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CDK-F: Les Kurdes au cœur d’une nouvelle Syrie démocratique et inclusive

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Communiqué du Conseil démocratique Kurde en France (CDK-F)

Les Kurdes au cœur d’une nouvelle Syrie démocratique et inclusive
 
 
Le Conseil démocratique Kurde en France salue ce moment historique marqué par la chute du régime de Damas. Alors que la Syrie entre dans une nouvelle ère, il est essentiel de reconnaître le rôle central des Kurdes dans la lutte pour la liberté et la démocratie.
 
Depuis plus d’une décennie, les Kurdes de Syrie ont porté un projet politique inclusif, fondé sur l’autonomie démocratique et la coexistence pacifique entre toutes les communautés. Ce modèle est aujourd’hui une référence pour la construction d’une Syrie nouvelle, fondée sur la justice, l’égalité et les droits de toutes ses composantes.
 
 
Cependant, alors que les Syriens aspirent à tourner la page de la tyrannie, des forces étrangères, en particulier la Turquie, exploitent cette transition pour semer le désordre et le chaos, notamment dans les régions kurdes. Ces ingérences mettent en péril la stabilité et compromettent les efforts pour une paix durable.
 
 
Le CDK-F appelle toutes les parties syriennes à privilégier les négociations pour bâtir ensemble une Syrie démocratique et inclusive. Il est urgent de cesser les violences et de faire du dialogue une base solide pour un avenir commun.
 
 
Nous demandons à la communauté internationale, et notamment à la France, de :
 
– Soutenir les Kurdes et leur modèle de gouvernance démocratique.
 
– Garantir leur inclusion dans tout processus politique visant à reconstruire la Syrie.
 
– Condamner fermement les ingérences turques qui alimentent les divisions et les tensions.
 

Les Kurdes, qui ont payé un lourd tribut pour défendre la liberté et la stabilité, doivent être reconnus comme des acteurs incontournables dans la construction de la nouvelle Syrie.
 
Ensemble, œuvrons pour une Syrie où chaque peuple trouve sa place dans la justice et la dignité.
 
Conseil démocratique Kurde en France, 8 décembre 2024, Paris

ROJAVA. Les mercenaires de la Turquie sont aux portes de Manbij

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SYRIE / ROJAVA – Des mercenaires syriens sous commandement de la Turquie ont pris le village d’Al-Arima, aux portes de Manbij. Al-Arima serait livré à la Turquie par l’armée russe qui y avaient construit une forteresse militaire.
 
A cela s’ajoute la défection d’une partie des membres du Conseil Militaire de Manbij (MMC), allié aux forces kurdes, qui ont rejoint l’occupation turque. Si jamais les forces turco-jihadistes réussissent à prendre Manbij, ils se lanceront immédiatement sur Kobanê, la ville martyre qui a défait l’État islamique DAECH / ISIS) et devenue le cauchemar d’Erdogan.
 
 
Des sites pro-Turquie publient des images de combattants du MMC capturés
 
Les hommes qui ont quitté le MMM seraient Abd al-Rahman al-Banawi et Ibrahim al-Banawi qui avaient appartenu à la brigade Jund al-Haramayn. Ils auraient rejoint l’Armée syrienne libre (ASL / SFA) sous commandement turc. Des sites pro-turcs publient des images de combattants du MMC capturés par les gangs syriens de la Turquie.

La résistance c’est la vie

Il y a une propagande intense anti-kurde ciblant le Rojava sur les réseaux sociaux et médias turcs. Quoiqu’il en soit, Erdogan a juré qu’ils détruiraient Rojava et met tous les moyens militaires et diplomatiques pour y parvenir. Mais les Kurdes disent « Berxwedan jiyan e » (La résistance c’est la vie) et continuent la lutte pour la liberté et contre le colonialisme turc.
 

SYRIE. Les Kurdes célèbrent la chute de Bachar al-Assad

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SYRIE / ROJAVA – Damas, le fief du dictateur syrien Bachar al-Assad, a été pris par les insurgés cette nuit. Le régime syrien a perdu le pouvoir mais ses hommes tentent sauver leur peau (ou leurs têtes) en déclarant qu’ils sont prêts à collaborer avec les insurgés pour une « transition pacifique » du pouvoir. Des images de foules déboulonnant les statuts des dictateurs Assad, père et fils après régné sur le pays pendant plusieurs décennies.
 
