraliste qui garantisse les droits de toutes ses communautés. (ANHA) 

 

 

 

ROJAVA. Un drone armé turc abattu à Tell Tamer

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SYRIE / ROJAVA. Aujourd’hui, les combattants du Conseil militaire de Tal Tamr (en kurde: Girê Xurma ou Til Temir) ont abattu un drone armé de la Turquie.

Selon une source militaire, des combattants du Conseil militaire de Tal Tamr ont abattu aujourd’hui un drone armé appartenant à l’occupation turque sur le front de Tal Tamr.

La source a expliqué que le drone volait à basse altitude pour cibler leurs positions avant d’être abattu par les combattants du Conseil militaire de Tal Tamr. (ANHA)

ALLEMAGNE. Les Kurdes d’Europe célèbrent le Newroz à Cologne

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ALLEMAGNE – Des milliers de Kurdes se sont rassemblés à Cologne pour participer à la plus grande célébration du Newroz (Nouvel An) en Europe.

La foule a chanté l’hymne national kurde, Ay Reqib avant le début des célébrations en agitant des drapeaux du Kurdistan, des unités de protections du peuple (YPG), des posters d’Abdullah Ocalan… lors de l’événement dédié au Rojava.

Les drapeaux et symboles des partis politiques kurdes de Turquie, du nord-est de la Syrie (Rojava) et de la région du Kurdistan ont dominé l’événement.

Lors des prises de parole, les responsables de divers groupes politiques kurdes assistant aux célébrations du Newroz à Cologne ont mis l’accent sur l’unité kurde.

IRAN. Menaces contre les Kurdes d’Urmîyê après les célébrations du Newroz

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IRAN / ROJHILAT – Aujourd’hui, un rassemblement anti-kurde a réuni un millier d’individus armés de bâton à Urmîyê. Ces sympathisants des « Loups gris » turcs ont protesté contre les célébrations du Newroz organisées par les Kurdes de la région il y a quelques jours.
 
 
Le journaliste kurde basé en Allemagne, Kaveh Ghoreishi décrit cet événement menaçant ainsi:
 
« Aujourd’hui, des dizaines de voyous armés de matraques (dont l’ancien député Nader Ghazipour) se sont rassemblés au cœur d’Urmia sous le signe du groupe fasciste « Loups gris » pour exprimer leur protestation menaçante contre les célébrations de Nowruz organisées par les Kurdes dans la ville il y a quelques jours.
 
Etant donné la présence de Nader Ghazipour, ancien député, et l’influence des Gardiens de la Révolution à Ourmia, il semble que cette cérémonie ait eu lieu avec le soutien (ou du moins avec la connivence) du gouvernement. Urmia est une ville multiethnique et religieuse et est sous l’hégémonie et le contrôle des partisans du gouvernement du groupe des « Loups gris » depuis des décennies.
 
Non pas des dizaines, mais des centaines, peut-être plus d’un millier de personnes ont assisté à la cérémonie. D’autres images montrent que cette cérémonie a été organisée sous prétexte de Ramadan, de deuil et d’autres événements similaires, avec le soutien et la permission du gouvernement, et est devenue en réalité une scène de propagation de la haine des partisans des « Loups Gris » contre les résidents kurdes de la ville. »

LYON. Réception du Newroz à la Mairie du 7e

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LYON – L’association Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a organisé hier une soirée festive à l’occasion du Newroz (Nouvel-an kurde) à la Mairie du 7e arrondissement de Lyon, en présence notamment de Fanny DUBOT, Conseillère municipale de la Maire du 7e arrondissement.

L’événement était dédié aux militant-e-s kurdes assassiné-e-s à Paris, Hevrin Khalaf assassinée par les supplétifs de la Turquie au Rojava et à Jina Amini assassinée par les mollahs en Iran.

Dans le message publié sur leur page Facebook, Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a écrivait comme souhaits de Newroz:
 
Pour qu’aboutisse le processus de paix en Turquie !
 
Pour que vive le Rojava et son projet démocratique, fédéraliste, féministe et écologique!
 
Pour que les peuples d’Iran se libèrent de la dictature islamique !
 
