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PCF: Levée du secret-défense, Justice pour les militantes kurdes assassinées à Paris

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PARIS – Le six janvier dernier, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Paris, demandant la levée du secret-défense qui empêche la justice de faire la lumière sur le dossier de trois militantes kurdes assassinées par un espion turc à Paris le 9 janvier 2013.

Lors du rassemblement, Hélène Bidard, membre de l’exécutif national du PCF et adjointe à la maire de Paris, est intervenue au nom du Parti communiste français. Elle a exhorté l’État français à laisser la justice faire son travail, en levant le secret défense qui entour l’affaire.

Voici le discours prononcé par Hélène Bidard sur la place de la République il y a près de 10 jours:

 

« Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes étaient assassinées à Paris : Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez.

Ces femmes, ces trois militantes au parti des travailleurs du Kurdistan, représentant trois générations de révolutionnaires Kurdes, jouaient un rôle primordial dans le développement de la lutte de la libération des femmes en Turquie, mais aussi pour la libération du peuple Kurde.

Ces femmes, ont été victimes d’un attentat terroriste perpétré par les services de renseignement turcs en plein cœur de Paris. Depuis, la communauté Kurde n’a eu de cesse de réclamer justice, demandant sans relâche que toute la lumière soit faite sur ce triple crime, ce triple féminicide.

Parce que oui, il s’agit bien d’un triple féminicide, Ce sont bien des femmes qui ont été visées. Elles ont été assassinées parce que femmes, féministes, militantes pour l’émancipation universelle, et pour la paix.

Le 23 décembre 2022, à la veille des commémorations, trois autres militants Kurdes ont aussi été victimes d’un attentat en plein cœur de Paris : Mir Perwer et Abdurrahaman Kizil,et Evin Goyi, membres du Conseil démocratique Kurde de France.

Evin Goyi, était présidente du Mouvement des femmes Kurdes en France, et une véritable figure pour l’émancipation des Kurdes contre l’organisation djiadiste Daesh au Kurdistan syrien. Elle a joué un rôle central dans la participation des femmes à la révolution du Rojava. Elle a consacré sa vie à la lutte. Comme pour ses camarades 10 ans plus tôt, il s’agit là aussi d’un féminicide politique.

Depuis 2013, six militantes et militants kurdes ont donc été victimes d’actes terroristes, sur le territoire national.

Notre douleur reste vive. Nous ne les oublions pas. Nous saluons aujourd’hui leur mémoire et leur combat.

Notre colère et indignation demeurent intactes. Notre détermination à faire éclater la vérité en mémoire et en solidarité avec le peuple Kurde l’est tout autant.

Pour l’assassinat de 2013, depuis 11 longues années, l’instruction est entravée par le « secret défense ». Le PCF demande avec force sa levée pour que puisse, enfin, progresser l’enquête.

Paris en réaction à l’inaction de l’État Français, a apposé une plaque dans le 10ème arrondissement en 2017 en mémoire des trois militantes Kurdes, mais aussi en mémoire de leur lutte, au sein même de la capitale.

Pour l’assassinat de 2022, le caractère terroriste n’a pas été retenu jusqu’à présent, alors que le CDKF était délibérément visé. Le parquet anti-terroriste doit se saisir de l’affaire.
En préférant conserver ses relations diplomatiques avec Recep Tayyip Erdogan, plutôt que de mener bataille pour la justice et le droit, la France commet un déni de justice et entretient, l’impunité d’un crime politique, terroriste, et d’un quadruple féminicide.
Notre pays doit prendre ses responsabilités et mettre fin à cette impunité. Le PCF porte aujourd’hui, haut et fort cette exigence. La bataille pour la justice, pour le droit, implique que toute la lumière soit faite sur ces attentats, sur leurs instigateurs, et sur leurs ramifications internationales.

