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PARIS. Appel à manifester contre l’usurpation des mairies kurdes par Erdogan

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à manifester à Paris contre l’usurpation des mairies kurdes par Erdogan. (RDV le samedi 6 avril, à 14h, place de la République)

Voici le communiqué du CDK-F:
 
« Urgence démocratique en Turquie : Appel à l’action contre les pratiques autoritaires de l’AKP
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France tient à alerter la communauté internationale et les partisans de la démocratie sur la gravité de la situation politique actuelle en Turquie, suite à la récente destitution illégale du co-maire Abdullah Zeydan, élu démocratiquement lors des élections municipales du 31 mars 2024 dans la métropole de Wan.
 
 
Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce coup d’État politique orchestré par l’AKP d’Erdogan, qui a privé M. Zeydan de ses fonctions légitimes en le déclarant inéligible dans une manœuvre injuste et antidémocratique. Ce coup de force s’inscrit dans une stratégie déjà observée lors des deux mandats précédents, où l’AKP a systématiquement saisi le contrôle des municipalités kurdes, remplaçant les élus par des administrateurs nommés par l’État.
 
 
Nous tenons à souligner le danger que cette méthode, si elle reste impunie, soit de nouveau appliquée à l’ensemble des municipalités kurdes. Si l’AKP réussit à imposer sa volonté par ce coup d’État politique, il n’hésitera pas à recourir à la même tactique pour usurper d’autres mandats électoraux, bafouant ainsi la volonté du peuple kurde exprimée librement dans les urnes.
 
 
Nous lançons un appel pressant au Ministère des Affaires étrangères français, aux municipalités françaises, aux partis politiques, aux organisations de la société civile et à tous les élus engagés pour la démocratie. Nous les appelons à se joindre à nous pour dénoncer ces actions et soutenir le peuple kurde dans sa lutte pour la démocratie.
 
 
Nous exigeons que le gouvernement turc annule immédiatement cette décision arbitraire et rétablisse M. Abdullah Zeydan dans ses fonctions de co-maire de Wan. Il est impératif de défendre l’intégrité des processus démocratiques et de veiller à ce que les droits des citoyens à choisir leurs représentants soient respectés.
 
 
La légitimité démocratique ne doit pas être piétinée par des intérêts politiques autoritaires. Le respect de la volonté populaire est le pilier fondamental de toute société démocratique. Nous resterons vigilants et continuerons à lutter pour la protection des droits démocratiques du peuple kurde et contre toute forme de manipulation politique. »
 
Conseil Démocratique Kurde en France

 

TURQUIE. La confiscation des mairies kurdes a commencé

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TURQUIE / KURDISTAN – Erdogan a commencé l’usurpation des mairies kurdes peu de temps après que les élections locales aient eu lieu. La municipalité métropolitaine de Van emportée par le DEM parti a été offerte au candidat de l’AKP et le maire élu détenu pour des accusations de terrorisme. Celle de Diyarbakir va probablement connaitre le même sort car le parti d’Erdogan a contesté les résultats, tandis que le scrutin municipal de Hilvan, district d’Urfa, emporté par DEM parti a été annulé. La municipalité de la ville d’Urfa est également citée comme étant dans le viseur d’Erdogan.

La police turque use de la violence cotre les manifestants kurdes descendus dans la rue contre l’usurpation de leurs mairies.

Après avoir déclaré inéligible le co-maire kurde du Parti Dem élu à la tête de la métropole de Van avec une majorité absolue des voix, le Conseil électoral régional de Wan a attribué aujourd’hui le mandat municipal au candidat de l’AKP arrivé en seconde position.
Abdullah Zeydan, maire destitué de Van
Après qu’Abdullah Zeydan, co-mairie nouvellement élu de la métropole de Wan (Van), ait été privé de son droit d’éligibilité, le conseil électoral de la province a attribué le mandat municipal au candidat de l’AKP, Abdulahat Arvas, arrivé en deuxième position aux élections municipales de dimanche, loin derrière le candidat déchu du DEM (Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples). Accusé de terrorisme, Abdullah Zeydan a été arrêté cet après-midi.
 
Le parti kurde, DEM avait gagné les élections municipales dans 78 localités, dont 3 municipalités métropolitaines, malgré la fraude massive mise en place par le gouvernement turc et qui a été documentée par les journalistes et les militants. Giflé dans les urnes, Erdogan se venge des Kurdes en usurpant leurs mairies et en jetant en prison leurs élus…
 
Le CHP va-t-il soutenir de nouveaux Erdogan?
Est-ce que l’opposition CHP se mobilisera-t-il contre le mauvais perdant Erdogan pour l’empêcher de violer de nouveau la volonté du peuple kurde ou est-ce que les Kurdes seront-ils obligés de boycotter le simulacre d’élections qui les mettent hors-jeu systématiquement avec la complaisance tous les partis politiques de Turquie ?
 

