Accueil Blog Page 187

La chaîne ARTE piégée par le fascisme turc

0

MEDIAS.  La chaîne de télévision franco-allemande, ARTE, vient de salir son image de chaîne respectable en publiant un documentaire erroné sur le mouvement kurde sous le titre de « Le PKK en Europe – Lutte armée ou terrorisme ». En effet, le documentaire réalisé par la journaliste germano-turque Candan Six-Sasmaz tire à boulet rouge sur le PKK qu’il dépeint comme une organisation terroriste, omettant volontairement qu’il s’agit avant tout d’un mouvement de résistance née en réponse aux massacres et assimilation forcée des millions de Kurdes par l’État colonialiste turc. Une jeune Franco-kurde qui a contacté Kurdistan au féminin accuse ARTE d’être infiltrée par des journalistes à la solde du président Erdogan, tandis qu’un journaliste cité par Medya News écrit que « ce film n’est guère plus qu’une réinterprétation de la ligne officielle et n’aide en rien les personnes qui tentent de comprendre véritablement les courants sous-jacents du PKK et le malaise kurde ».

Voici l’article complet de Medya News:

Le documentaire d’ARTE « Le PKK en Europe – Lutte armée ou terrorisme » [en allemande: Die PKK in Europa – Freiheitskämpfer oder Terroristen?] est vivement condamné pour ses prétendues préjugés, ses inexactitudes historiques et son recours à la propagande d’État, dans cette analyse approfondie, dans laquelle le journaliste spécialisé Emrah Erdoğan soutient que le film déforme l’histoire du PKK, néglige les changements idéologiques clés et renforce les stéréotypes négatifs.

Le documentaire « Le PKK en Europe – Combattants de la liberté ou terroristes ? » de Candan Six-Sasmaz tente de décrire les caractéristiques plus spécifiques du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en prétendant offrir une exploration approfondie de l’organisation, de son contexte historique et de son influence en Europe. Mais il s’agit d’un parfait exemple de propagande étatiste-bourgeoise.

Bien que le film soit basé sur des recherches, l’histoire du PKK et son évolution idéologique ainsi que son rôle dans la lutte kurde sont présentés de manière unilatérale. L’examen des convictions politiques et des antécédents professionnels de la réalisatrice du documentaire, Candan Six-Sasmaz, soulève des questions quant à l’objectivité du film. En particulier, leurs publications sur les réseaux sociaux et leurs liens avec le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, suggèrent qu’ils n’ont peut-être pas la distance nécessaire pour aborder un sujet aussi sensible que celui du PKK, ce qui soulève la possibilité que le contenu du documentaire ait été façonné par des opinions politiques.

Toutefois, conformément aux principes fondamentaux du journalisme, nous nous abstiendrons de procéder à un examen détaillé des opinions personnelles et du passé de Six-Sasmaz, et nous nous concentrerons plutôt sur l’évaluation du contenu du documentaire lui-même.

La crédibilité du film en tant qu’œuvre journalistique sérieuse est mise à mal par le fait qu’il s’appuie sur des allégations infondées et sur son programme anticommuniste évident. Au lieu de fournir une analyse équilibrée, le film renforce les préjugés et les idées fausses sur le PKK et ne parvient donc pas à fournir une présentation réfléchie de l’organisation et de la question kurde au sens large.

Cette analyse cherche à mettre en lumière les problèmes susmentionnés, en se concentrant particulièrement sur une distorsion de l’histoire kurde, une simplification excessive de l’évolution idéologique du PKK et une représentation discutable de l’organisation dans le contexte des politiques de l’État turc moderne.

Déformation du contexte historique : la fondation du PKK réduite à un récit simpliste

L’un des défauts les plus flagrants du documentaire est sa simplification excessive et sa déformation de la compréhension des origines du PKK. Le film commence par l’histoire de la création de l’organisation par Abdullah Öcalan, le leader fondateur du PKK, en 1979. Non seulement il minimise l’environnement sociopolitique plus large dans lequel le PKK a vu le jour, mais il passe également sous silence les efforts d’un certain nombre d’autres militants kurdes et turcs qui ont joué un rôle déterminant dans sa formation. Dans les années 1970, la Turquie était soumise à une forte répression politique contre les minorités ethniques et les mouvements politiques de gauche. La population kurde était soumise à une discrimination systématique, à des politiques d’assimilation culturelle et à une répression violente de toute forme d’expression politique. Après le coup d’État militaire de 1980, des milliers de dissidents politiques, dont de nombreux Kurdes, ont été arrêtés, torturés et exécutés.

