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ROJAVA. Un drone turc blesse neuf civils dans la campagne de Kobanê

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc a ciblé les civils dans le canton kurde de Kobanê, blessant neufs personnes, dont de nombreux enfants.

Selon le correspondant de l’agence ANHA, un drone turc a ciblé le village d’Amsha Awina, blessant neuf civils, dont une majorité d’enfants.

Les blessés sont : Ismail Hemo (3 ans), Ibrahim Mohammed Habash (13 ans), Rodi Mohammed Habash (12 ans), Muslim Yasser Habash (13 ans), Mohammed Yasser Habash (15 ans), Aisha Jamal Ismail (28 ans), Huda Saleh Hamo (20 ans), Ibrahim Saleh Hamo (15 ans), Abdullah Ismail Hamo (3 ans). (ANHA)

La Turquie continue à commettre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Rojava avec la complicité de la communauté internationale.

TURQUIE. Les Kurdes réunis pour la paix

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TURQUIE / KURDISTAN – Les partis politiques kurdes ont organisé un rassemblement à Diyarbakir (Amed) pour la paix. Une foule compacte assiste au rassemblement coloré où on porte des posters d’Abdullah Ocalan et des journalistes Nazim Dastan et Cihan Bilgin tués par un drone turc près du barrage de Tishreen en décembre 2024.

Le rassemblement « Liberté pour la paix », organisé par le Parti des régions démocratiques (DBP) et le Parti de l’égalité et de la démocratie du peuple (DEM), a débuté à Diyarbakir (Amed).

S’adressant à l’ANF au sujet du rassemblement, Zeki Irmez, député du parti DEM Şırnak (Şirnex), a souligné l’importance du processus lancé le 1er octobre 2024. « Une délégation de notre parti a rencontré Abdullah Öcalan à deux reprises jusqu’à présent. M. Öcalan a abordé le processus avec un véritable engagement à œuvrer pour une solution démocratique et pacifique à la question kurde. Pour faire avancer cette initiative, il a proposé des réunions avec les partis d’opposition et les organisations de la société civile. Conformément à cette proposition, le parti DEM organise non seulement des rassemblements mais également des conférences. Nous organisons des « Conférences pour la liberté sociale et la paix » pour intégrer les propositions, les opinions et les évaluations du peuple dans ce processus. Notre objectif est de faire avancer ce processus avec la participation directe du public. » 

Le peuple kurde soutient le processus 

« Nous organisons des rassemblements dans trois endroits importants. Le premier a eu lieu à Istanbul, où nous avons pu constater le fort soutien de la population à ce processus. Aujourd’hui, nous [organisons] un rassemblement sur la place Istasyon à Amed. Ces dernières semaines, nous nous sommes rendus dans chaque district avec nos députés et nos co-maires pour inviter personnellement les gens au rassemblement. Partout où nous allons, les gens expriment le besoin urgent d’une solution démocratique et pacifique à la question kurde. Ils soulignent que M. Öcalan, en tant que négociateur clé dans ce processus, doit bénéficier de meilleures conditions et, en fin de compte, obtenir sa liberté physique. C’est l’un des aspects les plus critiques de la discussion. Les gens disent qu’ils sont prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour trouver une solution. Amed est une ville mobilisée par l’esprit de résistance, et aujourd’hui, nous nous attendons à ce que des milliers de personnes remplissent la place Istasyon, exigeant une résolution démocratique et pacifique de la question kurde et la libération de M. Öcalan », a poursuivi Irmez.

« Nous devons descendre dans la rue pour embrasser ce processus historique »  

Irmez a souligné que « ce rassemblement revêt une grande importance pour le peuple kurde, non seulement en Turquie mais dans tout le Moyen-Orient, pour garantir ses droits et ses libertés. Un processus a commencé, et afin de soutenir et de protéger ce processus, tout le monde doit descendre dans la rue avec beaucoup de dévouement et de responsabilité pour remplir sa mission historique. » (ANF)

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour Maksut Tepeli

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TURQUIE – Lors de leur 1037e veillée hebdomadaire, les Mères du Samedi ont demandé justice pour Maksut Tepeli, un enseignant kurde de 28 ans porté disparu le 2 février 1984 après être arrêté par la police.