BELGIQUE. Deux Turcs condamnés pour avoir comploté l’assassinat de Kurdes

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BELGIQUE – Le site De Morgen signale qu’un complot d’assassinat de Kurdes a été déjoué en Belgique et que deux Turcs, en contact étroit avec les services de sécurité turcs (MIT), ont été condamnés par contumace par la justice belge pour avoir comploté l’assassinat de Remzi Kartal et Zübeyir Aydar, du Congrès national du Kurdistan (KNK).

 

L’un des deux hommes condamnés est Yakup Koç (alias Albay), il a également la nationalité française, il était chargé de la sécurité au consulat turc de Boulogne-Billancourt et porteur d’une carte de la police antiterroriste turque (un « chasseur de Kurdes » selon sa soeur). (Info via Guillaume Perrier)

 

Zekeriya Çelik (à gauche) avec l’ambassadeur turc Ismail Hakki Musa et dans l’enceinte du palais présidentiel ultra-protégé, situé à Ankara

En 2017, une opération de la police belge a révélé un complot d’assassinat contre des militants kurdes dirigé par une équipe comprenant Zekeriya Çelikbilek, un ancien officier militaire turc et citoyen français ; Yakup Koç, qui a été retrouvé avec une carte d’identité de la police turque ; et Hacı Akkulak, un Kurde vivant en Belgique.
Remi Kartal et Zubeyir Aydar sont des militants actifs du KNK (Conseil National du Kurdistan) qui vivent en Belgique depuis plusieurs décennies. Ils figurent sur la liste rouge du régime turc. En 2017, la Turquie envoie Zekeriya C et Yakup K (un agent des services secrets turcs – MIT, ancien policier du service politique de la police d’Istanbul et ancien responsable de la sécurité de l’ambassade turque à Paris) préparer leur assassinat. Yakup K et Zekeriya C prennent contact avec un ouvrier kurde par l’intermédiaire de son employeur turc. Estimant que l’ouvrier kurde aura plus facilement accès aux cibles, ils espèrent le recruter comme exécutant contre une récompense mais Haci A décide d’informer les futures victimes. Celles-ci préviennent la police belge qui suit à la trace les préparatifs de l’attentat. En juin 2017, les deux agents et Haci A effectuent une reconnaissance devant les bureaux du KNK à Saint-Gilles (Bruxelles). Par ailleurs, il est établi que la plan prévoyait notamment l’utilisation d’une moto pour les meurtres qui serait ensuite cachée dans une camionnette.
 
Arrêtés avant d’avoir pu concrétiser leur action, Zekeriya C et Yakup K sont acquittés en première instance. Ils peuvent ainsi quitter le territoire belge avant d’être condamnés par contumace le mois dernier à 5 ans de prison en appel. Zekeriya C et Yakup K faisait partie d’un groupe d’environ 5 personnes en France qui recueillent des renseignements sur les personnalités kurdes. Ce groupe est probablement liée à l’assassinat en 2013 à Paris de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez, 3 militantes kurdes.

Bien que Çelikbilek et Koç aient déjà quitté la Belgique au moment d’une opération policière ultérieure, leurs liens avec des responsables de l’État turc ont été suggérés par des photographies, notamment Çelikbilek avec l’ambassadeur de Turquie en France et au palais présidentiel turc.

Ces images, ainsi que l’assassinat de trois femmes politiques kurdes à Paris en 2013 et l’implication présumée des services de renseignement turcs, soulignent les allégations d’opérations d’espionnage turques en Europe.

Cela fait plusieurs années que les Kurdes mettent en garde les États européens contre les Loups Gris* et les escadrons de la mort envoyés par la Turquie pour assassiner des militants kurdes sur le sol européen. Mais jusqu’à présent, aucun pays d’Europe a pris des mesures sérieuses, ni demandé au président Erdogan de cesser d’exporter son terrorisme d’État en Europe.

Le 24 mars, des Loups Gris turcs armés de machettes et de pistolets, ont attaqué des Kurdes revenant des célébrations du Newroz à Heusden Zolder (Limburg). Ils ont encerclé une maison où des Kurdes, dont des enfants et des femmes, avaient trouvé refuge. Ils ont blessé au moins 4 Kurdes, dont un avec un pistolet. Ils ont pourchassé des Kurdes dans les rues de la ville et en ont blessé aux moins six, dont deux dans un état grave. Les attaques se sont poursuivies pendant plusieurs jours.
*L’idéologie des Loups Gris du Mouvement Ülkücü (Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. L’idéologie des Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican.