C’est dans cette atmosphère de peur et de répression que le PKK est né, non pas comme le produit d’une ambition individuelle, mais comme une réponse à des décennies de violence étatique et à la lutte du peuple kurde pour l’autodétermination. En ignorant ces faits historiques très importants, le documentaire reconstruit un récit biaisé et dépeint la lutte armée du PKK comme un acte de violence gratuit et irrationnel contre l’État turc. Ce faisant, il justifie encore davantage la représentation que le gouvernement turc fait depuis longtemps du PKK comme une organisation terroriste, ce qui bien sûr omet commodément de mentionner toute trace de la violence et de l’oppression parrainées par l’État qui ont donné naissance au PKK.

De plus, le documentaire présente une image très partiale de la résistance kurde. Par exemple, s’il évoque les attaques du PKK contre des cibles militaires et policières turques, il ne parvient pas à aborder de manière adéquate les graves violations des droits de l’homme commises par l’État turc contre les Kurdes, notamment les massacres, les déplacements forcés et la destruction de villages kurdes. Le film omet notamment le massacre de Dersim de 1937-1938, au cours duquel des milliers de Kurdes ont été tués par l’armée turque et beaucoup d’autres déplacés, ce qui constitue l’un des exemples les plus flagrants de violence étatique contre la population kurde. Cette omission reflète une tendance plus large du documentaire à minimiser ou à ignorer les griefs légitimes qui ont alimenté la résistance kurde au fil des décennies.

L’évolution idéologique du PKK : une vérité qui dérange le documentaire

L’évolution idéologique du PKK est une vérité qui dérange le documentaire. Un autre défaut majeur est qu’il ne montre pas comment le PKK a changé et développé son idéologie au fil des ans. Si le film décrit brièvement les origines marxistes-léninistes du PKK, il passe presque complètement sous silence l’évolution de son idéologie dans les années 1990 pour devenir un mouvement inclusif et démocratique. Ce changement idéologique n’est pas une simple note de bas de page dans l’histoire du PKK ; il constitue une part importante du développement de l’organisation et caractérise ses stratégies politiques et sociales actuelles. Dans ses premières années, le PKK était fortement influencé par la pensée marxiste-léniniste et promouvait un Kurdistan qui serait à la fois indépendant et socialiste. Cependant, avec le changement de paradigme sur la plateforme politique mondiale et les leçons tirées d’une décennie de lutte armée décrite ci-dessus, le PKK a commencé à réévaluer son approche.

C’est dans les années 1990 que le PKK, par l’intermédiaire d’Abdullah Öcalan, a adopté le confédéralisme démocratique, une théorie politique qui met l’accent sur l’autonomie locale, la démocratie populaire, l’égalité des sexes et la durabilité écologique.

Le confédéralisme démocratique est un pas en avant par rapport au cadre marxiste-léniniste du PKK. Il rejette la notion d’État-nation avec un pouvoir centralisé et prône à la place un système dans lequel différentes communautés ethniques et religieuses peuvent cohabiter amicalement sous un même toit politique. Cette nouvelle ligne idéologique a également conduit le PKK à œuvrer pour une solution politique à la question kurde, d’abord par des pourparlers de paix avec le gouvernement turc, puis par des actions pacifiques. Mais l’omission de cette évolution idéologique dans le documentaire n’est rien d’autre qu’une tentative flagrante de présenter une vision simpliste, voire fossilisée, du PKK comme une organisation rigide et dogmatique. En négligeant de montrer les efforts réels du PKK pour s’adapter à l’époque, pour trouver des solutions politiques et pour agir en conséquence, le documentaire continue d’ajouter l’insulte à l’injure pour dénigrer la lutte kurde, échouant ainsi à servir son public.