État d’urgence au Rojava
 
SYRIE / ROJAVA. Les Kurdes contrôlent les institutions gouvernementales d’Hassaké et de Qamisho tandis que l’état d’urgence est décrété dans tout le Rojava au milieu d’attaques des mercenaires de la Turquie qui ont été repoussés sur le front de Manbij.
Les forces de sécurité intérieur (Assayish) posent devant un bâtiment pris au régime syrien
 
Les Kurdes saluent le moment historique qu’est la chute d’Assad
Mazloum Abdi
 
Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les YPG / YPJ, Mazloum Abdi a salué la chute du régime syrien, déclarant que « Nous vivons des moments historiques en Syrie alors que nous assistons à la chute du régime autoritaire de Damas. Ce changement est une opportunité de construire une nouvelle Syrie fondée sur la démocratie et la justice qui garantisse les droits de tous les Syriens. »

Photo de couverture: la foule célébrant la chute d’Assad à Damas

Kurdes d’Europe dans la rue : nous protégerons les acquis du Rojava

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EUROPE – Les Kurdes et leurs soutiens, qui sont descendus dans les rues de nombreux pays européens contre les attaques contre le nord et l’est de la Syrie, ont lancé le message : « Nous protégerons les acquis du Rojava ».

Les Kurdes sont descendus dans les rues de nombreuses villes d’Europe pour protester contre les attaques des groupes paramilitaires affiliés à la Turquie contre le nord et l’est de la Syrie. Des actions ont été menées sous la direction de fédérations et de centres affiliés au Congrès des sociétés kurdes démocratiques du Kurdistan d’Europe (KCDK-E), d’assemblées affiliées au Mouvement des femmes kurdes d’Europe (TJK-E), d’organisations de jeunesse kurde.

Allemagne

L’Union européenne des forces démocratiques (ADGB) a manifesté en solidarité avec le Rojava à Ulm, en Allemagne. Au cours de l’action, les attaques des groupes paramilitaires turcs et affiliés contre la population de la région ont fait l’objet de protestations.

Les manifestants, qui ont déployé une banderole sur laquelle était écrit « Défendez le Rojava », ont souligné dans leurs discours que les attaques visant les acquis kurdes dans la région devaient cesser immédiatement. Les États européens, notamment l’Allemagne, ont été invités à prendre des mesures contre l’État turc, qui a commis des massacres contre la population du Rojava en soutenant des groupes paramilitaires.

Lors de la manifestation devant le marché de Noël, des slogans tels que « Bijî Berxwedana Rojava », « Jin Jiyan Azadî », « Türkische Armee raus aus Kurdistan », « Hoch die internationale Solidarität » ont été scandés.

Suisse

Bâle

À l’appel de l’Union suisse des femmes kurdes (YJK-S), une marche a eu lieu à Bâle avec la participation de centaines de Kurdes et d’internationalistes. Les militants se sont rassemblés au parc De Wette et y ont fait une déclaration.

Özen Aytaç, membre de la YJK-S, a déclaré : « Un plan global est en cours de mise en œuvre pour le Moyen-Orient et la Syrie. L’État turc en profite et veut atteindre ses objectifs en révélant son côté génocidaire, colonialiste, raciste et envahissant. Sur cette base, ils veulent détruire les acquis des femmes, des peuples et du peuple kurde. Ils veulent massacrer le peuple kurde, le peuple et les femmes et commettre le génocide kurde. L’État turc est à l’origine des attaques des gangs. Il est clair que cela conduira à davantage de massacres et de génocides en Syrie et au Moyen-Orient. »

Invitant tout le monde à défendre le nord et l’est de la Syrie, Özen Aytaç a déclaré : « La résistance n’est pas une alternative mais une obligation ».