La dictature d’Erdogan mène une politique de répression et d’arrestations à l’encontre des droits du peuple turc, du peuple kurde et des peuples de Turquie, ainsi que des dirigeants progressistes politiques et syndicaux turcs et kurdes. Solidarité avec les forces progressistes et démocratiques Kurdes et Turques qui mènent un combat courageux contre le régime d’Erdogan, et qui subissent de plein fouet les arrestations massives et les assassinats commandités par la dictature d’Erdogan.

La France doit exiger la libération des prisonniers politiques Kurdes et Turcs détenus dans les prisons d’Erdogan. Nous appelons à la levée de l’isolement carcéral et à la libération d’Abdullah Ocalan et de ses co-détenus, dont ni leurs proches, ni leurs avocats n’ont de nouvelle depuis trois ans. Leur libération serait étape importante vers une résolution politique de la question Kurde.

Nous dénonçons la passivité de l’Union Européenne et à sa politique du deux poids, deux mesures. Nous appelons à une action du Conseil de l’Europe pour que les droits démocratiques et les droits humains soient appliqués en Turquie.

La politique d’Erdogan est une menace pour la sécurité régionale. Son armée, la 2e de l’OTAN, mène une guerre sale et sans merci au Kurdistan, faisant fi de toutes les lois internationales. Elle encourage la politique des dirigeants de l’Azerbaidjan qui menace le peuple arménien dans son existence. Elle provoque une dégradation de la situation à Chypre, dont l’armée turque occupe depuis un demi-siècle la moitié nord. L’Union Européenne s’illustre par son inaction et se déshonore.

Le peuple Kurde mène depuis un siècle un combat pour la reconnaissance de ses droits nationaux bafoués par les grandes puissances. La France doit protéger les Kurdes de France qui subissent des menaces en raison de leur engagement pour les droits humains et l’émancipation.

Aujourd’hui, comme hier, le PCF assure aux Kurdes tout son soutien dans sa lutte. Les communistes seront présents, tant qu’il le faudra, à vos côtés, dans vos revendications, dans votre combat pour la justice, la paix, et la liberté, contre l’obscurantisme, pour la réalisation des droits nationaux et culturels du peuple Kurde et que pour la France agisse en conséquence.

Nous exigeons en ce sens la liberté et la justice pour le peuple Kurde. Nous exigeons la vérité et la justice pour les femmes Kurdes assassinées. « Jin Jiyan Azadî ». Femme, vie, liberté. »

TURQUIE. Le Parti DEM appelle à des missions d’observation pour les élections locales du 31 mars

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TURQUIE / KURDISTAN – Le Parti DEM appelle à des missions d’observation pour les élections locales du 31 mars qui sont cruciales pour les Kurdes qui rêvent de s’auto-gouverner mais qui craignent les tricheries électorales du gouvernement turc.

Voici le communiqué du DEM:

« Nous vous écrivons pour inviter des représentants de votre parti/institution à observer les prochaines élections locales en Turquie, qui auront lieu le 31 mars 2024. Nous avons de nombreuses raisons de penser que ces élections se dérouleront dans des conditions extrêmement antidémocratiques, comme ce fut le cas pour les récentes élections législatives et présidentielles de mai 2023, ainsi que pour les élections précédentes.

Au cours des huit dernières années, la coalition AKP-MHP au pouvoir a décimé les institutions démocratiques déjà faibles du pays. En raison de l’oppression exercée à l’encontre de la société civile est des médias, les fraudes électorales commises par les partis au pouvoir n’ont fait l’objet d’aucune enquête jusqu’à présent.

La procédure de fermeture du HDP, actuellement pendante devant la Cour constitutionnelle, et l’affaire Kobanê, qui vise les cadres du HDP, sont motivées par des considérations politiques et électorales. C’est à cause de ces affaires que le Parti DEM a été fondé pour poursuivre la lutte démocratique du HDP.

Malgré les révisions de la loi électorale en faveur de l’AKP, la censure et l’accaparement des médias par le pouvoir turc, l’utilisation par le gouvernement des ressources publiques pour la campagne électorale, l’arrestation de politiciens et d’innombrables fraudes et irrégularités, le président Erdoğan n’a été réélu qu’avec une courte majorité de 52 %. Les missions d’observation électorale de l’OSCE/BIDDH et de l’APCE ont documenté en détail les fraudes, irrégularités et pratiques antidémocratiques de la coalition AKP-MHP au pouvoir.