L’anticommunisme comme instrument brutal : renforcer les stéréotypes négatifs

Mais l’aspect le plus problématique du documentaire est peut-être la manière dont il tente de discréditer le PKK par le biais d’une rhétorique anticommuniste. Tout au long du film, les racines ouvertement marxistes du PKK sont soulignées à plusieurs reprises, ce qui implique qu’il existe une idéologie intrinsèquement dangereuse et extrême au sein de l’organisation. Une telle tactique est intellectuellement paresseuse et joue sur la peur du communisme de la guerre froide, qui n’a que peu de pertinence dans le paysage politique moderne.

Le problème est que le documentaire utilise l’anticommunisme comme arme pour délégitimer complètement le PKK, en ignorant la position idéologique actuelle de l’organisation. Comme indiqué ci-dessus, l’adhésion du PKK au confédéralisme démocratique fait référence à des valeurs telles que l’égalité des sexes, la durabilité environnementale et la démocratie populaire, des valeurs qui plaisent à de nombreux mouvements progressistes dans le monde. En se concentrant sur le passé marxiste du PKK, le documentaire cherche à saper ces valeurs et à renforcer les stéréotypes négatifs sur l’organisation.

Ce parti pris anticommuniste est encore renforcé par la manière dont le documentaire dépeint les partisans et sympathisants du PKK. Le film établit un lien unilatéral entre tout soutien aux objectifs du PKK ou toute déclaration de solidarité avec la lutte kurde et une idéologie extrêmement dangereuse et extrémiste. La culpabilité par association est non seulement une tactique injuste mais, plus important encore, un autre moyen efficace de museler les expressions politiques valables et les voix dissidentes.

Il est également clair que l’agenda anticommuniste du documentaire est en partie représenté par les interviews et les sources. Les personnes qui apparaissent dans le film sont identifiées comme des voix anticommunistes bien connues, tandis que les voix ayant une vision plus nuancée, voire même sympathique, du PKK sont laissées de côté ou au mieux marginalisées. Cela en soi sape la crédibilité du documentaire en remettant en question les motivations qui ont présidé à sa construction.

Allégations non fondées : manque de preuves et de crédibilité

Le plus grand point faible de ce documentaire est peut-être le manque de documents pour étayer ces allégations. Parmi les autres accusations graves portées contre le PKK dans ce film figurent celles de trafic de drogue, de recrutement d’enfants soldats et de liens avec le terrorisme international. En fait, ces allégations reposent sur des témoignages peu fiables, faits par des soi-disant « initiés » dont les références n’ont pas été suffisamment vérifiées.

Le traitement insatisfaisant de ces allégations dans le documentaire est profondément problématique d’un point de vue journalistique. Dans toute enquête sérieuse, et encore plus lorsqu’elle porte sur des questions sensibles et complexes, il faut des preuves vérifiables pour étayer toute accusation.

Dans ce documentaire, le spectateur est simplement censé prendre ces accusations au pied de la lettre, sans vraiment les analyser ni les corroborer. Par exemple, le documentaire répète à l’envi que le PKK est impliqué dans le trafic de drogue, une accusation qui fait partie du discours de l’État turc depuis des décennies. Cependant, il n’apporte pas la moindre preuve concrète pour étayer cette affirmation, s’appuyant plutôt sur des « sources » anonymes et des allégations vagues.

Outre ce manque de rigueur journalistique, le documentaire présente une histoire à sens unique qui sert les intérêts de l’État turc plutôt que l’analyse indépendante. La présentation du recrutement présumé d’enfants soldats par le PKK est également très inexacte dans le documentaire. S’il est vrai que des mineurs ont rejoint les rangs du PKK, dans la plupart des cas pour fuir la violence ou chercher une protection, l’organisation a nié avoir jamais autorisé des enfants à participer à des combats armés. Cependant, le documentaire fait écho au récit de l’État, en se concentrant sur les témoignages émotionnels des parents, la plupart du temps sortis de leur contexte, pour tenter de démontrer l’exploitation systématique des enfants par le PKK.