La secrétaire du parti Basel BastA, Fransizka Stier, qui était présente à l’action, a également prononcé un discours. Dans son discours, Stier a déclaré que le président turc Erdoğan n’était pas sincère et a déclaré : « Le président turc Erdoğan se présente comme un médiateur et un soi-disant artisan de la paix concernant la guerre en Ukraine et en Palestine. Cependant, il bombarde simultanément le Kurdistan du Rojava. Nous nous sommes réunis pour cela. Il y a une guerre en Syrie. Ce que les Occidentaux appellent une structure islamique, c’est l’EI, et ce qu’ils appellent l’Armée syrienne libre, ce sont des bandes de voleurs et de violeurs. La Turquie attaque les Kurdes et la révolution du Rojava, qui est une révolution des femmes, avec le rêve ottoman. Nous devons également être solidaires avec la révolution du Rojava. »

 

Après les discours, ils ont marché jusqu’à la place Dreirosenbrücke en scandant des slogans.
Sur la place, Dilan Çetinkaya, coprésident du Conseil démocratique kurde suisse (CDK-S), a déclaré : « Nous pensons que ceux qui vaincre l’EI enverront également les gangs affiliés à la Turquie dans les poubelles de l’histoire. Nous augmenterons notre solidarité avec le Rojava. La révolution du Rojava est une révolution des femmes. C’est notre devoir, surtout en tant que femmes, de le défendre. »
L’action s’est terminée par le slogan « Bijî Berxwedana Rojava (Vive la résistance du Rojava) ». 

Genève

 

Le Réseau internationaliste Serhildan, qui poursuit son travail en France, en Belgique et en Suisse sur la base de la défense de la révolution du Rojava et de la solidarité avec le Kurdistan, a appelé au soutien de la révolution syrienne du nord et de l’est par une action organisée à Genève, en Suisse.

 

S’exprimant dans la déclaration, Angelina Mara a déclaré que grâce à la résistance épique menée avec la solidarité internationaliste, un modèle de vie basé sur la libération de la femme, sur des fondements écologiques et démocratiques a été créé. Déclarant que la vie démocratique a été ciblée dans les attaques, Angelina Mara a déclaré : « Nous défendrons la révolution du Rojava avec le peuple kurde ». 
Le coprésident du Centre communautaire démocrate kurde de Genève, İbrahim Yüksel, a également appelé à lutter contre les attaques.

 

France

Paris

A Paris, des milliers de Kurdes ont défilé aujourd’hui en solidarité avec le Rojava / Syrie du Nort et d’Est attaqué par les gangs armés de la Turquie.

Plusieurs élu.e.s parisien.n.e.s sont venu.e.s apporter leur soutient au peuple Kurde et au Rojava

La manifestation parisienne a été organisée par le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F), le Conseil Démocratique Kurde en France(CDK-F) et la représentation du Rojava en France

Marseille

A Marseille, des centaines de Kurdes ont manifesté aux Réformés. La banderole sur laquelle on voyait Erdogan déguisé en jihadiste de DAECH / ISIS (image en couverture de l’article) et une femme réfugiée portant des baluchons sur le dos dans sa fuite était portée en tête du cortège. Lors de la manif marseillaise également des drapeaux des forces armées du Rojava (YPJ et YPG) et des drapeaux du Rojava côtoyaient quelques rares photos d’Ocalan.

Strasbourg

« Défendez Rojava – Debout pour le Rojava, manifestation de Strasbourg

Lorient

Les Kurdes et leurs amis se sont rassemblés sur la place municipale de Lorient, en France, pour protester contre les attaques contre le nord et l’est de la Syrie.
Dans le communiqué, « Tout comme Kobanê a vaincu l’EI avec un esprit de résistance, le sort des gangs actuellement mis sur le terrain sera le même. « Soyons la voix des opprimés, défendons les valeurs de liberté, de justice et de dignité. »
Par ailleurs, à l’appel du Heyva Sor a Kurdistanê, les Kurdes et leurs amis de la diaspora ont été invités à soutenir la campagne avec le sens des responsabilités.
Au cours de l’action, des tracts en français préparés par le CDK-F ont été distribués et des slogans tels que « Bijî Berxwedana Rojava », « Bijî Serok Apo (vive le leader Apo*)» et « Bijî Berxwedana Gerîla (vive la résistance de la guérilla) ».

 

*Apo: Surnom affectif d’Abdullah Ocalan signifiant « oncle » en kurde

IRAN. Emprisonnement d’une enseignante de la langue kurde

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IRAN / ROJHILAT – L’enseignante kurde Susan Hassanzadeh a été envoyée à la prison d’Orumiyeh pour purger une peine de trois mois pour « propagande contre l’État ».
 