TURQUIE. Erdogan a confisqué la municipalité kurde de Van

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TURQUIE / KURDISTAN – La commission électorale provinciale de Van a remis le mandant d’élection au candidat de l’AKP Abdulahat Arvas, qui avait perdu les élections face aux candidats (selon le système de co-maires femme/homme) du DEM Parti, Abdullah Zeydan et Neslihan Şedal qui ont obtenu 55,48 % des voix, contre les 27,15% du candidat de l’AKP. Le régime turc va confisquer toutes les mairies kurdes, comme elle l’a fait lors des élections précédentes.  
 
Le dimanche 31 mars, Erdogan – hors la loi – a reçu une gifle électorale dans les régions kurdes, malgré la fraude massive qu’il avait mise en place. Aujourd’hui, il port un coup d’État contre la municipalité métropolitaine de Van gagnée par le candidat du DEM parti Abdullah Zeydan. En effet, le vendredi 29 mars, le ministère de la Justice aurait contesté la restitution des droits précédemment perdus de Zeydan, cinq minutes avant la fermeture des bureaux, deux jours avant l’ouverture du scrutin. Nous nous retrouvons face à un des micmacs du régime turc pour ne pas reconnaitre les représentants légaux du peuple kurde.

Le parti DEM a annoncé le 2 avril que le ministère de la Justice avait contesté la restitution des droits précédemment perdus de Zeydan quelques minutes avant la fermeture des heures légales, deux jours avant l’ouverture du scrutin.

Cette annonce intervient après que le parti DEM a remporté une victoire sans précédent à Van, remportant les 14 conseils locaux de la province et s’assurant une avance décisive à l’assemblée générale provinciale lors des élections locales qui ont révélé un changement significatif dans le soutien du public par rapport au parti au pouvoir en Turquie.

Même si l’éligibilité de Zeydan a été confirmée par le Conseil électoral suprême (YSK) avec l’achèvement de toutes les procédures juridiques et l’adoption d’un examen juridique, l’objection de dernière minute du ministère de la Justice a conduit à un recours en justice contre la décision de restaurer ses droits interdits.

Malgré l’objection du ministère, la décision qui avait initialement rétabli ces droits a été annulée, rétablissant de fait l’interdiction des droits civils de Zeydan, y compris le droit de se présenter aux élections.

Dans un communiqué, le parti DEM a souligné sa victoire à Van comme une réussite historique et a souligné que l’annulation de la décision du tribunal de restaurer les droits civils de Zeydan portait atteinte au principe de sécurité juridique et méconnaissait la volonté du peuple, la décrivant comme une manœuvre qui annule le processus démocratique.

Le parti a exigé le retrait immédiat de cette décision, la qualifiant d’illégale et d’affront à l’expression démocratique de la population de Van. Il appelle toutes les forces démocratiques à s’opposer à cette tentative de renverser la volonté du peuple, réitérant que le respect du choix du peuple est un principe fondamental de la démocratie.

 

Le CHP va-t-il soutenir de nouveaux Erdogan?
Est-ce que l’opposition CHP se mobilisera-t-il contre le mauvais perdant Erdogan pour l’empêcher de violer de nouveau la volonté du peuple kurde ou est-ce que les Kurdes seront-ils obligés de boycotter le simulacre d’élections qui les mettent hors-jeu systématiquement avec la complaisance tous les partis politiques de Turquie ?
 
Dimanche, le Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples (DEM) avait remporté une victoire écrasante avec 75 villes, dont 3 villes métropolitaines et 7 chef-lieux de province, qui l’ont plébiscité, tandis que que les faux électeurs du AKP lui avaient ravi 12 autres localités kurdes…

TURQUIE. Appel à soutenir les mairies kurdes contre Erdogan qui veut les confisquer

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TURQUIE / KURDISTAN – Le parti kurde DEM et le parti kémaliste CHP sont les grands gagnants des élections locales qui ont eu lieu le 31 mars dernier. Mais Erdogan, qui avait déjà confisqué les mairies kurdes en nommant illégalement des administrateurs à la place maires élus, tente de nouveau confisquer la volonté du peuple kurde. En plus d’avoir fait voter plusieurs dizaines de soldats turcs dans les villes kurdes, il veut maintenant annuler l’élection des élus kurdes. Une tentative a déjà lieu dans la province de Van où on apprend que le droit légal d’Abdullah Zeydan, qui a été élu co-maire de la municipalité métropolitaine de Van, a été retiré suite à l’objection du ministère de la Justice, 5 minutes avant la fin de la journée de travail, 2 jours avant les élections…
 
Erdogan ne respecte manifestement pas l’État de droit et attaque le peuple kurde de nouveau. Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) invite les collectivités locales de France « à réaliser des projets de jumelage et de coopération avec les mairies dirigées par le DEM Parti, afin de contrer les tentatives du gouvernement turc de miner à nouveau la volonté du peuple kurde ».
 
