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Amnesty International accusé de propagande mensongère ciblant les FDS

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Amnesty International vient de publié un rapport dan lequel ils accusent les forces kurdes de Syrie de commettre des crimes envers les militants de DAECH / ISIS détenus dans les camps jihadistes al-Hol et Roj. L’activiste kurde, « Scharo Maroof », exhorte Amnesty à étayer ses accusations basées sur les « dires » d’un témoin anonyme qui n’existerait pas en réalité.
 
Voici la totalité du texte de Scharo Maroof:
 
Amnesty de retour avec une nouvelle campagne de diffamation contre les FDS, le Rojava et l’AANES
 
1. Ils décrivent les camps/camps de détention d’Al Hawl et Roj comme des « prisons » inhumaines – ce qui n’est évidemment pas vrai – les déplacements à l’intérieur du camp (section IDP [déplacés internes]) ne sont pas limités. En fait, de grands marchés (vêtements, bijoux, nourriture variée, etc.) existent dans le camp. Au contraire, le camp est devenu une ville.
 
2. Amnesty prétend que ceux qui se trouvent à l’intérieur des camps sont emprisonnés arbitrairement – ​​ce qui est évidemment faux. TOUS les détenus ont des liens avec l’État islamique, mais il n’est pas clair s’ils en étaient des membres actifs ou des partisans passifs (ce dernier cas ne constituerait pas un crime). Toute la débâcle de ces camps est qu’il n’est pas clair si les détenus étaient ou non des membres actifs ou passifs de l’État islamique (à l’exclusion évidemment des enfants).
L’AANES n’a pas la capacité d’enquêter, mais il est clair que les détenus ont des liens avec l’EI. Leur niveau de menace ne peut donc pas être évalué et ils restent donc détenus mais sont libres de parcourir la ville qu’est devenue Al Hawl.
De plus, l’amnistie se contredit – ils affirment sincèrement que les détenus yézidis font partie des détenus de l’Etat islamique dans le camp (il s’agit de la femme et des enfants yézidis qui ont été pris en otage puis vendus sur les marchés de l’Etat islamique comme esclaves sexuels pendant le génocide yézidi à Shingal) – si les détenus (de l’Etat islamique) y sont arbitrairement détenus (ce qui suggère qu’ils sont innocents). Comment se fait-il alors que beaucoup de ces détenus « innocents » de l’Etat islamique possèdent toujours ces femmes et ces enfants yézidis ?
De plus, Amnesty ne se rend pas compte que les détenus yézidis à l’intérieur du camp ne peuvent pas contacter les autorités du camp car la grande majorité de ces détenus de l’Etat islamique sont des membres actifs et continuent d’organiser les structures de l’Etat islamique à l’intérieur du camp. Beaucoup d’entre eux sont armés. L’EI existe évidemment toujours à l’intérieur de ces camps, comment est-il alors possible qu’Amnesty mente de manière flagrante et prétende que les détenus qui y sont détenus sont des détenus arbitraires !?
Les autorités font des heures supplémentaires pour retrouver ces femmes yézidies à l’intérieur du camp et les libérer régulièrement.
 
3. Amnesty affirme que les autorités du camp ont torturé les détenus de diverses manières – elles affirment cela comme un fait en citant une source anonyme appelée « Yusuf » (et al) – cette source anonyme n’est pas crédible et ne peut pas être utilisée pour décrire un une simple accusation comme un fait.
Une source anonyme n’est jamais crédible lorsqu’il s’agit d’allégations graves comme celles-ci, pour lesquelles il n’existe aucune preuve, aucun rapport ni aucune allégation collective (!!!!).
Les sources anonymes sont facilement inventées pour alimenter certains récits – je suis très certain que l’amnistie a également inventé cette source – comme elles l’ont fait dans le passé.
 
Je propose à Amnesty
– de partager la source avec moi, je garantirai sa sécurité par tous les moyens. Je vais le faire sortir de Syrie puis organiser un entretien avec des journalistes internationaux et indépendants. S’il existe, sa déclaration peut être considérée comme véridique.
J’ai suffisamment d’amis qui soutiendraient cela et me soutiendraient dans cette affaire. Je suis prêt à signer n’importe quel contrat NDA [un accord de non-divulgation ou de confidentialité] et à offrir un aperçu complet à Amnesty. Proposant également de signer un contrat dans lequel je garantirai sa sécurité et ferai signer de tels contrats par les autorités locales. Bon sang, je garantirais même une diffusion en direct 24h/24 et 7j/7 de ses déplacements et de chaque interaction pour garantir une sécurité maximale.
 
(Je propose ceci parce que je sais que « Yusuf » n’existe pas.)
Parce que ma source anonyme au sein d’Amnesty International, appelée « Ali », m’a dit qu’Amnesty invente régulièrement des sources anonymes pour alimenter ses récits et ses campagnes de diffamation.
Ma source anonyme au sein d’Amnesty International, « Ali », a travaillé là-bas pendant des années et a toutes les connaissances nécessaires.

Le camp al-Hol, une « pépinière de djihadistes »

 

 

Il y a régulièrement des meurtres commis par les terroristes de DAECH dans le camp d’al-Hol abritant environ 56 000 proches des djihadistes de DAECH/ISIS, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Al-Hole est qualifié de « pépinière de djihadistes » à cause de l’idéologie jihadiste perpétuée notamment par les femmes de DAECH qui inculquent le terrorisme islamiste de DAECH aux enfants présents dans le camp et massacrent celles et ceux qui ne vivent pas selon la charia islamiste.