Mais un tel sensationnalisme ne sert qu’à déformer la réalité et détourne l’attention d’une réflexion plus significative sur les défis auxquels sont confrontées les communautés kurdes dans les zones de conflit.

Le recours massif à des allégations non vérifiées et l’incapacité à accorder un poids égal à chaque version de l’histoire en disent long sur les graves problèmes éthiques de ce documentaire. En présentant de telles allégations sans aucune analyse critique ni preuve, le film parle en réalité de propagande d’État, renforçant les stéréotypes négatifs sur le PKK et la lutte kurde. Le manque d’intégrité journalistique est un mauvais service rendu au public, mais compromet également l’objectif plus large de promouvoir la compréhension et le dialogue sur des questions politiques complexes.

Le timing du documentaire et ses implications politiques

La sortie du documentaire intervient à un moment critique, alors que l’incursion militaire turque dans la région du Kurdistan irakien continue de s’intensifier, donnant lieu à de nombreuses accusations de crimes de guerre, notamment le meurtre de journalistes, l’incendie de forêts et le déplacement forcé de villageois. Ce contexte est crucial pour comprendre l’impact potentiel du documentaire, qui peut servir à justifier ou à occulter ces violations des droits de l’homme en cours.

En présentant un récit qui vilipende le PKK et, par extension, la résistance kurde dans son ensemble, le documentaire risque de renforcer la justification donnée par l’État turc à ses actions militaires en Irak et en Syrie. Cela est particulièrement préoccupant compte tenu des implications géopolitiques plus vastes des actions de la Turquie, notamment son rôle dans la déstabilisation de la région et sa posture de plus en plus agressive envers ces mêmes forces kurdes qui ont joué un rôle si important dans la lutte contre l’EI.

Conclusion : une occasion manquée pour un journalisme objectif

En fin de compte, le documentaire (…) est loin d’être à la hauteur de l’idéal d’un journalisme objectif. Le film déforme l’histoire du PKK, ignore son évolution idéologique, se fonde sur une rhétorique anticommuniste et s’appuie sur des rumeurs. Au lieu de permettre une véritable compréhension du PKK et de la lutte des Kurdes, le documentaire ne fait que renforcer les préjugés et les malentendus et contribue ainsi à la diabolisation du mouvement de libération kurde. Ce film n’est guère plus qu’une réinterprétation de la ligne officielle et n’aide en rien les personnes qui tentent de comprendre véritablement les courants sous-jacents du PKK et le malaise kurde.

Il faut aller au-delà de ces représentations partiales et adopter des points de vue plus équilibrés et éclairés, qui représentent l’ensemble des facteurs historiques, politiques et sociaux en jeu. C’est seulement à cette condition que l’on pourra parvenir à une compréhension juste et équitable de la lutte kurde et de la place qu’y occupe le PKK.

TURQUIE. Libération d’une otage kurde de 82 ans

0

TURQUIE / KURDISTAN – Makbule Özer, une femme kurde de 82 ans gardée en prison malgré sa santé défaillante, a été remise en liberté après 254 jours de captivité.

Makbule Özer, 82 ans, qui avait été arrêtée le 9 mai 2022 dans le district d’Artemêt (Edremit) à Wan sous l’accusation d’« aide à l’organisation [terroriste] » et libérée le 7 septembre, a été de nouveau emprisonnée le 22 mars dernier, à la suite de le rapport de l’Institut de médecine légale (ATK) selon lequel elle pouvait rester en prison.

Stockholm accueille le Festival de la culture et de l’art kurdes

0

SUEDE – La capitale suédoise, Stockholm accueille le Festival de la culture et de l’art kurdes à partir du dimanche 1er septembre.

Depuis 10 ans, le festival est organisé conjointement par l’Assemblée des femmes d’Amara, le Centre de la société démocratique kurde et le Centre culturel Teşi dans le but de promouvoir la culture kurde et de maintenir vivante l’identité kurde.

Le concert d’ouverture du festival aura lieu à Stockholm (Hågelbyvägen 5-Tumba) le dimanche 1er septembre.

De nombreux artistes et groupes du Kurdistan et de Scandinavie participeront au concert. Parmi les artistes qui monteront sur scène, on compte Ayfer Düztaş, Çarnewa, Nahid Hewrami, Rizgar Hewrami, Şerif Omerî et Yarsan Group.

