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TURQUIE. Des membres d’un groupe de musique kurde arrêtés brièvement

TURQUIE / KURDISTAN – Quatre membres d’un groupe de musique kurde ont été arrêté à l’issus d’un concert donné lors d’un rassemblement organisé en faveur des droits linguistiques kurdes dans la province d’Agri. Accusés de faire de la « propagande terroriste », les 4 musiciens du groupe de Arsîsa ont été remis en liberté après avoir été auditionnés par la police turque.

 

Les membres du groupe de musique Arsîsa qui se sont produits lors de l’événement organisé le 3 juin 2025 à Doğubeyazıt (Bazîd) sous la direction des institutions de langue kurde ont été arrêtés.

Les institutions de la langue kurde ont marché jusqu’au tombeau d’Ehmedê Xani dans le district de Bazîd à Agiri, exigeant « un statut pour le kurde et l’éducation en kurde ». Tuncay Taştan, Murat Koçak, Ayşe Güler et Derya Kanpolat, membres de l’Association de recherche sur la langue et la culture Ercîş Arsîsa, qui se sont produits lors du concert organisé après la marche, ont été arrêtés en raison de la chanson « Beritan » qu’ils ont interprétée.

« Il faut empêcher l’expulsion du seul témoin de la tuerie de la rue d’Enghien »

PARIS – Un jeune Kurde, seul témoin directe du massacre de la rue d’Enghien commis par William Malet ayant ciblé les militants kurdes le 23 décembre 2022, est sommé de quitter la France, après que sa demande d’asile a été rejetée par les autorités françaises. Il risque d’être livré à la Turquie alors qu’il doit témoigner lors du procès de Malet qui doit avoir lieu courant 2026. Un « scandale » pour les défenseurs des droits humains et des organisations politiques, dont le groupe La France insoumise – Nouveau Front Populaire (LFI-NFP) qui vient de publier le communiqué ci-dessous exigeant « l’annulation immédiate de l’OQTF visant Ercan ».

Voici le Communiqué du Groupe LFI-NFP:

« Ercan E. est un rescapé. Le 23 décembre 2022, trois de ses amis kurdes sont abattus sous ses yeux dans la tuerie raciste du centre culturel Ahmet-Kaya (Paris 10°). Lui y survit, après s’être caché pour échapper aux tirs.

Fin avril, la préfecture de Seine-Saint-Denis lui refuse son titre de séjour. Sous obligation de quitter le territoire français, il risque désormais l’expulsion vers la Turquie. Les exactions du régime autoritaire d’Erdogan envers le peuple kurde ne sont pourtant plus à prouver, documentées par de nombreuses ONG comme Amnesty International.

Nous rappelons la France à ses obligations : le droit français, européen et international – et notamment l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention de Genève de 1951 – interdit toute expulsion vers un pays où une personne risque de subir des traitements inhumains ou dégradants.

Seul témoin oculaire de la tuerie de la rue d’Enghien, qu’Emmanuel Macron lui-même avait qualifié d’ « odieuse », Ercan ne peut être expulsé : il est attendu au procès d’assises pour y apporter sa vérité.

Nous demandons l’annulation immédiate de l’OQTF visant Ercan. Il doit être maintenu sur le sol français.

A nouveau attaqués au couteau par des néonazis en février dernier, nos camarades kurdes doivent urgemment obtenir justice et vérité. Nous exigeons la levée du secret défense sur le triple assassinat kurde de 2013, et avons déposé en ce sens une PPR transpartisane à l’Assemblée nationale.

Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur les attaques visant les Kurdes et nous demandons leur protection sur le sol français. »

La France veut expulser un Kurde, rescapé du massacre de la rue d’Enghien

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PARIS – Un demandeur d’asile kurde qui a survécu au massacre de la rue d’Enghien ayant ciblé les militants kurdes le 23 décembre 2022* est sommé de quitter la France alors qu’il est le seul témoin direct du triple assassinat commis par William Malet… Dans un reportage accordé à BFM, le jeune homme dit craindre d’être livré à la Turquie où il risque la prison. Son avocat, Me David Andic, déclare que l’absence de son client au procès priverait la justice d’un témoin vital pour faire condamner le tireur, ajoutant « Il est le seul à avoir vu l’intégralité de la scène. Il y a une seule personne qui peut apporter une vérité, c’est lui. Et cette personne-là on veut la renvoyer en Turquie, chez ses bourreaux. Cela n’est pas acceptable. »
 
« Rescapé de la fusillade mortelle de la rue d’Enghien à Paris en décembre 2022, Ercan E. a été placé sous OQTF le 16 mai. Il doit pourtant encore témoigner au procès étant le seul témoin oculaire. Il a échappé aux balles de William Malet, qui a abattu trois Kurdes ce jour-là, mais souffre encore de graves séquelles psychologiques », écrit BFM dans son article publié aujourd’hui.
 
*Le vendredi 23 décembre 2023, William Mallet a abattu trois militants kurdes au centre kurde Ahmet Kaya situé rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, : Emine Kara (Evîn Goyî), M. Şirin Aydın (Mîr Perwer) et Abdurrahman Kızıl. Trois autres Kurdes ont été blessés, dont un grièvement. Pour le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) qui s’est constitué partie civile dans ce massacre, le dossier de l’affaire contient des détails troublants qui indiquent que le triple meurtre a été commandité par les services secrets turcs (MIT), (comme celui de 9 janvier 2013).

IRAK. Nouveau coup dur pour les femmes

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IRAK – Désormais, à Bagdad, les femmes devront porter la burqa dans l’espace public pour la « préservation du respect, de dignité et la pudeur ». Face à des violences masculines et lois misogynes toujours plus nombreuses, la révolte des femmes du Moyen-Orient n’est pas loin.
 
« Le Conseil provincial de Bagdad a approuvé la « Zainabiya Abaya » comme code vestimentaire officiel dans la capitale. Huda Al-Aboudi, membre du Conseil, affirme que cette mesure favorise « le respect, la dignité et la pudeur » dans l’espace public.
Lorsqu’un État ne parvient pas à résoudre les problèmes d’électricité, d’eau ou de corruption, il se tourne vers les codes vestimentaires. La nouvelle règle de la « Zainabiya Abaya » à Bagdad est un symptôme, pas une solution. C’est ainsi que gouvernent les États en faillite », écrit le journaliste kurde Barzan Sadiq sur son compte X (Twitter).

ROJAVA. Lancement d’actions de la Journée mondiale de l’environnement à Kobanê

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SYRIE / ROJAVA – A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement du 5 juin, les militant-e-s du canton kurde de Kobanê ont lancé une série d’actions autour de l’écologie.

 

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin, l’organisme environnemental du canton de l’Euphrate, en coopération avec les étudiant-e-s de l’Université de Kobanê, a lancé une série d’activités de sensibilisation et d’activités environnementales dans la ville de Kobanê.

La première activité comprenait la distribution du livre « Société écologique démocratique » aux conseils locaux et aux communes, ainsi que la distribution de plantes aux habitants et aux institutions de la ville. Cette initiative vise à sensibiliser à l’environnement et à promouvoir une culture de protection de la nature au sein de la population.

 

Ces activités se dérouleront sur trois jours. Le deuxième jour, un forum intitulé « Femmes et environnement » sera organisé, soulignant le rôle crucial des femmes dans la protection de l’environnement et le développement de communautés durables. Les événements se concluront le troisième jour par la distribution d’autocollants et l’installation de banderoles de sensibilisation à la protection de l’environnement et à la conservation de la nature dans la forêt de Martyr Kocer à Kobané.

