PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à manifester à Paris contre l’usurpation des mairies kurdes par Erdogan. (RDV le samedi 6 avril, à 14h, place de la République)
PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à manifester à Paris contre l’usurpation des mairies kurdes par Erdogan. (RDV le samedi 6 avril, à 14h, place de la République)

BELGIQUE – Le site De Morgen signale qu’un complot d’assassinat de Kurdes a été déjoué en Belgique et que deux Turcs, en contact étroit avec les services de sécurité turcs (MIT), ont été condamnés par contumace par la justice belge pour avoir comploté l’assassinat de Remzi Kartal et Zübeyir Aydar, du Congrès national du Kurdistan (KNK).
L’un des deux hommes condamnés est Yakup Koç (alias Albay), il a également la nationalité française, il était chargé de la sécurité au consulat turc de Boulogne-Billancourt et porteur d’une carte de la police antiterroriste turque (un « chasseur de Kurdes » selon sa soeur). (Info via Guillaume Perrier)

Bien que Çelikbilek et Koç aient déjà quitté la Belgique au moment d’une opération policière ultérieure, leurs liens avec des responsables de l’État turc ont été suggérés par des photographies, notamment Çelikbilek avec l’ambassadeur de Turquie en France et au palais présidentiel turc.
Ces images, ainsi que l’assassinat de trois femmes politiques kurdes à Paris en 2013 et l’implication présumée des services de renseignement turcs, soulignent les allégations d’opérations d’espionnage turques en Europe.
Le parti DEM a annoncé le 2 avril que le ministère de la Justice avait contesté la restitution des droits précédemment perdus de Zeydan quelques minutes avant la fermeture des heures légales, deux jours avant l’ouverture du scrutin.
Cette annonce intervient après que le parti DEM a remporté une victoire sans précédent à Van, remportant les 14 conseils locaux de la province et s’assurant une avance décisive à l’assemblée générale provinciale lors des élections locales qui ont révélé un changement significatif dans le soutien du public par rapport au parti au pouvoir en Turquie.
Même si l’éligibilité de Zeydan a été confirmée par le Conseil électoral suprême (YSK) avec l’achèvement de toutes les procédures juridiques et l’adoption d’un examen juridique, l’objection de dernière minute du ministère de la Justice a conduit à un recours en justice contre la décision de restaurer ses droits interdits.
Malgré l’objection du ministère, la décision qui avait initialement rétabli ces droits a été annulée, rétablissant de fait l’interdiction des droits civils de Zeydan, y compris le droit de se présenter aux élections.
Dans un communiqué, le parti DEM a souligné sa victoire à Van comme une réussite historique et a souligné que l’annulation de la décision du tribunal de restaurer les droits civils de Zeydan portait atteinte au principe de sécurité juridique et méconnaissait la volonté du peuple, la décrivant comme une manœuvre qui annule le processus démocratique.
Le parti a exigé le retrait immédiat de cette décision, la qualifiant d’illégale et d’affront à l’expression démocratique de la population de Van. Il appelle toutes les forces démocratiques à s’opposer à cette tentative de renverser la volonté du peuple, réitérant que le respect du choix du peuple est un principe fondamental de la démocratie.
KURDISTAN – Un incendie massif a ravagé lundi matin le bazar Chale, à Duhok, brûlant plus de 100 magasins et faisant des victimes. Des fascistes turcs disent avoir provoquer l’incendie et menacent de brûler tout le Kurdistan si les Kurdes du Sud ne se soumettent pas à l’État turc.
Au moins 24 équipes de protection civile, comprenant plus de 400 membres, ont participé à l’extinction de l’incendie qui a ravagé l’ancien bazar et fait un mort et cin blessés. La cause de l’incendie n’a pas encore été déterminée.
Le site fasciste turc, Ahd-ı Milli Teşkilatı (Organisation nationale du Pacte) a revendiqué la responsabilité de l’incendie et menacé de brûler tout le Kurdistan du Sud, si les Kurdes d’Irak ne se soumettent pas à l’État impérialiste de Turquie. Le même site avait également revendiqué d’autres incendies qui ont ravagé des bazars d’Erbil et de Kirkouk entre octobre 2023 et janvier 2024.
Les autorités kurdes n’ont pas encore commenté les affirmations du groupe fasciste turc.
Le festival Un Week-End avec Elles organise une journée conférence- projection spéciale Kurdistan, avec un accent mis sur la place des femmes dans la lutte kurde et le génocide kurde (al-Anfal). Mais la veille, il y aura une soirée musicale kurde avec les chanteuses Ayse Borak et Bayan Mohammadi.
Pour sa 17e édition qui aura lieu du 7 au 12 avril 2024, le festival tarnais 100% féminin, Un Week-End avec Elles accueillera le 6 avril 2024 la journaliste Béatrice Dillies, autrice du livre « Un génocide oublié, la voix brisée du peuple kurde », et l’universitaire Nazand Begikhani pour parler du génocide kurde commis par le dictauer irakien Saddam Hussein et de la place centrale des femmes dans la lutte de libération au Kurdistan. La journée se poursuivra avec la projection du documentaire « J’étais une esclave yézidie, pourquoi l’esclavage » de David Evans.
Dès 2016, Erdogan a fermé 93 centres pour femmes dans les villes kurdes
Après la tentative de coup d’État du 15 juillet, le gouvernement turc s’en est pris à la lutte des femmes et leurs acquis. Il a essayé d’éliminer l’existence des femmes dans tous les domaines où elles étaient organisées et une des première chose qu’il a fait a été de fermer tous les centres (93) pour femmes qui avaient été ouverts par les municipalités kurdes.
Avec le décret-loi n° 674 signé le 1er septembre 2016, les préfets et les sous-préfets des villes kurdes ont reçu le pouvoir de nommer des administrateurs aux municipalités kurdes, ainsi que le pouvoir de saisir les biens mobiliers et immobiliers des municipalités et de suspendre de leurs fonctions les employés municipaux. Après ce décret, les communes dirigées par le parti kurde DBP ont commencé à être saisies le 11 septembre 2016. Des administrateurs ont été nommés dans 95 municipalités, dont 3 villes métropolitaines, 7 provinces, 63 districts et 22 villes. 93 co-maires kurdes ont été jets en prison. Près de 15 000 travailleurs et fonctionnaires kurdes travaillant dans le secteur public et dans les municipalités du Kurdistan ainsi que près de 300 dirigeants ont été expulsés. Outre les députés, des centaines de membres de conseils municipaux et de conseils généraux provinciaux, ainsi que plus de milliers de dirigeants de partis et d’employés travaillant dans des organisations provinciales et de district ont été emprisonnés. L’une des institutions que le gouvernement a ciblées et tenté d’éliminer avec l’aide des administrateurs était les centres pour femmes des municipalités.
Deuxième période d’administrateurs
Le 19 août 2019, les co-maires des municipalités métropolitaines de Diyarbakir (Amed), Mardin et Van ont été démis de leurs fonctions et les gouverneurs de province ont été nommés administrateurs. Les nominations d’administrateurs ont ensuite inclus 48 municipalités supplémentaires. Des centaines de membres du conseil ont été arrêtés et des dizaines d’autres ont été arrêtés. Au total, durant cette deuxième vague de anti-kurde, 88 membres du conseil municipal et 17 membres du conseil général provincial ont été suspendus de leurs fonctions. Lors de la deuxième nomination des administrateurs, les centres pour femmes kurdes ont de nouveau été pris pour cible.
Par exemple, la responsable d’unité travaillant au Département des politiques féminines à Van et 11 femmes qui étaient responsables dans d’autres départements et unités ont été suspendues. La responsable du département des politiques féminines de la municipalité métropolitaine d’Amed a été arrêtée et démise de ses fonctions. Özlem OZEN, la directrice de DIKASUM, une association de femmes kurdes, attachée à la mairie métropolitaine de Diyarbakir et membre du DOKH (Demokratik Özgür Kadın Hareketi – Mouvement démocratique des Femmes libres) a été démise de ses fonctions. La responsable du département des femmes de la municipalité de Mardîn a été démise de ses fonctions et bannie de la fonction publique. Un directeur masculin a été nommé au service des femmes et de la jeunesse de la municipalité métropolitaine de Mêrdîn.