 

L’Initiative des mères du samedi d’Istanbul s’est réunie pour la 1037e fois pour dénoncer les disparitions forcées et exiger justice pour les victimes. Lors de  leur veillée d’aujourd’hui, elles ont demandé ce qui était arrivé l’enseignant Maksut Tepeli, disparu  en détention le 2 février 1984. Il était marié et père d’une fillette de 2 ans.

 

Arrêté alors qu’il était blessé

Maksut Tepeli avait été blessé par balles lors de son arrestation. Pourtant, il n’a pas été emmené à l’hôpital, mais à la police politique où Il a été torturé pendant l’interrogatoire. Quand son état s’est aggravé, il a été emmené à l’hôpital Haydarpara. Depuis, on n’a plus aucune trace de lui. Son épouse, Şehriban Tepeli a dû quitter le pays avec leur enfant parce qu’elle était recherchée. Elle n’a reçu aucune information sur Maksut. A son retour en Turquie, elle a découvert qu’elle était enregistrée comme veuve. Elle a déposé une plainte auprès du parquet de Kadiköy. Le parquet a écrit à de nombreuses autorités, mais a gardé secret le sort de Maksut pendant trois ans. En 2006, on a appris que Maksut était mort à l’hôpital. Sa famille a voulu savoir où se trouvait sa tombe, mais le parquet a arrêté la procédure. Tous les recours contre cette décision ont été rejetés. Une requête a ensuite été déposée auprès de la Cour constitutionnelle. Comme elle n’a pas rendu de décision, l’affaire a été portée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CDEH).

Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

ROJAVA. 30 jours de résistance populaire au barrage de Tishreen

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SYRIE / ROJAVA – Cela fait un mois que des civils venus comme boucliers humains mènent une résistance historique sur le corps du barrage de Tishreen, face aux attaques continues de l’État turc contre le nord et de l’est de la Syrie, pour protéger ce barrage vital pour la vie, et en soutien aux combattants arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de protection des femmes (YPJ).
 
Les manifestations autour du barrage de Tichrine ont commencé le 8 janvier, par roulement, alors que plusieurs convois civils en provenance des provinces du Nord et de l’Est de la Syrie se dirigent périodiquement vers le barrage. Il y a trente jours, quatre convois sont partis de la province de l’Euphrate, trois convois des provinces de Tabqa, Raqqa et Deir ez-Zor, et six convois de la province de Jazira. Jusqu’à présent, l’occupation turque n’a cessé de lancer ses attaques agressives contre le barrage, ciblant la résistance historique lancée par les manifestants, entraînant le martyre de 24 civils, hommes et femmes, et la blessure de plus de 200 autres.
 
De nombreux cercles sociaux, politiques et universitaires ont décrit ce qui se passe au barrage de Tishreen comme une résistance populaire sans précédent dans l’histoire.
 
Les habitants du nord et de l’est de la Syrie ont également exprimé leur colère face aux attaques en cours contre le barrage lors de leur manifestation contre le barrage de Tishreen, en affluant vers le barrage avec un moral élevé pour protéger leurs moyens de subsistance, qui sont soumis aux attaques les plus odieuses de l’État turc occupant.
 
Malgré les attaques continues de l’occupation turque ; Les convois n’ont pas hésité à se rendre au barrage de la résistance, ce qui a transformé le barrage en une forteresse de résistance avec leur détermination et leur insistance à protéger et à défendre le barrage.
 
Il est à noter que tous ceux qui se dirigent vers le barrage connaissent l’ampleur des attaques de l’occupation, mais tout cela ne les empêche pas de renoncer à participer à cette résistance historique contre l’occupation turque. Ils avancent à pas assurés vers le but sans reculer d’un seul pas, défiant tout pour parvenir à une vie libre. (PYD)

KURDISTAN. 602 villages kurdes menacés d’évacuation à cause des attaques turques

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IRAK / KURDISTAN – Une ONG a déclaré qu’à cause des frappes aériennes menées par la Turquie, plus de 602 villages kurdes risquent d’être dépeuplés.

Kameran Osman, membre des équipes communautaires de pacification (CPT), a déclaré que trois autres villages du Kurdistan du sud ont été évacués à la suite des attaques de l’État turc.

