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TURQUIE. Étudiantes agressées car « sorties tard la nuit »

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TURQUIE – Les jeunes femmes d’un foyer pour étudiantes à Izmir se plaignent de la mauvaise nourriture, des fréquentes pannes de courant, du manque d’eau chaude et de l’indifférence des autorités face aux incidents de harcèlement à l’extérieur du dortoir.

Les mauvaises conditions dans les dortoirs d’étudiants ont commencé à attirer davantage l’attention des médias en Turquie après qu’une étudiant a été tuée dans un dortoir par la chute d’un ascenseur.

Les étudiantes du dortoir de Bayrakli/Izmir ont déclaré qu’à plusieurs reprises, on leur avait servi des repas contenant des vers, qu’il y avait de fréquentes pannes de courant dans le dortoir et qu’elles avaient dû prendre des douches froides parce qu’il n’y avait pas d’eau chaude.

Elles se sont également plaintes du fait que des hommes dans des voitures les harcelaient alors qu’elles rentraient au dortoir et de la réaction des agents de sécurité.

L’une des étudiantes a déclaré que lorsqu’elle a dit à un agent de sécurité qu’elle avait été harcelée à l’extérieur du dortoir, l’agent de sécurité a répondu : « Eh bien, si vous revenez si tard dans la nuit, c’est tout à fait normal que vous ayez été harcelé. »

L’étudiante a ajouté qu’elles avaient signalé les incidents à l’administration du dortoir, sans résultat.

Paris accueille la première conférence mondiale de la jeunesse

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PARIS – La première conférence mondiale de la jeunesse Youth Writing History (La jeunesse écrit l’histoire) commençait hier et dure pour encore 2 jours sur Paris.

Plus de 80 organisations politiques venant de 50 pays (Argentine, Mali, Philippines…) se sont rassemblées pour ce moment de partage initié par la jeunesse internationaliste du mouvement kurde.

Les discussions portent sur les enjeux propres à la jeunesse et sur l’importance de la jeunesse à s’engager dans une lutte contre les systèmes globaux de domination.

Le patriarcat et la modernité capitaliste écocidaire ne peuvent être détruits sans un internationalisme fort.

Comprendre le monde d’aujourd’hui – résumé de la journée de vendredi par Youth Writing History 

 

 

Durant cette journée du vendredi, nous avons entendu des ami/es de quatre continents différents, qui ont présenté leur analyse de leur contexte régional et international. Elles et ils se sont inspirés de leurs réalités locales et de leurs expériences de lutte contre les régimes fascistes et la modernité capitaliste.

 

 

La jeunesse argentine de Poder Popular partagé l’analyse de sa situation, et notamment de la bourgeoisie politique argentine qui alterne entre des gouvernements libéraux et progressistes. Il s’agit d’une crise de représentation et d’identité politique que l’on retrouve sur l’ensemble du continent. Amplifiée par l’après-pandémie et une forte crise économique, ainsi que par une dépendance croissante aux réseaux sociaux, cette situation a conduit à une société hyper-individualiste. La camarade argentine a également parlé du rôle que le mouvement féministe « Ni Una Menos » a joué en montrant la capacité des jeunes à construire un mouvement politique ancré dans base sociale.

« L’histoire de nos mouvements révolutionnaires régionaux, comme ceux de Cuba et du Nicaragua, et la résistance contre les dictatures militaires soutenues par les États-Unis que nos parents et grands-parents ont construite dans les années 70, devrait nous inspirer et nous montrer que la lutte pour un monde nouveau est possible et qu’elle relève de notre responsabilité. »

 

 

Comme l’a souligné le camarade de la jeunesse de Kurdistan, il y a toujours eu du conflit, mais aussi de la résistance et de la lutte au Moyen-Orient. Un conflit à l’image des affrontements entre la modernité capitaliste et les forces démocratiques. Les forces capitalistes ont toujours créé de toutes pièces des justifications pour leurs intérêts militaires et politiques, comme cela s’est produit lors de l’invasion du Koweït par l’Irak ou de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par les États-Unis, ou comme nous le voyons aujourd’hui dans le génocide en Palestine. Cependant, nous ne soutiendrons jamais la guerre au nom des monopoles des États-nations. Le camarade a poursuivi en parlant de la situation en Palestine : « Des milliers de camarades, de tout le Kurdistan, sont actuellement en prison, construisant une grande résistance même face à une répression implacable, et c’est pourquoi nous comprenons très bien la situation du peuple palestinien. Nous ne sommes jamais du côté de ceux qui font la guerre à la société au nom d’intérêts nationalistes et fascistes. »