Femmes et hommes kurdes d’Irak, d’Iran, de Turquie et de Syrie, démocrates turcs et personnes attachées à la paix, la liberté et la justice au Moyen-Orient avons fêté le Newroz à la mairie du 7ème arrondissement de Lyon. Cette fête millénaire qui marque le renouveau, l’espoir et l’unité, qui symbolise la victoire de la lumière sur l’obscurité, du printemps sur l’hiver, et de la liberté sur l’oppression.
 
Ce jour qui nous rappelle que, malgré les épreuves, la solidarité et l’espoir guident toujours les actions du peuple kurde vers des jours meilleurs, que nous sommes plus forts, ensemble, et que, comme le printemps qui revient toujours, l’espoir ne meurt jamais.
 
Thierry Lamberthod, président d’Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes

ROJAVA. Des femmes de Soueïda au Newroz de Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Un groupe de femmes venues de la province druze de Soueïda a célébré le Newroz avec le peuple kurde à Qamishlo. Elles ont déclaré que cette possibilité de participer au Newroz (Nouvel-an kurde) était devenue possible après la chute du régime Baas. Elles ont ajouté que le peuple syrien méritait le bonheur.

 

Un groupe de femmes de la province d’As-Suwayda, région peuplée de Druzes, participé à la célébration du Newroz à Qamishlo, vêtues de leurs vêtements traditionnels. Parmi elles se trouvait la militante Riham Farhat, qui célébrait le Newroz avec le peuple kurde pour la première fois.

Riham Farhat a partagé son expérience et ses sentiments à propos de cette occasion.

Riham Farhat a souligné sa présence sur la place pour participer aux célébrations du Newroz et partager la joie des habitants, d’autant plus qu’il s’agit du premier Newroz depuis la chute du régime Baas. Riham a révélé qu’ils connaissaient déjà le Newroz, mais n’y avaient jamais participé en raison des pressions du régime, notamment des arrestations et des interrogatoires. Elle a déclaré : « Nous avons maintenant l’occasion de participer à cette fête avec le peuple kurde, et nous en sommes très heureuses. »

Riham a souligné que le peuple syrien, toutes composantes confondues, croyances, religions et ethnies confondues, mérite le bonheur et de vivre en paix et en sécurité. Elle a poursuivi : « Au début de notre révolution syrienne, nous avons affirmé que le peuple syrien est un et qu’il restera uni malgré toutes les pressions et les partis qui cherchent à entraver cette unité. »

Riham Farhat a souligné les pressions et les crimes du régime Baas, soulignant qu’il a semé la discorde entre les différentes composantes du peuple syrien. Elle a cependant souligné qu’elles ne voyaient aucune différence entre elles, affirmant : « Le peuple syrien partage le bonheur et la tristesse ; il partage des histoires de joie, de douleur et de victoire. »

Riham Farhat a souligné l’importance pour les femmes de jouer leur rôle en Syrie à tous les niveaux, sans être marginalisées. Elle a souligné que la déclaration constitutionnelle actuelle exclut les femmes et a déclaré qu’elles ont payé un lourd tribut, comme les autres femmes, à la révolution. Elle a ajouté : « C’est pourquoi les femmes ont le droit de participer à la construction de l’État. »

Riham Farhat a exprimé ses espoirs pour l’avenir, en déclarant : « J’espère que nous apprendrons à mieux nous connaître en tant que peuple, que nous surmonterons la haine, que nous l’éliminerons et que nous nous unirons. » (ANHA)

TURQUIE. Près de 350 arrestations après les manifestations de soutien à İmamoğlu

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TURQUIE – La police turque a arrêté près de 350 personnes lors de raids matinaux dans plusieurs villes, alors que les manifestations se poursuivent après l’ arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, et de près de 100 responsables municipaux plus tôt cette semaine à cause d’une alliance politique conclue avec les Kurdes lors des dernières élections municipales d’Istanbul.

 

Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya a annoncé que 343 personnes qui protestaient contre la détention du maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, ont été arrêtées.

 

Les opérations auraient principalement visé des étudiants et des membres de groupes de gauche. L’Association des avocats progressistes (ÇHD) a signalé que plusieurs étudiants avaient été arrêtés par la police antiterroriste lors de raids à Ankara, ainsi qu’un de ses membres, un avocat. L’organisation de jeunesse  Sol Genç (Jeunesse de gauche) a indiqué que trois de ses membres avaient également été arrêtés.