Les écologistes ont souligné que ces initiatives s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à promouvoir une approche environnementale durable et à encourager l’implication de la population dans la protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité. (ANHA)

TURQUIE. Hommage aux trois hommes d’affaires kurdes tués il y a 31 ans

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TURQUIE – ISTANBUL – Les hommes d’affaires kurdes, Savaş Buldan (époux de la femme politique Pervin Buldan), Hacı Karay et Adnan Yıldırım ont été assassinés le 3 juin 1994 conformément à la volonté de l’État turc. Le jour de l’assassinat de Savaş Buldan, sa fille Zelal Buldan est née. Aujourd’hui, des personnalités politiques du DEM Parti et les familles des victimes se sont réunis devant leurs tombes pour leur rendre hommage.
 
 
 
S’exprimant lors de la commémoration des hommes d’affaires kurdes Savaş Buldan, Hacı Karay et Adnan Yıldırım, le coprésident du DEM Parti, Tuncer Bakırhan, a déclaré : « L’une des étapes les plus importantes vers la paix est de confronter et de juger les meurtriers. »
 
 
Les cadavres de Savaş Buldan, Hacı Karay et Adnan Yıldırım ont été retrouvés le 3 juin 1984, deux jours après qu’ils ont été enlevés par la police turque devant un hôtel à Istanbul/Yeşilköy.
 
 
Par la suite, on appris que leurs noms figuraient sur la liste des hommes d’affaires kurdes à abattre.
 
 
En plus des enlèvements de Kurdes dans des villes turques, selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de la Turquie.

TURQUIE. Hatimoğulları invite le gouvernement à se rendre au Rojava

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TURQUIE – La coprésidente du DEM Parti, Tülay Hatimoğulları, a appelé les responsables gouvernementaux à se rendre au Rojava afin de « contribuer au processus de paix » engagé avec la guérilla kurde.

Tülay Hatimoğulları, coprésidente du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM), a appelé les responsables gouvernementaux à se rendre au Rojava, affirmant qu’une telle visite contribuerait grandement à faire avancer le processus de paix avec des étapes plus saines.

Lors de la réunion du groupe parlementaire de son parti, qui a évalué l’évolution de la situation, elle a également appelé au rapatriement de la dépouille du poète Nâzım Hikmet en Turquie. Hatimoğulları a déclaré qu’une mesure devait être prise à ce sujet, soulignant que pour construire une paix durable, il est également important de préserver la mémoire et d’affronter l’histoire avec courage.

Évoquant les évolutions mondiales et régionales, Hatimoğulları a déclaré que le Moyen-Orient, région où les puissances mondiales et régionales rivalisent d’influence, est quotidiennement confronté à de nouveaux événements. Elle a déclaré que la situation à Gaza est, comme indiqué précédemment, le point de départ de l’humanité, là où la souffrance est la plus profonde, et que les événements qui s’y déroulent sont riches d’enseignements pour imaginer l’ordre futur. Elle a ajouté que le droit international est malheureusement devenu un simple morceau de papier et que les normes ont perdu leur sens. Résoudre le nœud gordien en Palestine, a-t-elle déclaré, permettrait de résoudre de nombreux autres problèmes et contribuerait à la stabilité. Elle a également souligné qu’avec le soutien du Royaume-Uni et des États-Unis, une nouvelle ère, menée par les pays du Golfe et Israël, se dessine à travers les guerres et les crises. La structure géopolitique de la région connaît une transformation chaotique. Les dynamiques internes, les rapports de force et les rôles des acteurs sont fondamentalement redéfinis. Selon elle, l’enveloppe extérieure peut rester la même, mais l’intérieur évolue rapidement.

Elle a également déclaré que trois points principaux sont apparus récemment au Moyen-Orient : les fluctuations violentes causées par l’influence des puissances mondiales dans la région, les conflits internes entre puissances régionales et la crise de représentation au sein des peuples. Elle a souligné que la géopolitique kurde, qui joue un rôle clé dans la résolution de nombreux problèmes complexes de la région, constitue une issue au labyrinthe moyen-oriental. Ceux qui ignorent cette porte, a-t-elle averti, sont condamnés à s’y perdre. L’importance de reconnaître la réalité kurde, a-t-elle souligné, est réapparue devant nous comme une nécessité historique non seulement pour la Turquie, mais aussi pour la Syrie, l’Irak, l’Iran et l’ensemble de la région.

