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KURDISTAN. Une délégation de DEM Parti et du DBP se rend au Bashur

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TURQUIE / KURDISTAN – Une délégation des partis politiques kurdes DBP et DEM Parti se rend au Kurdistan du Sud (Basur), dans le Nord de l’Irak.
 
Une délégation composée de six personnes du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) et du Parti des régions démocratiques (DBP) visitera aujourd’hui la région fédérée du Kurdistan. La délégation, composée de Keskin Bayındır, coprésident du DBP, Berdan Öztürk et Ebru Günay, co-porte-parole de la Commission des affaires étrangères du parti DEM, Saliha Aydeniz, députée du parti DEM à Mêrdin, et Adalet Fidan, membre du Mouvement des femmes libres (TJA), devrait rencontrer de nombreuses personnalités et représentants d’institutions de la région fédérée du Kurdistan.

TURQUIE. Poursuites contre le Comité organisateur du Newroz d’Istanbul

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TURQUIE – Le Gouvernorat d’Istanbul a annoncé avoir porté plainte contre le Comité d’organisation du Newroz (Nouvel-an kurde) célébré hier à Istanbul / Yenikapi en présence des centaines de milliers de Kurdes.
 
 
 
Hier, la zone du Newroz était décorée de couleurs jaune, rouge et verte et d’une banderole sur laquelle on pouvait lire « Nous soutenons l’appel à la paix et à la société démocratique », tandis que des drapeaux du DEM Parti et ceux du Kurdistan et quelques photos d’Abdullah Ocalan… étaient brandis par la foule.
Barbe à papa pour Mansur Yavas
 
La foule scandait des slogans tels que « Bijî Serok Apo » (Vive le leader Öcalan), « Bê Serok Jiyan Nab e » (Pas de vie sans le leader), « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) et « Bijî Newroz » (Vive Newroz).
Le bureau du gouverneur d’Istanbul a annoncé qu’une action en justice a été engagée contre 28 personnes concernant la célébration du Newroz qui s’est tenue hier sur la place Yenikapı et qu’une plainte pénale a été déposée contre le comité d’organisation du Newroz.
 
 
Le bureau du gouverneur a déclaré dans un communiqué concernant la question que la plainte pénale a été déposée car le comité d’organisation n’a pas pris les précautions nécessaires contre les visuels affichés et les slogans scandés pendant la célébration. Le communiqué du bureau du gouverneur incluait les affirmations suivantes : « Lors de l’événement qui s’est tenu le dimanche 23 mars, il a été constaté que des images à caractère criminel ont été publiées, des slogans véhiculant des éléments criminels ont été scandés, des affiches et des banderoles ont été déployées (…) Des avertissements nécessaires ont été adressés au comité d’organisation. Malgré ces avertissements, le comité d’organisation n’a pas pris les mesures nécessaires relevant de sa responsabilité. Nos forces de sécurité ont engagé des poursuites judiciaires contre 28 personnes ayant scandé des slogans illégaux et déployé des banderoles et ont déposé une plainte pénale auprès des autorités judiciaires contre les membres du comité d’organisation. »

TURQUIE. Protestations Imamoglu: plusieurs journalistes arrêtés

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TURQUIE – Depuis hier soir, on assiste à une violence policière ciblant les manifestants et les journalistes lors de protestations provoquées par l’arrestation illégale d’Ekrem İmamoğlu, Maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, accusé de terrorisme et de corruption pour avoir fait alliance avec les Kurdes lors des élections municipales. Par ailleurs, de nombreuses personnes, dont neuf journalistes couvrant les protestations Imamoglu ont été arrêtées violement lors de raids menés à Istanbul et Izmir.

 

Ce matin, la police a arrêté neuf journalistes lors de raids matinaux menés à Istanbul et Izmir. Parmi les journalistes arrêtés, il y a l’éminent photojournaliste Bülent Kılınç et le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül. Par ailleurs, hier soir, des policiers ont frappé les femmes journalistes de BirGün, Ebru Çelik et Deniz Güngör qui couvraient le rassemblement organisé à Saraçhane.

 

La police a arrêté neuf journalistes lors de raids matinaux dans plusieurs villes, ciblant ceux qui avaient couvert les manifestations après l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu. De plus, un journaliste a été placé en garde à vue sur le lieu de la manifestation la nuit dernière.

Les arrestations ont eu lieu alors que les manifestations se poursuivent à travers le pays, en particulier sur la place Saraçhane d’Istanbul, près du bâtiment de la municipalité métropolitaine.

Parmi les personnes arrêtées figuraient des photojournalistes qui documentaient la réaction de la police aux manifestations. Les autorités n’ont pas révélé les charges précises retenues contre eux.

Depuis le début des manifestations le 19 mars, plusieurs journalistes ont été blessés lors des interventions policières alors qu’ils couvraient les événements sur place. La police aurait également endommagé le matériel des journalistes dans certains cas. Ces incidents ont été condamnés par les syndicats de journalistes.