Il a poursuivi : « Partout, dans les villes, dans les prisons ou dans les montagnes, notre peuple résiste au fascisme turc – un fascisme qui a des racines historiques profondes et qui s’étend sur une lutte millénaire. En Palestine également, des personnes luttent contre un système fasciste qui cible systématiquement la jeunesse, sa volonté politique et son identité.

Ils veulent détruire Abdullah Öcalan, ses idées et la réalité que ses idées ont inspirée, afin de montrer aux jeunes que le socialisme est voué à l’échec. C’est pour cela qu’ils nous ciblent et qu’ils ciblent Öcalan. Ils ont peur de notre idéologie, de nos idées, et même de notre présence à cette conférence. »

 

 

La camarade de Anakbayan a parlé de la lutte des jeunes contre le système néocolonial et semi-féodal que les États-Unis et la Chine ont imposé à la société philippine. Il existe une forte relation de dépendance entre leur gouvernement et celui des États-Unis, dont les racines remontent à l’histoire du colonialisme et des intérêts américains dans le Pacifique. « Nous devons faire avancer la lutte populaire et atteindre les gens dans toutes les parties de la société, afin de créer un nouvel ordre mondial, géré par le peuple, loin des politiques néolibérales et de la domination militaire et politique construites par les forces impérialistes. »

 

Le camarade malien de UACDDD, quant à lui, souligné de nombreux problèmes dans le pays, en particulier depuis les grandes crises économiques de 2018, comme le changement climatique, la déshydratation des sols, la vaste exploitation et l’appropriation des terres (1 milliard d’hectares ont été « accaparés ») pour les monocultures et les mines d’or, la migration et la chasse illégale des animaux.

« De nombreuses maisons et villages ont été détruits pour exploiter la terre. Des familles et des communautés entières ont été expulsées, surtout entre 1993 et 2017.

Nous luttons contre la ségrégation foncière, pour le logement, la réhabilitation des espaces sociaux, la sécurité des moyens de subsistance des personnes, ainsi que pour la restauration et la préservation de l’environnement. L’État ne peut pas posséder la terre, la terre et la vie des personnes ne font qu’un et ne peuvent pas être séparées. Cette lutte touche et mobilise en particulier nos jeunes et nos femmes, qui continuent à mener le combat. »

 

Il est clair, comme l’ont souligné tous/tes les porte-paroles, que les États-nations comme la Chine, les États-Unis, la Turquie ou Israël, sont plongés dans de profondes contradictions. Ils sont incapables de dissimuler les crises qui affectent notre société et utilisent la répression et les politiques génocidaires contre toute dissidence. C’est pourquoi, comme les camarades nous l’ont rappelé au cours de cette première journée de conférence, nous devons utiliser tous les moyens possibles pour lutter contre le fascisme : Il est de la responsabilité de la jeunesse de créer une société démocratique! C’est pourquoi, dans notre vie, nous devons construire une idéologie forte, résister à la répression et à ses tentatives de dépolitiser la jeunesse.

HRW appelle la Turquie à libérer les personnalités politiques kurdes injustement détenues

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« Le septième anniversaire de l’incarcération illégale de Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ est un rappel brutal de la volonté de la présidence d’Erdoğan d’utiliser la détention à des fins politiques pour faire taire les politiciens d’opposition démocratiquement élus représentant des millions d’électeurs kurdes et de gauche en Turquie », a déclaré le directeur de Human Rights Watch (HRW) pour l’Europe et l’Asie centrale, Hugh Williamson.

À l’occasion du septième anniversaire de l’emprisonnement des anciens coprésidents pro-kurdes du Parti démocratique des peuples (HDP), Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, Human Rights Watch (HRW) et trois autres organisations ont appelé la Turquie à les libérer.

