Accueil Blog Page 210

KURDISTAN. La Turquie avoue avoir ciblé la maison d’un agriculteur kurde à Duhok

0

IRAK / KURDISTAN – Le ministère turc de la Défense a publié des images montrant la destruction de la maison d’un agriculteur kurde, que la Turquie a fait exploser au cours de ses opérations militaires en cours dans la région du Kurdistan irakien (KRI).

S’adressant à l’agence de presse Rudaw, Khayri Hakim, l’agriculteur dont la maison a été détruite par les attaques de l’armée colonialiste turque, a éploré les 20 ans de travail qu’il a consacrés à la construction de sa maison, Hakim a déclaré : « J’ai contracté un prêt que je n’ai pas encore remboursé… J’ai dépensé 60 000 à 70 000 dollars pour la maison jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Maintenant, je ne sais pas quoi faire. Je me sens complètement détruit. Il ne reste plus rien. »

La Turquie a établi sept nouvelles bases au cœur du territoire kurde irakien, portant le total à 71, ce qui suscite des inquiétudes quant à une occupation turque de fait sous couvert d’opérations contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Selon les équipes communautaires de pacification (CPT), la Turquie a mené 238 bombardements depuis le début de la nouvelle opération, déplaçant au moins 162 villages et menaçant d’en déplacer 602 autres. En outre, 2 000 hectares de terres agricoles ont été détruits, ce qui indique une présence militaire permanente facilitée par le Parti démocratique du Kurdistan (KDP).

Rudaw a parlé à un autre agriculteur dont les terres agricoles ont été incendiées dans la même région, dans le gouvernorat de Duhok. Rashid Ismail a déclaré : « Je dépendais de l’agriculture pour survivre. Je vendais des produits agricoles et des animaux. De cette façon, je subvenais à mes besoins et à ceux de ma famille, mais maintenant tout a disparu, il ne reste plus rien. Nous sommes devenus des gamins des rues. Nous avions des terres, pleine d’arbres [fruitiers] de toutes sortes, mais ils ont tous disparu. »

S’adressant également à Rudaw, plus tôt cette semaine, un villageois âgé de Mezhe qui a subi d’intenses frappes aériennes turques a comparé ces atrocités à « un autre Anfal [en référence à la campagne génocidaire lancée par l’Irak baasiste en 1988] » et ajouté « J’ai perdu dix membres de ma famille. N’ai-je pas le droit de pleurer ? ». Les nouvelles attaques de la Turquie dans la région du Kurdistan irakien (KRI) ont un impact dévastateur sur les villageois kurdes locaux qui sont les plus touchés par ces opérations.

Un autre villageois a décrit la dévastation à Kevnemij, où les incendies se sont propagés à partir d’attaques à proximité et ont détruit 90 % du village. « Les incendies ont consumé nos champs et nos maisons. Tout ce que nous avions a disparu », a-t-il déploré. Un troisième villageois a décrit comment son tracteur et ses terres agricoles ont été complètement brûlés, le laissant sans rien.

Cette information publiée par Rudaw est digne d’intérêt dans la mesure où l’organisation médiatique est affiliée au KDP, l’autorité dirigeante de la RRI qui a facilité et soutenu les opérations turques sur son territoire. D’autres reportages récents sur Rudaw ont cité la condamnation par le gouvernement fédéral irakien des opérations militaires en cours. (Medya News)

ROJAVA. L’eau potable arrive à Hassaké

0

SYRIE / ROJAVA – Après la remise en service des stations d’eau et la résolution des problèmes du canal Xebûr, l’eau de l’Euphrate est enfin acheminée vers Hassaké dirigée par l’administration autonome arabo-kurde.

Avec l’achèvement de la deuxième étape des travaux de distribution d’eau à Hesekê, l’eau potable a commencé à être achemninée vers les quartiers de la ville à partir de la station Ezîziyê.

Après la résolution des problèmes rencontrés dans le projet du canal Xebûr, qui amène l’eau de l’Euphrate à Hesekê, l’approvisionnement en eau a été réussi.

L’administration des eaux de Hesekê a déclaré que le 8 juillet, le pompage de l’eau de l’Euphrate vers Hesekê a été interrompu en raison de problèmes à 78 endroits différents sur les lignes de pompage où l’eau était distribuée à des fins d’essai.

Mihemed El Dexîl, coprésident du Conseil exécutif de l’Administration autonome du canton de Deir ez-Zor, a déclaré à ANHA que l’eau de l’Euphrate atteindrait la ville de Hesekê dans les 48 heures. 