Osman a déclaré à propos de la région de Dînartê à Duhok : « Les bombardements intenses menés par des drones armés turcs et des armes lourdes ont créé la possibilité d’une nouvelle opération militaire. En raison des attaques de la Turquie, les civils des villages de Nepaxî, Bêr Kekurê et Kafya autour de la montagne Garê dans la région de Zêbarî ont quitté leurs maisons et se sont réfugiés à Dînartê et Akrê. »

Les autorités d’Akrê menacent les villageois

Osman a déclaré que les responsables de la sécurité du district d’Akrê ont averti les habitants de ces trois villages de les évacuer le 4 février, et a ajouté : « Les autorités ont dit aux gens que s’ils n’évacuaient pas leurs villages, ils seraient responsables de leur propre vie. Cette situation perturbe sérieusement les activités agricoles et d’élevage des villageois de la région. »

602 autres villages menacés d’évacuation

Osman a indiqué que 183 villages ont été complètement évacués jusqu’à présent en raison des opérations militaires menées par l’Etat turc occupant dans la région du Kurdistan, et que 602 autres villages sont menacés. La réinstallation, a-t-il dit, n’est pas possible dans environ 400 villages. (ANF)

Chambéry. Projection / débat autour de la lutte des femmes kurdes

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CHAMBERY – Le jeudi 13 février 2025, une projection du documentaire « Jiyan’s Story : Women’s Revolution » sera suivie d’une petite présentation du mouvement de libération du Kurdistan et d’une discussion autour du film aura lieu à Chambéry.

Le documentaire Jiyan’s Story: Women’s Revolution raconte l’histoire de la combattante Jiyan Tolhildan (Salwa Yusuf), qui a consacré 20 ans de sa vie à la lutte kurde avant d’être tuée par un drone de la Turquie au Rojava en 2022. Contrairement à de nombreux autres films sur la révolution du Rojava et la lutte contre l’EI, celui-ci ne se concentre ni sur la lutte militaire ni sur la seule lutte politique. Le film raconte toute l’histoire d’où les différentes luttes sont enracinées, comment elles sont intégrées et pourquoi les femmes sont l’avant-garde de la révolution, en donnant à voir le sens profond du principe « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, Vie, Liberté), au coeur du paradigme de libération du mouvement kurde.

RDV à 19h, à la salle Grenette, 54 Rue de la Grenette, 73000 Chambéry

Un repas à prix libre est proposé sur place.

 

KURDISTAN. Un autre journaliste kurde tué par un drone turc

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IRAK / KURDISTAN – Le journaliste kurde, Aziz Köylüoğlu a été assassiné lors d’une attaque de drone menée par la Turquie le 27 janvier 2025 à Ranya, dans la province de Silêmaniyê, au Kurdistan irakien.

« Ciblé pour avoir dévoilé le visage meurtrier, colonial et occupant de l’État turc »

Dans le communiqué suivant publié par l’Union démocratique des médias du Kurdistan (YRD), l’organisation a confirmé le martyre du journaliste Aziz Köylüoğlu dans une attaque menée par l’État occupant turc au Sud-Kurdistan.

 

« Le 27 janvier, notre cher camarade Aziz Köylüoğlu est tombé en martyr lors d’une attaque de l’État turc à Ranya. Nous adressons avant tout nos condoléances à son honorable famille, à tous les professionnels des médias et à notre peuple. Nous renouvelons notre promesse de renforcer la lutte qu’il a laissée derrière lui et de la couronner d’une victoire.

Il ne fait aucun doute que le camarade Aziz a été pris pour cible et tué parce qu’il a dévoilé le visage meurtrier, colonial et occupant de l’État turc. C’était un journaliste dévoué et un combattant de la liberté rempli d’amour pour sa patrie. Ceux qui ont été perturbés par sa plume et ses mots ont lancé une attaque lâche contre lui, essayant de faire taire la voix de la vérité. Cependant, il faut savoir qu’Aziz, comme ceux qui l’ont précédé, a rejoint cette cause en faisant de grands sacrifices et a été un héros de la cause de la liberté à chaque instant. Il nous a passé le flambeau de la manière la plus forte possible. La position inébranlable du camarade Aziz contre l’ennemi est la position et le comportement de chaque jeune camarade aujourd’hui. Ces attaques n’ont pas fait reculer Aziz, et elles ne nous feront pas reculer. Au contraire, elles renforceront notre détermination à poursuivre la lutte.

Le camarade Aziz aimait son peuple

Notre camarade Aziz est né en 1976 à Amed (…). Il a grandi dans une famille aux fortes valeurs nationales et, dès son plus jeune âge, il a reconnu la réalité de l’ennemi colonial fasciste. Il a résisté et lutté contre lui dans tous les sens du terme.

