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ROJAVA. La poudrière al-Hol sur le point d’exploser

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SYRIE / ROJAVA – L’administration kurde du camp d’al-Hol a averti que le camp abritant des dizaines de milliers de familles de DAECH / ISIS était en proie au chaos en raison des attaques de l’occupation turque sur le nord et l’est de la Syrie, qui coïncident avec l’escalade des mouvements des cellules de l’EI/Daesh à l’intérieur du camp. Elle a souligné les tentatives quotidiennes de faire sortir clandestinement les familles des mercenaires du camp et le risque réelle de la résurgence du groupe « État islamique ».

Après la chute du régime baathiste en décembre 2024, le rythme des événements en Syrie s’est accéléré, notamment dans le nord et l’est du pays. L’occupation turque et ses mercenaires lançant des attaques intensives sur la région depuis plus de 40 jours, la voie est devenue ouverte aux mercenaires de l’EI pour se déplacer ouvertement, mener des attaques et mettre en œuvre leurs plans qu’ils étaient auparavant incapables de mettre en œuvre.

Parmi les cibles visées par les mercenaires de l’EI figure le camp d’al-Hol, car ce camp représente une véritable menace pour la stabilité régionale, car il abrite plus de 38 000 personnes, dont la plupart sont des familles de mercenaires de l’EI, qui tentent d’exploiter le chaos sécuritaire dans le pays pour mettre en œuvre des plans de contrebande organisés et s’échapper du camp.

Les résultats de la campagne « Sécurité permanente » et la détermination de l’administration

Dans ce contexte, la coprésidente de l’administration du camp d’al-Hol, Jihan Hannan, a confirmé que la campagne « Sécurité permanente », lancée par les Forces de sécurité intérieure (Asayish), les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les Unités de protection des femmes (YPJ) en 2024, a contribué à renforcer considérablement la sécurité à l’intérieur du camp.

Coprésidente de l’administration du camp d’al-Hol, Jihan Hannan

Elle a souligné que l’administration est toujours en mesure de contrôler la situation malgré les complications sécuritaires. Elle a souligné que le camp est confronté à des défis croissants à la lumière de la détérioration de la situation politique et militaire en Syrie..

Les attaques de l’occupation turque et leurs impacts sur la sécurité et les services

Jihan Hannan a déclaré que les attaques de l’occupation turque ont gravement affecté la sécurité et les conditions de service à l’intérieur du camp.

Elle a expliqué qu’en termes de services, l’administration souffre de difficultés croissantes pour acheminer les vivres au camp, et les équipes de secours sont confrontées à de grands risques qui entravent leur travail, ce qui a conduit à une réduction de l’engagement des partenaires humanitaires.

En termes de sécurité, elle a confirmé que les attaques de l’occupation turque ont créé un vide sécuritaire dans certaines zones, ce qui a encouragé les cellules mercenaires de l’EI à l’intérieur du camp à exploiter la situation et à intensifier leurs mouvements.

Escalade des mouvements de mercenaires et tentatives quotidiennes de contrebande

Jihan Hannan a expliqué que les familles des mercenaires de l’EI à l’intérieur du camp attendent la moindre faille de sécurité pour s’échapper, notant que les tentatives de contrebande font désormais partie de la routine quotidienne du camp.

Elle a ajouté : « Les mercenaires de l’EI travaillent en coordination avec les cellules à l’intérieur du camp pour faire sortir les familles. Ils exploitent les conditions météorologiques telles que la pluie et le brouillard pour mener leurs opérations sous le couvert de l’obscurité ».

Elle a souligné que « malgré les efforts intensifs des forces de sécurité, la vaste superficie du camp rend difficile son contrôle total, ce qui permet à certaines tentatives de réussir, parfois au chaos et aux menaces de relance de l’EI ».