 

Des groupes de jeunes affiliés aux Maisons du Peuple, l’un des plus anciens mouvements de gauche turcs, ont déclaré que plusieurs personnes avaient été arrêtées lors de raids à Istanbul, à la suite d’affrontements avec la police lors de manifestations la nuit dernière. 

 

Le Parti des travailleurs de Turquie (TIP), qui détient quatre sièges au parlement, a rapporté que les domiciles de plusieurs de ses membres ont été perquisitionnés à Ankara, Istanbul, Izmir et Çanakkale.

 

À Ankara, un rassemblement organisé par le Parti républicain du peuple (CHP) d’İmamoğlu au parc Güven a été stoppé par la police hier soir. Du haut d’un bus, le maire de la métropole d’Ankara, Mansur Yavaş, s’est adressé à la foule en déclarant : « Les étudiants sont sur la place, les gens sont dans la rue. Car le chaos règne dans ce pays. La démocratie est bafouée. » 

 

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé hier soir que 343 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations tout au long de la journée, sans compter celles arrêtées lors des raids de ce matin.

 

Le chef de l’opposition appelle à des manifestations pacifiques

 

Les manifestations se poursuivent dans tout le pays depuis l’arrestation d’İmamoğlu le 19 mars, dans le cadre d’une vaste enquête sur des liens présumés avec le terrorisme et des malversations financières au sein d’entreprises municipales. Les manifestations en sont maintenant à leur quatrième jour.

 

À Istanbul, le cœur des manifestations reste la place Saraçhane, devant le siège de la municipalité métropolitaine. Des milliers de personnes s’y rassemblent chaque soir. La nuit dernière, des affrontements ont éclaté entre la police et des manifestants qui tentaient de marcher de Saraçhane jusqu’à l’emblématique place Taksim, entraînant plusieurs nouvelles arrestations. 

 

Le leader du CHP, Özgür Özel, s’est adressé à la foule sur la place et a exhorté les manifestants à rester pacifiques.

 

« Nous sommes à Saraçhane maintenant parce que nous sommes censés y être », a déclaré Özel. « Quand viendra le temps d’être à Taksim, nous serons à Taksim. »

 

Arrière-plan

Le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, et des dizaines d’autres personnes, pour la plupart des fonctionnaires municipaux, ont été arrêtés lors de raids policiers dans la matinée du 19 mars. L’opération a eu lieu quelques jours avant qu’İmamoğlu ne soit déclaré candidat du Parti républicain du peuple (CHP) à la primaire présidentielle du parti prévue le 23 mars.

Les autorités ont ouvert deux enquêtes distinctes impliquant un total de 106 suspects. L’une porte sur des accusations liées au terrorisme, l’autre sur des allégations de corruption.

L’enquête sur le terrorisme porte sur la coopération du CHP avec le Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, lors des élections locales de l’année dernière. Les deux partis ont collaboré au niveau des districts, le DEM s’abstenant de présenter des candidats dans certaines zones pour soutenir le CHP, tandis que dans d’autres districts, des membres du DEM se sont présentés sur des listes du CHP et ont été élus aux conseils municipaux. Cette stratégie, baptisée « consensus urbain », a permis au CHP de remporter 26 des 39 municipalités de district d’Istanbul et d’obtenir la majorité au conseil métropolitain.

Les procureurs affirment que cette alliance a été orchestrée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit, citant des déclarations publiques de dirigeants du PKK pendant la campagne électorale appelant à la coopération avec l’opposition. La première arrestation liée à l’enquête concerne le maire d’Esenyurt, Ahmet Özer, un universitaire kurde, emprisonné et démis de ses fonctions en janvier. Dix autres responsables de six municipalités de district ont été arrêtés en février. L’enquête s’est depuis élargie à İmamoğlu.

L’enquête pour corruption, qui concerne 100 des 106 suspects, porte sur des allégations de corruption, de détournement de fonds, de fraude et de truquage d’offres dans les filiales municipales. İmamoğlu est accusé d’avoir dirigé une organisation criminelle à des fins lucratives.