Voici le communiqué du CDK-F daté d’aujourd’hui:
 
Élections municipales en Turquie : un nouvel élan pour les Kurdes
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France tient à souligner l’importance cruciale des récentes élections municipales en Turquie, en particulier dans les régions kurdes. Les deux précédentes élections municipales ont été suivies de la saisie des municipalités kurdes par le gouvernement turc. Les co-maires démocratiquement élus ont été arbitrairement destitués, arrêtés et remplacés par des administrateurs d’État, ce qui a profondément affecté la démocratie dans ces régions.
 
Selon les résultats non encore définitifs, le DEM Parti a réalisé une percée significative en remportant 78 municipalités. Cette victoire marque un changement notable dans le paysage politique régional. Il convient de noter que la stratégie électorale du DEM Parti a non seulement renforcé la position kurde dans la région du Kurdistan, mais a également influencé les résultats dans les grandes villes de Turquie telles qu’Istanbul, Izmir ou Ankara. Il faut bien l’admettre, c’est en grande partie grâce aux voix du DEM Parti que le CHP a remporté ces municipalités majeures.
 
Ce scrutin marque un recul historique pour l’AKP d’Erdogan, qui n’avait pas connu une telle baisse de popularité depuis 20 ans. Une situation qui s’explique principalement par la politique de guerre obstinée menée par Erdogan contre les Kurdes, et par la crise économique et la pauvreté grandissante qui en découlent.
 
Face à cette situation, nous appelons la diplomatie française à rompre son silence persistant concernant la question kurde en Turquie. Il est impératif que la France s’engage activement dans un processus visant à résoudre la question kurde et à défendre la démocratie et les droits fondamentaux de tous les peuples de Turquie, y compris des Kurdes.
 
Nous tenons à féliciter le DEM Parti pour ses victoires significatives, notamment pour la reprise des municipalités kurdes injustement placées sous la tutelle de l’État turc depuis 2016. Ces succès électoraux symbolisent un rejet clair de la mainmise de l’État sur les collectivités locales et une affirmation de la volonté démocratique du peuple kurde.
 
Enfin, nous lançons un appel aux municipalités françaises pour qu’elles se mobilisent en soutien aux municipalités kurdes du DEM Parti. Afin de contrer les tentatives du gouvernement turc de miner à nouveau la volonté du peuple kurde, nous invitons les collectivités locales à réaliser des projets de jumelage et de coopération avec les mairies dirigées par le DEM Parti.
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France reste déterminé à soutenir la lutte pour la démocratie et l’autodétermination du peuple kurde.

KURDISTAN. Un groupe turc revendique l’incendie du marché de Duhok

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KURDISTAN – Un incendie massif a ravagé lundi matin le bazar Chale, à Duhok, brûlant plus de 100 magasins et faisant des victimes. Des fascistes turcs disent avoir provoquer l’incendie et menacent de brûler tout le Kurdistan si les Kurdes du Sud ne se soumettent pas à l’État turc.

Au moins 24 équipes de protection civile, comprenant plus de 400 membres, ont participé à l’extinction de l’incendie qui a ravagé l’ancien bazar et fait un mort et cin blessés. La cause de l’incendie n’a pas encore été déterminée.

Le site fasciste turc, Ahd-ı Milli Teşkilatı (Organisation nationale du Pacte) a revendiqué la responsabilité de l’incendie et menacé de brûler tout le Kurdistan du Sud, si les Kurdes d’Irak ne se soumettent pas à l’État impérialiste de Turquie. Le même site avait également revendiqué d’autres incendies qui ont ravagé des bazars d’Erbil et de Kirkouk entre octobre 2023 et janvier 2024.

Les autorités kurdes n’ont pas encore commenté les affirmations du groupe fasciste turc.

TURQUIE. Un jeune du Rojava kidnappé et torturé pour que sa famille collabore avec l’État turc

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TURQUIE – Le réfugié kurde, Ali Veli était porté disparu après sa libération de la prison d’Erzincan. Sa famille vivant à Qamishlo a reçu une vidéo de torture d’Ali et un appel dans lequel les bourreaux du jeune homme menacent la famille de tuer Ali si son père ne collabore pas avec l’État turc.
 