La répression contre le HDP s’intensifie à l’approche des élections locales. À l’issue des dernières élections locales de mars 2019, le HDP a remporté 67 municipalités, dont 3 métropoles et 5 villes. Cependant, le gouvernement a destitué les maires de 59 de ces municipalités, les remplaçant par des « kayyums » – des « administrateurs » nommés par le gouvernement turc. Malgré ces pratiques illégales, le HDP est déterminé à récupérer ces municipalités et à limiter le pouvoir de la coalition AKP-MHP en construisant des fronts de résistance démocratique dans les provinces kurdes et dans l’ensemble du pays.

Le régime turc tente indéniablement de centraliser tous les pouvoirs dans le palais d’Erdoğan à Ankara. Nous considérons les prochaines élections comme une occasion de défendre la démocratie locale et de cantonner les pouvoirs du palais. Compte tenu des circonstances dans lesquelles les élections auront lieu, nous sommes conscients qu’il s’agit d’une tâche difficile, mais pas impossible.

Nous craignons, de par notre expérience, que l’alliance AKP-MHP ne déploie de nombreuses formes de pratiques illégales afin de « gagner » les élections. Nous aimerions que les observateurs internationaux témoignent de la lutte digne des populations locales contre ces pratiques illégales. Bien que le gouvernement turc ne respecte pas le droit international, ni sa propre constitution et ses lois, la présence d’observateurs internationaux peut contribuer à créer un meilleur climat politique pour les élections.

Ainsi, nous invitons toutes les institutions internationales et les personnes soucieuses de l’avenir démocratique de la Turquie à observer les élections locales sur le terrain, en particulier dans les provinces kurdes.

Veuillez, pour ce faire, remplir le formulaire ci-joint (Détails techniques) et l’envoyer avant le 15 mars à la commission des affaires étrangères du Parti Dem: international@demparti.org.tr

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées. »

Tuncer BAKIRHAN et Tülay HATİMOĞULLARI ORUÇ, Coprésidents du Parti DEM

———————–

Contact:
Eda Duzgun et Eyyup Doru
Co-représentants du Parti DEM en Europe
Tel: +32 2 503 86 19
E-Mail: hdpeurope@skynet.be

PARIS. Lecture collective sur l’idéologie du mouvement kurde

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PARIS – Que signifie la libération des femmes dans le mouvement kurde ? Que signifie l’internationalisme, qu’est-ce qui nous permet de lutter ensemble au-delà des frontières ? Des questions qui seront débattues le 19 janvier prochain au centre démocratique kurde en France.

Voici les détails de l’événement:

Le mouvement kurde se bat pour une vie libérée, pour un monde dans lequel tous les êtres humains peuvent vivre en communauté sans être opprimés par l’État et le patriarcat. L’État turc tente depuis des décennies d’éliminer physiquement le peuple kurde et de faire disparaître sa culture, sa langue et tout ce qui le constitue. La société kurde est résistante et porteuse d’espoir pour le monde entier.

La révolution du Rojava, où le peuple kurde du nord-est de la Syrie s’est libéré par la lutte armée, nous donne la conviction concrète qu’une autre voie que le système capitaliste est possible. nous voulons nous pencher plus profondément sur ce qui permet au mouvement de libération kurde de rester uni face aux attaques fascistes.

Que signifie la libération des femmes dans le mouvement kurde ? Que signifie l’internationalisme, qu’est-ce qui nous permet de lutter ensemble au-delà des frontières ? Sur ces thèmes, nous voulons lire des textes du mouvement de libération kurde, sur la base de l’idéologie proposée par Abdullah Öcalan.