Jeu toxique des autorités françaises qui livrent les Kurdes à Erdogan

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PARIS – En l’espace de deux semaines, la France a livré à la Turquie 3 militants kurdes qui ont été immédiatement emprisonnés pour terrorisme, et ce, malgré de nombreuses mises en garde et de manifestations. Plusieurs partis de gauche et écologistes français ont condamné l’attitude des autorités françaises qui jettent en pâture les Kurdes à Erdogan, tout en fermant les yeux sur la présence d’agents turcs sur le sol français où ils ont commis des assassinats de militants kurdes, notamment en janvier 2013. Le parti politique « Mouvement Ensemble pour une Alternative de Gauche Écologiste et Solidaire » dénonce « jeu toxique des autorités françaises » et les exhorte à reprendre les « procédures judiciaires pour que la vérité soit enfin établie dans ces assassinats » [de Kurdes en France].

Voici le communiqué d’Ensemble!:

 

La France – « patrie des droits de l’homme » – vient de prononcer l’expulsions de plusieurs militants kurdes. Les autorités françaises savent pourtant les conséquences inhumaines et les longues années d’emprisonnement qui attendent ces militants.

 

Face aux militant·es kurdes réfugié·es en France, à quel jeu toxique jouent les autorités françaises ?

Le 28 mars 2024, les autorités françaises ont expulsé Firaz Korkmaz, jeune militant kurde de 24 ans qui avait demandé l’asile politique en France. Menotté, il a été embarqué dans un avion pour la Turquie, malgré un rassemblement à Roissy dénonçant l’opération. Il a été incarcéré immédiatement à Istanbul où de longues années d’emprisonnement (voire de tortures) l’attendent comme c’est la tradition de ce régime répressif !

Le 9 avril dernier, un autre militant kurde, Mehmet Kopal, a été à son tour expulsé. Partout, en Turquie, son arrestation a été applaudie, alors qu’il était recherché pour appartenance au PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), considéré comme terroriste par Ankara. De nombreuses organisations en France – dont ENSEMBLE! – demandent sa sortie des listes des organisations terroristes.

Enfin, le 12 avril, Serhat Gultekin a été, lui aussi, expulsé (bien que ses avocats aient publié un communiqué indiquant qu’il souffrait du syndrome de Marfan, une maladie génétique rare). Ils ont précisé que « cette décision a été prise en dépit de nombreux recours juridiques et maints appels aux autorités françaises ». Serhat Gültekin a été envoyé à la prison de Metris pour l’exécution d’une peine définitive de six ans et trois mois.

Le Conseil démocratique kurde en France a dénoncé « un comportement contraire aux valeurs humaines fondamentales » de la France, « pays connu pour sa défense des droits de l’homme ».

Les médias turcs, pour leur part, se félicitent pour la coopération étroite et préparée de longue date entre la France et la Turquie, ce qui soulève de grandes inquiétudes.

Ces expulsions sont d’autant plus scandaleuses que les autorités françaises savent pertinemment le sort qui est réservé à ses victimes !

Ces atteintes aux droits humains et aux libertés démocratiques sont inacceptables.

ENSEMBLE! a publié un communiqué « Non aux expulsions de militants kurdes ! » exigeant que cessent de telles pratiques de collaboration avec un régime antidémocratique (dont les résultats des élections du 31 mars ont d’ailleurs largement montré le désaveu qu’il suscite dans le pays).

Mais d’autres questions se posent quant à l’attitude des autorités françaises vis-à-vis de la police et des « forces spéciales » du régime d’Erdoğan.

N’oublions pas que le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes ont été assassinées à Paris : Sakine Cansiz, Leyla Soylemez et Fidan Dogan, responsable du Centre d’Information du Kurdistan à Paris, au siège du Centre 147 rue Lafayette. Un suspect, Ömer Güney a été arrêté. Engagé comme chauffeur par le Centre, son procès montrera qu’il se réclamait des « Loups Gris ». Cet organisme paramilitaire turc d’extrême droite collabore avec les services secrets turcs, le MIT. Ömer Güney en était très probablement membre. Malheureusement, il est décédé d’un cancer en prison. Dans son réquisitoire, le Procureur de la République déclara : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats ».

Et depuis ? Depuis : rien ! Le procès est au point mort ! Depuis 11 ans, les représentants des autorités kurdes demandent en vain la levée du « secret défense » dont les autorités françaises se réclament pour ne pas reprendre l’affaire !

Poursuivons avec les affaires nauséabondes : le 23 décembre 2022, trois responsables kurdes sont, à leur tour, assassinés en France au siège du Conseil Démocratique Kurde en France, rue d’Enghien. Parmi les victimes, Emine Kara, responsable du Mouvement des Femmes Kurdes en France. Elle avait combattu les armes à la main à Rakka contre l’État Islamique, puis demandé l’asile politique en France : l’OFPRA lui avait refusé le statut de réfugiée ! Ce qui n’a pas empêché notre hypocrite président de la République de dénoncer une « odieuse attaque contre les Kurdes de France » !

Faut-il préciser que, dans cette affaire-là également, l’enquête est au point mort ?