Ali Veli (19 ans), était porté disparu depuis 13 mars, jour de sa libération de la prison de type L d’Erzincan. Sa famille vivant à Qamishlo a reçu une vidéo de leur fils torturé et un appel depuis un numéro turc. Dans la vidéo, on entent le jeune captif mais aussi une voix turque menaçant la famille de tuer Ali et leur envoyer des images insoutenables, si d’ici une semaine le père de famille ne collabore pas avec l’État turc.
 
Ali Veli dit qu’on l’a emmené dans un centre en Syrie. Il doit être dans un des centre de torture de services secrets turcs (MIT) dans les territoires occupés de Syrie.
 
Quand la famille d’Ali avait contacté la prison d’Erzincan, on leur avait dit que le jeune homme avait été envoyé à un centre de refoulement, sans leur donner l’adresse du centre en question.
 
La famille a enregistré l’appel téléphonique et l’a envoyé avec la vidéo de torture à l’Association des droits humains (IHD) en Turquie. (Information publiée par l’agence Mezopotamya)

Musique kurde au festival « Un Week-End avec Elles »

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Le festival Un Week-End avec Elles organise une journée conférence- projection spéciale Kurdistan, avec un accent mis sur la place des femmes dans la lutte kurde et le génocide kurde (al-Anfal). Mais la veille, il y aura une soirée musicale kurde avec les chanteuses Ayse Borak et Bayan Mohammadi.

Pour sa 17e édition qui aura lieu du 7 au 12 avril 2024, le festival tarnais 100% féminin, Un Week-End avec Elles accueillera le 6 avril 2024 la journaliste Béatrice Dillies, autrice du livre « Un génocide oublié, la voix brisée du peuple kurde », et l’universitaire Nazand Begikhani pour parler du génocide kurde commis par le dictauer irakien Saddam Hussein et de la place centrale des femmes dans la lutte de libération au Kurdistan. La journée se poursuivra avec la projection du documentaire « J’étais une esclave yézidie, pourquoi l’esclavage » de David Evans.

Soirée kurde au festival « Un Week-End avec Elles »
Le vendredi 5 avril, le festival « Un Week-End avec Elles » organise une soirée de concert et repas kurdes. Les musiciennes invitées sont Ayse Borak et Bayan Mohammadi accompagnée par le groupe Mîrkut pour l’occasion.
 
PROGRAMME
 
Repas (8€)
19h30
Entrée : Kotilks (boule de boulgour farcie à la viande) + bol de salade kurde
Plat traditionnel : biryani, composé de riz aux vermicelles, poulet, pommes de terre, amandes, raisins secs et piment.
Dessert : pâtisserie orientale et thé vert ou thé à la menthe
 
 
Aysel Borak
20h
 
Aysel Borak présentera la culture kurde à travers des chansons traditionnelles, dans un format acoustique.
 
Bayan Mohammadi + Mîrkut
22h30
 
Le groupe Mîrkut vous invite à un voyage anachronique au temps des chants kurdes populaires et festifs. Le groupe revisite ce répertoire avec un son groove/rock/psychédélique. La chanteuse kurde exilée en France, Bayan Mohammadi se joindra au groupe à l’occasion du festival « Un week-end Avec Elles » pour une création inédite.
 
ADRESSE
Salle multiculturelle de Técou
24 Chemin des Martisses
81600 TECOU

TURQUIE. Les faux électeurs d’Erdogan ont fait perdre 12 communes kurdes au DEM Parti

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TURQUIE / KURDISTAN – 46 901 électeurs mobiles (soldats et policiers) ont été inscrits illégalement sur les listes d’électeurs dans 31 localités kurdes. Ces soldats transportés en masse ont fait élire des maires AKP ou MHP à la tête de 12 communes kurdes. Le DEM parti a annoncé qu’il contestera les résultats des élections des villes où des soldats et policiers venus d’ailleurs ont voté illégalement. Dans un pays où les institutions étatiques fonctionnent de manière démocratique, les élections seront annulés dans tous les bureaux de vote où il y a eu ce genre d’irrégularité, mais comme Erdogan contrôle tout l’appareil étatique, on craint que les recours formulés par DEM parti soient rejetés par le Conseil Électoral turc (Yüksek Seçim Kurulu – YSK), comme ce fut le cas lors des élections précédentes.
 
L’effet des « électeurs mobiles » transféré illégalement dans les villes où le parti DEM est arrivé en tête, les parti AKP et MHP ont remporté 12 communes kurdes. Le parti DEM déposera un recours pour ces communes.
 
Bien que le parti DEM ait remporté la plupart des sièges où ont voté les « électeurs mobiles », des résultats non officiels ont montré que l’AKP ou le MHP sont arrivés en tête dans 12 provinces et districts. Le parti DEM contestera les résultats des élections dans ces 12 communes.
 