De plus, le groupe Teşi ajoutera de la couleur à l’événement avec des spectacles de danse traditionnelle, une partie importante de la culture kurde.

Dans le cadre du festival, un événement spécial pour les enfants aura lieu le 31 août. Cet événement, organisé par Zarok Ma, aura lieu à Gamlastan à 16h30. L’équipe organisatrice a appelé les familles kurdes à amener leurs enfants en vêtements kurdes.

De nombreux écrivains, hommes politiques, journalistes et universitaires sont attendus à cet événement. Les organisateurs du festival invitent tous ceux qui s’intéressent à la culture kurde.

TURQUIE. Travailleurs kurdes victimes d’une attaque armée à Samsun

0

TURQUIE – Une attaque armée a été menée contre la maison d’ouvriers agricoles kurdes venus à Samsun pour travailler. Les Kurdes sont victimes d’attaques racistes systémiques ignorées par la justice turque. Pire, elle condamne parfois les victimes, ce qui encourage les fascistes turcs…

Une maison où séjournaient des ouvriers agricoles saisonniers originaires d’Urfa, dans le quartier de Salıpazarı à Samsun, a été la cible d’une attaque armée hier soir.

De nombreuses balles ont touché les murs et les fenêtres de la maison en construction où vivaient les ouvriers. Si la cause de l’attaque est inconnue, l’incident a été révélé par un enregistrement vidéo réalisé par un ouvrier qui se trouvait sur les lieux au moment de l’attaque.

Une enquête a été ouverte sur l’attaque.

ROJAVA. Suicide d’une femme et d’une adolescente dans le canton kurde d’Afrin

0
SYRIE / ROJAVA – Une adolescente et une femme de la ville kurde d’Afrin occupée par la Turquie se sont suicidées en raison des pressions psychologiques et des violations commises par les forces turco-jihadistes.
 
L’Organisation des droits de l’homme d’Afrin – Syrie a rapporté que Sevin Mustafa Rasulo, une jeune fille de 17 ans du village de Kobka à Mobata, et Delishan Muhammad Sheikh, une femme de 32 ans, toutes deux habitant Mobata dans la région occupée d’Afrin, se sont suicidées.
 
Les habitants des régions syriennes occupées par la Turquie et ses mercenaires sont confrontés à de graves pressions psychologiques et sociales. Selon les statistiques révélées par l’organisation des droits de l’homme d’Afrin, 136 femmes ont été tuées, y compris celles qui ont été poussées au suicide, depuis l’occupation d’Afrin le 18 mars 2018.

TURQUIE. Un blindé de la police heurte un jeune à Nusaybin

0

TURQUIE / KURDISTAN – Dans la localité kurde de Nusaybin, un blindé de la police turque a heurté un jeune homme à moto, lui cassant une jambe. Régulièrement, des blindés des forces armées turques ne respectant pas le code de la route provoquent des accidents dans les régions kurdes de Turquie où ils ont causé la mort de nombreux civils.

 

Umut Aslan (20 ans), qui conduisait sa moto dans la localité de Dörtyol du district de Nisêbîn (Nusaybin) à Mêrdîn, a été heurté par un véhicule blindé de police. Aslan a été projeté au sol à cause de l’impact et a été blessé. Aslan a été transporté à l’hôpital d’État de Nusaybin en ambulance, qui a été appelée sur les lieux après l’accident, et a été soigné.  Aslan a eu une jambe cassée à cause de l’impact.

TURQUIE. DEM Parti mobilisé pour la Journée mondiale de la paix

0

TURQUIE / KURDISTAN – Le parti de l’Égalité des Peuples et de démocratie (DEM Parti) a annoncé son intention d’organiser des rassemblements de masse pour la paix en Turquie le 1er septembre, Journée mondiale de la paix, à Diyarbakır (Amed), İzmir et Van (Wan). Le parti vise à unir le peuple contre la guerre et l’injustice, en plaidant pour la paix, la démocratie et la protection de l’identité kurde.