Le CHP a qualifié l’opération de « coup d’État » contre un maire élu et a appelé à des manifestations publiques. La place Saraçhane, devant le bâtiment de la municipalité métropolitaine, est devenue le point central des manifestations , où le chef du CHP, Özgür Özel, s’adresse chaque soir à une foule nombreuse.

Des étudiants ont également organisé des manifestations dans plusieurs villes. Si la plupart des rassemblements sont restés pacifiques, des affrontements entre manifestants et policiers ont donné lieu à des arrestations quotidiennes. Des dizaines d’autres ont été interpellés lors de perquisitions domiciliaires liées aux manifestations.

Les autorités ont imposé des restrictions d’accès à Internet le matin de l’arrestation d’İmamoğlu, ralentissant considérablement l’accès aux principaux réseaux sociaux et plateformes de messagerie. Cette limitation de la bande passante, qui a rendu de nombreuses applications quasiment inutilisables, a duré environ 42 heures.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a arrêté de nombreuses personnes pour des publications liées aux manifestations sur les réseaux sociaux. Des décisions de justice ont bloqué l’accès à plusieurs comptes de groupes de gauche et d’étudiants. (Bianet)

MARSEILLE. Réception du Newroz à la Mairie du 2/3

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MARSEILLE – Les Kurdes et leurs ami-e-s ont célébré le Newroz hier soir à la Mairie du 2/3, en présence de son maire, Anthony Khrehmeier, Benoît Payan, le maire de Marseille, les élus locaux, dont Lorine Balikci, lors d’un événement organisé par Solidarité Liberté Provence.

Annick SAMOUELIAN, Anthony Khrehmeier maire du quartier Belle de Mai, Salih Azad, responsable du Centre démocratique kurde de Marseille et Yahya Güngörmez

Anthony Khrehmeier, Maire du 2/3, a pris la parole pour souhaiter un joyeux Newroz au peuple kurde, ajoutant qu’il était fier d’avoir une forte communauté kurde dans son arrondissement surnommé le « Petit Kurdistan ». Quand à Benoît Payan, Maire de Marseille, en plus de souhaiter un joyeux Newroz aux Kurdes, il a salué la bravoure des femmes kurdes qui « sont des lumières dans les ténèbres parce qu’elle montrent un chemin, parce qu’elle montrent un chemin, parce qu’elles ont un courage que beaucoup d’hommes n’ont pas ». 

Hier soir, la soirée du Newroz a donné le coup d’envoi de la troisième édition du festival culturel kurde « Newroz Marseille* » organisée par Solidarité Liberté Provence. Annick SAMOUELIAN, présidente de Solidarité Liberté Provence organisant le « Newroz Marseille » a fait un discours d’accueil, en remerciant notamment les participants pour leur présence.

L’homme politique franco-kurde et membre du Conseil démocratique kurde de Marseille, Yahya Güngörmez a remercié chaleureusement les élus marseillais, Annick SAMOUELIAN et les invité-e-s pour cette belle soirée de Newroz.

Yahya Güngörmez a écrit:

« Un grand merci à la mairie 2/3 de Marseille et à son maire, Anthony KREHMEIER, de nous avoir permis de célébrer le Newroz avec tant de chaleur et de convivialité. Votre discours a résonné avec chacun de nous et a véritablement enrichi notre célébration !

Un remerciement tout particulier à Benoît Payan, le maire de Marseille, pour sa présence et son soutien indéfectible. Votre participation a honoré notre événement et vos messages de soutien ont touché nos cœurs.

Merci également à tous nos invités, amis et élus, notamment Lorine Balikci et Malika Torchi , pour votre présence et votre engagement. Ensemble, nous avons créé des souvenirs inoubliables ! »

*Du 21 mars au 2 avril 2025, la ville de Marseille accueille la troisième édition du festival culturel kurde organisée par Solidarité Liberté Provence avec la participation et le soutien du Collectif Solidarité Kurdistan 13, la Ville de Marseille, La Mairie 2/3.