Les 12 villes concernées sont:
 
BATMAN/GERCÜŞ
 
AKP: 1 360
 
DEM Parti: 1306
 
écart : 54
 
électeurs mobiles : 274
 
DİYARBAKIR/EĞİL
 
AKP: 4 589
 
DEM Parti: 4 372
 
écart: 217
 
électeurs mobiles: 1129
 
DİYARBAKIR/HAZRO
 
AKP: 4 083
 
DEM Parti: 3 712
 
écart: 371
 
électeurs mobiles: 797
 
HAKKARİ/ÇUKURCA
 
AKP: 1 506
 
DEM Parti: 1404
 
MHP: 883
 
Parti Zafer: 405
 
CHP: 379
 
écart: 102
 
électeurs mobiles: 3 235
 
HAKKARİ/GEVER/ESENDERE
 
AKP: 1 022
 
DEM Parti: 531
 
écart: 491
 
électeurs mobiles: 953
 
HAKKARİ/ŞEMDİNLİ
 
AKP: 4 064
 
DEM Parti: 3 739
 
écart: 325
 
électeurs mobiles: 1886
 
KARS
 
MHP:16 384
 
DEM Parti: 13 120
 
écart: 3 264
 
électeurs mobiles: 3 842
 
MARDİN/SAVUR
 
AKP: 6 015
 
DEM Parti: 5 248
 
écart: 767
 
électeurs mobiles: 978
 
SİİRT/ERUH
 
AKP: 2 857
 
DEM Parti: 2 125
 
écart: 732
 
électeurs mobiles: 1071
 
ŞIRNAK centre
 
AKP: 18 33
 
DEM Parti: 15 553
 
écart: 2 480
 
électeurs mobiles: 6 541
 
ŞIRNAK/BEYTÜŞŞEBAP
 
AKP: 2 169
 
DEM Parti: 1215
 
écart: 954
 
électeurs mobiles: 828
 
ŞIRNAK/ULUDERE
 
AKP: 2 681
 
DEM Parti: 2 575
 
écart: 106
 
électeurs mobiles: 1409
 

TURQUIE. Une maire kurde obtient le plus grand nombre de votes en pourcentage

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TURQUIE / KURDISTAN – La candidate du Parti DEM pour la municipalité kurde de Batman, Gülistan Sönük, a reçu le plus grand nombre de voix dans toute la Turquie avec une victoire à 64,52 % des votes exprimés dans sa ville. La province kurde de Batman est le meilleur exemple de résistance féminine face à l’idéologie obscurantiste et misogyne de la colation islamo-fasciste à la tête de la Turquie. En effet, dans sa ville, Erdogan avait misé sur le parti islamiste HUDA-PAR (ancien Hezbollah responsable de nombreux meurtres politiques dans les régions kurdes pendant les années 1990). C’est le retour en force de l’esprit « Jin, Jiyan, Azadi » (femme, vie, liberté) dans les villes kurdes, malgré la fraude massive mise en place par les gangs d’Erdogan. (Résultats provisoires des élections à voir ci-dessous)
 
 

Dès 2016, Erdogan a fermé 93 centres pour femmes dans les villes kurdes

Après la tentative de coup d’État du 15 juillet, le gouvernement turc s’en est pris à la lutte des femmes et leurs acquis. Il a essayé d’éliminer l’existence des femmes dans tous les domaines où elles étaient organisées et une des première chose qu’il a fait a été de fermer tous les centres (93) pour femmes qui avaient été ouverts par les municipalités kurdes.

Avec le décret-loi n° 674 signé le 1er septembre 2016, les préfets et les sous-préfets des villes kurdes ont reçu le pouvoir de nommer des administrateurs aux municipalités kurdes, ainsi que le pouvoir de saisir les biens mobiliers et immobiliers des municipalités et de suspendre de leurs fonctions les employés municipaux. Après ce décret, les communes dirigées par le parti kurde DBP ont commencé à être saisies le 11 septembre 2016. Des administrateurs ont été nommés dans 95 municipalités, dont 3 villes métropolitaines, 7 provinces, 63 districts et 22 villes. 93 co-maires kurdes ont été jets en prison. Près de 15 000 travailleurs et fonctionnaires kurdes travaillant dans le secteur public et dans les municipalités du Kurdistan ainsi que près de 300 dirigeants ont été expulsés. Outre les députés, des centaines de membres de conseils municipaux et de conseils généraux provinciaux, ainsi que plus de milliers de dirigeants de partis et d’employés travaillant dans des organisations provinciales et de district ont été emprisonnés. L’une des institutions que le gouvernement a ciblées et tenté d’éliminer avec l’aide des administrateurs était les centres pour femmes des municipalités.