Hatimoğulları a déclaré que le contexte historique et la position géostratégique de la Turquie ont amené son rôle régional à un tournant décisif. Elle a souligné qu’il est désormais crucial, urgent et nécessaire pour la Turquie de passer du statut de partie prenante aux conflits à celui de médiateur de premier plan pour résoudre les problèmes et soutenir la paix régionale. Cela, a-t-elle ajouté, serait bénéfique pour la société turque et pour la paix dans la région. Elle a exprimé sa ferme conviction en cette approche, citant l’exemple de la Turquie visitant le nord et l’est de la Syrie ou accueillant des délégations de ces pays à Ankara ou au Rojava.

Elle a conclu en affirmant que de telles mesures contribueraient grandement à l’avancée du processus de paix. Elle a souligné qu’il ne s’agissait pas seulement de paix entre Turcs et Kurdes ou de paix intérieure en Turquie. Elle a réitéré l’importance profonde qu’ils accordent à cette question et l’ont constamment soulignée. Ces mesures, a-t-elle déclaré, contribueraient grandement à la paix en Turquie et dans la région. Elle a renouvelé son appel : bâtissons la paix ensemble, établissons la paix régionale ensemble et construisons ensemble une Turquie et une république démocratiques. (ANF)

KURDISTAN. Une internationaliste allemande tombée martyre dans les rangs de la guérilla kurde

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KURDISTAN – La guérilla kurde a annoncé le martyr de l’internationaliste Tîjda Zagros (Kelly Freygang). Cette militante originaire de Hambourg (Allemagne) a perdu la vie le 29 avril lors d’une frappe de drone menée par la Turquie au Kurdistan du Sud.

L’internationaliste Tîjda Zagros (Kelly Freygang) est tombée au combat pour l’indépendance du Kurdistan. Le bureau de presse des HPG (Forces de défense du peuple) l’a annoncé dans une nécrologie. Les HPG ont rendu hommage à cette Hambourgeoise, grande révolutionnaire internationaliste, et ont présenté leurs plus sincères condoléances à sa famille, à ses camarades internationalistes et à tous les peuples.

Selon les informations, Tîjda Zagros est décédée le 29 avril 2025, lors d’une attaque de drone menée par l’armée turque dans la zone de résistance de Girê Bahar sur le front ouest de la région de Zap dans les zones de défense de Medya au Kurdistan du Sud (nord de l’Irak).

« Notre camarade Tîjda croyait au modèle démocratique, écologique et émancipateur des femmes de notre leadership, fondé sur la liberté de tous les peuples, et a rompu avec le système capitaliste en venant dans les montagnes du Kurdistan. Son cœur battait pour l’humanité entière et elle s’est battue pour le socialisme d’une société démocratique. Dans les montagnes kurdes, elle s’est retrouvée et a lutté pour tous les peuples. Elle a défendu les valeurs auxquelles elle croyait jusqu’à son dernier souffle. Ce faisant, elle est devenue un exemple de grand dévouement », peut-on lire dans la nécrologie du HPG.

L’internationaliste a été décrite comme altruiste et dévouée, laissant derrière elle un héritage de lutte important. Le HPG a écrit : « Militante modèle du PKK et du PAJK, elle est entrée dans l’histoire de la liberté des peuples. Grâce à sa profondeur idéologique, ses compétences militaires, ses relations amicales, sa détermination à frapper l’ennemi et son enthousiasme, elle a accompli chacune de ses missions. La camarade Tîjda suit les traces de Ronahî (Andrea Wolf), Nûdem (Uta Schneiderbanger), Şiyar (Jacob Riemer), Sara (Sarah Handelmann), Bager (Michael Panser), Azad (Thomas Johann Spies) et Elefteria (Eva Maria Steiger), et a inscrit son nom de manière indélébile dans l’histoire de la lutte pour la liberté des peuples. Nous présentons nos condoléances à la famille estimée de notre camarade Tîjda, à tous nos camarades internationalistes et à tous les peuples, et nous nous engageons à exaucer le vœu le plus cher de nos disparus : créer un monde juste, égalitaire, libre et socialiste. »