À Istanbul, parmi les personnes arrêtées figurent le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül, le reporter de Now Haber Ali Onur Tosun, les photojournalistes Bülent Kılıç, Zeynep Kuray et Hayri Tunç, ainsi que les photographes municipaux Kurtuluş Arı de la municipalité métropolitaine d’Istanbul et Gökhan Kam de la municipalité de Bakırköy. Zişan Gür, journaliste pour Sendika.org, a été arrêté alors qu’il couvrait les manifestations à Saraçhane.

À Izmir, le photojournaliste Murat Kocabaş et le chroniqueur de BirGün Barış İnce, également à la tête de la branche d’Izmir du Parti de gauche (SOL), ont été arrêtés. La police a également perquisitionné le domicile du journaliste Emre Orman, mais celui-ci n’était pas présent au moment des faits.

« La sécurité des journalistes est en danger »

Les organisations de défense de la liberté de la presse et les syndicats de journalistes ont condamné ces arrestations. Erol Önderoğlu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, a déclaré : « Les attaques contre les journalistes ne montrent aucun signe de ralentissement. Leur sécurité et leurs droits sont bafoués. Nous appelons le ministre de l’Intérieur à mettre fin à ces violations. »

Le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS) a déclaré : « Les journalistes qui s’acquittent de leur devoir d’information sont pris pour cible. Cessez votre politique de pression et de censure contre la presse. »

Le Syndicat de la presse de la Confédération des syndicats progressistes (DİSK Basın-İş) a déclaré : « L’arrestation de journalistes lors de perquisitions à leur domicile constitue une atteinte à la liberté de la presse et au droit du public à l’information. Réduire les journalistes au silence ne masquera pas la vérité. » (Bianet)

 

 

La Russie a livré un réfugié kurde à la Turquie

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ISTANBUL – La Russie a livré à la Turquie le militant kurde, Nasır Yağız, qui avait fait une demande d’asile en Russie pour échapper à la prison en Turquie.

L’ancien employé du bureau de représentation du parti HDP à Erbil (Hewler), Nasır Yağız, a été remis à la Turquie par les autorités russes alors qu’il avait demandé l’asile politique à la Russie.
Le militant kurde, homme politique et ancien employé du bureau de représentation du Parti démocratique des peuples (HDP) Hewler, Nasır Yağız, recherché par un mandat d’arrêt émis en Turquie, a été remis à la Turquie par la Russie, où il avait demandé l’asile. Yağız, qui s’est récemment rendu en Russie pour demander l’asile, s’est non seulement vu refuser sa demande, mais a également été arrêté. Yağız, détenu à Moscou depuis 4 jours, a été amené à l’aéroport d’Istanbul ce matin d’où la police turque l’a conduit immédiatement au palais de justice de Gaziosmanpaşa.

 

 

TURQUIE. Protestations Imamoglu: Violences policières et arrestations de journalistes et manifestants

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TURQUIE – Les arrestations massives et les violences policières ayant causé de nombreuses morts civiles lors des protestations du park Gezi de 2013 sont-elles de retour dans l’Ouest de la Turquie? En effet, on assiste à une violence policière qui n’épargne ni les journalistes, ni les défenseurs des droits humains lors des manifestations provoquées par l’arrestation illégale d’Ekrem İmamoğlu, Maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, pour avoir fait alliance avec les Kurdes lors des élections municipales.

Hier soir, de nombreux manifestants ont été arrêtés et ou tabassés violemment par la police turque à Istanbul et Ankara notamment. On signale plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. Des journalistes couvrant les protestations n’ont pas été épargnés par la police qui a violenté plusieurs d’entre eux, avant d’en détenir certains ce matin, dont l’éminent photojournaliste Bülent Kılınç et le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül.

Ce matin, les journaliste de NOW Onur Ali Tosun, le photojournaliste de l’AFP Yasin Akgül, le photojournaliste indépendant Bülent Kılınç et la journaliste Zeynep Kuray ont été arrêtés lors de perquisitions à domicile. Leur crime est de couvrir les manifestations populaires anti-gouvernementales.

 

Violences policières dans de nombreuses villes de Turquie

 

Les réactions à l’arrestation du maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, se sont poursuivies dans de nombreuses villes tout au long de la nuit. Alors que de nombreuses personnes ont été arrêtées, les violences policières étaient filmées par les journalistes ou manifestants. Par ailleurs, la police a frappé les femmes journalistes de BirGün, Ebru Çelik et Deniz Güngör qui couvraient le rassemblement organisé à Saraçhane. 
 
Les réactions à la détention et à l’arrestation du maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul Ekrem İmamoğlu, ont été vives tout au long de la nuit dernière. Hier soir, des dizaines de milliers de personnes étaient sur les places de nombreuses villes, notamment à Istanbul. Le CHP a organisé un autre rassemblement à Saraçhane hier. La police a une fois de plus attaqué la foule avec des gaz lacrymogènes, des balles en plastique et des canons à eau. De nombreux jeunes ont été battus et détenus. La violence policière a été filmée.
 