Susan Hassanzadeh, militante des droits civiques et professeur de langue kurde, a été envoyée à la prison centrale d’Orumiyeh pour purger une peine de trois mois de prison, a rapporté le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN).
 
Selon KHRN, Hassanzadeh a été convoquée par la police qui l’a détenue et remise au Bureau d’exécution des jugements du Bureau du procureur de Bukan le 26 novembre.
 
Après avoir été détenue pendant plusieurs heures, Hassanzadeh a été condamnée par le juge exécutif à purger sa peine de trois mois à la prison centrale d’Orumiyeh.
 
Le 8 octobre, la branche 101 du deuxième tribunal pénal de Bukan a condamné l’enseignante kurde à trois mois de prison pour « propagande contre l’État », sans la présence de son avocat désigné.
 
Dans le même temps, Hassanzadeh a été acquitté d’« appartenance à des groupes d’opposition ».
 
Hassanzadeh, un habitant de Bukan, a été battu et arrêté par les forces de sécurité dans une rue de la ville le 15 mai et a été emmené en isolement dans la prison centrale d’Orumiyeh.
 
Durant sa détention, elle a été emmenée au centre de détention du ministère du Renseignement à Orumiyeh pour des interrogatoires quotidiens, puis renvoyée en isolement chaque nuit.
 
Le 12 juin, elle a été libérée provisoirement contre une caution de 8 milliards de rials (près de 16 000 dollars).
 
Hassanzadeh s’est vu refuser les visites de sa famille et l’accès à un avocat tout au long de sa détention.
 
Professeure de langue kurde depuis 17 ans à Bukan et dans les villages voisins, elle a été convoquée et interrogée à plusieurs reprises par les services de sécurité ces dernières années en raison de son activisme.

SYRIE. Les Kurdes décrètent l’amnistie générale à Deir ez-Zor

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SYRIE / ROJAVA – Alors que des images d’exécutions et de pendaisons arrivent des zones syriennes passées sous le contrôle des groupes armés, dont HTC et les mercenaires turco-jihadistes, les forces arabo-kurdes tentent de calmer les tensions en déclarant une amnistie générale dans la province de Deir ez-Zor qu’elles ont prise après la fuite des forces fidèles à Bachar al-Assad.

Amnistie générale à Deir ez-Zor

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, Mazloum Abdi, a déclaré une amnistie générale dans toutes les zones de Deir ez-Zor et a déclaré : « Nos forces sont votre soutien. »

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes a expliqué via un tweet que : « Avec l’avancée de nos forces à Deir ez-Zor pour sécuriser la zone au milieu de changements sur le terrain, nous déclarons une amnistie générale. »

 Abdi a appelé tout le monde à coopérer pour maintenir la sécurité et la paix. « Nous appelons le peuple et les tribus à prévenir le chaos et à protéger la région », a-t-il ajouté.

Les Kurdes ou HTC, qui prône réellement une Syrie pluraliste ?

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SYRIE / ROJAVA – Après la prise d’Alep par le groupe islamiste islamistes de la Hayat Tahrir al-Cham (HTC ou HTS), son chef Abou Mohammed Al-Joulani s’est mis à affirmer qu’ils prônent une Syrie pluraliste dans laquelle toutes les composantes de Syrie auraient les mêmes droits. Peu de gens sensés croient aux paroles de cet islamiste qui tente de faire croire aux Occidentaux qu’ils sont fréquentables (autant que les Talibans). En revanche, les Kurdes du Rojava et leurs alliés arabes, chrétiens, arméniens ont déjà mis en place un modèle pluraliste et féministe qui a fait ses preuves, malgré les incessantes attaques venant de la Turquie et du groupe terroristes État islamique (DAECH ISIS)… Alors, si les groupes armés syriens et la communauté internationale sont sincères pour la résolution pacifique de la guerre civile syrienne, ils proposeraient le modèle du Rojava pour l’ensemble de la Syrie.
 
« Nous avons une solution, nous avons besoin de soutien »
 
La femme politique kurde originaire d’Afrin, Sinam Sherkany Mohamad représente l’administration autonome du Rojava / Syrie du Nord et de l’Est à Washington. Mohamad a joué un rôle de premier plan au sein de la révolution du Rojava depuis des décennies. Elle travaille dure pour faire reconnaitre officiellement l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est par la communauté internationale.
 