Tîjda Zagros est née à Hambourg. Dans une déclaration vidéo, elle a déclaré que sa famille, démocratique et engagée, avait fortement influencé sa personnalité. Pendant ses études de droit, elle a rencontré le mouvement de libération kurde et s’est intéressée à la guerre au Moyen-Orient, notamment au Kurdistan. Profondément impressionnée par le rôle moteur des femmes dans la guérilla kurde et par la détermination avec laquelle elles combattaient Daech, notamment la résistance à Kobanê, elle a été forgée. Elle a vu dans le mouvement kurde une alternative au système patriarcal et capitaliste et a rejoint la lutte pour la libération kurde en 2017.

Dans les zones de défense de Medya, Tîjda a participé à l’entraînement de base des nouveaux combattants. Bien que peu familière avec la vie en montagne, elle s’est rapidement adaptée à ses nouvelles conditions. Elle s’est profondément investie dans la philosophie de vie libre d’Abdullah Öcalan et a participé avec enthousiasme aux travaux pratiques. En 2021, elle a rejoint les Hêzên Taybet (Forces spéciales), un service qui exige une profondeur idéologique et un sens du sacrifice personnel évident. Après sa formation, elle est devenue une combattante idéologique et militaire expérimentée au sein des YJA Star (Unités féminines libres) dans la région de Zap. (ANF)

SYRIE. Damas empêche les membres des FDS libérés hier de se rendre au Rojava

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SYRIE. Aujourd’hui, des membres arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) libérés lors de l’échange de prisonniers d’hier à Alep ont été empêchés par le régime d’al-Sharaa de se rendre dans les zones d’administration autonome du Rojava.

 

Hier, de nombreux combattants arabo-kurdes, dont sept membres des YPJ, capturés par des gangs islamistes ont été libérés* lors d’échange de prisonniers qui a eu lieu entre les Kurdes et les autorités de Damas. Aujourd’hui, le régime de Damas a bloqué un convoi transportant ces anciens otages qui se dirigeait vers le Rojava.

 

*Dans le cadre de l’accord entre le Conseil général des quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh et les autorités de Damas visant à « vider les prisons », les deux parties ont libéré aujourd’hui 293 prisonniers, dont 7 combattantes des YPJ et de nombreux civils, et 176 membres affiliés aux autorités de Damas dans le cadre de la deuxième phase du processus d’échange.

SYRIE. Une explosion frappe un quartier kurde d’Alep

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SYRIE – Une énorme explosion a eu lieu aujourd’hui Ashrafiya, un des deux quartiers kurdes d’Alep. L’explosion a été causée par un incendie dans une usine de mousse qui a fait des victimes rapportent les sources locales.

Détails à venir…

TURQUIE. Un parc de Suruç va porter le nom « Mem et Zîn »

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TURQUIE / KURDISTAN – Finalement, le nom « Mem û Zîn » de l’œuvre du célèbre écrivain kurde Ehmedê Xanî sera donné à un parc de Suruç, dans la province d’Urfa, de même que celui du poète Sait Kendirci à un deuxième parc de Suruç, après qu’un tribunal ait annulé le refus du gouverneur du district concernant ces deux noms.

 

Un tribunal d’Urfa (Riha) a annulé la décision du gouverneur du district de Suruç de refuser les noms « Mem û Zîn » et « poète Sait Kendirci » pour deux parcs, les jugeant inappropriés. Le tribunal a statué que les parcs devaient recevoir les noms votés par le Conseil municipal de Pirsûs (Suruç).

 

Le Conseil municipal de Pirsûs (Suruç), gouverné par le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), a décidé de nommer 2 parcs du district lors de sa réunion tenue le 6 août 2024. Lors de la réunion, il a été décidé de nommer les parcs d’après « Mem et Zîn », l’une des œuvres d’Ehmedê Xanî, et celui du poète Sait Kendirci, l’une des figures bien-aimées du district, décédée en 2024.