Deuxième période d’administrateurs 

Le 19 août 2019, les co-maires des municipalités métropolitaines de Diyarbakir (Amed), Mardin et Van ont été démis de leurs fonctions et les gouverneurs de province ont été nommés administrateurs. Les nominations d’administrateurs ont ensuite inclus 48 municipalités supplémentaires. Des centaines de membres du conseil ont été arrêtés et des dizaines d’autres ont été arrêtés. Au total, durant cette deuxième vague de anti-kurde, 88 membres du conseil municipal et 17 membres du conseil général provincial ont été suspendus de leurs fonctions. Lors de la deuxième nomination des administrateurs, les centres pour femmes kurdes ont de nouveau été pris pour cible.

Par exemple, la responsable d’unité travaillant au Département des politiques féminines à Van et 11 femmes qui étaient responsables dans d’autres départements et unités ont été suspendues. La responsable du département des politiques féminines de la municipalité métropolitaine d’Amed a été arrêtée et démise de ses fonctions. Özlem OZEN, la directrice de DIKASUM, une association de femmes kurdes, attachée à la mairie métropolitaine de Diyarbakir et membre du DOKH (Demokratik Özgür Kadın Hareketi – Mouvement démocratique des Femmes libres) a été démise de ses fonctions. La responsable du département des femmes de la municipalité de Mardîn a été démise de ses fonctions et bannie de la fonction publique. Un directeur masculin a été nommé au service des femmes et de la jeunesse de la municipalité métropolitaine de Mêrdîn.

 
Voici les résultats des élections locales du 31 mars au Kurdistan du Nord:
Le Parti DEM a remporté 3 municipalités métropolitaines malgré les votes des soldats transportés d’autres régions et est devenu le premier parti aux élections des conseils provinciaux dans 9 villes.

 

Le Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (Parti DEM) a remporté les municipalités métropolitaines de Diyarbakir (Amed), Van (Wan) et Mardin (Mêrdîn), selon des résultats non officiels. Il est également devenu le premier parti à siéger aux conseils provinciaux dans 9 provinces.

 

Ces villes comprennent Şirnak (Şirnek), Siirt (Sêrt), Batman (Êlih), Agri (Agirî), Igdir (İdîr) et Kars (Qers), où l’AKP a transporté des milliers de soldats et de policiers. Le parti DEM est devenu le deuxième parti à Bingol (Çewlig).

ELECTIONS EN TURQUIE. Les Kurdes ont chassé Erdogan de leurs villes

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TURQUIE / KURDISTAN – Ni les fraudes massives, ni la violence étatique n’ont pu fléchir le peuple kurde lors des élections municipales* du 31 mars 2024. Leur parti DEM a raflé les 12 provinces du Sud-Est de la Turquie (Kurdistan du Nord). Dans les métropoles turques où il y a une grande diaspora kurde, cette dernière a préféré voter pour les Kémalistes contre Erdogan.
 
Maintenant, il y a deux questions qu’on se poser côté kurde. Est-ce qu’Erdogan les laissera diriger leurs villes ou est-ce qu’il nommera de nouveau des administrateurs à la places des élus kurdes qu’il avait emprisonnés lors des élections précédentes? La deuxième question est de savoir si Erdogan prendra la main tendue par les Kurdes pour la paix au Kurdistan.
 
Voici les résultats des élections locales du 31 mars au Kurdistan du Nord:

Le Parti DEM a remporté 3 municipalités métropolitaines malgré les votes des soldats transportés d’autres régions et est devenu le premier parti aux élections des conseils provinciaux dans 9 villes.

 

Le Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (Parti DEM) a remporté les municipalités métropolitaines de Diyarbakir (Amed), Van (Wan) et Mardin (Mêrdîn), selon des résultats non officiels. Il est également devenu le premier parti à siéger aux conseils provinciaux dans 9 provinces.

 

Ces villes comprennent Şirnak (Şirnek), Siirt (Sêrt), Batman (Êlih), Agri (Agirî), Igdir (İdîr) et Kars (Qers), où l’AKP a transporté des milliers de soldats et de policiers. Le parti DEM est devenu le deuxième parti à Bingol (Çewlig).