Mohamad vient de rappeler sur X (ancien Twitter), au sujet de la question syrienne, que « La Syrie est en proie au chaos. Il est temps que la communauté internationale prenne au sérieux notre proposition de gouvernance multiethnique. Nous avons établi un système stable et juste dans le nord-est du pays, qui prouve notre modèle avec les Arabes, les chrétiens, les Kurdes et les Alaouites. Nous avons une solution, nous avons besoin de soutien. »
 
Après 14 ans de guerre civile syrienne et la fin quasi sûre du règne de Bachar al-d’Assad, les partis impliqués dans ce conflit meurtrier seront-ils prêts à œuvrer à la résolution pacifique de la question syrienne ou est-ce qu’on va entrer dans un nouveau cycle de combats armés en Syrie?

PCF: Se mobiliser pour une paix juste au Proche Orient

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PARIS – Alors que les groupes jihadistes – qui ont pris Alep et Hama – se disent prêts à marcher sur Damas, capitale de la Syrie, le Parti Communiste Français (PCF) appelle à la mobilisation « pour une paix juste au Proche Orient » ainsi qu’à participer à la manifestation d’aujourd’hui organisée par le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F), le Conseil Démocratique Kurde en France(CDK-F) et la représentation du Rojava en France.
 

Voici le communiqué du PCF publié ce matin:

 
Se mobiliser pour une paix juste au Proche Orient
 
 
Le cessez-le-feu au Liban est un soulagement pour le peuple libanais. Cela doit être un premier pas vers un cessez-le-feu général et permanent dans l’ensemble de la région.
 
L’armée israélienne et le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahou poursuivent les massacres de masse, crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, alors qu’y sévissent la famine et les épidémies. Les organisations humanitaires se voient empêchées d’y accéder par le gouvernement israélien. Les entreprises d’annexion et d’épuration ethnique des colons et les crimes qu’ils commettent en Cisjordanie mettent ce territoire à feu et à sang. Le gouvernement israélien attaque ouvertement l’ONU, l’UNRWA et viole en toute impunité le droit international.
 
Ni les attaques de roquettes et de drones de l’organisation islamiste du Hezbollah, ni les crimes terroristes du Hamas du 7 octobre, ni les tirs de missiles entre Israël et l’Iran ne sauraient être invoqués pour tenter de justifier de tels actes.
 
Il est temps que la communauté internationale sorte de sa passivité, ou de sa complicité, face à cette attitude qui enfonce toute la région dans une guerre dangereuse pour toute la planète. Il faut mettre fin au blanc-seing que donnent au gouvernement de l’Etat d’Israël les Etats-Unis, l’UE et leurs alliés et qui permettent à l’Etat d’Israël et au gouvernement israélien d’agir en toute impunité. Il est urgent de rompre avec la politique impérialiste du « deux poids, deux mesures ».
 
Les offensives de forces djihadistes en Syrie, avec le soutien du régime turc d’Erdogan, soummttent les peuples de Syrie, les Kurdes, à de nouvelles exactions, alors que plus de 10 millions de Syriens ont été contraints à l’exil depuis 2010 et que plus de 500 000 d’entre eux ont été tués.
 
La seule solution est politique, c’est celle d’une paix juste fondée sur le respect du droit international, le droit des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination et la sécurité collective pour toutes les nations et tous les peuples des Proche et Moyen-Orient.
 
Le PCF réaffirme sa solidarité avec les peuples de la région et avec les forces communistes, progressistes et de paix du Proche et Moyen-Orient qui luttent pour le droit des peuples à la souveraineté, à la sécurité collective et à une paix juste. Nous sommes aux côtés des députés communistes israéliens menacés de destitution et de la presse de gauche menacée de censure en Israël. Nous sommes aux côtés des Palestiniens qui exigent l’application du droit international et de la justice pour une solution de paix.
 
 
Le PCF exige :
 
– Un cessez-le-feu immédiat, général et permanent à Gaza et le retrait des troupes israéliennes.
 
– L’application par la France et l’ensemble des Etats des mandats d’arrêts de la CPI contre les dirigeants israéliens et ceux du Hamas
 
– Des sanctions contre le gouvernement israélien par l’interdiction d’exportation d’armes et de composants utilisables militairement vers l’Etat d’Israël et la suspension de l’accord d’association UE-Israël. Emmanuel Macron a appelé à l’arrêt des exportations d’armes utilisées à Gaza et au Liban. La France ne peut pourtant se contenter de paroles, elle doit agir pratiquement afin que cet appel soit porté par toute l’Union européenne.
 