Jihan Hannan a confirmé que le chaos à l’intérieur du camp est devenu quotidien, représenté par des familles refusant d’acheter de la nourriture sur les marchés locaux et des menaces verbales dirigées contre l’administration et les organisations humanitaires, y compris des promesses de quitter le camp et de relancer le soi-disant « État islamique ». En plus de cibler les centres administratifs et le personnel travaillant dans le camp presque quotidiennement, y compris les centres incendiés et les attaques de voitures et de points de sécurité.

Un appel à la Coalition mondiale pour assumer ses responsabilités

L’administration du camp d’al-Hol a appelé la Coalition internationale à assumer ses responsabilités envers le camp et les habitants de la région, soulignant que le camp fait partie du problème des mercenaires de l’EI et que la coalition doit travailler plus sérieusement pour achever les efforts visant à éliminer les cellules de mercenaires et à prévenir leurs menaces futures..

Statistiques sur la population du camp

Environ 38 890 personnes résident dans le camp d’al-Hol, situé dans la ville d’al-Hol, à environ 40 kilomètres au sud de la ville d’al-Hasakah, réparties comme suit:

16 648 personnes de nationalité irakienne.

15 848 personnes de nationalité syrienne.

6 385 personnes de différentes nationalités étrangères.

Un danger qui ne peut être ignoré

Le camp d’Al-Hol reste une « bombe à retardement », car il pourrait se transformer en un nouveau point de départ pour le retour des activités mercenaires de l’EI si la situation n’est pas maîtrisée de toute urgence, car les attaques de l’occupation turque sur la région du nord et de l’est de la Syrie, le chaos observé dans le camp, l’augmentation de l’activité des cellules mercenaires à l’intérieur et à l’extérieur, et la tentative de faire passer clandestinement des familles de mercenaires, sont autant d’indicateurs clairs de la nécessité d’une action internationale immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire et sécuritaire majeure. (ANHA)

TURQUIE. La délégation du DEM Parti retourne à Imrali

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TURQUIE – Ce matin, les députés du DEM Parti, Pervin Buldan et Sırrı Süreyya Önder se sont rendus sur l’île prison d’Imrali pour rencontrer le leader kurde Abdullah Öcalan. Il s’agit de la deuxième visite de la délégation du DEM Parti sur l’île d’Imrali.

 

Les députés du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan et le maire destitué de Mardin, Ahmet Turk se sont rendus sur l’île pénitentiaire d’Imrali pour rencontrer Abdullah Öcalan plus tôt dans la journée. Les deux députés de DEM Parti s’étaient rendus à Imrali la première fois à la fin du mois de décembre 2024.

 

Arrière-plan

Le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş sont détenus dans des conditions d’isolement sévères dans la prison de haute sécurité de type F d’Imralı, dans la mer de Marmara.

Les autorités refusent à Abdullah Öcalan et à ses codétenus d’Imralı le droit de rencontrer leurs familles et leurs avocats, sous prétexte de « sanctions disciplinaires ». Les motifs et les numéros de dossier de ces sanctions disciplinaires ne sont pas communiqués à leurs avocats, malgré toutes les demandes et objections.

Du 27 juillet 2011 à aujourd’hui, seules 5 visites d’avocats ont été autorisées entre mai et août 2019. La dernière rencontre des avocats avec le leader kurde a eu lieu le 7 août 2019. Lors de la dernière réunion d’avocats il y a 5 ans, Öcalan avait déclaré qu’il pourrait mettre fin complètement à la guerre en une semaine face à la possibilité d’un conflit à Serekanîye et Gire Spî, affirmant que, sinon, de profondes blessures sociales seraient ouvertes et que l’économie ne pourrait pas supporter cette situation. Cependant, son appel à une solution et au dialogue est resté sans réponse. Après la rencontre avec Abdullah Öcalan il y a 5 ans, l’interdiction des visites d’avocats a commencé à être mise en œuvre.

Le 6 novembre, le juge d’exécution de Bursa a ordonné l’interdiction de visite de l’avocat d’Öcalan et de ses codétenus à İmralı pour une durée de six mois. Le leader kurde s’est vu interdire de voir son avocat pendant six mois, soit au moins 14 fois au cours des huit dernières années.