Le Parti DEM organisera des rassemblements pour la paix à Diyarbakır (Amed), Izmir et Van (Wan) le 1er septembre à l’occasion de la Journée mondiale de la paix. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse au siège provincial du parti à Diyarbakır mardi.

Gülşen Özer, coprésidente de la section de Diyarbakır du parti DEM, a mis l’accent sur les conflits qui durent depuis une décennie au Moyen-Orient, soulignant le besoin urgent de paix et de stabilité. « Tous les peuples de cette région ont besoin de paix et de tranquillité », a déclaré Özer, soulignant l’importance de la solidarité lors des rassemblements. « Nous nous donnerons la main dans une danse de paix », a-t-elle ajouté.

Mehmet Şirin Gürbüz, co-président du Parti des régions démocratiques (DBP) à Diyarbakır, a souligné la nécessité de résoudre la question kurde par des moyens pacifiques. « La solution à la question kurde réside dans une paix honorable », a affirmé Gürbüz. Il a appelé à l’unité contre la guerre et a plaidé pour le dialogue avec Abdullah Öcalan comme une étape cruciale vers l’harmonie sociale.

Serhat Eren, député du parti DEM de Diyarbakır, a évoqué les préparatifs en cours pour les rassemblements, soulignant l’escalade des injustices dans toute la Turquie. « Les injustices en Turquie sont omniprésentes, alimentant un cycle de violence et exacerbant les crises sociales, politiques, économiques et judiciaires », a déclaré M. Eren. Il a averti que les valeurs démocratiques étaient en train de s’éroder progressivement.

Eren a également souligné la récente augmentation des attaques contre la langue et la culture kurdes. « Il ne fait aucun doute que les attaques contre la région du Rojava sont directement liées à celles du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Ces attaques contre l’unité, la langue et la musique du peuple sont absolument inacceptables », a-t-il ajouté.

Le député du parti DEM a appelé à une participation massive aux rassemblements du 1er septembre et a exhorté la communauté kurde et le grand public à se lever contre la guerre et l’injustice. « Nous pensons que tout notre peuple doit être sur les places le 1er septembre et s’opposer à ces attaques contre l’identité kurde. Nous devons être présents sur les places avec nos danses et nos chants traditionnels pour protéger notre identité et nos valeurs. Nous appelons toutes les organisations de la société civile à prendre fermement position en faveur de la paix et à élever la voix contre l’injustice », a-t-il conclu.

Les rassemblements à Diyarbakır, İzmir et Van devraient attirer de grandes foules, car le parti DEM appelle les organisations de la société civile et le grand public à s’unir contre la guerre et l’érosion des droits démocratiques. (Medya News)

TURQUIE. Une journaliste primée poursuivie pour ses publications concernant le Rojava

0

TURQUIE – La journaliste Zeynep Kuray est accusée par la justice turque d’avoir fait de la « propagande terroriste » pour ses publications concernant les combattants kurdes du Rojava, des manifestations ou encore des abus commis par l’armée turque. Ses publications et photos depuis 2014, y compris des commémorations de militants assassinés, sont utilisées comme preuves. La Coalition de femmes journalistes basée aux États Unis, For Women in Journalism (WPF), dénonce cette accusation sans fondement contre Kuray, une journaliste primée et persécutée à plusieurs reprises par les autorités, exigeant l’abandon de toutes les charges retenues contre Kuray.

La journaliste Zeynep Kuray est de nouveau jugée en Turquie. Le parquet d’Istanbul l’accuse d’avoir fait de la propagande pour une organisation illégale. L’acte d’accusation cite comme preuves ses publications sur les réseaux sociaux et son travail journalistique. La journaliste est accusée d’avoir fait de la propagande pour des organisations proches du PKK sur Facebook, Twitter/X et YouTube à partir de 2014.

Les preuves présumées incluent des photos de combattants du YPG et du YPJ prises lors d’un reportage à Kobanê en février 2014. Les rapports partagés sur les réseaux sociaux concernant un communiqué de presse du YPG et des commémorations pour Ulaş Bayraktaroğlu et Ibrahim Kaypakkaya ainsi que sur les manifestations à Istanbul contre l’utilisation d’armes chimiques par l’armée turque contre les guérilleros kurdes sont également considérés comme des infractions pénales.