– L’accès immédiat à l’aide humanitaire à Gaza et au Liban et une aide concrète aux agences de l’ONU et aux associations qui agissent en ce sens, le soutien aux opérations de l’UNRWA.
 
– Créer les conditions pour le retour de tous les déplacés palestiniens, libanais et israéliens chez eux.
 
– La reconnaissance immédiate et inconditionnelle par la France de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’Etat d’Israël.
 
– La libération des otages israéliens détenus à Gaza.
 
– La libération des prisonniers politiques palestiniens.
 
– L’arrêt de l’occupation et de la colonisation israéliennes en Cisjordanie, à Jérusalem Est et à Gaza comme l’a dernièrement exigé la CIJ, et le droit au retour des réfugiés comme défini dans les résolutions de l’ONU.
 
Le PCF appelle à manifester sur ces bases partout en France et à Paris place de la République samedi 7 décembre à 14 h

SYRIE. Les Kurdes d’Alep menacés de déportation vers Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Les Assemblées populaires d’Ashrafiyah et de Cheikh Maqsoud, quartiers kurdes d’Alep, ont mis en garde contre les tentatives des partis alliés à la Turquie d’évacuer leurs quartiers et ont appelé la population à ne pas quitter leurs quartiers.
 
Les Assemblées populaires d’Ashrafiyah et de Cheikh Maqsoud ont fait une déclaration devant la Maison des Yézidis dans le quartier de Cheikh Maqsoud concernant les récents développements dans la région d’Alep.
 
Les coprésidents et les cadres de l’Assemblée, les membres des organisations civiles et des partis politiques ont également assisté au point de presse.
 
S’exprimant ici, le député Menan Cafer a déclaré que le gouvernement de Damas, qui refuse le dialogue et n’accepte pas les autres cultures, est responsable de la crise actuelle.
 
Le communiqué souligne que les habitants des quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh continuent de s’organiser et ajoute : « Nous essayons de construire une Syrie démocratique à multiples facettes avec la participation de toutes les composantes des deux quartiers, sans discrimination raciale.
(…)
Certains partis affiliés à l’État turc occupant, en particulier les partenaires de la soi-disant opposition, les traîtres et l’ENKS, poursuivent leur politique d’évacuation des quartiers avec de fausses déclarations. Ils veulent déplacer la population vers Afrin sans garanties internationales. Nous appelons notre peuple à rester dans ses quartiers et à ne pas se laisser tromper par ces déclarations. »
 
L’Assemblée a appelé l’Organisation des Nations Unies (ONU) à assumer sa responsabilité de répondre aux besoins fondamentaux de la population, soulignant que « nous serons là jusqu’à ce que nous construisions une Syrie démocratique avec notre gouvernement et notre peuple ». (ANF)

ONU: Plus de 280 000 civils déplacés par les combats dans le nord-ouest de la Syrie

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SYRIE / ROJAVA – La progression actuelle des groupes armés à travers la Syrie a chassé de leurs foyers plus de 280 000 civils, dont de nombreux Kurdes ayant fuit les mercenaires sous commandement turc ayant commis des exactions sommaires des civils, y compris des décapitations et kidnappings de femmes et de jeunes hommes.
 
L’ONU signale que plus de 280.000 civils ont fui les combats qui ont eu lieu dans la région d’Alep et à Hama en suite, ajoutant que « les hostilités en cours dans le nord de la Syrie continuent de s’étendre à d’autres parties du pays, mettant en danger les civils et les travailleurs humanitaires, causant de graves dommages aux infrastructures essentielles et perturbant les opérations humanitaires. »
 
« Les chiffres dont nous disposons sont de 280.000 personnes depuis le 27 novembre. C’est le chiffre mis à jour en date d’hier soir. Et cela n’inclut pas le nombre de personnes qui ont fui le Liban, lors de la récente escalade » des combats entre le Hezbollah et Israël, a déclaré Samer AbdelJaber, Directeur de la coordination des urgences du Programme alimentaire mondial (PAM), lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.
 
