Accueil Blog Page 211

TURQUIE. Les Loups Gris ciblent Selahattin Demirtas

0

TURQUIE – L’homme politique kurde et ancien coprésident du HDP, Selahattin Demirtaş, a de nouveau été pris pour cible par les Loups Gris turcs (Ülkü Ocakları). L’avocat de Demirtaş va porter plainte.

Une banderole ciblant l’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), Selahattin Demirtaş, a été accrochée à Dikkaldırım, district d’Osmangazi à Bursa. Sur la banderole accrochée par les foyers idéalistes (Ülkü Ocakları) de Dikkaldırım, on peut lire « Selahattin Demirtaş est un terroriste ».

Un incident similaire s’est produit dans le district d’İnegöl à Bursa le 2 juillet. La même bannière a été accrochée par la direction du district d’Ülkü Ocakları Inegöl.

L’avocat de Demirtaş, Mahsuni Karaman, déposerait demain une plainte concernant cette affaire auprès du parquet de Bursa.

Qui sont les Loups Gris?

L’idéologie des Loups Gris du Mouvement Ülkücü (Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. L’idéologie des Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, aux Occidentaux et au Vatican.

IRAN. Mobilisation dans la prison d’Evin pour Sharifeh Mohammadi

0
IRAN – Seize prisonnières politiques de la prison d’Evin ont publié une déclaration condamnant la peine de mort infligée à la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi et appelant à son abrogation.
 
Il s’agit de:
Sarvenaz Ahmadi
Anisha Asadollahi
Hasti Amiri
Reyhaneh Ansari-Nejad
Golrokh Iraee
Sakineh Parvaneh
Nahid Taghavi
Nahid Khodajo
Nasrin Khodari-Jovadi
Vida Rabani
Mahbubeh Rezaei
Mahnaz Tarrah
Sepideh Qolian
Narges Mohammadi
Varisheh Moradi
Maryam Yahyavi
 
Par ailleurs, 55 prisonniers politiques de la prison d’Evin entameront une grève de la faim le jeudi 11 juillet pour protester contre la peine de mort injuste prononcée contre Sharifeh Mohammadi*. (Information publiée par la fondation Narges Mohammadi)
 
*Sharifeh Mohammadi, une militante syndicaliste de Rasht, a récemment été condamnée à mort par la première chambre du tribunal révolutionnaire islamique iranien de Rasht. Ce verdict a été rendu par les juges Ahmed Darwish Goftar et Mehdi Raskhi. Mohammadi a été accusée de « rébellion » en raison de son implication dans le Comité de coordination pour la formation des organisations syndicales et de son affiliation présumée au parti Komala. La décision du tribunal se fonde sur les articles 211 et 287 du Code pénal islamique, ratifié en 2013.

SYRIE. Raqqa mobilisée pour l’éducation des orphelins de la guerre

0

SYRIE / ROJAVA – Le Conseil des familles des martyrs du canton de Raqqa a mis en place des cours d’éducation de 45 jours pour les orphelins de la guerre à l’école Kewkebet El Tifûle (Planète de l’Enfance) sous la supervision du Conseil de l’éducation et de la formation.

Les responsables du Conseil de l’éducation et de la formation ont pour objectif d’alléger le fardeau des familles des martyrs et de développer les capacités d’éducation des enfants. Pendant la période de formation, des cours d’arabe, de kurde, d’anglais et d’autres activités sont dispensés.

S’adressant à l’agence de presse ANHA, la directrice de l’école, Zehra Yehya, a déclaré : « Nous avons ouvert ce cycle d’enseignement sous la supervision du Conseil d’éducation et de formation du canton de Raqqa. Nous voulons élever le niveau des enfants des martyrs. 110 enfants de la 1ère à la 5ème année ont participé à l’éducation. Ce nombre pourrait encore augmenter. Nous avons préparé 5 dictionnaires pour eux. Nous voulons augmenter les niveaux de lecture et d’apprentissage des enfants grâce à ce service. »

IRAK. La veuve d’Al-Baghdadi condamnée à mort

0

IRAK – Israaa Rajab Mahal Al-Qaisi (Umm Hudaifa), veuve du chef du groupe terroriste Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, a été condamnée à mort par un tribunal de Bagdad.

Umm Hudaifa a été reconnue coupable de « collaboration avec l’État islamique en Irak et au Levant (DAECH) » et « détention de filles et femmes yézidies kurdes », a déclaré mercredi le tribunal pénal d’Al Karkh, en utilisant l’acronyme arabe de l’EI.