Dans une déclaration publiée sur son site officiel le 1er juillet, l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a annoncé que des stations d’eau ont été mises en service et que l’eau a commencé à être fournie depuis l’Euphrate jusqu’au canal d’irrigation de Xebur, et que la deuxième phase des travaux pour acheminer l’eau vers Hesekê a commencé.

TURQUIE. Attaques armées contre deux cafés de Diyarbakir

0
TURQUIE / KURDISTAN – Dans le quartier historique de Sur de la province kurde de Diyarbakır, des hommes armés ont ouvert le feu sur les cafés Karga et Hewş et ont également lancé des explosifs sonores contre les deux cafés. Ces attaques interviennent après après plusieurs incidents similaires commis par des islamistes du parti HUDA-PAR allié du président turc Erdogan. On craint un retour aux années 1990 où les membres du Hizbullah turc sunnite ont assassiné brutalement des civils kidnappés dans les régions kurdes de Turquie afin de contrer le mouvement politique kurde.
 
Les attaques d’hier soir ont ciblé le café Hewş et le café Karga appartenant à Türkan Elçi, l’épouse du président du barreau de Diyarbakır, Tahir Elçi, qui a été tué le 28 novembre 2015 devant le minaret « aux quatre piliers ».
 
Fin juin dernier, les habitants d’un complexe résidentiel de Diyarbakır (Amed) ont été menacés de mort par des membres du parti Huda-Par sous prétexte que les femmes utilisaient également la piscine résidentielle. Des vidéos filmées par les victimes montraient les assaillants bloquant l’accès à la piscine et proférant des menaces faisant référence aux massacres commis par le Hezbollah turc dans les années 1990.
 

Attaques de Starbucks et de Burger King

 
Le 22 juin, des membres du parti islamiste HUDA PAR ont pris d’assaut les succursales de Starbucks et de Burger King situés dans le centre-ville de Diyarbakır (Amed), pour protester contre le soutien présumé de ces marques à Israël.
Le groupe a scandé des slogans islamistes et brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « A bas le sionisme », « A bas les États-Unis ».
 

Attaque contre un groupe de danse

 
Le 9 juin dernier, un groupe de 50 personnes a attaqué le spectacle annuel de danse organisé par l’école de danse Swing Amed dans un parc de la ville.
 
Les islamistes alliés à Erdogan veulent imposer par la terreur la charia dans les villes kurdes. Si cela marche, ils rêvent de la généraliser dans toute la Turquie…

KURDISTAN. Kidnapping d’une journaliste qui couvrait les activités militaires turques à Amadiya

0
IRAK / KURDISTAN – Selon l’agence de presse Zoom, la journaliste Hejîn Fetah a été enlevée par le KDP avec son caméraman et son chauffeur alors qu’elle documentait les mouvements de l’armée colonialiste turque près de la ville kurde d’Amadiya.
 

Selon l’agence Zoom Medya, le PDK a enlevé une journaliste, un caméraman et un chauffeur qui les accompagnaient alors qu’ils effectuaient un reportage sur le déploiement militaire turc à Amadiya, dans la région du Kurdistan irakien. L’armée turque intensifie ses attaques d’occupation et, avec l’aide du PDK, le parti au pouvoir dans le sud du Kurdistan, se déplace comme si elle se trouvait sur son propre territoire. Les militaires turcs effectuent des contrôles d’identité et expulsent les villageois.

Le PDK veut évidemment empêcher toute couverture médiatique de l’activité militaire turque croissante dans la région, mais on ignore encore ce qui est arrivé à l’équipe de Zoom Medya. Le gouvernement du PDK agit de manière dictatoriale et, à l’instar de son modèle à Ankara, fait régulièrement arrêter ou enlever des journalistes.

SHENGAL. La Turquie a tué un journaliste yézidi

0

 

IRAK / SHENGAL – Murat Mirza Ibrahim, l’un des journalistes blessés lors de l’attaque de drone turc contre le véhicule de Çira TV à Shengal le 8 juillet, a succombé à ses blessures.

Le 8 juillet, un drone turc a ciblé un véhicule civil transportant des journalistes yézidis. Deux journalistes et deux civils ont été blessés. Tous revenaient d’un événement commémoratif organisé à Tel Qasab (Tilqeseb), dans la province de Sincar, à la veille du 10e anniversaire du génocide yézidi commis par DAECH.