Depuis le début des années 2000, notre camarade a pris sa place dans les rangs du journalisme libre, s’engageant dans presque tous les domaines du domaine, de correspondant et photographe à rédacteur en chef, directeur de l’information et rédacteur en chef. Il a maintenu une attitude exemplaire dans tous ces rôles, faisant de la collaboration et de la formation de ses camarades la philosophie de sa vie.

Il a toujours guidé ses camarades avec son sérieux dans la vie et son visage toujours souriant. Aziz a toujours pris les devants dans chaque tâche, il a aimé son peuple et s’est battu pour préserver la culture de notre peuple ancestral. Nous sommes convaincus que ceux qui ont été formés par Aziz sauront répondre de manière appropriée à cet ennemi, dépourvu de toute éthique et de toute valeur, et garantiront notre avenir libre.

Aziz était actif dans tout le Kurdistan du Sud, de Hawler à Sulaymaniyah et Kirkouk, et de là à Makhmour. Il a participé à des activités médiatiques à tous les niveaux au Kurdistan du Rojava, de Dêrik à Afrin. Notre camarade n’écrivait pas seulement ; il s’exprimait aussi chaque fois qu’il le pouvait, saisissant chaque occasion pour dénoncer au maximum l’ennemi colonial et oppressif. Engagé dans le journalisme, la télévision, les agences de presse et plus récemment les médias numériques, il a toujours souligné l’importance des activités médiatiques et leur rôle crucial dans la lutte contre l’ennemi.

Certes, la plume du camarade Aziz ne restera pas sur le sol. Nous continuerons à amplifier sa voix et ses mots. Les valeurs de lutte qu’Aziz a laissées derrière lui seront renforcées par chaque travailleur du journalisme libre et serviront de fondement à l’avenir libre de notre peuple. En d’autres termes, une vie libre deviendra plus significative et plus solidement enracinée. »

Le journaliste Aziz Köylüoğlu a été assassiné lors d’une attaque le 27 janvier dans le district de Ranya à Silêmaniyê, au Kurdistan irakien. Köylüoğlu, qui a travaillé comme journaliste dans de nombreuses régions depuis le début des années 2000, avait évalué les négociations du nouveau gouvernement dans la région du Kurdistan pour l’Agence de Mésopotamie (MA) peu de temps avant son assassinat.

Köylüoğlu avait déclaré que les puissances internationales et régionales faisaient pression sur la création d’un gouvernement proche d’elles dans la région du Kurdistan, et que les pourparlers entre le PDK et l’UPK bloquaient sur deux noms.

X a bloqué plus de 40 comptes de journalistes et de médias en Turquie

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CENSURE – En Turquie, l’accès aux comptes X (ancien Twitter) de plus de 40 journalistes, activistes et médias d’opposition (kurdes et turcs) vivant en exil ont été bloqués.

Le réseau social appartenant au milliardaire américain, Elon Musk, X (ancien Twitter) a bloqué l’accès à au moins 42 comptes appartenant à des journalistes, militants et des sites d’information gérés par des journalistes de Turquie vivant en exil, marquant un nouvel acte de censure.

Parmi les comptes rendus inaccessibles en Turquie figurent ceux des journalistes exilés Turhan Bozkurt, Abdullah Bozkurt, Emre Uslu, Ergun Babahan, Basri Doğan et Erkam Tufan Aytav, ainsi que le compte de Bold News, un site Internet créé par un groupe de journalistes exilés.

Des militants tels que les avocats Murat Akkoç et Gökhan Güneş, dont les comptes ont été bloqués, couvrent les violations généralisées des droits humains en Turquie, qui ont augmenté après le coup d’État manqué de 2016, et fournissent des conseils juridiques aux victimes de la purge qui a suivi le coup d’État.

Certains de ces comptes ont un grand nombre d’abonnés sur X, totalisant plusieurs centaines de milliers de personnes.

X, qui a de mauvais antécédents en matière de respect des exigences de censure du gouvernement turc, a pris sa décision sur la base d’un jugement d’un tribunal d’Ankara, invoquant la nécessité de « protéger la sécurité nationale et l’ordre public ».