L’acte d’accusation comprenait également des photos de Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, les trois femmes kurdes assassinées par les services secrets turcs à Paris en 2013.

Le parquet a accusé Zeynep Kuray d’avoir insulté l’armée turque par ses contributions et d’avoir soutenu la lutte armée du PKK et d’autres organisations. L’acte d’accusation a été accepté par la 26e chambre du tribunal d’Istanbul pour les crimes graves. Le procès débutera le 2 décembre 2024.

Zeynep Kuray est une journaliste internationalement reconnue, poursuivie depuis des années par la justice turque. Elle travaille également pour l’ANF. Elle a déjà été emprisonnée, notamment en lien avec les opérations dites KCK. D’autres procès sont actuellement en cours contre elle, en lien avec son travail de journaliste. L’un de ces procès est dirigé contre son reportage sur la résistance à la déforestation de la forêt d’Akbelen à Muğla.

TURQUIE. La cérémonie d’enterrement d’une journaliste kurde attaquée

0

TURQUIE / KURDISTAN – Gulistan Tara, l’une des deux journalistes kurdes tuées par l’État turc au Kurdistan d’Irak, a été enterrée hier soir dans sa ville natale de Batman. La police turque a attaqué la foule réunie pour la cérémonie d’enterrement.

La journaliste Gulistan Tara a été tuée le 23 août dans une attaque de drone menée par l’État turc près du district de Seyîtsadiq à Sulaymaniyah (Silêmanî). Elle a été inhumée dans sa ville natale de Batman (Êlih).

Le corps de Gulistan Tara ont été accueillis avec le slogan « Şehid namirin (les martyrs sont immortels) » à la porte frontière de Habur et amenés à Batman après la fin des procédures d’autopsie à l’Institut de médecine légale de Şırnak.

Le cercueil a été conduit jusqu’au quartier de Tilmerc, où elle a été enterrée, par un convoi de centaines de véhicules. Les femmes qui transportaient le corps de Gulistan Tara voulaient l’emmener au cimetière de Tilmerc, mais la police turque a attaqué les gens. Il a été demandé que seuls la famille de Gulistan Tara et les députés soient autorisés à entrer dans le cimetière avec son corps. Les gens ont répondu à la police qui les a attaqués avec les slogans « La dignité humaine vaincra la torture » et « Şehid namirin ».

Pendant que le corps était transporté à l’intérieur du cimetière, les députés du parti DEM Zeki Irmez et Sabahat Erdoğan Sarıtaş ont été battus par la police. La famille et les femmes qui ont pu entrer en résistant ont enterré Gulistan Tara. Des œillets et un appareil photo ont été déposés sur la tombe de Gulistan Tara.

S’exprimant sur la tombe de Tara, son frère Ahmet Tetik a déclaré : « Le chemin des médias libres est un chemin sacré. Nous avons vu le dévouement de Gulistan à la mémoire de ses camarades. Nous avons également vu le dévouement de nos amis à Gulistan à Sulaymaniyah. »

La députée du parti DEM, Zeynep Oduncu, a déclaré : « Nous avons vu les conditions dans lesquelles travaillent nos amis dans la région du Kurdistan irakien et les difficultés rencontrées par la presse libre. Nous avons été témoins de l’un des exemples les plus évidents des attaques du gouvernement AKP-MHP contre notre peuple dans sa phase finale. D’un autre côté, la cible du gouvernement est toujours les femmes. Il cherche des moyens de tuer des femmes. Nous allons également intensifier notre lutte en tant que successeurs des femmes en lutte. Jin Jiyan Azadî. »

S’adressant aux personnes qui attendaient devant le cimetière après l’enterrement, le frère de Gulistan Tara, Mustafa Mesut Tekik, a déclaré : « Nous présentons nos remerciements à nos peuples vivant dans les quatre parties du Kurdistan, qui ont fait preuve de solidarité avec nous et ont accueilli notre martyre. En tant que camarade et famille de Gulistan et de son ami, nous promettons au peuple kurde. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que la paix revienne sur ces terres. »

Les condoléances seront reçues à la salle de mariage et de réunion Roza dans le quartier de Pazar Yeri.