Depuis le début de l’offensive éclair menée par le groupe djihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC) et d’autres factions rebelles en Syrie, et de leur avancée ce vendredi vers la ville de Homs, après avoir pris le contrôle d’Alep et Hama, près de 280.000 personnes ont été déplacées par les combats dans le nord de ce pays du Moyen-Orient, ont indiqué
vendredi des agences des Nations Unies, craignant que ce nombre puisse s’élever à 1,5 million.
 

Des équilibres changeants en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Alors que l’avancée du HTS bouleverse tous les équilibres en Syrie, on peut se demander quel sera le cours de la guerre. L’objectif principal de l’État turc est d’empêcher les Kurdes de devenir les nouveaux acteurs en Syrie.
 
Avec la chute d’Alep, le centre de la guerre syrienne, sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Sham (HTS ou HTC en français), la guerre civile dans le pays a repris après 13 ans. Après Alep, Hayat Tahrir al-Sham est également entrée dans Hama et a avancé jusqu’à Homs, prenant quelques villages. Alors que l’avancée de HTS bouleverse tous les équilibres en Syrie, on peut se demander quelle tournure prendra la guerre.
 
 

Bataille des blocs

 
L’occupation de certaines régions par le HTS et l’Armée nationale syrienne (ANS) affiliée à l’État turc résonne comme une conséquence de l’intervention internationale au Moyen-Orient. La Russie et l’Iran, le bloc où l’intervention a eu lieu, maintiennent toujours leur « silence ».
 

Les affrontements se propagent à l’intérieur de la Syrie

 
Alors que les affrontements devraient s’étendre aux villes du sud de la Syrie, comme le centre-ville de Homs, Deraa et Quneitra, il est également affirmé que des cellules dormantes de groupes islamiques radicaux ont été activées dans ces régions.
 

La nouvelle Syrie a aiguisé l’appétit de la Turquie

 
Alors que la nouvelle situation en Syrie a aiguisé l’appétit de nombreuses puissances régionales qui souhaitent occuper le pays, la Turquie est l’une des principales puissances en question. Profitant des changements et des transformations des équilibres en Syrie comme d’une opportunité, l’État turc cherche à liquider complètement le nord-est du pays. Profitant des lacunes existantes en Syrie, la Turquie se prépare à évacuer de nombreuses villes de la région, notamment Manbij.
 

La perception de « gagner une guerre sans bataille » à Manbij

 
Ankara cherche à créer une impression de « victoire sans guerre » dans la région en positionnant les médias informés par le Département spécial de guerre sur les frontières. Cependant, l’État turc et les gangs, dont les orientations ont été dévoilées, s’appuient désormais sur l’intimidation des habitants de la région en bombardant les villages situés à la frontière. Les tentatives d’infiltration des gangs soutenus par Ankara sur les lignes ouest, nord et sud de Manbij sont repoussées par les combattants du Conseil militaire de Manbij.
 

La politique à l’ouest de l’Euphrate

 
Après la chute d’Alep, la politique de refoulement des Kurdes vers l’ouest de l’Euphrate est aujourd’hui reflétée dans la négation de la situation depuis plus de cent ans. La ville, qui occupe une position stratégique en tant que porte d’entrée d’Alep, est une étape importante où les rives ouest et est de l’Euphrate se rencontrent. En même temps, Manbij est l’un des meilleurs exemples montrant qu’elle peut être une solution à la crise et au chaos qui règnent depuis des années dans le pays grâce à la vie commune qu’elle a créée pendant la guerre civile syrienne. Une occupation de Manbij signifie également la destruction de cette influence.
 

Considérer les Kurdes comme des acteurs en Syrie

 
L’un des principaux objectifs d’Ankara est d’empêcher que les Kurdes et la dynamique avec laquelle ils agissent ne soient considérés comme des acteurs de la nouvelle situation en Syrie. Sur cette base, elle entend empêcher les Forces démocratiques syriennes (FDS) de développer de nouvelles actions et de jouer un rôle en ouvrant des tirs de harcèlement dans certains endroits et en ouvrant des fronts différents dans d’autres. Les tentatives persistantes d’entraîner les zones d’administration autonome dans la guerre s’appuient sur de telles politiques. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles Manbij est ciblée.
 