« Le septième anniversaire de l’incarcération illégale de Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ est un rappel brutal de la volonté de la présidence d’Erdoğan d’utiliser la détention à des fins politiques pour faire taire les politiciens d’opposition démocratiquement élus représentant des millions d’électeurs kurdes et de gauche en Turquie », a déclaré le directeur de Human Rights Watch (HRW) pour l’Europe et l’Asie centrale, Hugh Williamson.

Les groupes de défense des droits de l’homme ont exhorté la Turquie à mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ordonnant la libération des prisonniers politiques, soulignant leur emprisonnement injustifié.

Demirtaş et Yüksekdağ ont été arrêtés en novembre 2016 avec plusieurs autres hauts responsables du HDP pour terrorisme, suivis en 2018 d’accusations pour incitation à une série de manifestations surnommées les manifestations de Kobanê.

Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a demandé à plusieurs reprises leur libération.

Ayşe Bingöl Demir, directrice du projet de soutien aux litiges relatifs aux droits de l’homme en Turquie, a demandé au Comité « d’intensifier sans plus attendre son examen minutieux de la Turquie dans le cadre de ces affaires », lors de la réunion des ministres pour leur session de décembre, et ajouté « Cela doit inclure le déclenchement de procédures d’infraction. »

Dix-huit autres anciens membres élus du HDP et du Parti des régions démocratiques sont également actuellement détenus, note le communiqué.

Le Projet turc de soutien aux litiges relatifs aux droits humains, la Commission internationale de juristes et la Fédération internationale des droits humains se sont également joints à l’appel à la libération des prisonniers.

Medya News

IRAN. Au moins 604 exécutions en 10 mois

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IRAN – Plus de 600 personnes, dont un bon nombre de membres issus des minorités ethniques et religieuses (kurdes, baloutches, arabes, sunnites, yarsans…) ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année, a déclaré vendredi 3 novembre l’ONG Iran Human Rights (IHR).

Sept prisonniers ont été exécutés dans la prison de Ghezel Hesar le 1er novembre. IHRNGO avait précédemment signalé l’exécution de deux autres hommes, dont un ressortissant afghan, à la prison ce jour-là. Alors qu’il reste encore deux mois en 2023, le nombre d’exécutions annuelles enregistrées a dépassé les 600 pour la première fois depuis 2016.

Soulignant que plus de 600 exécutions au cours des dix premiers mois constituent un chiffre sans précédent au cours des huit dernières années, Iran Human Rights exhorte la communauté internationale à condamner dans les termes les plus fermes les exécutions arbitraires perpétrées par la République islamique.

Le directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La communauté internationale doit réagir à plus de 600 exécutions en 10 mois, soit deux meurtres d’État par jour, perpétrés par un État membre de l’ONU qui préside également le Forum social du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le silence est un consentement indirect à ces crimes. »

Au moment de la rédaction de cet article, aucune de leurs exécutions n’a été rapportée par les médias nationaux ou les responsables iraniens.

Le prisonnier kurde-sunnite Ghasem Abasteh, condamné à mort pour moharebeh (inimitié contre Dieu) et efsad-fil-arz (corruption sur terre) par « résistance armée et appartenance à un groupe jihadiste salafiste », a également été transféré à l’isolement et risque d’être exécuté.

Les personnes accusées du terme générique de « meurtre intentionnel » sont condamnées à des qisas (rétribution en nature), quelles que soient leur intention ou les circonstances, en raison d’un manque de classification dans la loi. Une fois qu’un accusé a été reconnu coupable, comme les plaignants, la famille de la victime doit choisir entre la mort en guise de représailles, la diya (argent du sang) ou le pardon.