ADANA
 
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Adana. La foule s’est rassemblée sur le boulevard Turgut Özal dans le quartier de Çukurova et a marché vers le boulevard Uğur Mumcu. Les participants à la marche ont souvent scandé des slogans tels que « Gouvernement démission », « Erdogan démission », « Droits, loi, justice » et « Nous gagnerons en nous unissant ».
 
Après la marche, le groupe qui voulait marcher sur le boulevard Turgut Özal et la rue Barajyolu a été attaqué avec de l’eau sous pression, des balles en plastique et des gaz lacrymogènes. La police a battu et arrêté de nombreuses personnes.
 
ANKARA
 
L’arrestation d’İmamoğlu a également suscité des protestations à Ankara. Le groupe s’est rassemblé dans le parc Kızılay Güvenpark, a scandé des slogans et a porté des banderoles et des pancartes. La police est intervenue auprès du groupe qui voulait marcher sur le boulevard Atatürk. La police, qui a bloqué l’entrée de l’avenue Meşrutiyet, a attaqué la foule avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. De nombreuses personnes ont été battues et détenues.
 
RIZE
 
Un grand groupe s’est rassemblé devant le siège provincial du CHP, rue Cumhuriyet à Rize, et a marché le long de la rue Atatürk. La marche s’est terminée au Centre culturel İsmail Kahraman.
 
BOURSA
 
Le groupe qui s’était rassemblé dans le jardin national de Bursa a été attaqué par la police alors qu’ils voulaient marcher. De nombreuses personnes ont été battues et détenues. Le président provincial du CHP Bursa, Nihat Yeşiltaş, a été blessé à l’œil.
 
ANTALYA
 
Des manifestations ont également eu lieu à Antalya dans la soirée. La foule, rassemblée sur la place Cumhuriyet sous la direction des Forces du Travail et de la Démocratie d’Antalya, a commencé à marcher après la manifestation. Le groupe qui s’est présenté devant le campus de l’Université d’Akdeniz a été attaqué par la police. Les manifestants ont répondu aux attaques de la police par des feux d’artifice.
 
Dans de nombreuses villes, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues toute la nuit.

FRANCE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz en région parisienne

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PARIS – Danses, chants, slogans, feu de joie… samedi 22 mars, des milliers de Kurdes de la région parisienne ont célébré le Newroz (Nouvel-an kurde) à Villiers-le-Bel dans une ambiance enflammée malgré un ciel menaçant.

Le samedi 22 mars, des milliers de Kurdes de la région parisienne et leurs ami-e-s se sont rassemblés à Villiers-Le-Bel pour célébrer le Newroz organisé par le Conseil démocratique kurde (CDK-F) et le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F).

Les célébrations ont commencé par une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution du Kurdistan.

Le discours d’ouverture de l’événement a été prononcé par les coprésidents du CDK-F, Xane Akdoğan et Şahin Polat. Les coprésidents ont souligné que Newroz est une fête de résurrection et de liberté, et ont félicité le peuple du Kurdistan, en particulier le leader Ocalan.

Le maire de Villiers Le Bel, Djida Tachtach, qui a assisté à la célébration, a déclaré qu’il était honoré d’accueillir ceux qui sont venus dans la région pour la journée de la résurrection et de la liberté kurde et a salué les célébrations de la liberté du peuple kurde qui se déroulent depuis des milliers d’années.

La maire de Saint Denis, Sonia Benacer, a déclaré que Newroz est une fête pour tous ceux qui recherchent la liberté aujourd’hui et a exprimé son plaisir de participer à la fête de la résurrection du peuple kurde.

Le député du Parti socialiste Romain Eskenazi a célébré la fête du Newroz des peuples et des opprimés, affirmant qu’ils renforceront leur solidarité jusqu’à ce que la lutte du peuple kurde atteigne la liberté.

Zübeyir Aydar, membre du Conseil exécutif du KCK, a également prononcé un discours. Aydar a déclaré : « Je félicite tous les résistants en prison, les combattants de la liberté, ceux qui résistent actuellement dans les montagnes et tous les Kurdes, à commencer par le leader Apo, pour leur fête du Newroz. Au Kurdistan, un magnifique Newroz a été célébré dans tout le Kurdistan, à commencer par le Rojhelat, et en Europe. Des millions de Kurdes sont descendus dans la rue pour soutenir leur leader. Ce Newroz est très significatif et a été célébré magnifiquement. (…) Quatre parties du Kurdistan sont actuellement debout. Le peuple kurde a montré qu’il n’acceptera rien au Moyen-Orient sans le Leader [Ocalan]. Le premier sens du Newroz est de soutenir le leader Apo [Abdullah Ocalan], ceux qui résistent et les révolutionnaires. Le Newroz de 2025 a une signification plus profonde que les autres. Nous en sommes conscients et nous le savons. Comme tout notre peuple, nous recevons ce message clairement. Nous agirons également en fonction du message que notre peuple nous transmet. Tout le monde à Amed [Diyarbakir] attendait que le message du leader soit lu. Mais l’État turc affirme qu’un processus est en cours. (…) Ils n’ont même pas permis à un message du Leader d’atteindre Amed.