La dernière rencontre en face à face d’Öcalan avec sa famille a eu lieu le 3 mars 2020 et sa dernière conversation téléphonique le 25 mars 2021.

Après quatre ans, le leader kurde a rencontré son neveu Ömer Öcalan en personne le 23 octobre 2024. Au cours de la réunion, il a déclaré que l’isolement persistait et qu’il serait en mesure de faire passer le conflit du niveau de violence à un niveau politique et juridique si les conditions nécessaires étaient réunies.

Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de discussions sur d’éventuelles négociations avec Öcalan. Le chef du MHP (Parti du mouvement nationaliste) Devlet Bahçeli a serré la main du groupe du parti DEM à l’ouverture de la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM) le 1er octobre, entamant des discussions sur un éventuel processus de résolution avec les Kurdes. Dans son discours lors de la réunion du groupe du parti à la mi-octobre, Bahçeli a en outre appelé Abdullah Öcalan dans la prison d’İmralı à « déclarer unilatéralement la fin du terrorisme et la liquidation de son organisation ».

Le 12 décembre, le cabinet d’avocats Asrin a déposé une nouvelle demande auprès du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) demandant « une visite urgente (ad hoc) à la prison d’İmralı face au fait que les conditions actuelles à İmralı sont restées incertaines depuis votre dernière visite le 22 septembre 2022 et se sont progressivement durcies, et que les conditions ont atteint un nouveau niveau sur une période de plus de 2 ans. »

TURQUIE. Risques de prison pour des journalistes ayant couvert le meurtre de deux journalistes kurdes

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TURQUIE – Les journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin tués par un drone turc le mois dernier au Rojava ont été qualifiés de « terroristes » par des procureurs turcs qui ont poursuivi trois journalistes ayant couvert les manifestations dénonçant le meurtre de Daştan et Bilgin.

Trois journalistes accusés d’avoir fait de la « propagande terroriste » risquent jusqu’à huit ans de prison pour leur couverture des meurtres des reporters kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin au Rojava lors d’une frappe de drone turc le mois dernier.

La rédactrice en chef de Gerçek Gündem, Seyhan Avşar, le rédacteur en chef de T24, Doğan Akın, et la rédactrice en chef de T24, Candan Yıldız, sont accusés de « diffusion d’informations trompeuses » et de « propagande terroriste ».

Le procureur d’Istanbul a accusé Daştan et Bilgin d’être des « membres d’organisations terroristes » « neutralisés » lors d’opérations antiterroristes. Selon les chefs d’accusation, le fait de présenter leur mort comme un meurtre commis par les forces de sécurité constitue un acte criminel.

L’article de T24, publié le 20 décembre, fait état d’une déclaration de l’Association des journalistes Dicle Fırat concernant la mort de Daştan et Bilgin. La déclaration précise que les journalistes ont été tués par une frappe aérienne sur la route entre le barrage de Tishrin et Sirin, dans le nord de la Syrie, alors qu’ils couvraient les événements dans la région.

L’article, qui ne contient aucun commentaire éditorial, cite également une condamnation du Syndicat des travailleurs de la presse de Turquie (DİSK Basın-İş), qui déclare : « Nous condamnons les attaques visant les journalistes. Les responsables de la mort de journalistes dans les zones de conflit en Palestine et en Syrie doivent être tenus responsables devant la loi. »

Dans ses publications sur les réseaux sociaux après l’incident, Avşar a exprimé sa frustration face au manque de réaction. « Depuis hier, j’ai du mal à digérer cette nouvelle. Deux de nos collègues journalistes ont perdu la vie après avoir été bombardés. Les politiques se taisent, les journalistes se taisent, les ONG se taisent », a-t-elle écrit. « Défendre les droits de quelqu’un nécessite-t-il qu’il partage nos opinions ou notre style de journalisme ? Aux yeux de qui sommes-nous des terroristes ? »

Daştan et Bilgin ont été tués le mois dernier alors qu’ils couvraient les affrontements entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes et l’Armée nationale syrienne (SNA / ANS) soutenue par la Turquie dans le nord de la Syrie.