TURQUIE. Harcèlement persistant des défenseurs des droits humains et des avocats qui commémorent le génocide arménien

0
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains – un partenariat entre la Fédération internationale des droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) – et l’Observatoire international des avocats en danger (OIAD) dénoncent la persécution judiciaires d’Eren Keskin et Güllistan Yarkın, deux avocates kurdes spécialisées dans la défense des droits humains poursuivies en Turquie pour « dénigrer publiquement la nation turque » suite à leurs déclarations de 2021 concernant le génocide arménien. Acquittées en mai 2024, le procureur a fait appel de leur acquittement et l’examen en appel est en cours.
 
Dans un communiqué commun publié le 28 août 2024, l’Observatoire et l’OIAD exhortent les autorités turques à cesser toute forme de harcèlement à l’encontre des avocates kurdes Eren Keskin et Güllistan Yarkın et autres défenseur·es des droits humains et avocat·es, et à garantir leur droit à la liberté d’expression, en particulier en ce qui concerne le génocide arménien. Ils appellent également les organisations internationales, y compris l’Assemblée parlementaire et le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’opinion et d’expression, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, et tous les organes pertinents de l’UE, à veiller et à condamner toute violation des droits des défenseur·es des droits humains et à plaider pour leur protection en Turquie.

Kendal Breizh : Un idéaliste qui a pris les armes pour un monde juste

0
 
Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) rendent hommage au combattant internationaliste Olivier Le Clainche (alias Kendal Breizh), tombé en martyr au Rojava le 10 février 2018, lors des attaques d’invasion lancées par l’État turc contre le canton kurde d’Afrin.
 
Olivier François Jean Le Clainche, originaire du Morbihan, est né à Malestroy en 1977. Réputé pour sa passion et son professionnalisme en tant que journaliste, il a consacré sa carrière à amplifier les voix marginalisées et à défendre la justice sociale et les causes environnementales. Bien qu’il ne soit pas d’origine bretonne, Le Clainche admirait profondément son héritage celtique. Sa voix résonnait sur les ondes de Radio Pro Gwyned, une station de radio bretonne engagée en faveur de la justice sociale et de la préservation de la culture. Cependant, un désir ardent d’un monde sans injustice l’a conduit à échanger son micro contre un fusil.
 
Au plus fort de la guerre contre le terrorisme de l’EI en Syrie, Le Clainche s’est rendu au Rojava pour rejoindre la lutte pour la libération. Il a vu dans les Forces démocratiques syriennes (FDS) le reflet de ses idéaux d’une société fondée sur la démocratie, l’égalité, la coexistence et la liberté des femmes.
 
En juillet 2017, il rejoint les FDS sous le nom de guerre Kendal Breizh. Le Clainche a prouvé sa bravoure sur le champ de bataille, en participant à la libération de Raqqa et de Deir ez-Zor du terrorisme de l’EI. Lorsque l’invasion turque d’Afrin a commencé, il a été parmi les premiers à défendre la ville contre l’armée turque et ses mercenaires. Le 10 février 2018, quelques jours seulement après son arrivée à Afrin, il est tombé martyr lors d’une frappe aérienne turque ciblant la ville.

L’Irak abat un drone turc au-dessus de Kirkouk

0
IRAK / KURDISTAN – Alors qu’il ferme depuis des années les yeux sur l’occupation et les attaques sanglantes turques ciblant les régions autonomes kurdes d’Irak, le régime irakien vient d’abattre un drone turc au-dessus de la ville disputée de Kirkouk. Il semble que Kirkūk est la ligne rouge de Bagdad que la Turquie ne doit pas franchir. 
 
L’armée irakienne a abattu jeudi un drone armé turc près de Kirkouk, ont déclaré des responsables irakiens.
 
Une source de sécurité s’adressant aux médias irakiens a déclaré que le drone avait été ciblé parce qu’il volait à une altitude moyenne au-dessus de cinq villes principales de la province avant de s’approcher de sites sensibles, dont certains sont des bases de sécurité.