23 jours se sont écoulés depuis le message du leader Apo. Le chef Apo a lancé un appel. Le nom de l’appel était « Paix et société démocratique ». C’était un appel basé sur la structuration de la société kurde. L’objectif premier de l’appel est de construire la paix ; Le deuxième objectif est la formation d’une société démocratique, c’est-à-dire la solution du problème kurde sur une base démocratique. Ceux qui sont contre nous savent comment ils appellent cela. Mais le Mouvement pour la liberté lance cet appel à une solution. Les dirigeants lancent cet appel à une solution, mais ceux qui sont contre nous n’ont pris aucune mesure, même si 23 jours se sont écoulés. Notre Mouvement pour la Liberté a donné un message disant : « Nous acceptons l’appel de notre Leader, nous soutenons notre Leader, nous mettons fin à cette guerre. » Plus important encore, dans la première semaine après l’appel, les conditions de notre leader ont dû être modifiées et notre leader a dû parler à tout le monde. Il avait besoin de parler à notre mouvement, aux politiciens, aux universitaires et aux avocats. Mais l’État n’a pris aucune mesure, l’isolement continue toujours.

Deuxièmement, l’État devait former une commission au sein du Parlement et se concentrer sur ce point. Quels types de changements devaient être apportés aux lois, comment ce problème devait être résolu, quel type de travail devait être fait pour créer l’infrastructure nécessaire à cela, aucune mesure n’a été prise sur cette question non plus. Malgré cela, ils n’ont toujours pas arrêté la guerre, ils la continuent. La guerre au Rojava, au Bakur et au Bashur est toujours en cours. Nos amis et notre peuple devraient être rassurés à cet égard. Nous, en tant que mouvement, en tant que peuple kurde, n’accepterons pas cette situation. S’il y a une crise, nous provoquerons une crise. Nous ne prendrons pas une telle mesure unilatérale. Il faut que ce soit à double sens, la liberté est à double sens. Soit ils parviendront à la paix ou à un accord, soit nous réexaminerons la situation en fonction de leur attitude. Par conséquent, notre peuple peut être rassuré, nous ne prendrons aucune autre mesure. Nous ne ferons aucun pas comme ils le souhaitent. Ils lancent un appel frivole à « venir dissoudre le PKK à Malazgirt ». Malazgirt est à nous, il appartient à notre peuple, nous sommes toujours là. Nous n’irons pas à Malazgirt à votre appel. Ça ne marche pas comme ça, de qui te moques-tu ? Notre peuple devrait donc être rassuré. (…) »

 

Le député de France Insoumise, Carlos Bilango et le représentant du groupe antifasciste Hüseyin Ceyhan ont également prononcé des discours lors de l’événement. Dans le message lu au nom du PAJK, la fête du Newroz du peuple kurde et des peuples du Moyen-Orient a été célébrée et le message du 8 mars de la Journée internationale de la femme du leader Ocalan a été partagé.

Les artistes Helbest Arî, Mem û Zîna Botanî, Dîno et Serhado ont enchanté le public avec leurs performances musicales. Les célébrations se sont terminées par des danses folkloriques kurdes (govend) et une performance d’un groupe de danse tamoule a ajouté de la couleur à l’événement. (ANF)

BELGIQUE. Des milliers de Kurdes ont célébré le Newroz à Bruxelles

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BELGIQUE – Ce dimanche, des milliers de Kurdes ont célébré le Newroz (nouvel-an kurde) dans le parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.

À Bruxelles, une foule immense a célébré Newroz avec enthousiasme cette année sous le slogan « Leadership libre, société démocratique ».

La célébration a eu lieu dans le parc du Cinquantenaire, construit en 1880 pour commémorer le 50e anniversaire de l’indépendance de la Belgique. 

Pour l’événement du Newroz, une scène a été installée devant le Monument de l’Indépendance et une banderole a été accrochée avec la dernière photo d’Abdullah Öcalan d’İmralı et les mots « Newroza Azadiyê Pîroz Be ! » (Joyeux Newroz de la liberté !).

Des centaines de personnes venues de différentes villes de Belgique ont rempli la zone dès les premières heures du matin, vêtu-e-s de vêtements traditionnels kurdes et portant des drapeaux du PKK, du PJAK, du YPG, du YPJ et du TJK-E. 

La célébration a débuté par une minute de silence et les salutations du comité organisateur. L’enthousiasme a atteint son paroxysme avec les chansons du chanteur Xelil Sadiq.

Dans son discours lors de l’événement, le coprésident du KNK (Congrès national du Kurdistan), Ahmed Karamus, a souligné l’importance du Newroz et a rappelé « l’appel à la paix et à la société démocratique » d’Abdullah Öcalan rendu public le 27 février. 