La porte-parole du Parti de Parti DEM, Ayşegül Doğan, déclaré qu’ils ont compté 46 901 électeurs mobiles (soldats et policiers) inscrits dans 31 localités kurdes. Elle a souligné que les « électeurs mobiles » étaient une usurpation de volonté et un coup d’État contre les urnes et appelé l’opposition turque à agir contre ces fraude électorale mise en place dans les région kurdes. Elle a déclaré : « Cela ne devrait pas être uniquement la question du parti DEM ; dans une partie de la Turquie, dans une géographie, le droit de vote d’un peuple est entravé par un coup porté à leur droit de revendiquer leur volonté ».
Les 31 circonscriptions où 46 901 électeurs mobiles ont voté sont:
Ağrı centre : 4 168
Taşlıçay: 204
Batman Hasankeyf: 280
Gercüş: 274
Adaklı: 99
Bitlis centre: 51
Bitlis Tatvan: 726
Dersim Mazgirt Akpazar: 127
Diyarbakır Eğil: 1 129
Diyarbakır Hazro: 797
Diyarbakır centre: 1 929
Elazığ Karakoçan: 519
Erzurum Karaçoban: 312
Çukurca: 3235
Derecik: 1979
Hakkari Yüksekova Esendere: 953
Şemdinli: 1886
Iğdır: 4382
Kars centre : 3842
Mardin Dargeçit: 570
Savur: 978
Mersin Akdeniz: 460
Muş Malazgirt: 609
Siirt Eruh: 1071
Kurtalan: 688
Pervari: 33
Siirt centre : 6 328
Şırnak Beytüşşebab: 828
Güçlükonak: 494
Şırnak centre: 6 541
Uludere: 1 409