Turhan Bozkurt, ancien rédacteur en chef de la rubrique économique et abonné à plus de 318 000 abonnés sur X, s’est engagé à poursuivre ses activités journalistiques malgré la censure imposée par le gouvernement turc. Il a déclaré que le journalisme ne deviendrait qu’une forme de relations publiques si les journalistes s’abstenaient de critiquer le gouvernement. Pour rester en contact avec ses abonnés en Turquie, il a créé un nouveau compte sur X.

Un communiqué de la direction des communications présidentielles indique que l’accès aux comptes 42 X a été bloqué dans le cadre d’une « lutte numérique » contre le mouvement religieux Gülen au motif qu’ils diffusent de la propagande et de la désinformation.

Le mouvement Gülen, inspiré par les enseignements du théologien turco-islamiste Fethullah Gülen, décédé en Pennsylvanie en octobre dernier, est considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement turc. (…)

D’autres journalistes et plateformes médiatiques sont également concernés par l’interdiction d’accès (…).

Par exemple, le compte X du site d’information Artı Gerçek a été bloqué en Turquie, selon le site lui-même. Artı Gerçek traite principalement des questions relatives aux Kurdes en Turquie, aux violations de leurs droits et aux poursuites judiciaires à leur encontre. Le site d’information a déclaré qu’il intentait une action en justice contre la décision du tribunal, qui a également invoqué la « protection de la sécurité nationale et de l’ordre public » comme motif de l’interdiction.

Yaman Akdeniz, professeur de droit et l’un des fondateurs de l’Association pour la liberté d’expression basée à Istanbul, a qualifié la restriction imposée au compte X de « tentative sérieuse de censure ». Il a déclaré que la plateforme n’avait pas été informée de l’interdiction, notant que la censure est imposée sans aucune transparence.

Par ailleurs, le journaliste turc Yavuz Baydar, qui vit en exil, a également annoncé sur X que son compte avait été rendu inaccessible par X à ses abonnés en Turquie.

Dans un développement similaire, X a également bloqué l’accès à plus de 100 comptes appartenant à des journalistes turcs, des activistes et des organisations de médias dirigées par des journalistes vivant en exil en octobre dernier.

(…)

X, anciennement Twitter, a nommé un représentant en Turquie conformément à une loi controversée sur les réseaux sociaux après que l’entreprise et d’autres ont été frappées d’interdictions de publicité pour non-respect de la loi.

Cette loi, qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme et de la liberté des médias, équivaut à une censure, oblige les sociétés de médias sociaux comptant plus d’un million d’utilisateurs à avoir des représentants en Turquie pour traiter les plaintes concernant le contenu de leurs plateformes.

À l’approche des élections générales de mai 2023, X a accédé à une demande du gouvernement turc de censurer quatre comptes et 409 tweets critiques à l’égard du président Erdoğan et de son leadership. Ces comptes s’ajoutent aux centaines de comptes que X avait déjà censurés à la demande du gouvernement turc par le passé, Twitter ayant même été banni du pays en 2014 pour avoir refusé de se conformer aux ordres de suppression d’Erdoğan.

Un bilan médiocre en matière de libertés en ligne

La censure généralisée d’Internet en Turquie fait également son chemin dans les rapports des organisations internationales.

Selon un rapport publié en octobre par Freedom House, une organisation basée à Washington, la Turquie, où les autorités censurent fréquemment le contenu en ligne et harcèlent les individus pour leurs publications sur les réseaux sociaux, a été classée comme le pays ayant le score le plus bas en Europe en matière de libertés en ligne.

La Turquie obtient un score de 31 sur un indice de 100 points, les scores étant basés sur une échelle de 0 (le moins libre) à 100 (le plus libre). Les deux autres pays européens les moins bien notés sont la Hongrie avec un score de 69 et la Serbie avec 70, selon le rapport « Freedom on the Net 2024 ».

Les autorités turques ont temporairement bloqué l’accès aux sites de médias sociaux, notamment Facebook, X, Wikipédia et plus récemment Instagram, qui est resté bloqué pendant neuf jours en août et a suscité une condamnation internationale.

Le gouvernement du président Erdoğan est régulièrement accusé de museler la liberté d’expression et de réprimer les personnes qui expriment des critiques à l’égard de son gouvernement sur les réseaux sociaux.

Des milliers de personnes sont confrontées à des enquêtes, poursuivies et condamnées à des peines de prison en Turquie pour avoir exprimé des opinions que le gouvernement déteste sur les réseaux sociaux.