Karamus a déclaré que des millions de personnes ont répondu à l’appel d’Öcalan sur les places du Newroz et que cet appel a ouvert la voie à la construction d’une société démocratique. Il a affirmé qu’une solution à la question kurde est possible par la lutte et la construction d’une société démocratique. 

Karamus a déclaré que le message d’Öcalan avait résonné dans le monde entier et que le peuple kurde avait une opportunité historique devant lui.

Soulignant que la lutte doit être intensifiée afin de profiter de cette opportunité, Karamus a appelé les peuples de Turquie à adhérer à la demande de paix et de liberté du peuple kurde. 

« Nous devons lutter davantage pour renforcer la main du leader Öcalan, pour alléger son fardeau et pour assurer sa liberté physique », a déclaré Karamus et a félicité les participants à l’occasion du Newroz. 

L’événement s’est terminé par l’allumage du feu du Newroz. La célébration enthousiaste s’est achevée par la performance des artistes Berivan Turhan, Ali Jiyan et Mustafa Altun.

MARSEILLE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz à Marseille

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MARSEILLE – Ce dimanche 23 mars, Près de 5 000 Kurdes ont célébré le Newroz à Marseille. Plusieurs personnalités politiques et associatives du paysage français étaient également présent-e-es à la fête kurde organisée par le Conseil Démocratique Kurde de Marseille dans le Parc de la Ravelle.  
  
Le comité organisateur a accueilli ses invité-e-s avec les honneurs.
  
Salih Azad et Yahya Gungormez avec certains de leurs invités
Avant le début des célébrations du Newroz, Yahya Gungormez a remercié le public et les invités pour leur présence et rappelé tout ce que représente pour le peuple kurde le Newroz qui est synonyme de lutte pour la liberté. 
 
Yahya Gungormez du Conseil démocratique kurde de Marseille
 
Gungormez a déclaré:
 
« Le Newroz est bien plus qu’une simple célébration du printemps. Il est un symbole de notre résilience et de notre lutte collective pour nos droits et notre dignité. En ce jour, nous portons dans nos cœurs la vision kurde, qui nous inspire à œuvrer pour un avenir de paix et d’harmonie.
 
Je souhaite aujourd’hui rendre hommage à un leader qui incarne cette vision : Abdullah Öcalan. Son engagement en faveur de la paix au Moyen-Orient et au Kurdistan de Turquie est une lumière qui guide notre chemin. Il a toujours cru en la nécessité d’un dialogue constructif et d’une coexistence pacifique entre les peuples. Son appel à l’unité et à la compréhension mutuelle est plus pertinent que jamais.
 
Nous savons que la voie vers la paix est semée d’embûches, mais grâce à la vision d’Öcalan et à son courage, nous sommes encouragés à poursuivre notre quête de justice et de liberté. Aujourd’hui, nous devons nous unir pour faire entendre notre voix et défendre nos droits, tout en restant fidèles aux principes de paix qu’il a promus.
(…) »
Yahya Gungormez avec Alain Parra et Saïd Ahamada et deux autres invitées
Parmi les personnalités politiques et associatives qui ont rejoint la fête du Newroz de Marseille, on peut citer Annick Samuelian et de l’association Solidarité – Liberté – Provence et membres du collectif Solidarité Kurdistan 13, Saïd Ahamada, président du conseil national, territoire de progrès, Lila Lokmane, délégué régional, territoire de Progrès, Alain Parra, Conseiller Municipal d’Aix en Provence – Délégué Régional Territoires de Progrès PACA, Amine Kesaci pour le parti Europe, écologie les verts et le sénateur communiste Jeremy Bacchi.
 

Joel Duto, Jeremy Bacchi, Sébastien Delogu et Saïd Ahamada sont montés sur la scène pour apporter leur soutien au peuple kurde en ce jour de fête.

Joel Dutto
Jeremy Bacchi
Sébastien Delogu
Saïd Ahamada 
 
Par ailleurs, le Parti Communiste Français, Renaissance, Territoire de progrès, France insoumise et Europe, écologie les verts ont envoyé des messages souhaitant une bonne fête de Newroz au peuple kurde.
 
 
Après les prises de parole, la foule a dansé autour d’un feu de joie accompagnée des chansons des artistes Zinar Sozdar, Ergin Xelilkan, Gulistan Rojava, Hozan Arhat et Hozan Menal.
 

TURQUIE. Les Kurdes veulent la participation active du régime aux pourparlers de paix

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TURQUIE – Devant des centaines de milliers de Kurdes célébrant le Newroz (Nouvel-an kurde) à Istanbul, ancienne maire de Diyarbakir, Gültan Kışanak a invité le gouvernement turc à participer activement aux pourparlers de paix engagés avec le PKK.

Les célébrations du Newroz à Istanbul, organisée par le Congrès démocratique des peuples (HDK) sous le slogan « Société démocratique pour la liberté », se poursuit avec la participation de centaines de milliers de Kurdes. 