Mais il y a encore mieux ! Un certain Zekeriya Çelikbilek, ancien militaire turc – et probablement lui aussi membre du MIT – a été condamné par contumace en Belgique à cinq ans de prison pour des projets d’assassinat de deux militants kurdes. Il est par ailleurs soupçonné d’avoir participé à l’assassinat des trois Kurdes en janvier 2013 à Paris. Il avait d’ailleurs été entendu comme témoin.

Un article, publié le 9 avril dernier par l’hebdomadaire le Point – peu susceptible de sympathie avec le « terrorisme » kurde ! – « La France couvre-t-elle les crimes des services turcs ? », a révélé que cet individu vit tout à fait tranquillement… à Reims, en France !

À qui fera-t-on croire que les autorités françaises l’ignoraient ? D’autant que les éléments dévoilés montrent que cet agent aurait été envoyé en France en 2017 pour préparer les attentats de 2013… mais que depuis, il a acquis la citoyenneté française. Une photo le montre d’ailleurs dans les locaux de l’ambassade de Turquie à Paris, aux côtés de l’ancien ambassadeur Ismaïl Hakki Mussa.

Il est grand temps que les autorités françaises répondent aux nombreuses questions qui lui sont posées :
  • Pour quand la levée du secret défense ?
  • Pour quand la reprise des procédures judiciaires pour que la vérité soit enfin établie dans ces assassinats ?
  • Quels sont les intérêts des autorités françaises à coopérer ainsi avec les forces [turques] de répression ?
  • Et lesquelles sont à la manœuvre ?

En France, les Kurdes se sentent sacrifiés par l’État dans lequel ils ont trouvé refuge, au profit d’un régime répressif, antidémocratique et qui commet des crimes de guerre dans plusieurs parties du Kurdistan (Rojava, Bashur- Kurdistan d’Irak, Sinjar, etc.).

Il est plus que temps que la lumière soit faite et que nos questions trouvent réponse !

 

En Arménie, le 3 août est la journée officielle de commémoration des victimes du génocide yézidi

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L’Arménie est le premier pays au monde à déclarer le 3 août journée officielle de commémoration des victimes du génocide yézidi commis par DAECH à Shengal. Commis un un siècle après le génocide des Arméniens en 1915 dans l’empire ottoman, le génocide des Kurdes êzdîs trouve naturellement une place dans la mémoire du peuple arménien.

En Arménie, le 3 août a été déclaré journée officielle de commémoration des victimes du génocide contre la communauté yézidie. Un projet de loi correspondant du député yézidi Rustam Bakoyan a été adopté mardi au parlement arménien. Bakoyan a parlé d’une décision historique et a déclaré que la République d’Arménie était le premier pays au monde à déclarer officiellement le 3 août jour du souvenir. Près de dix ans se sont écoulés depuis le massacre de la population yézidie à Shengal perpétré par l’État islamique, mais le génocide se poursuit encore aujourd’hui.

« Le génocide est un crime contre l’humanité et le plus grand crime de tous », a déclaré le député Rustam Bakoyan lors de la présentation du projet de loi au Parlement. « C’est une conséquence directe de la condamnation fausse et inappropriée du génocide arménien de 1915. Les sorts des Arméniens et des Yézidis sont très similaires et se sont toujours imbriqués. Dans différentes phases de l’histoire, nous nous sommes souvent retrouvés dans les mêmes situations. »

Le génocide de la communauté yézidie de Shengal a été reconnu et condamné par les factions de l’Assemblée nationale arménienne en 2015 et par l’Assemblée nationale en 2018. « Prévenir le génocide et les crimes contre l’humanité est l’une des priorités de la politique étrangère de l’Arménie », a déclaré Ararat Mirzoian, député arménien aux Affaires étrangères. Le ministre Paruyr Hovhannisyan, ajoutant que l’Arménie soutient activement les mesures visant à prévenir et condamner de tels crimes.

Féminicide et génocide à Shengal

Le 3 août 2014, l’Etat islamique a attaqué la région irakienne de Shengal dans le but d’anéantir l’une des plus anciennes communautés religieuses : les Yézidis. À travers les massacres systématiques, les viols, la torture, l’expulsion, l’esclavage des filles et des femmes et le recrutement forcé de garçons comme enfants soldats, la communauté yézidie a connu le 74e génocide de son histoire. Selon des estimations récentes, environ 10 000 personnes ont été victimes de massacres et plus de 400 000 autres ont été chassées de chez elles. Plus de 7 000 femmes et enfants ont été enlevés et 2 500 d’entre eux sont toujours portés disparus. Ce génocide, dans sa forme, représente donc également un féminicide.

« Il existe une menace de poursuite du génocide »

Le massacre a été reconnu comme génocide par le Bundestag allemand en janvier 2023. Dans la résolution adoptée, le Bundestag a appelé le gouvernement fédéral à promouvoir les structures internationales et nationales existantes pour le traitement politique et juridique du génocide et à mener et étendre systématiquement le massacre. poursuites judiciaires contre les auteurs de l’EI en Allemagne. Les associations yézidies en Allemagne ont réitéré cette demande dans une lettre ouverte il y a quelques jours et ont mis en garde contre un projet d’invasion turque de la région de Shengal. Elles ont notamment déclaré: « Erdoğan prépare l’occupation – il existe une menace de poursuite du génocide », tel est le titre d’un appel adressé aux États, aux gouvernements, aux partis et aux organisations de défense des droits humains, signé par huit groupes d’intérêt yézidis.