Les groupes de défense des droits de l’homme accusent régulièrement la Turquie de porter atteinte à la liberté de la presse en arrêtant des journalistes et en fermant des médias critiques, en particulier depuis qu’Erdoğan a survécu au coup d’État manqué de juillet 2016. (Via Stockholm Center for Freedom)

Violences faites aux femmes : vers une compréhension politique du patriarcat

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La violence à l’égard des femmes et des filles peut prendre de nombreuses formes à l’échelle mondiale, de l’absence d’autonomie personnelle à la violence sexuelle et à la violence domestique. Pour mieux comprendre comment la violence à l’égard des femmes affecte les femmes au Moyen-Orient en particulier, cette note d’orientation aborde divers cas de violence à l’égard des femmes kurdes dans la région du Kurdistan irakien (KRI). Une attention particulière est accordée aux mariages forcés/arrangés, à la violence fondée sur l’honneur et aux mutilations génitales féminines, qui forment un « trio patriarcal » d’oppression : un phénomène que l’auteur a identifié et étudié de manière approfondie. Les recommandations de la note d’orientation éclairées par cette recherche sont pertinentes pour les décideurs politiques de la région du Kurdistan irakien et au-delà, y compris les États membres de l’Union européenne qui ont été confrontés à des cas troublants de violence à l’égard des femmes dans les communautés immigrées et qui sont confrontés à des défis similaires en matière de droits des femmes. L’examen des violations contre les femmes est pertinent pour de nombreuses régions du Moyen-Orient et, plus largement, pour les sociétés et les communautés où les valeurs et les normes patriarcales produisent un milieu social où la principale justification de la violence à l’égard des femmes est la protection d’une construction sociale de l’honneur. Cette note d’orientation s’appuie sur des travaux de terrain menés dans la région du Kurdistan irakien ; 55 entretiens qualitatifs avec des décideurs politiques, des fonctionnaires des Nations Unies, des avocats, des universitaires, des militants, des membres de la société civile, ainsi que des femmes et des hommes victimes et auteurs de violences faites aux femmes ; et une enquête quantitative menée auprès de 200 femmes et hommes pour connaître leurs opinions sur ce phénomène aux multiples facettes. L’objectif de cette note d’orientation est de donner aux institutions publiques chargées de surveiller le bien-être des femmes une meilleure idée des défis auxquels les femmes sont encore confrontées en matière d’égalité et de proposer des pistes pour relever ces défis. [1]

Les femmes et les filles subissent de nombreuses formes de violences basées sur le genre (VBG) à l’échelle mondiale. Cette note d’orientation examine des cas spécifiques de VBG contre des femmes kurdes dans la région du Kurdistan irakien (KRI) afin de mettre en lumière l’impact unique de la VBG sur les femmes du Moyen-Orient. Au cours de mes recherches, j’ai observé, défini et examiné une trinité d’oppression, que j’ai baptisée « trifecta patriarcale » (Hussain, 2024). Ce trio comprend les mariages forcés/arrangés, les mutilations génitales féminines (MGF) et les soi-disant « crimes d’honneur »/violences basées sur l’honneur (VHB) ; des phénomènes qui, selon moi, fonctionnent de manière symbiotique et méritent une attention particulière du point de vue des politiques publiques (Payton, 2019 ; Beghikhani, 2015 ; Haig et al., 2015 ; Ruba, 2010 ; Brown et Romano, 2016 ; Ahmady, 2018 ; Burrage, 2016 ; Barrett et al., 2021).

Les conclusions et recommandations de cette note d’orientation s’appuient sur des recherches menées entre 2022 et 2024. En 2023, j’ai mené des travaux de terrain dans les villes d’Erbil, Duhok, Sulaymaniyah, Kelar et Xanaqin, en menant des entretiens avec 55 femmes et hommes ayant survécu ou ayant commis des violences sexistes, des décideurs politiques, des fonctionnaires des Nations Unies (ONU), des avocats, des universitaires, des militants et des membres de la société civile. J’ai également mené une enquête quantitative auprès de 200 femmes et hommes sélectionnés au hasard, comme variable de contrôle pour connaître leur point de vue sur les différents phénomènes examinés dans cette note d’orientation.