Drapeaux de l’Al-Qaïda brandis lors d’une manifestation pour Gaza en Allemagne

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ALLEMAGNE – 1500 manifestants (hommes et femmes séparés) hostiles à l’Israël ont défilé vendredi soir dans les rues d’Essen, en Allemagne, brandissant des drapeaux terroristes d’Al-Qaïda, au lieu des drapeaux palestiniens. Il y avait également des pancartes pro-Khalifa islamiste comme on peut le voir sur la photo. Pourtant, cette même Allemagne a interdit les drapeaux des organisations kurdes qui ne font que se défendre contre le colonialisme turc, arabe et perse. Il semblerait que l’occupation du Kurdistan soit moins grave que l’occupation de la Palestine. A moins que l’Allemagne, mais aussi l’Europe dans son ensemble, préfèrent les islamistes sanguinaires anti-Occident aux Kurdes séculaires…

Le célèbre journaliste, commentateur et auteur bahreïnien Amjad Taha a réagi aux drapeaux des organisations terroristes en déclarant: « Ils ont fui la Syrie et l’Irak pour échapper aux griffes de l’État islamique et ont quitté l’Afghanistan en raison de la présence d’Al-Qaïda. Mais lorsqu’ils ont atteint l’Allemagne, ils ont brandi les drapeaux de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda et ont soutenu les terroristes de l’Etat islamique et du Hamas à Gaza contre l’Israël. » Amjad Taha est également directeur régional du Centre britannique d’études et de recherche pour le Moyen-Orient, basé à Bahreïn.

La solution à deux États peut-elle résoudre le conflit israélo-palestinien ? Réponse kurde

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La solution à deux États peut-elle mettre fin à des décennies de conflit israélo-palestinien ? Ou bien, dans un Moyen-Orient déchiré par la guerre, une forme de coexistence est-elle possible qui dépasse le modèle de l’État-nation ? Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a exposé son point de vue sur le conflit israélo-palestinien prolongé dans ses observations manuscrites devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), publiées plus tard en cinq volumes sous le titre « Manifeste pour une civilisation démocratique ».

Le 7 octobre, le groupe militant palestinien Hamas a lancé une incursion majeure depuis la bande de Gaza vers les kibboutzim et les bases militaires israéliens voisins. Plus de 1 400 personnes ont été tuées et près de 200 prises en otages, dont un nombre important de civils. Israël a répondu en déclarant une guerre totale, avec de graves répercussions sur Gaza.

Depuis lors, les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 9000 Palestiniens à Gaza, et le nombre de morts continue d’augmenter rapidement. On craint également que cela ne dégénère en une guerre plus large impliquant le Liban, la Jordanie, l’Égypte, la Syrie et l’Iran.

Les bombardements israéliens en cours sur Gaza ont remis sur l’agenda mondial les revendications palestiniennes en matière de droits et d’État national indépendant, longtemps ignorées, qui ont été soutenues par les Nations Unies depuis 1947.

Les dirigeants de nombreux pays ont appelé à un cessez-le-feu immédiat (ce que les États-Unis, tout comme Israël, ont jusqu’à présent rejeté). Ils appellent également à des négociations internationales urgentes pour mettre en œuvre le plan des Nations Unies à deux États.

Mais la question demeure : peut-on mettre fin à des décennies de conflit grâce à la solution à deux États, souvent proposée comme moyen de résoudre le conflit israélo-palestinien et d’apporter la paix dans la région ?

Ou bien, dans un Moyen-Orient déchiré par la guerre, en proie à l’extrémisme islamique et à la violence souveraine, une forme de coexistence allant au-delà du modèle de l’État-nation est-elle possible ?

La solution à deux États : examiner sa viabilité dans le conflit israélo-palestinien

Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avait exprimé de manière exhaustive son point de vue sur le conflit israélo-palestinien prolongé dans ses observations manuscrites à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ont ensuite été publiées dans cinq volumes sous le titre « Manifeste pour une civilisation démocratique ».

Alors que le conflit israélo-palestinien fait rage, nous examinons l’analyse d’Öcalan sur la solution alternative à deux États.

Öcalan soutient que le modèle d’État-nation favorise les politiques identitaires et sape la diversité nécessaire au fonctionnement d’une démocratie et préconise une nouvelle forme de citoyenneté inclusive au-delà du modèle conventionnel d’État-nation. Il souligne l’importance de revitaliser les principes idéologiques et de s’éloigner des idéaux sécessionnistes au profit d’une forme de démocratie hautement décentralisée et radicale.

Öcalan soutient que le modèle d’État-nation favorise les politiques identitaires et sape la diversité nécessaire au bon fonctionnement d’une démocratie.