339 attaques turques ont ciblé le Rojava au cours du premier semestre 2024

0

SYRIE / ROJAVA – Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde, ont déclaré dimanche que les forces turques ont mené 339 attaques contre leur région dans le nord-est de la Syrie.

Dans un communiqué publié sur leur site officiel, les FDS ont annoncé que les forces turques ont lancé 339 attaques depuis le début de 2024.

Au cours des six premiers mois de 2024, les forces turques ont lancé 249 attaques avec des armes lourdes et 86 attaques avec des drones et des avions de guerre, selon le communiqué des FDS.

Les attaques ont entraîné la mort de quatre civils, dont un enfant et deux femmes, et la blessure de 52 autres, dont 14 enfants et six femmes, en plus de la mort de six combattants des FDS, selon les statistiques des FDS.

Les FDS ont indiqué que les attaques turques au cours des six derniers mois ont ciblé 23 infrastructures et 13 zones agricoles.

La Turquie condamnée par la CEDH pour la violation de la liberté d’expression d’un prisonnier kurde

0

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Turquie après la requête du prisonnier Veysi Aktaş qui a déclaré ne pas avoir reçu la série de livres en cinq volumes d’Abdullah Öcalan intitulée « La solution pour une civilisation démocratique ».

Une décision a été rendue sur une requête déposée en 2016 auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) par Veysi Aktaş, un prisonnier d’Imralı, ainsi que par le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, dont on est sans nouvelles depuis 40 mois.

Selon l’agence Mezopotamya, la CEDH a statué sur la requête le 18 juin, au motif que « la liberté d’expression a été violée ».

Le tribunal a jugé que « la liberté d’expression a été violée » et que « le droit d’Aktaş à recevoir des idées et des informations a été empêché » en ne lui donnant pas le coffret en 5 volumes d’Abdullah Öcalan.

En outre, la Turquie a été condamnée à payer mille euros au requérant dans un délai de trois mois.

Un exemplaire de la série de livres en cinq volumes d’Abdullah Öcalan intitulée « Solution pour une civilisation démocratique (en turc: Demokratik Uygarlık Çözümü) » a été envoyé à Veysi Aktaş par courrier, et le conseil d’éducation de la prison d’Imralı a refusé de lui remettre les livres le 6 octobre 2015. Le conseil a cité la décision d’« interdiction » du tribunal pénal de paix de Mersin concernant les livres du 14 août 2015 comme raison pour ne pas lui remettre les livres.

Après avoir épuisé les recours légaux en Turquie, y compris la Cour constitutionnelle, le cabinet d’avocats Asrın a porté la décision devant la CEDH le 6 décembre 2016.

Les incursions de la Turquie tentent d’influencer les élections au Kurdistan

0

IRAK / KURDISTAN – Hier, la Turquie a ciblé une base des peshmergas du KDP dans la région kurde de Duhok. La base a ensuite été évacuée par l’armée turque tandis qu’on accusait la guérilla kurde d’avoir mené l’attaque. Il s’agirait d’une ruse turque pour créer des hostilités dans la région à la veille des élections législatives qui devraient avoir lieu en octobre 2024 afin d’élire le Parlement du Kurdistan irakien.

Les opérations militaires de la Turquie au Kurdistan irakien, soutenues par les puissances régionales, suscitent des inquiétudes quant à la stabilité régionale et à l’impact potentiel sur les prochaines élections.

Les opérations militaires en cours des forces armées turques dans la région du Kurdistan irakien (GRK, connue sous le nom de Bashur), soutenues par l’une des factions régionales et tacitement approuvées par les États-Unis, ont suscité des spéculations selon lesquelles ces actions pourraient perturber davantage les élections prévues dans la région, déjà retardées de plus de deux ans.
 
 
L’occupation militaire turque est récemment entrée dans une nouvelle phase d’intensification avec la coopération accrue du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) d’Erbil. Cette vaste opération vise à établir une zone tampon de sécurité le long des frontières de la Turquie avec l’Irak et la Syrie, sur une profondeur de 30 à 40 kilomètres, dans le but d’éliminer la présence du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
 
Des forces turques supplémentaires ont récemment été déployées à Bradost, un district montagneux du nord-est du Kurdistan irakien, à environ 50 km de la frontière turque. Bien que les objectifs à long terme de la Turquie restent flous, les forces nouvellement déployées devraient mener des opérations dans les zones contrôlées par l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), rivale du PDK, comme Rania et Qaladiza. Yeni Şafak, un journal proche du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, a suggéré que l’aéroport de Sulaymaniyah (Silêmanî) était également susceptible d’être une cible des forces turques soutenues par le PDK.
 