TURQUIE. Report de la décision dans l’affaire Kobané

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TURQUIE – Plus de 100 personnalités politiques kurdes, dont 18 sont emprisonnés depuis 2016, sont poursuivis par la justice turque dans l’affaire Kobanê. On leur reproche d’avoir organisé des manifestations de solidarité (qui ont été ensanglantées) au Kurdistan turc et en Turquie pour Kobanê alors que la ville était encerclée par DAECH et qu’Erdogan se frottait les mains en espérant une victoire des terroristes islamistes. Ils sont tenus responsables des meurtres de civils qui ont eu lieu en marge des manifestations pacifiques pro-Kobanê.
 
Verdict reporté

 

Les partisans du mouvement kurde attendaient demain une décision dans le procès historique de Kobané. Mais la nouvelle vient d’arriver : le verdict, attendu le 17 avril, a été reporté. Le procès, qui se déroule dans la ville d’Ankara, a décidé de la poursuite de détention les coprésidents du Parti démocratique du peuple (HDP), Figen Yüksekdağ et Selahattin Demirtaş, en prison pendant plus de sept ans dans l’attente d’un verdict. Au total, 18 des 108 accusés sont toujours détenus.
 
 
Le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), dirigé par les Kurdes, avait lancé un appel à la solidarité la semaine dernière, avant le verdict prévu à Ankara.
 
108 hommes politiques kurdes sont jugés pour avoir prétendument incité aux troubles en 2014, qui ont éclaté contre l’incapacité du gouvernement turc à répondre au siège de Kobané par l’EI. L’accusation s’est penchée sur des tweets envoyés aux partisans du HDP appelant à la solidarité.
 
Une série de manifestations s’ensuit en soutien aux habitants de Kobané. Les tensions se sont accrues après que le Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdoğan, a annoncé publiquement que « Kobané est sur le point de tomber ». Plusieurs décès sont survenus en raison de la violence dans les rues. Toutefois, la majorité des 48 personnes tuées étaient des partisans du HDP.
 
Les poursuites contre les 108 personnalités politiques ont été dénoncées comme une attaque politique contre le HDP et comme faisant partie d’une stratégie de l’État visant à fermer le parti . Demirtaş a résumé le ridicule des accusations lors de son témoignage en janvier 2024. Il a déclaré au tribunal que « nos efforts pour l’éradication de la violence et des traumatismes sont qualifiés de terrorisme ».
 
Les accusations portées contre les accusés incluent « pillage », « meurtre », « incendie de drapeaux », « blessure d’un agent public avec une arme à feu » et « perturbation de l’unité nationale et de l’intégrité du pays ». Les accusés risquent plusieurs peines de réclusion à perpétuité aggravée.
 
Öztürk Türkdoğan, co-porte-parole de la Commission des lois, a déclaré à ses partisans que la défense avait été informée par le greffier du tribunal que le verdict n’aurait pas lieu le 17 avril. Mais qu’un « examen des détenus » aurait lieu à la place.
 
Selon Türkdoğan, la défense se présentera au tribunal demain comme prévu et exigera la libération des prisonniers restants. Il a spécifiquement souligné la nécessité urgente de libérer l’ancienne co-maire de la municipalité métropolitaine de Diyarbakır (Amed), Gültan Kışanak, et l’ancien coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), Sebahat Tuncel.
 
Kışanak et Tuncel sont toutes deux emprisonnées depuis 2016. Leur peine d’emprisonnement dépasse désormais sept ans, la peine maximale imposée aux personnes en prison en attente de jugement.
 
Human Rights Watch (HRW) a récemment qualifié l’emprisonnement de Kışanak et Tuncel de « violation flagrante du droit international des droits humains », tandis que la Cour européenne des droits de l’homme a statué que le maintien en détention de Demirtaş et Yüksekdağ est illégal et a pour effet « d’étouffer le pluralisme » et limiter la liberté du débat politique, qui est au cœur même du concept de société démocratique.
 
Türkdoğan a confirmé que la déclaration de soutien aux accusés devant la salle d’audience du campus Sincan se déroulerait comme prévu. Il a déclaré aux médias turcs : « Nous espérons que nos amis seront libérés demain et que la Turquie reviendra sur la voie de l’État de droit. »

 

 

« Imrali est un état de chaos dans tous les sens du terme »

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PARIS – « La détention et l’isolement de longue durée sans droit à l’espoir sont une forme de mort à long terme. Tout État qui met à l’isolement la personne détenue devrait être poursuivi pour acte de torture et de barbarie », a déclaré Etienne Lesage, vice-président de l’Association Défense Sans frontière – Avocats Solidaires et membre du Barreau de Paris, s’est entretenu avec l’agence kurde ANF sur l’aspect juridique de l’isolement sur l’île prison d’Imrali.
 

Depuis plus de trois ans, nous sommes sans nouvelles d’Abdullah Öcalan. Le leader du peuple kurde est détenu en isolement dans la prison de l’île d’Imralı depuis plus de 25 ans.