Cette note d’orientation est importante au-delà du KRI, car la région du Moyen-Orient dans son ensemble est confrontée à des obstacles comparables en matière d’égalité des femmes. Cette question gagne également en importance dans les communautés de la diaspora en raison de la tension croissante entre les conceptions conservatrices et traditionalistes de l’islam au Moyen-Orient et les conceptions libérales modernistes « anglo-européennes » des droits des femmes inscrits dans la législation européenne. Un tel environnement idéologique partagé par le KRI et les diasporas des États d’Europe occidentale signifie que de nombreuses femmes survivantes sont ostracisées par la société et obligées de subir ces injustices en silence. Compte tenu de ces défis, cette note d’orientation comprend sept recommandations générales qui abordent les violations des droits des femmes. 

Cette note d’orientation vise à offrir aux agences gouvernementales chargées de suivre le bien-être des femmes des informations supplémentaires sur la manière de mieux garantir l’égalité des femmes dans la société en proposant des stratégies cohérentes. Les recommandations de cette note d’orientation s’alignent étroitement sur l’Objectif de développement durable (ODD) 5 des Nations Unies sur l’égalité des sexes et l’ODD 16 sur la paix, la justice et des institutions efficaces. [2]

Mariages forcés et arrangés

Les données que j’ai recueillies au KRI ont révélé que le taux de mariage forcé parmi les filles mariées entre 14 et 17 ans et entre 18 et 24 ans était de 20 % pour les deux groupes. Les mariages d’enfants et les mariages forcés découlent de divers facteurs, notamment les normes tribales et patriarcales, les pratiques culturelles, le manque d’éducation formelle, les déséquilibres de pouvoir au sein des ménages et les attentes masculines néfastes (Khan, 2020 ; Erman et al., 2021). Ces mariages ont souvent lieu dans des zones rurales régies par des coutumes qui ne respectent pas les lois de l’État. 

La prévalence du mariage d’enfants au Kurdistan irakien est difficile à quantifier, mais une enquête de l’UNFPA a révélé que 20,53 % des femmes âgées de 20 à 24 ans dans la région du Kurdistan et 23,02 % dans l’ensemble de l’Irak étaient mariées avant l’âge de 18 ans (UNFPA, 2016). Les facteurs contributifs comprennent des coutumes désuètes, la pauvreté et un faible niveau d’éducation, qui rendent les filles vulnérables à l’exploitation et à la dépendance économique (ONU Femmes, 2018 ; 2019 ; El Ashmawy et al., 2020). Les hommes sont également touchés, car les jeunes maris sont souvent confrontés à la pression de subvenir aux besoins d’un ménage sans carrière ni revenus stables (Hussain, 2024).

Après la montée de l’État islamique (EI) en 2014, les difficultés économiques et la baisse du niveau de vie au Kurdistan irakien ont entraîné une augmentation des violences contre les femmes. De nombreuses filles ont été contraintes d’abandonner l’école et de se marier jeunes en raison de difficultés financières, de pressions familiales ou d’un contexte de travail forcé où elles étaient exposées à l’exploitation et au harcèlement sexuels. 

Les familles considéraient souvent le mariage précoce comme un moyen de « protéger » leurs filles de plus grands dangers, malgré les objections de ces dernières. Les violences physiques au sein du mariage étaient normalisées par les parents, car elles considéraient que c’était une meilleure alternative que de laisser leurs filles « sans défense » et potentiellement vulnérables à de multiples abus. Les mariages arrangés étaient perçus comme des opportunités de mobilité sociale, tirant parti des structures patriarcales pour améliorer les perspectives matérielles d’une fille. Cependant, ces unions manquaient souvent d’amour et d’empathie, réduisant les mariages à des arrangements transactionnels dans lesquels les femmes étaient traitées comme des biens ou des servantes, ce qui conduisait à l’isolement et à l’enfermement.

Dans les régions rurales et tribales, la domination masculine façonnait tous les aspects de la vie. Les hommes justifiaient souvent leur contrôle par des croyances religieuses, rejetant les lois laïques protégeant les femmes comme des influences corruptrices. L’obéissance des filles et des femmes était considérée comme un impératif moral, et le fait de défier les choix parentaux en matière de mariage était considéré comme déshonorant. En fin de compte, mes recherches ont mis en évidence que les pratiques de mariage forcé étaient profondément ancrées dans les normes culturelles.