L’incident s’est produit lorsqu’un véhicule circulant sur la route reliant Sinjar à Mossoul a été pris pour cible par un drone armé. La frappe a rendu le véhicule inutilisable et a blessé Mîrza, la journaliste de Çira TV Medya Hasan et leur chauffeur. Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a déclaré que la Turquie était responsable de cette frappe, tandis qu’Ankara est restée silencieuse. La Turquie mène fréquemment des frappes de drones en Irak et dans le nord de la Syrie, dans le cadre de sa campagne militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

 

Après l’attaque, Hasan et le chauffeur ont été emmenés à l’hôpital de Sinjar, où leur état s’est amélioré. Mîrza, en revanche, a été transféré à Mossoul en raison de la gravité de ses blessures.

Le corps de Mîrza a été rapatrié dans le district de Sikêniyê à Sinjar pour être inhumé au cimetière de Girê Gewr.

La Turquie cible les Kurdes yézidis qui ont survécu au génocide yézidi commis par DAECH / ISIS en août 2014.

 

Décès d’un prisonnier kurde libéré à l’article de la mort

0

Mehmet Ali Yaşa, prisonnier politique kurde atteint d’un cancer avancé libéré par le régime turc peu avant d’avoir purger la totalité de ses 30 ans de prison, est décédé en Finlande, où il s’était rendu pour des soins.

Le prisonnier Mehmet Ali Yaşa, qui a été libéré 74 jours avant la fin de 30 ans dans la prison, a perdu la vie. Après que l’avocat de Yaşa, atteint d’un cancer avancé, a demandé au parquet général de suspendre l’exécution de la peine, il fut libéré le 16 février 2024.

Yaşa, qui a été soigné à l’hôpital de formation et de recherche de Malatya, est décédé il y a 45 jours en Finlande, où il s’était rendu pour des soins et voir sa famille. Yaşa sera enterré au cimetière de Yeniköy dans le district de Rezan de Diyarbakir (Amed), au Kurdistan du Nord.

Yaşa a été condamné à la prison à vie par la Cour de sûreté de l’État en 1994 pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ».

KURDISTAN. Les habitants de Bahdinan se soulèvent contre l’occupation turque

0

IRAK / KURDISTAN – Les habitants de la région de Bahdinan, au Kurdistan du Sud, se sont soulevés contre les mouvements de l’armée d’occupation turque et ont fermé la route reliant les villes d’Amadiyah et de Shiladzi.

Hier, les habitants de la région de Bahdinan au Kurdistan du Sud ont fermé la route reliant les villes d’Amadiye et de Shiladzi, face aux mouvements de l’État d’occupation turc, qui déploient des forces pour occuper la région.

L’armée d’occupation turque poursuit son expansion et son occupation au Kurdistan du Sud. Au cours des dernières heures, des véhicules blindés turcs se sont dirigés vers le village de Sarkil, affilié au district d’Amidiya dans le gouvernorat de Dohuk. Cette action s’effectue avec le soutien du Parti démocratique du Kurdistan, qui a facilité la voie à cette occupation.

Les forces du PDK cherchent à vider la région de Bahdinan de ses habitants, en prévision du débarquement de l’armée d’occupation turque, et ont tenté de disperser violemment les manifestations en cours dans la région.

La Turquie annexe deux villes du Kurdistan du Sud

0

IRAK / KURDISTAN – La Turquie a annexé la ville d’Amêdiyê et la région de Barwarî Bala, dans la région autonome kurde d’Irak, en plaçant des panneaux routiers. Dorénavant, les Kurdes des autres régions sont interdits d’entrer dans ses zones annexées à la Turquie.

Des rapports locaux ont indiqué que l’armée d’occupation turque a écrit la phrase « Entrée interdite, frontières de la Turquie » en arabe dans les villages d’Amêdiyê et de la région de Barwarî Bala au sud du Kurdistan, ce qui a déclenché la colère de la population locale.

Les zones frontalières du sud du Kurdistan connaissent une escalade des tensions en raison des incursions militaires turques en cours, alors que les résidents locaux craignent les intentions expansionnistes de la Turquie dans la région.

Cette annonce est considérée comme une violation flagrante de la souveraineté irakienne et une provocation qui appelle une réponse ferme du gouvernement irakien et de la communauté internationale.

De nombreux dirigeants locaux et mouvements politiques ont appelé à faire face à l’expansion turque et à préserver les droits de la population locale.