Öcalan, dont le droit de voir un avocat et sa famille a été usurpé dans son ensemble, est soumis à un état de privation absolue de communication depuis plus de 3 ans. Le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), qui a le seul pouvoir d’entrer à Imrali, ouvre de facto la voie à un approfondissement de l’isolement d’Imrali par son silence sur la question.

La campagne « Liberté pour Öcalan, solution politique à la question kurde », lancée mondialement le 10 octobre, continue de se propager dans le monde entier dans sa deuxième phase.

Etienne Lesage, vice-président de l’Association Défense Sans frontière – Avocats Solidaires et membre du Barreau de Paris, s’est entretenu avec l’ANF sur l’aspect juridique de l’isolement d’Imrali.

« La Turquie devrait être jugée pour crime de torture »

Lesage a déclaré que les conditions d’isolement d’Abdullah Öcalan sont inhumaines et constituent un traitement dégradant pour la dignité humaine. Il a ajouté : « Cet isolement est un cri lancé à la Convention européenne des droits de l’homme. La Turquie a non seulement signé cet accord, mais est également membre du Conseil de l’Europe. Par conséquent, la pratique de la Turquie constitue une violation flagrante de cette convention. qui imposent l’isolement aux détenus devraient être jugés pour crimes de torture et de barbarie, car cet isolement est une forme de torture. »

« La justice internationale doit prendre position »

Soulignant que l’État turc a également violé le droit international avec ses pratiques contre Abdullah Öcalan, l’avocat Lesage a déclaré : « La justice internationale doit condamner et dénoncer cette violation sans être soumise à aucune pression diplomatique. Le maintien en détention et l’isolement d’Abdullah Öcalan constituent un traitement inhumain et dégradant et sont équivaut à de la torture au regard du droit international. »

« Le CPT devrait prendre position sur la protection des droits de l’homme »

Lesage a poursuivi : « La position du CPT à l’égard d’Imrali est ambiguë. Son approche nous révèle l’existence d’un conflit entre les relations diplomatiques et la protection des droits de l’homme. Cet état de conflit devrait être résolu en faveur des droits de l’homme et non en faveur de un régime autoritaire. Le silence de l’Europe sur cette question en raison des relations diplomatiques est inquiétant. C’est pourquoi les avocats de tous les pays européens devraient rappeler à l’Europe son devoir de respecter le droit international. »

« Une détention prolongée de plus de 25 ans n’est compatible avec aucune loi »

L’avocat Lesage a ajouté : « Il est important de garantir la liberté d’Abdullah Öcalan, car une personne ne peut pas être maintenue dans des conditions aussi dures pendant 25 ans. Le maintien en détention, voire l’emprisonnement à vie, est incompatible avec le droit européen. Une détention à long terme et dénuée de sens est inhumaine et dégradante. traitement et une violation du droit international. »

« La détention de longue durée est une condamnation à mort »

Soulignant que tout prisonnier devrait avoir le droit d’espérer, Lesage a déclaré : « La détention de longue durée dénuée de sens n’existe pas dans les conventions et pratiques européennes. La détention de longue durée, comme la peine de mort, est considérée comme une pratique inhumaine et dégradante. est une forme de mort prolongée qui ne donne pas au prisonnier le droit à l’espoir. Une perspective de détention qui ne reconnaît pas le droit à l’espoir est une insulte aux conventions internationales. »

 

TURQUIE. Des soldats masqués menacent des civils kurdes à Semdinli

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TURQUIE / KURDISTAN – Les civils kurdes sont quotidiennement menacés par l’armée turque, a déclaré Öznur Bartın, députée du parti DEM, partageant des images d’un récent incident au cours duquel des soldats masqués ont harcelé des civils kurdes de Hakkari et ont tiré en l’air pour les intimider.
 
Des soldats turcs ont arrêté des civils kurdes voyageant dans un minibus à Şemdinli, dans la province de Hakkari (Colemêrg), sous prétexte d’un « contrôle », puis les ont harcelés et menacés. Öznur Bartın, députée du parti DEM Hakkari, a partagé une vidéo 
filmée par un des passagers du véhicule.
 
 
Les images, diffusées sur X, montrent un soldat masqué tirant en l’air alors qu’il affronte le groupe de civils non armés, restés à l’intérieur du véhicule.
 
« Il ne se passe pas un jour à Hakkâri, Şemdinli, sans une injustice de la part de l’armée ou de la police. (…) Le même village, le même endroit a été à plusieurs reprises sous le feu des projecteurs, mais l’oppression n’a pas cessé. Le climat de peur est devenu l’épine dorsale du gouvernement », a déclaré Bartın en réponse à l’incident.
 
Le comportement intimidant affiché par le soldat turc n’est pas sans rappeler les tactiques utilisées par l’Organisation de renseignement et de lutte contre le terrorisme de la gendarmerie (JİTEM) du gouvernement turc dans les années 1990 en Turquie, au cours desquelles les forces spéciales ont harcelé, enlevé et assassiné des milliers de civils kurdes.
 
Le journaliste turc Cevheri Güven a récemment révélé des liens présumés entre des personnalités clés des services de renseignement militaires turcs et d’anciens membres du JİTEM, soulignant un réseau d’influence complexe affectant la politique de sécurité du pays et le conflit turco-kurde. Une escalade des tactiques d’oppression contre les habitants de Hakkari cette semaine indique une violence systémique continue contre la communauté kurde de Turquie.
 