Le modèle d’Öcalan, appelé « confédéralisme démocratique », comporte plusieurs éléments clés, dont le plus important est le rejet des structures traditionnelles des États-nations. Son concept de citoyenneté se concentre sur l’affiliation civique plutôt que ethnique, séparant les institutions étatiques de l’identité nationale.

 

Arguant que l’une des principales sources de la crise au Moyen-Orient réside dans les processus de restructuration des États-nations arabes et d’Israël, Öcalan discute ensuite du développement de l’État-nation en mettant particulièrement l’accent sur ses racines idéologiques et historiques, en mettant l’accent sur le paradigme de la modernité capitaliste sur le système politique mondial.

 

Öcalan suggère donc que toute forme de nationalisme dans lequel tous partagent un objectif commun « indépendamment de la division entre les dirigeants et les gouvernés », y compris les chiites arabes, palestiniens, turcs, kurdes et iraniens, peut être considérée comme la mise en œuvre de la même idéologie. par les monopoles nationalistes. L’État-nation est un instrument clé du gouvernement universel qui, tout au long de l’histoire, a souvent conduit les sociétés à des conflits et à des confrontations avec d’autres sociétés, souligne-t-il.

 

Öcalan souligne qu’au cours du XIXe siècle, la Grande-Bretagne a joué un rôle important en soutenant le développement des États-nations arabes et d’Israël en utilisant divers moyens, notamment en soutenant les cheikhs arabes, les ecclésiastiques orthodoxes des Balkans et les dirigeants de sectes du Kurdistan. Ces efforts, combinés à la dissolution de l’Empire ottoman, ont conduit à la création d’États-nations dans la région.

La proclamation officielle d’Israël en 1948 a marqué un événement crucial, établissant Israël comme la principale puissance hégémonique de la modernité capitaliste au Moyen-Orient.

Le leader du PKK suggère en outre que la formation d’Israël était le résultat naturel des guerres entre États-nations qui se déroulaient en Europe depuis des siècles. La proclamation officielle d’Israël en 1948 a marqué un événement crucial, établissant Israël comme la principale puissance hégémonique de la modernité capitaliste au Moyen-Orient, réitère-t-il.

 

Medya News

TURQUIE. Appels à la libération des femmes politiques kurdes

TURQUIE / KURDISTAN – Le Mouvement des femmes kurdes se mobilise contre la détention prolongée et la répression politique.

Dans une manifestation émouvante de solidarité, les principaux partis kurdes et mouvements de femmes ont amplifié leur appel à la libération de la femme politique kurde Gultan Kisanak. Sa détention, qui dépasse désormais la durée prévue par la Constitution, a suscité un tollé général. Le HEDEP (Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie), le DBP (Parti des régions démocratiques) et le Mouvement des femmes libres (TJA) mènent cette action, condamnant également l’arrestation de l’ancienne députée HDP d’Istanbul, Huda Kaya.

Une déclaration unifiée de résistance

La déclaration, prononcée en kurde par Naside Toprak, co-maire de la municipalité de Silvan, et en turc par Pinar Sakık Tekin, co-présidente provinciale de HEDEP Diyarbakir (Amed), a souligné les attaques en cours contre le mouvement des femmes kurdes. Tekin a souligné l’utilisation par le gouvernement des mécanismes judiciaires comme outils de répression, en particulier dans des cas comme l’affaire du complot de Kobanê, pour saper et criminaliser le pouvoir organisé des femmes dans la société.

Tekin a souligné le fait alarmant que Kisanak, également co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed et une éminente militante du Tevgera Jinên Azad – TJA, continue d’être détenue malgré le dépassement de la période maximale de sept ans spécifiée dans la constitution actuelle. Cette détention prolongée, selon Tekin, constitue un mépris flagrant des principes démocratiques et des normes juridiques.

Arrestation de Huda Kaya

L’arrestation de Huda Kaya a également été soulignée comme révélatrice de l’attaque continue contre l’engagement politique démocratique en Turquie. La déclaration passionnée de Tekin a positionné l’arrestation de Kaya dans le cadre d’une campagne plus large contre les politiciens et militants kurdes, ciblant principalement les dirigeantes féminines.