Abdullah Öcalan, penseur du mouvement révolutionnaire kurde, est emprisonné en régime d’isolement en Turquie depuis presque 25 ans, privé de tout moyen de communication avec le monde extérieur. Cet enfermement isole ses idées politiques de leur réalisation au sein d’un processus de paix et d’une solution pour le peuple kurde. Malgré cela, ses écrits et sa philosophie politique se sont répandus dans le monde. Ses idées ont inspiré intellectuels, libre-penseurs, scientifiques, travailleurs, activistes, artistes, syndicalistes, mouvement sociaux, politiciens, familles, et même des sociétés entières.

Vendredi 19 janvier 16h
Centre Culturel Kurde Ahmet Kaya
16, rue d’Enghien
75010 Paris

PARIS. Soirée débat et hommage à Hrant Dink

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PARIS – Le six février 2024, des associations kurdes, turques et arméniennes rendront hommage au journaliste arménien Hrant Dink abattu par un fasciste turc à Istanbul il y a 17 ans. A cette occasion, il y aura un débat en présence du journaliste Ludovic de Foucaud, Armenuhi Nikoghosyan, coordinatrice du projet de la Fondation Hrant Dink en Arménie, et de nombreux militants associatifs.

« Comment construire une paix sincère et durable »

L’association ACORT qui coorganise l’élément fait un état des lieux de la situation politique en Turquie mais aussi la guerre en Haut-Karabagh ainsi que les menaces azerbaidjanaises ciblant l’Arménie et les interférences des régimes turc et azerbaidjanais en Europe dans le but d’empêcher l’enseignement du génocide arménien.

Voici le communiqué de l’ACCORT :

« L’année 2023 a été marquée par la violence, les déceptions politiques, le triomphe de la force. Le blocus infligé à la population du Haut Karabagh, la réélection d’Erdogan et la reconduction de sa coalition islamo-nationaliste, l’exode de 100 000 Arméniens contraint par l’offensive générale de l’Azerbaïdjan en septembre ont illustré brutalement cette évolution négative.

L’un des seuls signes positifs de la période a été l’ampleur de la protestation à l’annonce de la remise en liberté de l’assassin de Hrant Dink. Elle a montré que le souvenir de l’espoir représenté par Hrant, loin de se dissiper, s’élargit et renforce sa capacité d’inspiration. Il nous incite à continuer à manifester ensemble notre attachement à un idéal de réconciliation sur une base de vérité et de justice.

Aujourd’hui l’actualité diplomatique est remplie des discussions sur la normalisation entre la Turquie et l’Arménie, sur un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sur l’interdépendance de ces deux processus. Nous devons nous interroger sur la sincérité et la réalité de ces perspectives au regard de nos aspirations à la construction de la démocratie et de l’entente entre les peuples dans cette partie du monde.

– Quel sens peut avoir l’annonce d’une normalisation alors que le gouvernement turc relance ses critiques contre les pays, de plus en plus nombreux, qui reconnaissent le génocide de 1915 ?
– Quelle serait la substance d’un accord de paix quand le gouvernement azerbaïdjanais, appuyé sur le nettoyage ethnique auquel il a abouti au Karabagh, se dérobe aux exigences des cours internationales qui lui demandent de définir les conditions d’un retour sûr et digne pour les exilés ?
– Quel crédit accorder à un gouvernement qui maintient en prison Osman Kavala et Selahattin Demirtaş contre leur demande de libération réitérée par l’Europe ? Et un autre qui redouble sa chasse aux opposants pour préparer la quatrième victoire électorale du président Aliyev ? Est-il acceptable que l’un et l’autre encouragent l’agitation de leurs communautés en Europe pour gêner l’enseignement du génocide ?

Le paysage est incertain et les évènements sont lourds d’inquiétudes. Il nous paraît essentiel d’échanger et de clarifier en commun pour agir efficacement et créer les conditions d’un espoir véritable.

Nous appelons à participer à la soirée en hommage à Hrant Dink.