Sinan Oğan, un homme politique ultranationaliste turc bien connu, a mis en garde le 13 avril contre l’imminence de l’état d’urgence déclaré par le gouvernement turc dans les régions du sud-est de la Turquie à majorité kurde et dans les régions frontalières contestées. Des « mouvements migratoires » sont également probables, a-t-il ajouté. L’état d’urgence a été imposé dans les provinces à majorité kurde pendant 15 ans, de 1987 à 2002.

TURQUIE. Libération d’un ado kurde arrêté pendant la résistance de Van

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TURQUIE / KURDISTAN – Muhammed Orhan, un jeune Kurde arrêté pendant la résistance de Wan, a été libéré.
 
Muhammed Orhan (18 ans), arrêté lors de la résistance contre le coup d’État électoral de l’AKP à Wan et devenu le symbole de la résistance avec son sourire, a été libéré. Orhan avait été arrêté le 4 avril pour,« appartenance à une organisation terroriste [PKK] ».
Actuellement, il y a des milliers de jeunes et de mineurs kurdes dans les geôles turques. Leur crime? Demander leurs droits élémentaires: s’auto-gouverner, parler leur langue, vivre leur culture…

TURQUIE. Arrestations dans les milieux kurdes

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ISTANBUL – 6 personnes, dont des membres du parti kurde DEM, ont été arrêtées lors de perquisitions à Istanbul.
La police a perquisitionné de nombreux domiciles dans le quartier Gaziosmanpaşa d’Istanbul. Six personnes, dont des membres du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), ont été arrêtées.
 
Les personnes accusées d’être membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) sont Mehmet Sıdık Mertoglu, Ahmet Korkmaz, Resul Kaytaz, Besim Semerci, Murat Arslan et Mustafa Kara.
 
Les détenus sont au centre antiterroriste de la gendarmerie de Maslak et seront prochainement transférés au tribunal.

TURQUIE. L’équipe de football kurde, d’Amedspor en route vers la première ligue

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TURQUIE – Le club de football représentant la ville kurde de Diyarbakır (Amed), Amedspor a remporté hier une victoire clé qui le rapproche du championnat de la deuxième ligue qui lui permettra d’accéder à la première ligue turque de football. Avant le match opposant Amedspor à Kastamonuspor, et à la lumière des violences racistes envers l’équipe kurde, le maire Kastamonu a pris position contre le racisme, implorant les habitants de réserver un accueil pacifique à l’équipe d’Amedspor.
 
Les supporters d’Amedspor, une équipe de football représentant la kurde de Diyarbakır (capitale du Kurdistan du Nord), ont célébré dimanche une victoire 1-0 contre Kastamonuspor, une équipe de Kastamonu, une formation de tendance conservatrice du nord de la Turquie. Suite à des flambées historiques de violence raciste contre les supporters d’Amedspor, Hasan Baltacı, le maire de Kastamonu, a surpris la communauté kurde en partageant un message appelant à la retenue et en accueillant l’équipe pour son match à l’extérieur.
 
 
Des scènes de liesse ont rempli les rues de Diyarbakır, les supporters regardant le match sur des écrans érigés uniquement pour l’occasion. Pour les habitants, Amedspor représente non seulement les exploits sportifs de la ville, mais aussi une identification plus large avec le mouvement kurde. Le 31 mars, le Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, a remporté d’importantes victoires locales à travers le pays, marquant un gain pour la représentation kurde, tandis que le principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a remporté les élections à Diyarbakır.
 
Alors que l’attente pour le match Kastamonuspor-Amedspor s’est accélérée samedi, le maire Hasan Baltacı a fait une déclaration publique inattendue : « N’oublions pas que le sport est amour, amitié et fraternité. Pour cette raison, le représentant de Diyarbakır, Amedspor, est notre rival sur le terrain et notre invité dans notre ville ».
 
Les précédents incidents de violence raciste contre l’équipe kurde comprenaient des arrestations massives, des violences collectives et des provocations basées rappelant la violence d’État ciblant les Kurdes dans les années 1990, au plus fort du conflit turco-kurde.
 

L’ONU tenue responsable de la détérioration de la situation humanitaire dans les camps du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – L’ONU est responsables de la détérioration de la situation humanitaire dans 111 camps dans le nord et l’est de la Syrie accueillant plus de 25 000 familles, selon les responsables kurdes syriens.
 
Plus de 25 000 familles déplacées des régions syriennes vivent dans des conditions difficiles dans la région nord-est de la Syrie, dans 111 camps sans aide suffisante après que le Programme alimentaire mondial et l’Organisation mondiale de la santé ont suspendu l’aide humanitaire et les secours aux camps, ce qui porte atteinte à leurs droits fondamentaux.
 
Cette cessation de l’aide s’est accompagnée du besoin urgent d’assurer un abri adéquat, un assainissement adéquat et un accès adéquat à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation.
 
L’assistance fournie par les agences des Nations Unies aux camps situés dans les zones de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie varie d’un camp à l’autre, laissant certains d’entre eux sans assistance suffisante ou continue.
 
Bien que certaines organisations internationales fournissent une aide limitée, de multiples lacunes ont conduit à la détérioration des services de santé et d’hygiène et à des pénuries de produits de base pendant les périodes de chaleur et de froid extrêmes. Cela suscite des inquiétudes quant à l’étendue de l’assistance aux personnes déplacées.
 