Les experts du Kurdistan et de l’Irak considèrent l’incursion de la Turquie dans le Kurdistan irakien comme une tentative d’influencer les prochaines élections dans la région. Sarteep Jowhar , analyste des affaires kurdes et irakiennes, suggère qu’avec les élections prévues pour le 20 octobre, les opérations militaires turques en cours pourraient étendre le contrôle turc à Dohuk, ce qui pourrait fournir un prétexte pour retarder les élections.
 
Les récentes incursions militaires turques ont déclenché des protestations généralisées parmi les civils kurdes. « Toutes les attaques de la Turquie contre la région du Kurdistan ont eu lieu avec la coopération de Barzani au cours des 30 dernières années. Cependant, la récente invasion de la Turquie a alarmé même les membres de son parti. Au cours des deux derniers mois, le PDK a travaillé activement à rééquilibrer la dynamique du pouvoir en renforçant ses liens avec l’Iran », a déclaré Jowhar.
 
Rashad Galali , membre de l’UPK basé à Erbil (Hewlêr), a critiqué le PDK dans une interview accordée à Roj News : « Le Parti démocratique du Kurdistan se soucie plus de ses propres intérêts que de la promotion de la démocratie. Il collabore avec la Turquie pour imposer sa domination sur la région. » Galali a souligné l’alliance de longue date entre le PDK et la Turquie et leur opposition commune aux processus démocratiques. Galali a également souligné l’hostilité historique de la Turquie envers les Kurdes dans tout le Moyen-Orient : « Depuis 1991, la Turquie a intensifié ses attaques contre la région du Kurdistan, souvent en collaboration avec le Parti démocratique du Kurdistan. »
 
Depuis le début de la dernière opération militaire turque, la Turquie a mené 238 frappes aériennes au Kurdistan irakien, visant principalement la province de Duhok. Les équipes de l’ONG internationale de défense des droits humains et de réduction de la violence, Community Peacemaker Teams (CPT), ont déclaré que plus de 20 000 dunams de terres agricoles ont été incendiés par les bombardements.
 
La coopération croissante entre le PDK et la Turquie dans l’attaque contre la GRK est considérée comme une tentative de contrebalancer le récent changement de dynamique régionale au détriment du PDK. De nombreux experts des affaires kurdes irakiennes prédisent que cela pourrait conduire à une nouvelle guerre civile dans la région. Si un tel scénario se produit, le PDK en porterait seul la responsabilité des conséquences. (Medya News)

KURDISTAN. La Turquie frappe les peshmergas à Duhok

0
IRAK / KURDISTAN – Les forces d’occupation turques ont ciblé les positions des Peshmergas du PDK dans le gouvernorat de Dohuk. Ces attaques surviennent alors que la Turquie tente d’étendre son occupation dans certaines zones kurdes d’Irak.
 
Les forces d’occupation turques ont ciblé les positions des Peshmergas du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) dans la région de Sarkala, près du mont Matina, dans le gouvernorat de Dohuk, selon des informations locales. Les sources ont rapporté que les raids turcs ont fait des victimes parmi les rangs des Peshmergas, sans connaître encore le nombre exact de victimes.
 
Les rapports indiquent que les raids s’inscrivent dans le cadre des opérations militaires turques en cours contre des zones de la région du Kurdistan (nord de l’Irak), alors que la Turquie cherche à accroître son occupation des terres kurdes, en particulier le gouvernorat de Dohuk.
 
De son côté, il n’y a pas encore eu de commentaire officiel de la part du gouvernement irakien ou des autorités régionales du Kurdistan concernant ces raids turcs et leurs répercussions. (Via Roj News)

TURQUIE. Le salut des loups gris suscite des craintes quant à la montée du fascisme

0
TURUQIE – Le soutien public de Merih Demiral au mouvement ultranationaliste des Loup Gris, marqué par sa déclaration selon laquelle le symbole du groupe est « un symbole commun de la nation turque », signale la généralisation des idéologies fascistes et le renforcement d’un cadre post-fasciste en Turquie, selon des universitaires.
 
Le salut des loups griss suscite des craintes quant à la montée du fascisme, selon des universitaires
 
Le salut des Loups Gris, ultranationalistes turcs, effectué par le footballeur national turc Merih Demiral lors d’un match du Championnat d’Europe contre l’Autriche a suscité un large débat en Turquie, écrivent les universitaires Özgür Sevgi Göral et Foti Benlisoy dans un article publié lundi par Artı Gerçek. Les réactions nationalistes turques suite à la décision de l’UEFA de suspendre Demiral pour deux matches ont suscité des inquiétudes quant à la normalisation croissante des symboles fascistes en Turquie.
 