Dans un puissant discours de solidarité, Tekin a déclaré : « Nous sommes toutes Guultan Kisanak, Sabahat Tuncel, Ayla Akat Ata, Mukaddes Kubilay », alignant le mouvement sur diverses dirigeantes et militantes kurdes. Cette position unifiée reflète une détermination profondément ancrée à poursuivre leur lutte pour la liberté et les droits, résumée dans le cri de ralliement « jin, jiyan, azadî » (femme, vie, liberté).

Cemile Turhallı Balsak, co-porte-parole de la Commission Langue, Culture et Art de l’HEDEP, a critiqué la manière dont la justice a géré le procès de Kobani, soulignant les restrictions et les interférences avec la défense. Soulignant les paroles de Huda Kaya : « La lutte pour les droits est aussi précieuse que le culte », Balsak a affirmé l’engagement inébranlable des femmes kurdes à défendre leurs acquis et à poursuivre leur lutte contre l’oppression politique et judiciaire.

Gerçek News

TURQUIE. La journaliste kurde emprisonnée, Dicle Müftüoğlu reçoit le prix du journaliste le plus résilient

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La journaliste kurde Dicle Müftüoğlu, actuellement emprisonnée à la prison pour femmes de Sincan à Ankara, a reçu le prix du journaliste le plus résilient pour 2023.

Lundi, des journalistes exceptionnels ont été récompensés pour leur courage et leur dévouement aux principes de la liberté de la presse lors de la remise annuelle des Free Press Awards à La Haye. L’événement était organisé par Free Press Unlimited (FPU), une organisation internationale pour la liberté de la presse basée à Amsterdam.

Müftüoğlu a été reconnue par le FPU, qui a indiqué qu’elle avait été « appréhendée par les autorités sur la base d’accusations d’extrémisme, simplement parce qu’elle et l’agence de presse qu’elle dirige ont révélé des faits que les autorités préfèrent cacher ».

En tant que coprésidente de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), Müftüoğlu a toujours défendu ses confrères journalistes, en particulier ceux de la communauté kurde persécutée.

Müftüoğlu a exprimé sa gratitude pour la reconnaissance de sa lutte et de celle de tous les journalistes engagés dans la découverte de la vérité dans une lettre envoyée au FPU après réception de sa nomination. Dans sa lettre, elle écrit : « Travailler comme journaliste dans un pays comme la Turquie, où la liberté de la presse et la liberté d’expression sont sévèrement réprimées, nécessite de la résistance. Le chemin suivi sans cette résilience et ce dévouement serait, sinon, un chemin dicté par le gouvernement ou le porte-parole de ceux au pouvoir. (…) La vérité ne restera pas cachée ! La presse libre ne peut pas être réduite au silence ! »

Le prix du journaliste le plus résilient comprend une récompense en espèces de 10 000 euros, destinée à soutenir la famille de Müftüoğlu et à contribuer à sa défense juridique pour obtenir sa libération.

Müftüoğlu a été arrêtée en mai lors d’une série d’opérations contre les cercles d’opposition kurdes en Turquie, qui ont abouti à la détention de plusieurs journalistes, militants et avocats, qui ont été envoyés en prison dans l’attente de leur procès.

IRAN. Narges Mohammadi privée de soins pour refus du voile obligatoire

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IRAN – La militante des droits des femmes emprisonnée, Narges Mohammadi est privée de soins pour avoir refusé de porter le voile obligatoire.

Narges Mohammadi avait reçu le prestigieux prix Nobel de la paix le 6 octobre pour « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ».

Narges Mohammadi est née à Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran, en 1972 et a grandi dans les villes kurdes de Qurwe (Qorveh) et Şino (Oshnavieh), entre autres. Elle a travaillé comme journaliste et est vice-présidente du Centre iranien des défenseurs des droits de l’homme (DHRC). Elle milite pour les droits des femmes en Iran depuis trois décennies. Mohammadi a payé le prix fort pour cela : sa biographie est une histoire d’arrestations, de violence et de torture.