Au cours des deux dernières années, plusieurs journalistes kurdes ont été tués par des frappes de drones turcs dans le nord de l’Irak et en Syrie, où la Turquie mène des opérations contre les groupes armés kurdes. Le gouvernement turc est resté silencieux sur la plupart de ces cas. (Bianet)

FRANCE. Les Kurdes lancent une longe marche à Lorient

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FRANCE – À Lannester, près de Lorient, des militants ont entamé une « Longue Marche » de 26 jours pour réclamer la libération du leader kurde Abdullah Öcalan et une solution à la question kurde.

La marche attire l’attention du public sur les 26 années de captivité d’Öcalan dans la prison de l’île d’İmralı, dans la mer de Marmara en Turquie.

26 personnes défileront dans 26 villes différentes en France et concluront l’action par une marche et un rassemblement à Strasbourg le 15 février, date anniversaire de la conspiration internationale qui a abouti à la capture du leader kurde au Kenya et à sa remise à la Turquie en 1999.

S’exprimant lors du communiqué de presse, la coprésidente du CDK-F (Conseil démocratique kurde de France), Şahin Polat, a noté qu’Öcalan résistait dans la prison de l’île d’İmralı depuis 26 ans, en déclarant ce qui suit :

« Aujourd’hui, nous entamons notre Longue Marche de 26 jours avec 26 camarades pour marquer la 26e année de la captivité du leader Apo [Abdullah Öcalan]. Le leader Apo a été remis à l’État turc à la suite d’une conspiration internationale. Alors que l’État turc ne joue qu’un rôle de gardien, les véritables coupables et les destinataires de la solution sont les forces conspiratrices. Elles doivent résoudre le problème non pas par des décisions symboliques ou des enquêtes, mais par des mesures pour assurer la liberté physique du leader Apo. La conspiration a été déjouée par la résistance du leader Apo, la lutte des combattants de la liberté et la résistance de notre peuple. Nous réitérons par la présente notre demande de libération du leader Apo et de résolution de la question kurde. »

Dans son discours, la coprésidente du KCDK-E (Congrès des sociétés démocratiques kurdes d’Europe), Zübeyde Zümrüt, a souligné que la libération d’Abdullah Öcalan était imminente et a déclaré : « Chers amis, cher peuple patriote, nous traversons un processus historique. Nous sommes à un moment où la lutte doit s’intensifier plus que jamais. Le peuple kurde vit la période la plus puissante de son histoire. Öcalan est le leader du peuple kurde et de tous les peuples opprimés du monde. Il est l’architecte de la révolution du Rojava. Au Rojava, une révolution menée par les femmes a eu lieu et les femmes kurdes ont vaincu les barbares de l’EI. Aujourd’hui, l’État turc met en œuvre des politiques génocidaires pour éliminer la philosophie libertaire des femmes au Rojava. Les civils, les journalistes et les personnalités culturelles kurdes sont pris pour cible. Nous appelons la communauté internationale à ne pas rester silencieuse face à l’État turc. »

Zübeyde Zümrüt a déclaré qu’avant le lancement de la longue marche, des réunions ont eu lieu avec de nombreuses institutions, organisations de la société civile, parlementaires, maires et membres des conseils municipaux. Des réunions publiques, des visites à domicile et diverses activités seront organisées tout au long de la marche, a-t-elle ajouté, invitant toutes les personnes et amis à se joindre à l’action.

Après la déclaration à la presse, la marche a démarré avec beaucoup d’enthousiasme. Elle se terminera par un rassemblement et une marche à Strasbourg le 15 février. (ANF)

ROJAVA. La Turquie tue deux civils et blesse des dizaines d’autres à Tichrine

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SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, les drones de la Turquie ont commis un autre massacre au barrage de Tishrine où des milliers de civils ont monté une veillée pacifique pour empêcher la destruction du barrage. On signale deux morts et des dizaines de blessés civils.