KURDISTAN. Les Kurdes sous l’occupation turque vivent un nouvel Anfal

0

IRAK / KURDISTAN – Cet homme kurde a survécu au génocide al-Anfal commis par le boucher Saddam Hussein en 1988. Aujourd’hui, avec l’invasion turque dans la région de Duhok, dans le nord de l’Irak, il déclare qu’ils subissent un nouvel Anfal à travers la destruction de leurs villages et le dépeuplement de la région.

Un homme âgé du village de Mezhe, l’un des villages qui subissent actuellement d’intenses frappes aériennes turques déclare qu’ils font face à un « nouvel Anfal », en référence à la campagne génocidaire lancée par le boucher irakien Saddam Hussein en 1988. En larmes, il ajoute : « J’ai perdu dix membres de ma famille. N’ai-je pas le droit de verser des larmes ? » (Vidéo publiée par le site Kurdistan Watch) (Le génocide al-Anfal comprenait des offensives terrestres, des bombardements aériens, des armes chimiques, la destruction systématique des colonies, des déportations massives et des pelotons d’exécution.) Les nouvelles attaques de la Turquie dans la région du Kurdistan irakien (KRI) ont un impact dévastateur sur les villageois kurdes qui sont les plus touchés par ces opérations.

 

Un autre villageois a décrit la dévastation à Kevnemij, où les incendies se sont propagés à partir d’attaques à proximité et ont détruit 90 % du village. « Les incendies ont consumé nos champs et nos maisons. Tout ce que nous avions a disparu », a-t-il déploré. Un troisième villageois a décrit comment son tracteur et ses terres agricoles ont été complètement brûlés, le laissant sans rien.

La situation critique de ces villageois souligne l’impact plus large des opérations de la Turquie sur les communautés résidentes et sur l’écosystème de la région. La réponse de la communauté internationale sera cruciale pour répondre à ces préoccupations humanitaires et empêcher de nouvelles dévastations.

La Turquie a établi sept nouvelles bases au cœur du territoire kurde irakien, portant le total à 71, ce qui suscite des inquiétudes quant à une occupation turque de fait sous couvert d’opérations contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Selon les équipes communautaires de pacification (CPT), la Turquie a mené 238 bombardements depuis le début de la nouvelle opération, déplaçant au moins 162 villages et menaçant de les déplacer 602 autres. En outre, 2 000 hectares de terres agricoles ont été détruits, ce qui indique une présence militaire permanente facilitée par le Parti démocratique du Kurdistan (KDP).

La carte des nouvelles opérations militaires turques au Kurdistan irakien montrant que la Turquie a construit sept nouvelles bases. Elle en compte désormais 71 au Kurdistan irakien.

Le Congrès national du Kurdistan (KNK) et l’Union des communautés du Kurdistan (KCK) ont vivement condamné la stratégie militaire de la Turquie et appelé à une action internationale urgente pour mettre un terme à cette stratégie. Le KCK a accusé la Turquie d’intensifier ses actions génocidaires avec le soutien du PDK et du gouvernement fédéral irakien et a appelé à l’unité et à la résistance des Kurdes contre les efforts visant à saper la souveraineté kurde. (Medya News)

Le Rojava prêt à accueillir les Syriens persécutés en Turquie

0

SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome de la région du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) dirigée par les Kurdes déclare que leurs portes sont ouvertes aux citoyens de la région qui se trouvent en Turquie et qui sont victimes de persécution et du racisme.

Les réfugiés syriens sur le territoire turc sont soumis à des attaques racistes et ces derniers jours ont été témoins de violations graves, dont la destruction des commerces et habitations des réfugiés syriens et des tentatives de meurtre…

 

Cheikhmus Ahmed

Aujourd’hui, le coprésident du département des personnes déplacées, des réfugiés et des affligés de la Commission des affaires sociales et des travailleurs d’AANES, Cheikhmus Ahmed, a déclaré : « Depuis le début de la crise syrienne, l’État d’occupation turc a utilisé tous les moyens pour exploiter la carte de réfugié syrien, en faisant chanter les pays européens et en exploitant financièrement le Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ».

Ahmed a souligné que l’Administration autonome démocratique de la région du Nord et de l’Est de la Syrie adhère aux initiatives humanitaires et politiques qu’elle a lancées. « La région du Nord et de l’Est de la Syrie est ouverte aux citoyens de la région en Turquie qui sont soumis aux pires formes de persécution et de racisme de la part du gouvernement turc. »

Cheikhmus Ahmed a appelé les habitants du nord et de l’est de la Syrie qui se trouvent en Turquie à retourner dans leur patrie, et que l’Administration autonome appelle les agents du HCR et des Nations Unies à soutenir l’Administration autonome dans cet aspect, en particulier à la lumière des violations contre les réfugiés syriens en Turquie sous les yeux de la communauté internationale.