S’exprimant ici, Gültan Kışanak, ancienne prisonnière politiques, élue et militante du Mouvement des femmes libres (TJA), a déclaré : « Vous écrivez l’histoire aujourd’hui. Les Kurdes sont là, debout, réclamant leur liberté. » 

Gültan Kışanak a déclaré : « Nous avons été éprouvés par toutes sortes de maux, mais nous n’avons pas renoncé à notre identité et à notre combat. Ouvrez les portes des prisons, créez les conditions pour que M. Öcalan puisse mener à bien ce processus. M. Öcalan a appelé à la paix et à une société démocratique. Les jeunes ouvriront la voie à une politique démocratique. Nous voulons une paix honorable. Nous voulons être des citoyens égaux. Nous voulons que cesse l’oppression de notre langue, de notre culture et de notre identité. »

La femme politique kurde a souligné qu’ils prônaient la paix plutôt que la guerre, ajoutant : « M. Öcalan a lancé un appel crucial en faveur d’une alliance kurdo-turque. Il est temps pour Ankara de franchir une étape. Ankara doit entendre la voix des peuples, la voix du Rojava. Ouvrez la voie à M. Öcalan et construisons ensemble un avenir libre et égalitaire. »

Kezban Konukçu, députée du Parti DEM, a déclaré : « Malgré les plans de démantèlement, notre peuple a résisté et est parvenu à ses fins. Nous, le HDK, allons certainement gâcher ce match. Tous les peuples veulent une citoyenneté égale. Aujourd’hui, Ekrem İmamoğlu a été emprisonné sur la base d’accusations mensongères. Nous sommes favorables à une lutte commune. En tant que femmes et jeunes, nous lutterons et nous gagnerons à coup sûr. »

Ali Kenanoğlu, co-porte-parole du HDK, a déclaré : « Le HDK, c’est le peuple. Le HDK, c’est des millions de personnes, et on ne peut pas l’emprisonner. Une opération vient d’être menée contre la volonté du peuple d’Istanbul. Nous nous opposons au coup d’État chaque jour. Nous considérons ce qui a été fait contre Istanbul et contre le « Consensus urbain » comme un coup d’État. Ce coup d’État est également une provocation contre l’appel à la paix de M. Öcalan. » (ANF)

TURQUIE. Le maire d’Istanbul incarcéré mais le CHP conserve le contrôle de la municipalité

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TURQUIE – Le Maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu a été incarcéré pour « corruption » et « aide à une organisation terroriste » mais son parti CHP conserve la Municipalité métropolitaine d’Istanbul, contrairement aux municipalités kurdes confisquées et mises sous tutelle des administrateurs (kayyum ou kayyim).
 

Un tribunal a placé le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, en détention provisoire pour des accusations liées à des malversations financières, tout en jugeant que son arrestation n’était pas nécessaire dans l’enquête liée au terrorisme.

La décision a été rendue après plus de douze heures de procédure. Le parquet avait requis l’arrestation officielle du maire pour terrorisme et corruption.

Étant donné qu’İmamoğlu a été arrêté pour corruption et non pour terrorisme, toute suspension de ses fonctions entraînerait l’élection d’un adjoint par le conseil municipal, conformément à la loi turque. S’il avait été arrêté pour terrorisme, le ministère de l’Intérieur aurait été autorisé à le révoquer et à nommer un mandataire du gouvernement à sa place. Cela signifie que même si İmamoğlu perd son poste de maire, son Parti républicain du peuple (CHP) peut conserver le contrôle de la municipalité, puisqu’il détient la majorité au conseil municipal.

Le verdict d’arrestation a commencé à circuler dans les médias pro-gouvernementaux avant d’être officiellement remis à İmamoğlu dans la salle d’audience, selon ses avocats.

Entre-temps, İmamoğlu devrait être déclaré candidat du CHP à la présidentielle de 2028, avec une primaire prévue aujourd’hui. Le CHP avait précédemment annoncé qu’il maintiendrait la primaire quelle que soit la décision du tribunal.

Suite à la décision de justice, Ekrem İmamoğlu a partagé un message de défiance par l’intermédiaire de ses avocats sur les réseaux sociaux : « La peur ne retardera pas l’inévitable. Vous serez vaincus d’une manière ou d’une autre. Vous perdrez face à notre droiture, notre courage, notre humilité et notre sourire. Ma chère nation, ne soyez jamais triste, ne perdez jamais espoir. Ensemble, nous repousserons ce coup porté à notre démocratie, cette tache. »

İmamoğlu a également appelé le public à participer aux primaires du CHP pour « montrer au monde notre combat pour la démocratie et la justice ».

« Je reste debout. Je ne baisserai jamais les bras. Tout ira bien », pouvait-on lire dans le message.