Au total, le régime a arrêté Mohammadi 13 fois, l’a condamnée cinq fois et l’a punie d’un total de 31 ans de prison et de 154 coups de fouet. La militante de 51 ans est actuellement emprisonnée dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran. Fin 2022, en pleine révolution « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) contre l’appareil de pouvoir du régime des mollahs, elle révélait dans un reportage la torture de dizaines de femmes dans la prison de haute sécurité. Le soulèvement a éclaté en septembre de l’année dernière à la suite du féminicide de Jina Mahsa Amini, qui a été agressée par la police des mœurs pour avoir enfreint la loi sur le port du voile. Les manifestations ont été réprimées dans le sang par le régime – et la loi sur la tenue vestimentaire des femmes ont depuis été encore plus strictes. Depuis dimanche, Armita Garavand, 16 ans, est dans le coma dans un hôpital après une agression perpétrée par la « police des mœurs » dans le métro de Téhéran. Elle aussi a été accusée d’avoir enfreint les règles relatives au port du voile.

#JinJiyanAzadi
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#femmevieliberte
#JinaAmini
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Une écrivaine kurde est en grève de la faim pour son oncle condamné à la perpétuité

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Mahmut Kardaş est un prisonnier politique kurde condamné à la réclusion à perpétuité aggravée par la « justice » fasciste turque. Depuis 43 jours, il est en grève de la faim il en vue d’un procès équitable. Mais sa demande est ignorée par les autorités turques tandis que la grève de la faim menace de le tuer.

Sa nièce, l’écrivaine de renommée réfugiée en Allemagne après des années de prison et de torture en Turquie, Meral Şimşek a également entamé un jeûne de la mort en disant : « Je continuerai avec lui [le jeune de la mort] jusqu’à ce que son cri soit entendu ».

Ils se vengent

L’écrivaine Meral Şimşek, en exil à Berlin, a rappelé que son oncle Mahmut Kardaş avait été arrêté pour ses activités politiques dans les années 80 et avait passé 17 ans en prison et a déclaré : « Avec cet incident, ils veulent à nouveau punir mon oncle. Nous voyons que l’État turc veut se venger de mon oncle Mahmut Kardaş pour ses activités politiques passées. Le procureur qui a demandé la punition et le tribunal qui a rendu la décision n’ont mené aucune enquête, les témoins n’ont pas été entendus et il a été puni comme par vengeance. »

Elle a entamé un jeûne de la mort

Annonçant qu’elle a entamé hier un jeûne mortel pour soutenir la demande de son oncle pour un procès équitable, Şimşek a déclaré : « Mon oncle est en jeune de la mort ! Je crie depuis 42 jours. Aucune procédure officielle ne doit être retardée dans une situation mortelle. Je commence officiellement mon jeûne de la mort en saluant la résistance de mon oncle. Je n’accepterai en aucun cas un comité de persuasion à moins que les mesures à prendre pour que mon oncle mette fin à son jeûne de la mort ne soient prises immédiatement et que mon oncle abandonne son jeûne de la mort. »

S’il y avait suffisamment d’opinion publique

Déclarant que « la lenteur de la procédure et l’opinion publique insuffisante » l’ont poussé à prendre cette décision, Şimşek a déclaré: « Mon oncle Mahmut Kardaş, dont la seule demande d’un procès équitable en mettant son corps à mort, perd 17 kilos et perd sa température corporelle. Il est entré dans la phase critique des conséquences négatives du jeûne mortel, telles que la détérioration physique et le ralentissement de la parole. Nous avons réussi à créer une opinion publique limitée pour mon oncle, qui lutte depuis 42 jours. S’il y avait eu suffisamment d’opinion publique et si des procédures avaient été mises en place, nous ne serions pas arrivés à ce stade. » Şimşek a également critiqué le fait qu’aucune question parlementaire n’ait été soumise au Parlement malgré le passage du temps.

Ma famille ne devrait pas disparaître une à une

Şimşek a déclaré : « J’ai commencé un jeûne de la mort à partir de minuit hier soir (31 octobre) pour soutenir mon oncle Mahmut Kardaş. « Je continuerai jusqu’à ce que nous obtenions les résultats de notre juste lutte, jusqu’à ce qu’une opinion publique suffisante soit formée et jusqu’à ce que mon oncle annonce qu’il a officiellement mis fin à son jeûne mortel. »

Rappelant que sa sœur aînée, Mülkiye Doğan, a perdu la vie en prison il y a 30 ans alors qu’elle n’avait que 19 ans, Şimşek a ajouté : « Ma famille ne devrait pas disparaître une par une. Le corps de mon oncle ne sortira pas de ce donjon. Même s’il sort, je ne le verrai pas. »

ROJAVA. La Turquie bombarde des villages yézidis et assyriens

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SYRIE / ROJAVA – L’armée turque a ciblé le village yézidi de Tal Khatoun et le village syrien de Malla Abbas, près de Tirbespiye, dans le canton de Qamishlo.