À l’heure où l’administration autonome ne peut pas subvenir à tous les besoins des déplacés et où les camps ont atteint leur capacité maximale, surtout depuis les attaques turques contre les infrastructures du nord et de l’est de la Syrie et leurs attaques contre les stations d’eau, de gaz et d’électricité qui approvisionnaient les camps ont conduit à une aggravation de la crise et de la situation encore plus.
 
41 camps dans le canton de Manbij
 
Il existe 41 camps dans le canton de Manbij accueillant 2 584 familles, dont la plupart viennent des zones contrôlées par le gouvernement de Damas, de la campagne de l’Est. d’Alep, Safira, al-Bab, Deir Hafir et Maskanah à Homs.
 
Darwish Ali al-Jassem, un résident du camp Rasm al-Akhdar, dans l’est d’Alep, originaire de Deir Hafer, a déclaré à l’agence ANHA : « La situation est inacceptable dans le camp en ce qui concerne les infrastructures et d’autres choses. L’école n’a pas un personnel complet et il y a un dispensaire pour soigner les patients, on y trouve à peine des médicaments et le dispensaire ne peut pas accueillir toute cette densité de population ».
 
Al-Jassim a expliqué : « Les tentes sont usées. Elles n’ont pas été remplacées depuis 4 ans et nous en souffrons énormément. Elles ne protègent pas de la chaleur de l’été ni du froid de l’hiver. Les rideaux sont usés et ne peuvent pas nous protègent pendant la pluie et le froid, et la plupart des habitants ne peuvent pas les remplacer en raison de leurs prix élevés et de leur incapacité à les acheter, en plus de la propagation des maladies dues aux vagues de froid et à l’humidité ».
 
11 camps à Tabqa
 
Le canton de Tabqa compte 11 camps accueillent 4 136 familles.
 
La personne déplacée de la ville de Hama, Miteb al-Zalifan, qui vit dans le camp de Tuwayhinah, a déclaré à propos des conditions de vie dans le camp de Tuwayhinah : « Nous souffrons grandement du manque de nourriture, de l’absence de points médicaux fixes, et une pénurie de médicaments, en particulier pour les maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle ».
 
Al-Zalifan a appelé « les organisations internationales concernées par les droits humains à fournir des fournitures adéquates aux résidents du camp, notamment des tentes, des paniers de nourriture et des produits de nettoyage. Il a également appelé l’Administration Démocratique Autonome à augmenter l’approvisionnement en pain et à installer des points médicaux dans le camp 24 heures sur 24 ».
 
9 camps à Deir ez-Zor
 
 
 
Il existe 11 camps dans le canton de Deir ez-Zor. Le nombre de familles dans ces camps a atteint 6 077 familles réparties dans toute la campagne de la province de Deir ez-Zor.
 
L’agence ANHA a rencontré Khazna al-Fayyad, une femme déplacée des zones contrôlées par le gouvernement de Damas à Deir ez-Zor, et l’une des résidentes du camp informel de Safira, dans la campagne occidentale de Deir ez-Zor, qui a déclaré : « Nous avons Nous sommes déplacés depuis six ans et la situation a commencé à empirer par rapport à avant, mais nous souffrons désormais d’une pénurie de services nécessaires ».
 
Khazna al-Fayyad espère que « les conditions dans le camp s’amélioreront », soulignant la nécessité de fournir des centres éducatifs à l’intérieur du camp pour garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants.
 
50 camps à Raqqa
 
Il existe 50 camps dans le canton de Raqqa, répartis dans la campagne du canton de Raqqa et abritant 13 000 familles. Ils souffrent de conditions humanitaires difficiles à l’intérieur des camps, compte tenu du faible soutien des organisations internationales dans la région. L’Administration civile démocratique du canton de Raqqa cherche à trouver une alternative et à répondre aux besoins des résidents du camp.
 
Les efforts de l’AANES
 
Pour parler des conditions dans les camps, des moyens de trouver des solutions pour les améliorer et des moyens permettant aux déplacés de retourner dans leurs zones d’origine en garantissant leurs droits, le co-chef du Bureau des Affaires et des Personnes Déplacées de l’Administration Démocratique Autonome du nord et de l’est de la Syrie, Cheikhmus Ahmed, a déclaré à l’agence ANHA : « Les camps dans les régions du nord et de l’est de la Syrie souffrent de conditions difficiles à la lumière de l’inaction des Nations Unies et de son annonce de suspendre l’approvisionnement en aide humanitaire et humanitaire. l’aide sanitaire, et aussi avec le Programme alimentaire mondial qui a cessé de fournir un soutien aux camps, et l’Organisation mondiale de la santé a également annoncé officiellement sa réduction et la cessation de son soutien aux camps en termes de santé ».
 
Al-Ahmad a noté : « Les bombardements turcs sur les infrastructures et la destruction des stations d’électricité, d’eau, de gaz et de pétrole ont conduit à une réduction du soutien à ces camps et à une aggravation de la crise là-bas, en particulier avec le début de la saison estivale
 
L’administration autonome cherche, conformément aux normes humanitaires, le retour sûr et digne de toutes les personnes déplacées et des réfugiés qui ont été déplacés par la force des armes pendant les conflits de l’occupation turque et de tous ceux déplacés de l’intérieur de la Syrie en conséquence. de la guerre en cours. 
 