Parmi les blessés du barrage de Tishreen, il y a quatre journalistes et Lea Bunse, une internationaliste allemande, membre de la jineoloji (en kurde: science des femmes). Elle a désiré être filmée après avoir été blessée, déclarant que le monde doit savoir comment la Turquie tue les civils innocents.

La jeune Allemande blessée à la suite des bombardements de l’occupation turque contre les manifestants au barrage de Tishreen a envoyé un message en disant : « L’État turc veut exterminer cette communauté qui lutte pour sa survie.
(…)
L’État turc nous a pris pour cible lorsque nous dansions en cercles au barrage. »

Depuis le 8 janvier, les habitants du nord-est de la Syrie organisent une veillée au barrage de Tichrine pour protéger leurs terres aux côtés des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de défense des femmes (YPJ) qui font face aux attaques toujours plus nombreuses de l’armée turque et des mercenaires alliés de l’Armée nationale syrienne (ANS).

SYRIE. Les Kurdes d’Alep manifestent pour Afrin

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SYRIE – Hier, une marche a été organisée à Alep à l’occasion du 7e anniversaire de l’invasion d’Afrin et du déplacement forcé de centaines de milliers de Kurdes par la Turquie colonialiste le 20 janvier 2018.
 
Le 20 janvier, des milliers de Kurdes des quartiers de Sheikh Maqsoud (Şêxmeqsûd) et d’Ashrafiyah (Eşrefiyê) d’Alep ont manifesté à l’occasion du 7e anniversaire de l’occupation d’Afrin par la Turquie et ses mercenaires syriens.
 

Portant des photos des martyrs de la résistance d’Afrin et des branches d’olivier comme symbole de la ville, les gens ont organisé une marche de protestation scandant des slogans saluant la résistance à Afrin et au barrage de Tishrin.

Mistefa Hemo et Reyhan Elo, cadre du Mouvement des femmes Kongra Star, ont prononcé des discours.

Mistefa Hemo a salué les 58 jours de résistance d’Afrin contre les technologies les plus avancées de l’État turc occupant, et a souligné leur détermination à rentrer chez eux après 7 ans.

Reyhan Elo a déclaré qu’ils feraient tous les sacrifices nécessaires pour protéger leur pays. (ANF)

 

TURQUIE. 13 journalistes arrêté.e.s en un mois

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TURQUIE / KURDISTAN – 13 journalistes de la presse libre ont été arrêtés le mois dernier à Istanbul par un seul juge.

Les journalistes Necla Demir, Rahime Karvar, Ahmet Güneş, Welat Ekin, Vedat Örüç et Reyhan Hacıoğlu, arrêtés lors de perquisitions à domicile le 17 janvier dans le cadre de l’enquête basée à Istanbul, ont été arrêtés sur la base d’allégations d’« appartenance à une organisation [PKK] ». Il y a un mois (20 décembre), 7 journalistes avaient participé à une protestation contre le meurtre des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin alors qu’ils couvraient les attaques de la Turquie et de ses mercenaires réunis sous le nom de l’armée nationale syrienne (ANS / SNA) contre le Rojava / la Syrie du Nord et de l’Est. Ils ont été envoyés en prison le 22 décembre pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste » et « violation de la loi sur les réunions et manifestations ».

Les défenseurs de la liberté de la presse dénoncent les attaques répétées visant la presse libre par le régime turc.

 

Soirée de chants populaires kurdes à Villeurbanne

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LYON – L’association interculturelle basée à Lyon, l’Otr organise à Villeurbanne une soirée de chants populaires kurdes le samedi 1er février 2025. La soirée sera poursuivie par un repas. 

Soirée de chants populaires kurdes

« Après une période de silence L’otr retrouve les chants populaires kurdes, les chants d’un peuple délaissé, face aux oppressions, dont le pays a été démantelé par les différents états souverains du Moyen-Orient depuis des siècles. Au micro, c’est le peuple lui-même. Des hommes et des femmes qui ont dû quitter leur pays mais qui le retrouvent dans la musique. Le 1er février 2025 soyons ensemble pour chanter, danser les chants d’un peuple », écrit l’Otr sur sa page Facebook en guise d’invitation à la soirée musicale du 1er février 2025.