Pendant la troisième édition du festival culturel kurde Newroz (nouvel-an kurde), il y aura un défilé folklorique kurde, des concerts, expositions, projection du film « My Sweet Pepper Land », des débats, un atelier d’écriture de cartes postales pour les prisonniers politiques kurdes emprisonnés en Turquie… et des buffets offrant des spécialités culinaires kurdes.

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour Hasan Ocak

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TURQUIE – Pendant leur 1043e veillée sur la place Galatasaray, les Mères du Samedi ont exigé la vérité sur la disparition forcée d’Hasan Ocak, suivie de son meurtre à Istanbul le 21 mars 1995.

 

Ayse Ocak a publié cette image le 21 mars 2025 avec ce message: « Il fait aussi froid que lors du Newroz il y a 30 ans (…) »

 

Hasan Ocak était un jeune militant kurde qui tenait un salon de thé quand il a été enlevé par des paramilitaires turcs et dont le corps torturé a été retrouvé dans un cimetière près de deux mois plus tard.

 

 

Hasan Ocak, un enseignant en attente de nomination et gérant d’un salon de thé, a été arrêté le 21 mars 1995, au milieu des troubles qui ont suivi le massacre de Kurdes – Alévis du quartier Gazi d’Istanbul. Ses derniers mots à sa famille concernaient le fait qu’il n’avait pas besoin de préparer le dîner car il apporterait du poisson ce soir-là, mais il a ensuite disparu. Malgré les premiers démentis de sa détention par la police, les appels persistants de la famille Ocak auprès de diverses institutions gouvernementales et judiciaires ont conduit à des déclarations publiques de la part des autorités affirmant qu’Ocak n’était ni en détention ni recherché pour un quelconque crime. Cependant, les éléments de preuve et les témoignages suggèrent le contraire, indiquant qu’il a été vu au poste de police.

 

Après 58 jours de recherches, le corps d’Ocak a été découvert dans un cimetière des anonymes, montrant des signes évidents de graves tortures. Cette découverte a incité le ministre d’État chargé des droits de l’homme de l’époque à présenter des excuses, reconnaissant qu’Ocak avait été arrêté pour interrogatoire, torturé, tué et que son corps avait été déposé à Beykoz. Malgré cela, les efforts déployés par la famille Ocak pour mener une enquête approfondie et obtenir justice n’ont abouti à aucune réponse concluante. En 2004, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé inadéquate l’enquête sur la disparition et la mort d’Ocak, déclarant une violation contre la Turquie, mais la procédure judiciaire nationale reste au point mort. Au milieu d’une « culture d’impunité » qui s’intensifie, les Mères du samedi, y compris lors de leur 1043e manifestation, continuent de réclamer justice pour Ocak, soulignant leur engagement indéfectible à rechercher la vérité et à rendre des comptes.

 

Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche à l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

 

 

TURQUIE. Un tribunal dissout conseil de l’ordre du barreau d’Istanbul

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TURQUIE – Les membres de la direction du Barreau d’Istanbul ayant dénoncé le meurtre des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin par un drone turc au Rojava le 19 décembre 2024 ont été démis de leur fonction par un tribunal d’Istanbul qui les accuse de « propagande pour une organisation terroriste » et « diffusion publique d’informations trompeuses au public par le biais de la presse ».

Un tribunal d’Istanbul a démis de leurs fonctions le président du barreau d’Istanbul, İbrahim Özden Kaboğlu, et tous les membres du conseil d’administration, citant leur déclaration sur la mort de deux journalistes lors d’une frappe aérienne en décembre dans le nord de la Syrie.

Le deuxième tribunal civil de première instance d’Istanbul a rendu sa décision lors de l’audience d’aujourd’hui, rejetant les demandes d’audition de témoins et d’avis de l’Union des barreaux turcs (TBB). Il a également rejeté la requête de la défense visant à récuser le juge, invoquant un manque de preuves convaincantes. Le procès se poursuivra sur les chefs d’accusation retenus contre les membres du conseil.

Citant l’article 77/5 de la loi turque sur la profession d’avocat, le tribunal a jugé que les membres du conseil avaient outrepassé le mandat du barreau et a mis fin à leurs fonctions. Les nouveaux membres du conseil doivent être élus dans un délai d’un mois à compter de la date à laquelle la décision est devenue définitive. La décision peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal régional dans les deux semaines suivant sa notification officielle.