Sur cette base, l’administration autonome se coordonne avec toutes les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme concernant le retour de toutes les personnes déplacées et réfugiés dans leurs régions pour un retour sûr et digne dans le cadre d’un règlement politique pour eux. L’administration retire ces personnes déplacées des camps et essaie de les intégrer dans la société et de compter sur elles-mêmes pour trouver des moyens de subsistance qui leur permettent de vivre en dehors de ces camps ».
 

IRAN. Fermeture d’une librairie dirigée par une femme à cause du « non-respect du hijab islamique »

IRAN / ROJHILAT – Dans la ville kurde de Sanandaj (Sînê), le régime iranien a fermé la librairie Zhira, dirigée par la militante des droits des femmes Zhina Modares Gorji, à cause du « non-respect du hijab islamique ».
 
Les autorités municipales de Sanandaj, dans la province du Kurdistan, ont bouclé aujourd’hui une librairie appelée Zhira, invoquant le « non-respect du hijab islamique », a appris le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN).
 
La librairie, dirigée par Zhina Modares Gorji, ancienne prisonnière politique et militante des droits des femmes, a été fermée en vertu des articles 27 et 28 de la loi sur la réglementation des corporations.
 
Le 15 avril, les autorités ont informé Modares Gorji de la fermeture imminente, en lui donnant un préavis de 24 heures.
 
Depuis le 15 avril, la police chargée de surveiller les établissements et lieux publics a bouclé les locaux, ainsi que plus de 20 autres établissements commerciaux à Sanandaj, tous fermés pour « délits administratifs (non-respect du hijab islamique) ».
 
Modares Gorji, un militant bien connu, a été arrêté à deux reprises par les forces de sécurité lors du soulèvement antigouvernemental « Femme, Liberté » et est actuellement en liberté condistionnelle.
 

En 3 mois, les attaques turco-iraniennes ont fait 14 victimes civiles au Kurdistan d’Irak

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IRAK / KURDISTAN – Les forces turques et iraniennes ont attaqué la région autonome kurde d’Irak au moins 373 fois entre le 1er janvier et le 1er avril 2024, faisant 14 victimes civiles (huit morts et six blessés), selon l’ONG « Équipes communautaires d’artisans de la paix » (Community Peacemaker Teams – CPT).
 
Alors que Bagdad et Hewler restent silencieux sur les attaques de la Turquie et de l’Iran contre le Kurdistan du Sud, l’agence de presse Roj signale que les attaques turques ont causé la mort de 9 civils et la blessure de 4 autres depuis le début de l’année 2024.
 
Voici les statistiques de Roj sur les attaques et les assassinats perpétrés par l’État d’occupation turc depuis le début de cette année :
 
Le 18 janvier, la militante Faryal Suleiman (Zelal Ceger) a été assassinée par des hommes armés à moto dans le quartier de Sarganar, dans la ville de Kirkouk, où elle se trouvait dans le sud du Kurdistan pour rendre visite à des organisations s’occupant des affaires féminines.
 
Le 20 février, un drone de l’État d’occupation turc a bombardé le mont Sayar dans le village de Kafya dans la région de Dinart à Agrî, entraînant le martyre de deux civils et de 2 membres des peshmergas Arif Taha (61 ans) et Bashir Omar Ali (68 ans), et un autre civil a été blessé.
 
Le 29 du même mois, l’État d’occupation turc a bombardé une voiture appartenant au Comité du Conseil des Familles des Martyrs à Sengal, ce qui a entraîné le martyre de Saadoun Mirza Ali, père de 3 enfants.
 
Le même jour, l’État d’occupation turc a mené une attaque armée dans la rue 60 mètres devant le restaurant Debashan, à Sulaymaniyah, qui a conduit au martyre du médecin Abdulkadir Sabri Toprak, un habitant de Bitlis, dans le nord du Kurdistan. Il s’était réfugié au Kurdistan du Sud depuis près de 13 ans en raison des persécutions politiques en Turquie. Il travaillait dans un hôpital et avait été menacé à plusieurs reprises par les services de renseignement turcs avant son assassinat.
 
Le 8 mars, des avions militaires appartenant à l’armée d’occupation turque ont bombardé le village de Dayuka, situé à l’intérieur des frontières de la ville de Shiladzi, dans la région de Dohuk, provoquant le martyre des civils Araz Faraj (29 ans) et Saeed Mubarak (35 ans) en plus de blesser le frère de ce dernier, Saleh Moubarak.
 
Le même jour, l’État d’occupation turc a bombardé le district de Şengal avec un drone, ce qui a entraîné le martyre de Majdal Hassan Khalaf, membre des unités de protection de Shengal.
 
Le 2 avril, un drone de l’État d’occupation turc a bombardé une voiture près du camp de Sardasht, dans le district de Şengal, blessant deux citoyens.
 
Il a également bombardé une maison dans le quartier de Shahrbajir à Sulaymaniyah, ce qui a conduit au martyre du jeune homme, Muhammad Saeed.
 
Malgré les crimes et massacres continus commis par l’occupation turque et sa violation de la souveraineté du Kurdistan du Sud et de l’Irak, les gouvernements intérimaires du Kurdistan du Sud et le gouvernement central continuent de garder le silence sur ces crimes.