 

affiche de la soirée de chants populaires kurdes
Entrée à prix libre
Ouverture des portes à 18h
Concerts à 19h

 

Contact: ass.lotre@gmail.com (Tuna Altınel)

Adresse:
Toï Toï le Zinc
17 Rue Marcel Dutartre
69100 VILLEURBANNE

Le rappeur kurde, Saman Yasin réfugié en Allemagne

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ALLEMAGNE – Selon l’association d’écrivains PEN Berlin, le rappeur kurde Saman Yasin a atterri vendredi en Allemagne, après avoir passé deux ans en prison en Iran. Un tribunal iranien l’avait condamné à mort en 2022.

Après avoir passé deux ans en prison en Iran, le rappeur kurde Saman Yasin est arrivé en Allemagne. L’association d’écrivains PEN Berlin a annoncé que Yasin, membre honoraire de PEN, se trouve à Berlin depuis vendredi. Le jeune homme de 29 ans, de son vrai nom Saman Seydi et originaire de Kirmaşan (Kermanshah) dans l’est du Kurdistan, a été accueilli à l’aéroport par l’auteure germano-iranienne Daniela Sepehri, membre de PEN Berlin et co-initiatrice du programme de parrainage des prisonniers politiques en Iran.

Saman Yasin a été emprisonné en octobre 2022 pour ses paroles anti-régime, peu après le début des manifestations « Jin Jiyan Azadî (jin, jiyan, azadî) », déclenchées par le meurtre par la police de Jina Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans. Dans le cadre de ces manifestations, le musicien a été accusé d’« hostilité envers Dieu » et condamné à mort par un tribunal révolutionnaire lors d’un procès-spectacle. Bien que la Cour suprême ait accordé un appel la même année, il est resté en détention jusqu’à fin 2024.

Selon PEN, Saman Yasin (Seydi) a été gravement torturé et maltraité en prison, et a même subi un simulacre d’exécution.

Depuis son arrestation, l’organisation berlinoise des droits de l’homme Hawar Help s’est battue en faveur de sa libération, en collaboration avec le PEN Berlin et le député du Bundestag Carlos Kasper. Le député SPD a également pris en charge le parrainage de Yasin. (ANF)

TEV-ÇAND Europe condamne le meurtre de l’artiste kurde Bavê Teyar à Tichrine

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Samedi après-midi, un drone turc a ciblé les civils réunis au pied du barrage de Tishreen comme boucliers humains afin d’empêcher la destruction du barrage par la Turquie. Quatre civils sont morts sur le champ et 15 autres blessés grièvement. Deux des blessés, dont le comédien de théâtre Juma Khalil Ibrahim (alias Bave Tayar), ont succombé à leurs blesseurs hier. Le mouvement culturel kurde TEV-ÇAND-Europe (TEV-ÇAND Ewropa) a publié un communiqué dénonçant le meurtre de l’artiste Bavê Teyar par une attaque turque.

Le Mouvement Démocratique pour la Culture et les Arts en Europe (TEV-ÇAND Ewropa) a condamné l’attaque de l’État turc contre la population du nord et de l’est de la Syrie, qu’elle soit jeune ou âgée, combattante ou civile, et a rendu hommage à l’artiste Cuma Xelîl, connu sous le nom de Bavê Teyar, tué dans une attaque turque.

Le communiqué de TEV-ÇAND indique : « Si les plans du monde depuis le début de la crise syrienne se sont concentrés sur le changement des régimes du Baas et d’Assad, les plans de l’État turc occupant se sont également concentrés sur l’empêchement des Kurdes d’obtenir un statut au Rojava et en Syrie. Pour s’en assurer, la Turquie a progressivement occupé les terres du Rojava et de la Syrie. Le renversement du régime d’Assad n’a jamais été l’objectif de l’État turc occupant. L’objectif de la Turquie a toujours été de détruire les acquis kurdes. 