Possibilités

 
En fait, l’extension de la guerre au sud de la Syrie et son déplacement vers les zones d’administration autonome pourraient permettre aux FDS et aux forces de défense du peuple d’assumer de nouveaux rôles et opérations. Avec l’avancée de HTC à Homs, le déplacement de l’EI des zones désertiques de Homs vers la ligne de Deir ez-Zor montre une dimension différente de la guerre.
 
A ce stade, l’Etat turc, qui ne veut pas que l’administration autonome se renforce, tente de convaincre non seulement les gangs de l’Armée nationale syrienne (SNA) mais aussi HTS. Toutefois, se souvenant des exemples de Mossoul et de Kobanê, HTS se montre prudent à cet égard. (Nazım Daştan pour ANF)

ROJAVA. Kobanê mobilisée pour les déplacés de Shehba

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SYRIE / ROJAVA – Les Kurdes de Kobanê se mobilisent pour venir en aide aux civils chassés de Shehba et de Tall Rifaat par les gangs turco-jihadistes. Des médecins et des habitants apportent toutes sortes de choses pour répondre aux besoins des réfugiés.
 
Les attaques des gangs affiliés à l’État turc dans le nord et l’est de la Syrie se poursuivent, poussant des milliers de personnes à fuir le canton d’Afrin-Shehba. Après l’occupation d’Afrin par l’État turc en 2018, les personnes qui ont fui la ville d’Afrin ont migré vers Shehba et y ont continué leur vie.
 
Après l’attaque des gangs Hayat Tahrir al-Sham (HTC / HTS) sur la ville d’Alep la semaine dernière, les gangs de l’État turc ont attaqué Shehba, forçant des milliers de personnes à fuir à nouveau.
 
Les habitants ont fui vers les zones sûres contrôlées par l’Administration autonome démocratique. Ils ont d’abord été accueillis à Tabqa, puis répartis dans tous les cantons. Des centaines de familles ont été hébergées à Kobanê. Des centaines de maisons ont été utilisées pour les réfugiés fuyant Afrin et Shehba. De nombreuses personnes ont également lancé une campagne d’aide. En outre, la boulangerie distribue du pain gratuit aux réfugiés.
 
Afrin sera libérée comme Kobanê
 
Ehmed Mistefa Hebeş, un déplacé du camp de Serdem, a déclaré qu’ils avaient pris le chemin de la résistance contre les gangs qui voulaient les détruire, et a ajouté : « Nous avons quitté Shehba par le couloir humain. Des bus ont été préparés pour ceux qui n’avaient pas de véhicule. Après avoir atteint Raqqa, nous voulions aller à Kobanê. Notre seule solution est de retourner à Afrin. Afrin est notre vie. Tout comme Kobanê a été libérée, Afrin le sera aussi. »
 
Nous nous mobilisons pour notre peuple
 
Des tentes ont été dressées sur la place du Martyr Egîd pour les réfugiés venant de Shehba. Les habitants de Kobanê ont fourni de l’aide pour assurer aux réfugiés les besoins vitaux tels que de l’argent, des couvertures et des oreillers.
 
Narin Müslim, coprésident du syndicat des enseignants du canton de Fırat et membre de la commission d’aide, a déclaré à l’ANF : « L’État turc occupant cible la volonté du peuple avec ces attaques. Le peuple kurde est uni. Nous ne permettrons pas que les plans de l’État turc réussissent. Nous, les habitants de Kobanê, avons lancé une campagne d’aide. Nous prenons les noms des familles, collectons ce dont elles ont besoin et le leur donnons. Les habitants de Kobanê s’uniront aux habitants d’Afrin-Shehba et se mobiliseront pour eux. »
 
Une enfant du nom de Niman Bozan, qui a participé à la campagne d’aide, a déclaré qu’elle aidait son peuple et a ajouté : « J’aide les enfants. Quand j’étais enfant, je voulais aider mon peuple. Ce sont nos réfugiés et nous les aiderons. J’aide mes amis avec l’argent de poche que ma famille m’a donné pour l’école. »
 
Un centre de santé a été créé dans le village de Gulmit, où se sont installées quelques familles de réfugiés. Le cardiologue Şêxo Mistefa a déclaré : « Tous les médecins ont dit qu’ils répondraient gratuitement aux besoins de santé de nos réfugiés. De nombreux patients cardiaques sont venus ici. Des enfants malades ont également été soignés. Nous aiderons notre peuple avec toutes les ressources dont nous disposons. »