Procédures judiciaires

 

İmamoğlu et 91 autres suspects ont été déférés au tribunal d’Istanbul hier soir. Deux enquêtes distinctes sont en cours contre eux : l’une pour « aide à une organisation terroriste », l’autre pour des malversations présumées au sein d’entreprises municipales, notamment corruption, fraude, extorsion et manipulation des appels d’offres. Le parquet général d’Istanbul accuse İmamoğlu de diriger une organisation criminelle à des fins lucratives.

L’enquête terroriste porte principalement sur la coopération entre le Parti républicain du peuple (CHP) d’İmamoğlu et le Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM), pro-kurde, lors des élections locales de l’année dernière. Dans le cadre de cette coopération, baptisée « consensus urbain », certains candidats municipaux du DEM se sont présentés sur les listes du CHP.

Les procureurs ont allégué que certains de ces membres du conseil, dont plusieurs sont actuellement en état d’arrestation, étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit. En réponse à cette accusation, İmamoğlu a déclaré : « Si des individus identifiés en 2022 figuraient sur ces listes en 2024, ils auraient dû en être radiés. Or, des poursuites judiciaires pour appartenance présumée au PKK n’ont été engagées contre ces membres du conseil qu’environ sept mois après les élections. »

« Je considère cela comme une tentative délibérée de nous discréditer. Soit le Conseil électoral suprême (YSK) a failli à son devoir, soit les enquêtes menées ne sont pas équitables », a déclaré le maire.

L’accusation a également allégué que les contacts « intenses et constants » entre les responsables municipaux et Azad Barış, directeur de l’institut de sondage Spektrum House, démontraient les liens du maire avec le terrorisme. Dans sa requête au tribunal, l’accusation a décrit Barış comme un « haut responsable des opérations politiques ».

Barış fait partie des suspects de l’enquête, mais il aurait quitté le pays avant d’être appréhendé.

Outre İmamoğlu, le secrétaire général adjoint de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Mahir Polat, le maire du district de Şişli, Resul Emrah Şahan, et Mehmet Ali Çalışkan, directeur de l’ONG Reform Institute, ont également été accusés de terrorisme et ont finalement été arrêtés.

Les chefs d’accusation retenus contre İmamoğlu et les peines correspondantes :

  • Article 220/7 du Code pénal turc (TCK) : Aider sciemment et volontairement une organisation terroriste sans faire partie de sa structure hiérarchique : 1 à 3 ans de prison
  • TCK 220/1 : Créer ou diriger une organisation dans l’intention de commettre des crimes définis par la loi : 4 à 8 ans de prison
  • TCK 135 : Enregistrement illégal de données personnelles : 1 à 3 ans de prison
  • TCK 252 : Réception de pots-de-vin : 4 à 12 ans de prison

 

« Aucune preuve autre que des témoignages secrets »

La sécurité autour du palais de justice a été fortement renforcée pendant que les suspects étaient amenés pour être interrogés par le parquet. La police a déployé des barricades et des véhicules blindés. L’accès au bâtiment a été restreint et les avocats représentant plusieurs suspects ont déclaré s’être vu refuser l’entrée. Des affrontements ont éclaté entre la police et les avocats qui tentaient d’accéder au palais de justice.

Alors qu’İmamoğlu était interrogé par le parquet, son témoignage antérieur au commissariat a été rendu public. Dans sa déclaration de 121 pages, İmamoğlu a nié les accusations. Les questions qui lui ont été posées suggèrent que la plupart des allégations reposent sur des déclarations secrètes de témoins plutôt que sur des preuves concrètes. Le chef du CHP, Özgür Özel, l’a souligné lors d’une conférence de presse, affirmant : « Il n’existe pas la moindre preuve. »

Le maire a été arrêté le 19 mars, ainsi que des dizaines d’agents municipaux. Ces arrestations ont déclenché des manifestations nationales et suscité de vives réactions de la part du parti d’opposition, qui a dénoncé l’enquête comme un « coup d’État » contre un élu.

Le bureau du gouverneur d’Istanbul avait prolongé l’interdiction de toute manifestation dans la ville jusqu’au 27 mars et imposé des restrictions d’entrée et de sortie, invoquant des préoccupations concernant l’ordre public. Malgré cette interdiction, les manifestations nocturnes se sont poursuivies, attirant une foule massive sur la place Saraçhane, devant le bâtiment de la municipalité métropolitaine d’Istanbul. (Bianet)

SUISSE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz à Zurich

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SUISSE – Le samedi 22 mars, des milliers de Kurdes et leurs ami-e-s suisses réunis à à Zurich ont célébré le Newroz (Nouvel-an kurde).

Samedi, le parc Hard Turm de Zurich s’est transformé en un océan de couleurs, de musique et de messages politiques. Des milliers de Kurdes et leurs sympathisants venus de toute la Suisse se sont rassemblés pour célébrer le Newroz, la traditionnelle fête du printemps et de la résistance kurde. Cette année, les festivités se déroulaient sous le slogan : « Libérez Abdullah Öcalan, réorganisez-vous ».