Les institutions de service public, les dépôts de nourriture et d’eau sont bombardés chaque jour et en permanence. Ils ont tué les personnes âgées, les jeunes, les combattants et les civils sans discrimination. Ils ont nourri et armé tous les voleurs et les gangs sous leur aile et les ont envoyés contre les Kurdes.

L’Etat occupant turc a commis des centaines de crimes de guerre sous les yeux du monde, violé les droits de l’homme, des animaux et de la nature. En une seule phrase, sa haine envers les Kurdes l’a aveuglé et, tel un barbare impitoyable, il a balayé tout ce qui se trouvait devant lui. Les journalistes, les intellectuels, les artistes et les femmes ont toujours été ses principales cibles.

Tout en parlant de fraternité et de paix, la Turquie continue ses attaques inhumaines et ses massacres. Le monde doit savoir que le Rojava et le peuple kurde ne peuvent pas être protégés par de simples déclarations. L’État turc ne cessera pas sa brutalité à cause de quelques déclarations de condamnation.

À l’heure où les espoirs de paix se sont quelque peu renforcés, elle inverse le processus par ces actions et montre une fois de plus qu’elle est encore loin de la paix et déterminée à détruire les Kurdes.

Au cours des trois derniers jours, ils ont ouvertement et délibérément bombardé des convois de civils qui se dirigeaient vers le barrage de Tishrin à des dizaines de reprises, tuant des dizaines de civils. L’un d’eux était l’artiste Cuma Xelîl.

Notre camarade Cuma, connu du public sous le nom de Bavê Teyar, a travaillé sans relâche dans la lutte pour la liberté pendant 40 ans et a toujours été une source de moral pour notre peuple. Avec sa personnalité courageuse et patriotique, il a toujours pris part au mouvement pour la liberté en toutes circonstances. Grâce à ses compétences uniques, il a gagné une place dans le cœur des jeunes et des vieux. 

La promesse que nous avons faite à tous nos martyrs, de nos martyrs Sefkan et Mizgîn au camarade Cuma : nous ne permettrons pas aux occupants de piller notre pays, notre culture et nos terres. Nous serons toujours dans la rue et serons actifs contre l’occupation et le génocide culturel.

Nous appelons tous les milieux épris de liberté, notre peuple patriote et tous les artistes à rejeter la brutalité de l’État turc et à soutenir le Rojava avec les sentiments du martyr Cuma Xelîl ou de Bavê Teyar. Élevez votre voix pour dénoncer les crimes de guerre commis par les forces d’occupation de l’État turc à l’opinion publique mondiale et luttez contre ces crimes. Quoi qu’il arrive, l’esprit de sacrifice du peuple kurde en la personne de ces martyrs nous apportera la victoire. Et nous, en tant que peuple de ce pays, devons faire de notre mieux pour protéger les acquis des martyrs ».

IRAN. Les Kurdes appellent à la grève générale contre les condamnations à mort en Iran

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IRAN / ROJHILAT – Des organisations et partis politiques du Kurdistan de l’Est ( Rojhilat) sous l’occupation iranienne ont appelé à la grève générale contre la peine de mort infligée aux prisonnières politiques kurdes, Pakshan Azizi et Sharifeh Mohammadi.

Dans le cadre des dénonciations des peine de mort infligées par les autorités iraniennes contre les militants kurdes, notamment Warisha Moradi et Bakhshan Azizi, six partis et entités politiques du Kurdistan oriental ont publié un communiqué commune annonçant une grève générale le mercredi 22 janvier.

Voici le communiqué appelant à la grève générale :

 

« À l’heure où la hausse des prix, le chômage, la pauvreté, les nombreux problèmes économiques, le manque de services et les restrictions des libertés politiques affectent à la fois la société kurde et iranienne, le régime iranien, au lieu de répondre aux demandes du peuple, a lancé des campagnes d’arrestations à grande échelle contre les militants politiques, arrêtant des centaines de personnes au Kurdistan et en Iran et les condamnant à mort.