Avec la participation de Ludovic de Foucaud, journaliste à Paris, ancien correspondant en Turquie de France 24, et Armenuhi Nikoghosyan, coordinatrice du projet de la Fondation Hrant Dink en Arménie

Soirée co-organisée par:
L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie – L’ACORT
Assemblée Européenne des Citoyens – AEC
Collectif du rêve commun
Conseil Démocratique Kurde en France – CDK-K
Espace Universel
Union Culturelle française des Arméniens de France (UCFAF) »

IRAN. Six prisonniers kurdes exécutés dans la prison centrale de Karaj

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IRAN – Les prisonniers Ahmad Latifi, Akbar Khoramtash, Ali Akbar Mordian et Amirhosein Maleki ont été exécutés dans la prison centrale de Karaj. En deux semaines, 19 prisonniers kurdes ont été exécutés en Iran.

Plus tôt, l’ONG de défense des droits humains, Hengaw avait fait état de l’exécution de deux autres prisonniers, identifiés comme étant Hadi Nazari et Ali Miri. Dix-neuf prisonniers kurdes ont été exécutés au cours des deux dernières semaines par la République islamique d’Iran.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, dimanche matin 14 janvier 2024, au moins six prisonniers kurdes (Ahmad Latifi, Akbar Taj, Amirhosein Maleki, Hadi Nazari, Ali Akabar Moradian et Ali Miri) ont été exécutés à la prison centrale de Karaj.

Ces prisonniers avaient été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Karaj pour des crimes liés à la drogue.

Un autre prisonnier a été exécuté pour homicide, dont l’identité fait l’objet d’une enquête de la part de l’ONG Hengaw.

SYRIE. Les attaques turques provoquent des coupures d’eau dans le nord du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Les stations d’eau d’Amuda, de Tirbespiyê et de Derik, ainsi que trois stations de Qamishlo, ont été mises hors service suite aux bombardements turcs ciblant les infrasutructes vitales de la région sous contrôle des forces arabo-kurde.

Le co-président du Département de l’eau de Qamishlo, Khurshid Oso, a déclaré que la reprise de la crise des coupures d’électricité entraînerait une baisse significative de la qualité des services de base fournis aux citoyens, car toutes les installations du plan d’eau sont connectées au réseau électrique.

Il a signalé que la poursuite de cette crise entraînera une réduction d’eau des puits d’eau et des stations de pompage d’eau, car les puits fonctionneront avec des générateurs et cela ne suffira pas.

Il a ajouté que depuis hier, les stations d’approvisionnement en eau de Derik et Tirbespiyê sont hors service à cause des bombardements turcs.

Il a précisé qu’à Amuda et dans toute sa campagne, il n’y a ni électricité ni eau, et seuls 7 puits fonctionnent grâce aux générateurs. Il y aura de l’eau, mais pas en quantité requise à cause des coupures d’électricité.

Dans la ville de Qamishlo, la station de transfert d’électricité située dans la ceinture nord de la ville a été mise hors service. Cette station alimentait en électricité trois stations d’eau : les stations de Jaqjaq, Awija et les puits de l’Est, ce qui provoquera un problème d’eau.

Oso a expliqué qu’ils essaieraient de faire fonctionner certaines stations de pompage d’eau grâce à des générateurs.

Khurshid Oso a conclu en disant que suite au bombardement de la station de Suwaydiya, tout le canton d’Al-Jazera est privé d’électricité et que cela provoquera une pénurie d’eau à cause des stations et puits d’eau qui fonctionnent avec l’électricité.

ROJAVA. Les attaques turques mettent hors service 7 centrales électriques

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SYRIE / ROJAVA – Les bombardements turcs du 13 et 14 janvier ont fait des victimes civiles et militaires et ont mis hors services sept centrales électriques du nord de la Syrie, laissant dans le noir et le froid des millions de civils innocents. De nombreux puits d’eau sont également à l’arrêt à cause des coupures d’électricité.

Hier, les frappes aériennes turques ont visé à deux reprises la ville kurde de Kobanê, privant d’électricité tout le canton.