Les participants sont venus de tout le pays, arrivant aux premières heures du matin. Le fait que la fête ait été célébrée en plein air pour la première fois a entraîné une participation nettement supérieure aux années précédentes. Sur la place du Newroz, les gens ont chanté, dansé et, surtout, ont envoyé un message clair de paix, d’unité et de revendications politiques tout au long de la journée.

Au milieu des danses traditionnelles, des costumes colorés et des danses rythmées, le cri « Bijî Serok Apo » [« Vive le leader Öcalan] »  était omniprésent. De grandes affiches à l’effigie du chef du PKK, Abdullah Öcalan, et les drapeaux des partis et organisations kurdes dominaient l’événement. La libération d’Öcalan et la fin de son isolement ont été réclamées à plusieurs reprises et avec force.

Dans les discours de diverses organisations et partis, le Newroz a été salué comme un symbole non seulement du printemps, mais surtout de la lutte pour l’indépendance des Kurdes. Dilan Çetinkaya, de l’organisation faîtière des communautés démocratiques kurdes de Suisse (CDK-S), a déclaré : « Notre Newroz d’aujourd’hui est un événement politique. Nous exigeons la liberté physique d’Öcalan et une société démocratique. » Cemal Özdemir a également évoqué l’importance historique de la fête et a déclaré : « Pour nous, le Newroz est une forme de résistance. La voie vers une solution passe par la libération d’Öcalan. »

Des responsables politiques suisses ont également soutenu l’événement. Les conseillers nationaux Katharina Prelicz-Huber (Verts) et Fabian Molina (PS) ont exprimé leur solidarité avec les revendications des Kurdes. « Le Newroz est une célébration de l’espoir et de la liberté », a déclaré Prelicz-Huber, ajoutant : « Öcalan s’est clairement exprimé en faveur de la paix ; il est temps que le gouvernement turc fasse de même. » Fabian Molina a déclaré : « L’heure de la liberté est venue ; Öcalan doit être libéré. ​​»

L’événement s’est terminé tard dans la soirée par des prestations musicales d’artistes kurdes tels que Xecê, Ferhat Tunç, Hozan Kawa et Koma Rojhilat, qui ont fait danser et chanter la foule au rythme de chansons pleines d’émotion. Les participants ont insisté sur la nécessité de perpétuer le feu du Newroz : comme une lueur d’espoir, un signe de résistance et un appel à la liberté. (ANF)

TURQUIE. Même un pied dans la tombe, le CHP continue sa rhétorique anti-kurde

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TURQUIE – Alors que le Maire (CHP) d’Istanbul, Ekrem Imamoglu est emprisonné pour terrorisme à cause d’une alliance passée avec les Kurdes lors des élections municipales d’Istanbul, certains cadres et de nombreux sympathisants du CHP continuent leur rhétorique anti-kurde, au lieu d’en découdre avec le dictateur Erdogan qui a pris en otage leur pays !
 
On ne pleurera pas la disparition du CHP
 
Hier soir, lors de son discours pendant un rassemblement pro-Imamoglu à Istanbul/ à Saraçhane, le maire de la municipalité métropolitaine d’Ankara, Mansur Yavaş a attaqué ouvertement les Kurdes.
 
Mansur Yavaş : « Hier, alors que des drapeaux [du Kurdistan] que je considère comme des torchons flottaient quelque part à l’est [lors des célébrations du Newroz de Şırnak], la police distribuait des barbes à papa [en turc: pamuk şeker] aux participants [aux enfants kurdes] à ce rassemblement. Je trouve cette intervention inappropriée. Nous attendons également des forces de sécurité qu’elles offrent de la barbe à papa aux jeunes d’ici. »
 
Le discours de Mansur Yavaş n’étonne pas les Kurdes mais néanmoins, il a suscité leur colère. Par ailleurs, le Barreau de Van a annoncé qu’elle porterait plainte contre Mansur Yavaş pour son discours haineux.
 
Deux jours plutôt, on voyait sur les réseaux sociaux une jeune militante du CHP s’en prendre à un autre lors d’une manifestation pro-Imamoglu. La raison? L’autre jeune portait une pancarte sur laquelle il avait écrit en kurde « Joyeux Newroz à toi aussi Imamoglu » comme faisant écho au message de Newroz prononcé en kurde par Imamoglu quelques jours plutôt. Ni les Kurdes, ni la langue ou la culture kurdes ne trouvent grâce aux yeux de bon nombre de partisans du CHP qui ont pourtant besoin du vote kurde pour peser face à Erdogan. Mais au lieu de cela, ils continuent à creuser leur propre tombe en s’attaquant aux Kurdes dont le seul crime est d’exister en tant que Kurdes, défendre leurs droits face à l’assimilation forcée dont ils sont victimes au Kurdistan occupé par la Turquie depuis plus de 100 ans.
 
 
[Newroz d’Istanbul ?] Des jeunes Kurdes portent une pancarte sur laquelle ils ont dessiné une barba à papa aux couleurs kurdes pour Mansur Yavas