Cheikhmus Ahmed a souligné : « La communauté internationale doit réagir aux violations et aux empiètements commis par l’État d’occupation turc sur les biens des réfugiés syriens, afin que l’Administration autonome fournisse une main-d’œuvre à tous ses citoyens de la diaspora pour qu’ils puissent retourner dans leurs régions ».

IRAK. Le PDK accusé de bloquer l’élection d’un gouverneur kurde à Kirkouk

0

IRAK / KURDISTAN – Le ministre irakien de la Justice, Xalid Shiwani, a expliqué pourquoi les Kurdes n’avaient pas pu élire de gouverneur kurde à Kirkouk. « En tant que Kurdes, nous avons obtenu la majorité à Kirkouk, ce qui nous permet d’élire un gouverneur kurde. Cependant, le PDK nous en a empêchés. Si les Kurdes avaient nommé un gouverneur à Kirkouk, la politique d’arabisation de la ville aurait pu être évitée à 50 %. »

Le ministre irakien de la Justice, Xalid Shiwani

Déclarant que le peuple kurde ne fait que se défendre maintenant, Xalid Shiwani a ajouté que les habitants de Kirkouk paient le prix des erreurs politiques.

La première réunion de l’Assemblée générale provinciale de Kirkouk se tiendra demain, jeudi, à 13 heures au bâtiment du parlement de Kirkouk pour déterminer les autorités administratives de la ville de Kerkuk.

EUROPE. Le prisonnier politique kurde Ecevit Piroğlu libéré d’une prison serbe

0

EUROPE – Des défenseurs internationaux des droits de l’homme ont travaillé sans relâche pour faire la lumière sur le cas d’Ecevit Piroğlu, un militant politique kurde détenu en violation d’une décision de justice de Belgrade en Serbie et menacé d’expulsion vers la Turquie où il était persécuté. Il a été libéré après trois ans passés en prison et une grève de la faim qui a duré 136 jours.

Le militant politique kurde Ecevit Piroğlu, détenu depuis trois ans par les autorités serbes en violation des décisions de la Cour d’appel de Belgrade, a été libéré le 9 juillet. Piroğlu avait été arrêté une première fois dans le pays en 2021 à la suite d’une demande d’extradition de la Turquie, une menace contre laquelle le prisonnier avait protesté en menant une grève de la faim stricte et prolongée de 136 jours derrière les barreaux, au point de mettre sa propre vie en danger.

Les photos de Piroğlu, émancipé mais souriant, assis librement dans un café, sont une victoire pour sa famille, ses amis, ses avocats et ses partisans internationaux, qui ont fait campagne sans relâche pour la reconnaissance de son cas par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et ont exigé des mesures pour maintenir la décision du tribunal serbe.

Les décisions de Belgrade prises à plusieurs reprises au cours de la détention de Piroğlu ont jugé que les poursuites engagées contre lui étaient « illégales » au motif qu’elles étaient « éloignées des faits concrets et manquaient de preuves ». Les groupes de solidarité ont condamné les autorités serbes pour avoir agi à la demande du gouvernement turc. « La Serbie, une république volée, a été réduite à l’état de chien de chasse du régime de Recep Tayyip Erdoğan », a déclaré le professeur de Belgrade Jovo Bakić avant l’annonce de la libération.

La campagne pour la libération du prisonnier politique a été organisée sous le slogan « Liberté pour Ecevit Piroğlu », avec une page X (anciennement Twitter) active comptant près de 6 000 abonnés. L’affaire a suscité une large attention internationale de la part des défenseurs des droits de l’homme qui ont mis en garde contre la détention et l’expulsion illégales de Piroğlu, et ont souligné l’urgence de l’affaire au vu du risque pour la vie de ce dernier pendant sa grève de la faim.

Des manifestations ont eu lieu récemment devant l’ambassade de Serbie à Strasbourg, en France, et des manifestations simultanées ont également eu lieu à Düsseldorf en Allemagne, à Amsterdam aux Pays-Bas et à Anvers en Belgique.

Alors que les militants politiques kurdes, persécutés en Turquie et cherchant la sécurité en Europe, sont de plus en plus confrontés à des demandes de criminalisation et d’extradition, la libération de Piroğlu a été saluée comme un exemple de la puissance des luttes de solidarité internationalistes pour garantir la justice. (Medya News)