 

TURQUIE. Manifestation contre l’exclusion des prisonniers malades du 10e paquet de réforme judiciaire

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TURQUIE / KURDISTAN – Des organisations de défense des droits humains ont manifesté dans la province kurde de Mardin contre l’exclusion des prisonniers malades du 10e paquet de réforme judiciaire du gouvernement.

 

La branche de Mardin (Mêrdîn) de l’Association des avocats pour la liberté (ÖHD) et la Fédération des associations d’assistance aux prisonniers et aux familles des condamnés (TUHAD-FED) ont tenu une déclaration à la presse dans le parc Karayolları pour protester contre l’absence de toute réforme concernant les prisonniers politiques et malades dans le 10e paquet de réforme judiciaire.

Une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Défendre la vie, c’est construire la paix – liberté pour les prisonniers malades, stop à la révocation des droits de libération » a été déployée lors de la manifestation, où des slogans tels que « Bijî berxwedana zindana » (« Vive la résistance carcérale ») et « Démolissez les prisons, liberté pour les prisonniers » ont été scandés à plusieurs reprises.

La déclaration a été lue par Berivan Orhan, coprésident de la branche de Mardin de l’ÖHD.

L’Institut de médecine légale est devenu monopolisé

Berivan Orhan a déclaré que les détenus malades se voient refuser leur droit aux soins médicaux et que les conditions de détention restent inhumaines. Elle a expliqué : « Même les rapports médicaux délivrés par des hôpitaux parfaitement équipés ne sont pas considérés comme valables sans l’approbation de l’Institut de médecine légale (ATK). L’ATK est structurellement loin d’être impartial, et ses lenteurs bureaucratiques mettent gravement en danger la santé des détenus malades. »

Berivan Orhan a souligné que cette situation, comme l’ont souligné les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pourrait être considérée comme une forme de torture ou de traitement inhumain.

Les conseils médicaux indépendants doivent être autorisés

Berivan Orhan a déclaré que des milliers de détenus malades sont incarcérés, mais qu’aucune de leurs demandes de report de peine n’est examinée par des organismes indépendants et impartiaux. Elle a déclaré : « Les détenus gravement malades doivent être libérés immédiatement. Les décisions concernant le report de peine doivent être prises par des commissions médicales indépendantes. Il faut mettre fin à la pratique consistant à accorder une compétence exclusive à l’Institut de médecine légale. »

Un processus de réforme fondé sur les droits de l’homme doit être lancé

La déclaration fait également référence à l’appel lancé par Abdullah Öcalan le 27 février 2025, soulignant : « Pour que cet appel soit accueilli avec pertinence, le système d’isolement sur l’île d’Imralı doit être levé et les conditions doivent être réunies pour permettre à M. Öcalan de contribuer à la paix sociale. Aujourd’hui, afin d’ouvrir la voie à des solutions pacifiques en Turquie, de garantir que tous les segments de la société puissent vivre ensemble sur la base d’une citoyenneté égale et de reconstruire l’État de droit, un processus de réforme fondé sur le respect des droits humains doit être engagé, en commençant par les prisons et en s’étendant à toutes les institutions de l’État. »

L’arbitraire dans les prisons doit cesser

Berivan Orhan a déclaré que les commissions administratives et d’observation bloquent arbitrairement les libérations et a ajouté : « L’incertitude entourant l’exécution des peines de prison constitue une violation flagrante du droit à un procès équitable. Les politiques discriminatoires mises en œuvre dans les prisons doivent cesser et le principe de l’État de droit doit être rétabli. »

Appel à la société : ne restez pas silencieux

La déclaration conclut par un appel à la sensibilisation du public et à la solidarité face aux violations des droits humains : « Nous appelons tous les membres de la société et le public à faire preuve de sensibilité face à ces violations des droits, à soutenir la lutte pour un État démocratique régi par la primauté du droit et à assumer leurs responsabilités. » (ANF)