 
Le ministère turc des Affaires étrangères a défendu le salut comme un « symbole historique et culturel », tandis que des experts populaires comme İlber Ortaylı l’ont qualifié d’emblème commun de la nation turque. Un large consensus s’est rapidement dégagé, le parti nationaliste turc İYİ préparant même un projet de loi pour reconnaître officiellement le signe des Loups gris comme le « symbole national des Turcs ».
 
Le soutien public de Merih Demiral au mouvement des Loups Gris, marqué par sa déclaration selon laquelle le symbole du groupe est « un symbole commun de la nation turque », signale la généralisation des idéologies fascistes et le renforcement d’un cadre post-fasciste en Turquie, ont déclaré Göral et Benlisoy.
 
Selon les universitaires, la généralisation des symboles fascistes en Turquie n’est pas un phénomène nouveau. Depuis les années 1990, des efforts concertés ont été déployés pour redéfinir le Parti du mouvement nationaliste (MHP), un parti actuellement membre de la coalition au pouvoir en Turquie et dont les racines sont dans la tradition fasciste du pays, en tant qu’entité politique respectable. Cette tendance reflète les changements mondiaux qui ont suivi l’effondrement du « socialisme réel » en 1989, qui a vu l’érosion du consensus antifasciste qui était fort depuis la Seconde Guerre mondiale.
 
Göral et Benlisoy soutiennent que les interprétations antifascistes classiques sont de plus en plus rejetées comme obsolètes, et que des mouvements comme le MHP en Turquie, le Rassemblement national en France et l’Alliance nationale en Italie sont désormais considérés comme des éléments légitimes du « centre-droit ».
 
Cela a facilité la légitimation des symboles et des pratiques fascistes.
 
Cette évolution est renforcée par un nouveau récit historique qui minimise les crimes du fascisme et assimile la violence fasciste à la résistance antifasciste. Connue sous le nom de paradigme « post-antifasciste », cette approche considère l’antifascisme comme un dogme idéologique et cherche à le démanteler, contribuant ainsi à discréditer la résistance antifasciste en se concentrant sur ses « crimes » et sa violence. En Turquie, ce changement a été soutenu par le récit médiatique décrivant les conflits violents de la fin du XXe siècle comme un « conflit gauche-droite », où les deux camps étaient victimes de « centres obscurs », dépolitisant la mémoire des victimes de la violence fasciste et requalifiant les fascistes en acteurs politiques légitimes.
 
Le cas de Merih Demiral et du salut du loup gris illustre la banalisation des symboles fascistes. Göral et Benlisoy soutiennent que considérer cette question comme un simple débat historique ou conceptuel revient à négliger la gravité de la légitimation actuelle du fascisme. Pour lutter contre la normalisation du fascisme, ils appellent à une position antifasciste qui s’appuie sur les traditions historiques tout en abordant les manifestations contemporaines. (Medya News)

Les loups gris

Les partisans du mouvement fasciste « Ülkücü » (« idéalistes ») sont communément appelés les « Bozkurtlar (loups gris) ». En Turquie, le MHP ultranationaliste est leur représentant politique et allié de l’AKP islamiste du président Recep Tayyip Erdoğan. Leur symbole est le « salut du loup », dans lequel le majeur et l’annulaire touchent le bout du pouce, tandis que l’index et l’auriculaire sont tendus vers le haut. Dans l’idéologie des « loups gris », la turcité est considérée comme supérieure. Les ennemis sont tous ceux qui ne s’intègrent pas dans l’empire turc auquel ils aspirent: les Kurdes, les Arméniens, les Grecs, les Alévis, les chrétiens et les Juifs, les homosexuels, des gauchistes et des féministes. Le joueur national turc Merih Demiral a fait le salut du loup lors du huitième de finale du Championnat d’Europe contre l’Autriche, provoquant un scandale. Il a été suspendu pendant deux matchs.

TURQUIE. L’armée ordonne l’affichage du drapeau turc lors des mariages kurdes à Çukurca

0

TURQUIE / KURDISTAN – L’armée turque a rendu obligatoire l’affichage du drapeau turc lors des mariages en plein air dans les régions kurdes de Çukurca (Çelê) et d’Hakkari (Colemêrg), suivie d’interventions et de menaces contre les riverains qui n’ont pas accroché de drapeaux turcs sur les sites des mariages.