L’article cité par le tribunal permet de révoquer les membres du conseil d’administration du barreau s’ils se livrent à des activités dépassant leurs responsabilités définies par la loi.

Tensions dans la salle d’audience

En raison du grand nombre d’observateurs, l’audience a été déplacée dans une salle plus grande. Étaient présents la présidente du TBB, Erinç Sağkan, des bâtonniers de tout le pays, des avocats et des observateurs internationaux.

Prenant sa défense, le bâtonnier d’Istanbul, M. Kaboğlu, a déclaré : « Toute décision rendue ici sera annulée par une cour d’appel, la Cour de cassation, la Cour constitutionnelle ou la Cour européenne des droits de l’homme. Nos demandes sont rejetées sans justification. Cela est contraire à la Constitution. Notre droit à un procès équitable et à la présomption d’innocence est bafoué. Même en temps de guerre, ces droits ne peuvent être violés. »

Le parquet d’Istanbul a violé nos droits en nous ciblant. Les barreaux sont responsables devant leurs assemblées générales. Nos quatre mois de mandat ont été examinés lors de l’assemblée générale extraordinaire du 23 février 2025, et nous avons été blanchis. Nous n’avons vu que Fırat Epözdemir à l’écran ; sa détention n’était fondée sur aucun fondement juridique. Des tribunaux indépendants sont tenus de protéger l’État de droit et la démocratie.

L’ancien bâtonnier d’Istanbul, Turgut Kazan, s’est également adressé au tribunal : « D’après vos décisions provisoires, j’ai l’impression que vous avez déjà accepté cette affaire. Je suis avocat depuis 64 ans. Le procureur ne comprend même pas pourquoi l’article 58 de la loi sur la profession d’avocat a été modifié. J’ai besoin de temps pour m’expliquer, mais nous sommes là depuis ce matin. Veuillez reporter l’audience. »

Rukiye Leyla Süren, membre du conseil, a protesté contre les conditions d’audience en déclarant : « Mon avocat est sorti prendre l’air. Comment suis-je censée faire une déclaration ? C’est une violation des droits humains. Je ne parlerai pas sans la présence de mon avocat. » Le juge a ensuite ordonné une suspension d’audience de 15 minutes.

À la reprise de l’audience, le juge a ordonné l’évacuation de la salle. Les avocats ont refusé de quitter la salle, scandant « Justice, Loi, Liberté » et « Nous ne nous tairons pas, nous n’aurons pas peur, nous n’obéirons pas ». Ils ont alors déposé une requête en récusation du juge et ont quitté la salle tout en poursuivant leur protestation.

En dehors de la salle d’audience, les avocats ont tenté de faire une déclaration à la presse à l’intérieur du palais de justice d’Istanbul, mais la police les a avertis que cela violerait la loi sur les réunions et manifestations publiques.

Arrière-plan

L’affaire fait suite à une frappe aérienne du 19 décembre dans le nord de la Syrie qui a tué deux journalistes, Cihan Bilgin, un reporter de l’agence de presse syrienne Hawar News Agency (ANHA), et le journaliste indépendant Nazım Daştan, qui avait contribué à l’agence de presse Fırat News Agency (ANF).

La Turquie a été accusée d’avoir mené cette frappe, suscitant des critiques internationales. Le gouvernement turc, qui cible régulièrement les zones contrôlées par les Kurdes en Syrie, n’a pas revendiqué la responsabilité de cette attaque.

Suite à cet incident, le Barreau d’Istanbul a publié une déclaration affirmant que cibler des journalistes dans des zones de conflit constitue une violation du droit international humanitaire et des Conventions de Genève. Attaquer des civils non engagés dans des hostilités constitue un crime de guerre au sens du Statut de Rome.

Peu après, le parquet a inculpé Kaboğlu et dix membres du conseil d’administration, alléguant des infractions liées au terrorisme. L’acte d’accusation affirmait que Bilgin et Daştan étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et accusait le barreau de les avoir présentés comme des civils afin de « légitimer le recours à la violence » par une organisation terroriste. Le parquet a également soutenu que cette déclaration avait « troublé l’ordre public ». (Bianet)