Depuis début octobre, la Turquie a intensifié les attaques ciblant les civils et les infrastructures vitales dans les régions sous contrôles des forces arabo-kurdes. Il s’agit de crimes de guerre interdit par la communauté internationale…

TURQUIE. Le Parlement censure les questions au sujet des attaques contre le Rojava

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TURQUIE – Le 9 octobre, députée kurde du Parti HEDEP, Nejla Demir, a soumis une question au Parlement concernant les attaques de la Turquie contre le nord et l’est de la Syrie. La motion, adressée au ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, a été renvoyée. La présidence du Parlement a affirmé que la motion contenait des « opinions personnelles » et que les questions contenues dans la motion relevaient de « sujets qui ne pouvaient être abordés ». En effet, le massacre des civils et la destructions des infrastructures vitales du Rojava relevant des crimes de guerre ne peuvent être défendus. C’est pourquoi, les autorités turques préfèrent censurer les questions en rapport avec les attaques turques au Rojava et Kurdistan d’Irak, alors qu’ils dénoncent  les attaques d’Israël sur Gaza et les qualifient de crimes de guerre.

De quoi s’agit-il?

Demir avait déclaré dans sa motion que des civils avaient été blessés lors des attaques turques et a ajouté : « Après les déclarations d’opération du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan contre l’Irak et la Syrie, le 5 octobre, de nombreuses zones civiles, entrepôts de blé, hôpitaux, des centrales électriques ont été endommagées au Rojava. Il a été rapporté dans la presse que des frappes aériennes ont été menées et que de nombreux civils ont perdu la vie dans des frappes aériennes. Cibler des personnes civiles et des zones civils pendant les conflits est interdit conformément aux Conventions de Genève. Les attaques contre les civils, les bâtiments et les biens pendant la guerre sont considérées comme un crime de guerre. »

Des questions

Dans la motion, il est rappelé que le président turc, Tayyip Erdoğan, a fait une déclaration de « crime de guerre » contre le ciblage d’infrastructures telles que les services d’électricité à Gaza, mais que des attaques similaires ont été menées contre le nord et l’est de la Syrie. Les questions suivantes ont été incluses dans la proposition :

* Les dommages causés aux espaces de vie des civils et la mort de civils lors des frappes aériennes menées par la Turquie dans le nord de la Syrie ne sont-ils pas contraires aux accords internationaux auxquels la Turquie est partie ? Quand ces attaques prendront-elles fin ?

* Quelle est la raison des nombreuses frappes aériennes contre des habitations civiles, des entrepôts de blé, des hôpitaux et des centrales électriques au Rojava le 5 octobre, après les déclarations du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan sur les opérations contre l’Irak et la Syrie ? Est-ce qu’on sait que de nombreux civils ont perdu la vie lors de ces frappes aériennes ?

* La Turquie, où vivent plus de vingt millions de Kurdes, doit respecter les accords internationaux dont elle est signataire ; Allez-vous prendre des initiatives pour mettre fin aux attaques contre les Kurdes, les Arabes, les Circassiens, les Assyriens et les Turkmènes de l’autre côté de la frontière et pour résoudre le problème kurde, devenu un problème international, dans un cadre pacifique avec ses interlocuteurs ?

* Est-il vrai qu’au cours des dernières 72 heures, la Turquie a ciblé plus de 145 points au Rojava, notamment des centrales électriques, des installations d’eau et d’énergie, des hôpitaux et des écoles ? Pensez-vous que les attaques en question constituent une tentative de saper les efforts internationaux et le travail des organisations et institutions non gouvernementales œuvrant pour assurer la stabilité et servir la population locale après la défaite de l’État islamique ?

* La destruction des infrastructures de l’Administration autonome (…) du Rojava n’est-elle pas un crime de guerre ?