Au cours des deux derniers jours, la Turquie a lancé des frappes de drones sur les zones adjacentes à la frontière du nord et du nord-est de la Syrie, ciblant les infrastructures et les zones d’habitations civiles. Ces attaques ont fait des victimes civiles et militaires.

Les avions de guerre turcs ont également frappé la centrale électrique de la ville d’Ain Issa, dans le gouvernorat de Raqqa, au nord de la Syrie. En conséquence, la ville et 150 villages ont subi une panne de courant.

Dans la ville de Qamishlo et ses environs, au nord-est de la Syrie, plus de 60% de la population a été privée d’électricité en raison des attaques turques contre les centrales électriques.

La population de la ville d’Amuda et de ses 90 villages, ainsi que de la ville de Tirbe Spiyeh (al-Qahtaniya) et de leurs 190 villages, au nord-est de la Syrie, souffrent de coupures de courant dues aux attaques turques. A Amuda, neuf puits d’eau sur 16 sont devenus inopérants en raison de la frappe aérienne turque sur la centrale électrique qui alimente les puits en électricité.

Quelques heures auparavant, les attaques turques avaient visé la ville de Derbasiyah, au nord de Hassaké, provoquant une panne de courant.

De plus, une frappe aérienne turque a visé dimanche soir l’usine à gaz de Sweidiya, dans la campagne de Derik.

TURQUIE. Une prisonnière kurde interdite de libération pour « mauvaise conduite »

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TURQUIE – La libération de Rozerin Kurt, prisonnière kurde détenue à la prison pour femmes de Sincan, est bloquée depuis 14 mois au motif que le Conseil d’administration et d’observation a prétendu qu’elle n’avait « pas une bonne conduite ».

La libération de Rozerin Kurt, qui a été arrêtée après avoir été détenue lors des perquisitions des étudiants de l’Université Bitlis Eren le 9 mai 2016, a été bloquée pour la troisième fois. Kurt, qui a été condamné à 8 ans et 9 mois de prison pour « appartenance au une organisation terroriste [PKK] » et de « faire de la propagande pour l’organisation », a été détenue dans de nombreuses prisons et a été récemment transféré à la prison fermée pour femmes d’Ankara Sincan.

La libération de Kurt, attendue le 26 novembre 2022, a été empêchée en invoquant l’interdiction de visite d’un mois émise le 6 juin 2022. Kurt et ses avocats ont eu connaissance de la décision suite à leurs requêtes auprès des autorités administratives et judiciaires.

ROJAVA. La Turquie cible des zones civiles et une base de la Coalition internationale

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie poursuit ses attaques contre les infrastructures civiles et les institutions de services au Rojava. La base de la coalition internationale dans la ville kurde de Kobanê figure parmi les cibles de la dernière agression.

À la suite de la réunion de sécurité tenue hier par le président turc Erdogan entre d’importants responsables turcs, la Turquie a intensifié ses frappes aériennes sur la NES, avec pour cibles notamment :Centrale électrique de Kobane, qui alimente en électricité la ville et 300 villages environnants.

 

Des infrastructures civiles et des institutions de services ont été ciblées dans ces attaques, considérées comme des crimes de guerre.

Une base de la Coalition internationale bombardée à Kobanê

L’armée d’invasion a bombardé la base de la coalition dans le district de Çelebiyê à Kobanê. Aucune information n’était disponible dans l’immédiat sur l’issue du bombardement.

Centrale électrique ciblée à Ain Issa

A Ain Isa, une centrale électrique et un poste des Asayish (Forces de sécurité intérieure), au sud de la ville, ont été visés. Aucune information détaillée n’a pu être obtenue sur les dégâts causés par l’attaque de la station qui fournit l’électricité au quartier.

Des silos à céréales sont bombardés à Dirbeşiye

Des silos à céréales du district de Dirbêsiyê à Hesekê et une maison du village de Girbetli ont été visés par les attaques de l’État turc. Il n’existe pas encore d’informations claires sur les conséquences de l’attentat.