L’armée colonialiste turque a imposé l’affichage du drapeau turc lors de tous les mariages en plein air à Çukurca (Çelê) à Hakkari (Colemêrg). Cette mesure a été suivie de raids militaires et de menaces contre ceux qui résistent.

Un habitant de Çelê, identifié sous le nom d’A., a expliqué : « Les mariages à Çelê ne peuvent avoir lieu que sur une place publique, qui se trouve à côté d’un poste militaire. Les soldats nous obligent à arborer le drapeau turc et si nous refusons, ils font irruption dans nos lieux de mariage, nous soumettant à des menaces et à des violences. »

Selon A., les organisateurs de mariages doivent signer un contrat avec l’armée avant leur événement. « Le contrat comprend des conditions telles que ne pas retirer le drapeau, ne pas diffuser de chansons mentionnant la « liberté » ou la « révolution » et interdire les décorations jaunes, rouges ou vertes [les couleurs du drapeau kurde]. En cas de non-respect, les gendarmes et la police perturbent le mariage », a-t-elle déclaré.

L’imposition de l’armée fait partie d’une stratégie plus vaste visant à maintenir le contrôle sur la population kurde du district, qui a été fortement militarisé. « Il y a 30 000 soldats à Çelê, une ville qui ne compte que 10 000 habitants. Cette présence militaire écrasante ne nous laisse pas le choix », a déclaré A.

Les habitants ont tenté de résister à ces mesures de diverses manières. « Certains ont essayé de cacher le drapeau avec des banderoles ou des publicités, mais toute tentative directe de le retirer a conduit à des troubles et à des répressions militaires », a expliqué un jeune habitant.

IRAK. Le parlement se réunit pour discuter des attaques turques

0

IRAK / KURDISTAN – La Commission parlementaire irakienne de sécurité et de défense doit discuter des attaques de l’occupation turque dans les régions kurdes d’Irak et du déplacement des civils, ainsi que de leurs implications pour la souveraineté de l’Irak, dans le but d’émettre des recommandations qui garantissent la souveraineté, la sécurité et la stabilité du pays.

Aujourd’hui en Irak, se tiendront les premières réunions du Comité parlementaire irakien de sécurité et de défense après les vacances législatives, consacrées à la discussion des attaques militaires turques en cours contre le Kurdistan du Sud, selon le membre du comité Ali Naama dans sa déclaration à l’agence de presse Roj.

Ali Naama a déclaré : « Des recommandations seront formulées après la réunion de la Commission parlementaire de sécurité et de défense, qui seront soumises au gouvernement irakien pour mise en œuvre et examen. Nous étudierons également la possibilité d’accueillir des responsables du gouvernement irakien pour déterminer si ces opérations militaires turques sont menées avec leur connaissance et leur approbation. »

Le 29 juin, l’armée turque, en coopération avec les forces du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a occupé des villages du district d’Amadiya à Dohuk et a intensifié ses bombardements terrestres et aériens sur les villages du sous-district de Derluk, entraînant la destruction des vergers, des habitations et l’incendie de forêts.

Hier, l’armée d’occupation turque, à l’aide d’un drone, a bombardé l’équipage de la de Çira Media à Şengal, blessant trois membres d’équipage et un autre civil.

L’image de l’armée turque brûlant les forêts du Kurdistan

0

TURQUIE / KURDISTAN – Une nouvelle photo démontre que l’incendie qui a ravagé la région kurde d’Hasankeyf en juin dernier a été déclenché par l’armée turque. Il s’agit d’une énième preuves des crimes écologiques (écocides) commis par la Turquie coloniale au Kurdistan.

L’agence Mezopotamya a partagé une photo du moment où des bombes incendiaires sont lancés d’un hélicoptère de l’armée turc 18 juin dernier dans la région boisée du mont Mawa. Cela a provoqué un incendie qui s’est étendue aux zones rurales du district de Gercüş (Kercews) le 22 juin.

Forêts brûlées par l’armée coloniale turque

Sur la photo, on voit clairement que l’incendie est provoqué par les bombes incendiaires lancées depuis un hélicoptère.

L’incendie qui s’est déclaré le 22 juin après que des hélicoptères ont ouvert le feu dans le village de Bilêxşê a provoqué de grandes destructions.

L’incendie a duré plusieurs jours en juin dans la région de la montagne Mawa, dans le district de Heskîf (Hasankeyf) de Batman (Êlih).

Les soldats turcs ont également empêché toute intervention sur le feu, et le feu a ainsi atteint le village. Le feu a été éteint grâce à la pluie du 23 juin.

#écocide #colonialisme