Compte tenu de cette situation, et notamment de l’exécution imminente de Bakhshan Azizi et Warisha Moradi, des mesures urgentes doivent être prises pour mettre fin à cette punition, l’une d’entre elles étant de déclarer une grève générale au Kurdistan.

Les grèves générales au Kurdistan ont toujours été un moyen de résistance civile dans les moments critiques, et aujourd’hui, nous sommes confrontés à l’un de ces moments humanitaires. Le peuple doit prendre l’initiative pour empêcher une nouvelle tragédie, exiger la libération des détenus et l’annulation des condamnations à mort prononcées contre eux. La lutte pour la liberté et l’égalité ne doit pas cesser face aux pratiques oppressives du régime iranien contre les détenus et les militants politiques.

Il ne fait aucun doute que cette unité collective [la grève générale] et les méthodes pacifiques et civiles peuvent, à l’instar de la révolution « Femme, Vie, Liberté [jin, jiyan, azadî] », porter le message d’action et de protection de toutes les communautés. Ce mouvement soutient également les détenus politiques qui mènent courageusement une grève « Non à la peine de mort » tous les mardis dans plus de 30 prisons à travers l’Iran.

Nous, partis et entités politiques, appelons toutes les communautés et exhortons tous les militants du Kurdistan à lancer une grève générale dans tout le Kurdistan le 22 de ce mois (mercredi) contre les condamnations à mort prononcées contre notre peuple. Tous les lieux de travail, marchés et écoles doivent être fermés pour démontrer la volonté humanitaire et politique.

Cette campagne est une opportunité de sauver des vies humaines. Prouvons une fois de plus que le Kurdistan ne restera pas silencieux face à ce gouvernement inhumain en prenant une position ferme contre ce régime.

Longue vie à l’unité et à la solidarité du peuple kurde. »

Les partis politiques et entités signataires de la déclaration sont :

Parti de la liberté du Kurdistan

Parti pour la vie libre du Kurdistan (PJAK)

Association des travailleurs révolutionnaires du Kurdistan iranien

Parti démocratique du Kurdistan iranien

Association des travailleurs du Kurdistan

Parti communiste du Kurdistan. 

 

ROJAVA. Les Kurdes sont prêts à intégrer la nouvelle administration syrienne

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SYRIE / ROJAVA – Le commandant général des FDS, Mazlum Abdi a réitéré leur demande d’intégrer le régime central syrien, ajoutant que pour cela, ils ont besoin d’une feuille de route à élaborer avec l’administration de Damas.

Le commandant général des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazlum Abdi, a déclaré qu’ils étaient en faveur de l’intégrité territoriale de la Syrie et de l’unité de toutes ses composantes sur la base de l’égalité entre les Syriens sans aucune discrimination.

Le commandant Mazloum Abdi a déclaré à l’agence ANHA : « En réponse à ceux qui nous accusent de diviser et de fragmenter la Syrie, nous affirmons une fois de plus que nous agirons selon nos principes. Nous sommes favorables à l’octroi de droits et de rôles à tous les Syriens sur la base de l’égalité sans aucune discrimination. Nous sommes également favorables à l’intégrité territoriale de la Syrie et à l’unité de toutes ses composantes. Nous soutenons le gouvernement de Damas et saluons l’extension de l’administration de l’État syrien, dont nous ferons partie, à travers tout le pays.

En tant que Syriens, nous sommes prêts à intégrer nos forces et nos institutions dans toutes les forces et institutions de l’État sur la base du partenariat et non des quotas. 

Les ressources souterraines de la Syrie appartiennent à tous les Syriens. Nous sommes prêts à remettre ces ressources au contrôle du gouvernement de Damas afin qu’elles puissent être partagées équitablement de manière à assurer la stabilité et la prospérité du peuple syrien. Afin de mettre en œuvre ces questions, nous devons convenir d’une feuille de route avec l’administration de Damas. De cette façon, nous pourrons mettre en œuvre rapidement les questions dont nous discutons ». (ANF)