Réaction du Conseil de Girê Spî

Le Conseil de Girê Spî a fait une déclaration après le bombardement de la centrale électrique du district d’Ain Isa du canton de l’Euphrate et du poste des Forces de sécurité intérieure (Asayish) proche de la base russe au sud de la ville.

La déclaration a été lue par Sabri Temo, coprésident du bureau du Parti de l’Union Démocratique (PYD) à Girê Spî, accompagné des membres du conseil et des employés du comité.

« Notre détermination à lutter contre les attaques de l’Etat turc augmente et notre engagement envers notre terre se renforce », indique le communiqué.

 

 

IRAN. Exécution d’un prisonnier kurde du Lorestan

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IRAN – Reza Heidari, un Kurde du Lorestan, a été exécuté hier dans la prison centrale de Khorramabad.

Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains Hengaw, dans la matinée du samedi 13 janvier 2024, Reza Heidari, a été exécuté dans la prison de Parsilon.

Reza Heidari a été arrêté il y a plusieurs années pour des infractions liées à la drogue et a ensuite été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Khorramabad.

IRAN. Les journaliste Nilufar Hamidi et Elaha Mohammadi libérées sous caution

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IRAN – Les journaliste Nilufar Hamidi et Elaha Mohammadi emprisonnées depuis octobre 2022 pour avoir révélé le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde tuée par la police des mœurs à Téhéran en septembre 2022 pour un voile ne respectant pas le code vestimentaire strict iranien, ont été remises en liberté conditionnelle. La libération sous caution des deux journalistes a été annoncée ce dimanche 14 janvier.

Le 22 octobre 2023, Elaheh Mohammadi a été condamnée à 12 ans d’emprisonnement dont 6 pour « collaboration avec le gouvernement hostile des États-Unis », 5 ans pour « complot et collusion en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale », et à 1 an pour « propagande contre la République islamique ». Niloofar Hamedi avait été reconnue coupable des mêmes charges, avec une condamnation à 13 ans d’emprisonnement.

Depuis leur emprisonnement, les deux journalistes femmes ont reçu de nombreux prix, dont le prestigieux Prix de la liberté de la presse de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) décerné à Niloufar Hamidi, Elaha Mohammadi et Narges Mohammadi (militante iranienne des droits humains actuellement emprisonnée en Iran) pour leur engagement en faveur de la vérité et de leur responsabilité.

IRAN. Un Kurde tué sous la torture en détention

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IRAN – Iman Hasanvand a été tué sous la torture dans le département des enquêtes criminelles de la police de Téhéran. Ce jeune Kurde Kurde du Lorestan avait été arrêté il y a quatre mois lors d’une descente de la police qui avait fait un mort.

Selon un rapport reçu par l’Organisation de défense des droits humains Hengaw, après 114 jours (3 mois et 24 jours) d’emprisonnement, Iman Hasanvand, un individu de 30 ans originaire de Khorramabad, est décédé des suites de graves blessures causées par les tortionnaires du département des enquêtes criminelles de la police de Téhéran. Les forces de sécurité ont appelé la famille d’Hasanvand, l’informant du décès de son et la mettant en garde des conséquences possibles de toute couverture médiatique.

Ce jeune homme a été arrêté de force alors qu’il avait été grièvement blessé lors d’une descente à sa résidence par les forces de police de Téhéran dans la nuit de jeudi 21 septembre 2023. Simultanément, un autre homme de 32 ans de Khorramabad, identifié comme étant Majid Rezaie, a reçu une balle dans la tête et a été tué immédiatement alors qu’il tentait de s’enfuir.

Une vidéo a été diffusée montrant des forces de sécurité criant après Iman Hasanvand, blessé et arrêté, et le forçant à s’identifier. Ces images sont maintenant conservées par l’organisation Hengaw.

Récemment, Hengaw a publié un rapport clarifiant l’amitié des individus mentionnés avec un autre individu tué de Khorramabad, identifié comme étant Iman Hemmati. Cet individu de 35 ans a été tué le 22 mai 2023, à coups de matraque et par balles directes dans la tête par les forces de police de Téhéran.