 

Les résultats des 12 provinces sont les suivants

 

Van  
DEM Parti: 55.17
AKP: 27.9
Mardin
DEM Parti: 53.77
AKP: 24.91
Diyarbakir
DEM Parti: 62.49
AKP: 17.09
Agri
DEM Parti: 46,19
AKP: 26,25
Sirnak
DEM Parti: 55.31
AKP: 24.23
Siirt
DEM PARTİ: 41.08
AKP: 36.25
Batman
DEM Parti: 55.97
AKP: 17.36
Bitlis
DEM Parti: 35.34
AKP: 32.09
Mus 
DEM Parti: 43.34
AKP: 25.24
Kars
DEM Parti: 24.58
AKP: 21.92
Igdir
DEM Parti: 45.03
AKP: 24.73
Hakkari
DEM Parti: 54.11
AKP: 28.11
Bingol
DEM Parti: 19.83
AKP: 33.11

TURQUIE. Fraudes massives et violences dans les provinces kurdes

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TURQUIE / KURDISTAN – Les élections municipales de Turquie sont émaillées de violences et de fraudes massives dans les régions kurdes où des candidats et assesseurs kurdes ont été agressés, l’un d’entre eux tué, en plus des dizaines de milliers de soldats et policiers transportés dans la région pour voter illégalement afin d’empêcher les Kurdes de se gouverner.
Soldats & policiers turcs emmenés à voter illégalement dans un bureau de vote de Sirnak
Ce matin, une personne a été tuée et 11 autres blessées lors d’élection du chef (muhtar) du village Ağaçlıdere, à Sur, dans la province kurde de Diyarbakır. La victime s’appelle Emin Çelik, 43 ans, il était assesseur du parti kurde DEM.

 

Emin Çelik, assesseur du DEM Parti tué avec une arme à feu dans le village d’Ağaçlıdere
La chanteuse et candidate du parti DEM à Mardin / Ömerli, Devrim Demir a été aspergée de gaz lacrymogène par la police turque. La journaliste Özgür Aksoy qui couvrait la scène a été arrêtée.
Journalistes menacés
 
 
Devrim Demir recevant les premiers soins après l’attaque policière
 
Argent contre vote
Par ailleurs, dans le district de Ceylanpınar, à Şanlıurfa, plusieurs personnes qui ont voté pour le parti AK en échange d’argent ont partagé des photos de leurs bulletins tamponnés pour AKP dans un groupe WhatsApp qui a près de 300 membres.

Des électeurs votant pour l’AKP contre de l’argent à Şanlıurfa/Ceylanpınar
Un cas similaire de corruption a été révélé dans le district de Çınar (Xana Axpar) de Diyarbakır où le candidat de l’AKP, Davut Arzu, aurait conclu un contrat de 2 millions de livres turcs avec des chefs de quartiers (muhtar) et les imams en échange de 1 200 voix.
Le contrat de 2 millions de livres turcs qui serait signé avec des chefs de quartiers (muhtar) et les imams en échange de 1 200 voix
Au moins 46 901 « électeurs importés » ont voté dans les provinces kurdes

La porte-parole du Parti de Parti DEM, Ayşegül Doğan, déclaré qu’ils ont compté 46 901 électeurs mobiles (soldats et policiers) inscrits dans 31 localités kurdes. Elle a souligné que les « électeurs mobiles » étaient une usurpation de volonté et un coup d’État contre les urnes et appelé l’opposition turque à agir contre ces fraude électorale mise en place dans les région kurdes. Elle a déclaré : « Cela ne devrait pas être uniquement la question du parti DEM ; dans une partie de la Turquie, dans une géographie, le droit de vote d’un peuple est entravé par un coup porté à leur droit de revendiquer leur volonté ».

Les 31 circonscriptions où 46 901 électeurs mobiles ont voté sont:

Ağrı centre : 4 168
Taşlıçay: 204
Batman Hasankeyf: 280
Gercüş: 274
Adaklı: 99
Bitlis centre: 51
Bitlis Tatvan: 726
Dersim Mazgirt Akpazar: 127
Diyarbakır Eğil: 1 129
Diyarbakır Hazro: 797
Diyarbakır centre: 1 929
Elazığ Karakoçan: 519
Erzurum Karaçoban: 312
Çukurca: 3235
Derecik: 1979
Hakkari Yüksekova Esendere: 953
Şemdinli: 1886
Iğdır: 4382
Kars centre : 3842
Mardin Dargeçit: 570
Savur: 978
Mersin Akdeniz: 460
Muş Malazgirt: 609
Siirt Eruh: 1071
Kurtalan: 688
Pervari: 33
Siirt centre : 6 328
Şırnak Beytüşşebab: 828
Güçlükonak: 494
Şırnak centre: 6 541
Uludere: 1 409

Les militantes kurdes signalent que, comme les élections précédentes, le régime turc recours à la fraude massive pour gagner les élections dans les régions kurdes, violant la volonté du peuple kurde qui lutte pour ses droits fondamentaux, dont le droit d’élire ses propres représentants et non pas des administrateurs nommés par Erdogan qui spolient les provinces kurdes et privent la population des services de base.