Violence fondée sur le déshonneur perçu

Les violences liées à l’honneur (VFI) demeurent courantes au Kurdistan irakien, enracinées dans les normes patriarcales et tribales ainsi que dans les perceptions culturelles du rôle « approprié » des femmes. Les données officielles montrent que 44 femmes ont été tuées pour « l’honneur » en 2022. De nombreuses autres se seraient suicidées dans des circonstances suspectes, souvent par auto-immolation, et on suppose que certains d’entre elles étaient des meurtres d’honneur mis en scène comme des suicides. Comme l’a expliqué un représentant d’ONG à Sulaymania, « il est très facile pour une femme d’être victime d’un meurtre d’honneur commis par des membres de sa famille au Kurdistan irakien ou en Irak et de s’en tirer impunément ».

Les crimes d’honneur sont commis pour des raisons diverses, notamment les relations sexuelles avant le mariage, le fait d’être victime d’un viol, le refus d’un mariage arrangé ou le fait d’épouser une personne désapprouvée par la famille. Si le meurtre est la forme la plus grave, d’autres sévices, comme les mutilations et les défigurations faciales, sont également infligés pour rendre les femmes « indésirables ».

La loi irakienne traite des crimes d’honneur mais autorise des peines réduites pour ces crimes, les considérant souvent comme des délits moins graves. Dans l’ensemble de l’Irak, les peines peuvent être aussi basses que six mois, alors que les meurtres non liés à l’honneur sont passibles de la réclusion à perpétuité ou de la peine de mort (AlKhateeb, 2010). Cette clémence perpétue l’idée que les crimes d’honneur sont des réactions « naturelles » à la honte ressentie par la famille. En revanche, les autorités du Kurdistan irakien ont aboli les lois autorisant de telles peines réduites en 2000.

Contrairement aux mariages forcés, les violences sexuelles touchent tous les milieux socioéconomiques. Une enquête de l’UNICEF a révélé que 59 % des femmes âgées de 15 à 59 ans trouvaient acceptables les violences physiques infligées par leur mari (AlKhateeb, 2010). De nombreuses femmes intériorisent les normes patriarcales et perçoivent ces dangers comme ne concernant que les « autres ». Les entretiens ont montré que les femmes plus âgées, notamment les mères et les tantes, considéraient souvent les crimes d’honneur comme justifiés par des transgressions morales « graves », comme la promiscuité sexuelle perçue, estimant que de tels actes ternissaient l’honneur de la famille.

Recommandations politiques

Le « trio patriarcal » – mariages forcés/arrangés (Hussain, 2024), violences basées sur l’honneur (VHB) et mutilations génitales féminines (MGF) – est un problème complexe qui nécessite des solutions globales. Pour remédier à ces abus, le gouvernement du Kurdistan palestinien doit mettre en œuvre une stratégie nationale globale. Bien que des progrès aient été constatés, notamment une diminution des MGF, ces phénomènes continuent d’avoir des conséquences catastrophiques pour les femmes, les familles et les communautés.

Au niveau institutionnel, les propositions politiques prévoient notamment l’élargissement des services de réponse aux violences basées sur le genre financés par l’État, tels que les soins de santé, le soutien psychologique, l’aide au logement et les protections juridiques (Waylen, 2014 ; Piscopo, 2020). L’élimination des pratiques sexistes qui limitent l’accès des femmes au lieu de travail et aux ressources est essentielle pour renforcer leur capacité d’action économique, offrir des alternatives aux mariages arrangés et réduire le risque de crimes d’honneur (Chenoweth & Zoe, 2022 ; Hussain, 2024).

Les principaux objectifs pour atteindre ces buts sont les suivants :

  1. Renforcer la législation pour remettre en question les normes et croyances sexistes néfastes.
  2. Réduire l’acceptation sociale de la violence à l’égard des femmes (VAW) en promouvant des normes d’égalité des sexes.
  3. Collaborer avec des organisations dirigées par des femmes, des ONG et des dirigeants communautaires pour conduire des changements significatifs.
  4. Donner la priorité aux lois liées à la santé et aux mesures de responsabilisation pour atténuer la violence et favoriser l’égalité des sexes.
  5. Améliorer l’accès des femmes à la formation professionnelle, à l’emploi formel et aux droits du travail pour améliorer leurs opportunités économiques.
  6. Encourager une croissance économique inclusive en soutenant les entreprises qui privilégient le leadership et l’entrepreneuriat féminin.
  7. Coordonner les efforts intersectoriels pour aider les adolescents à lutter contre les mariages d’enfants, les MGF et la VHB.

Les réformes structurelles devraient inclure l’intégration de ces mesures dans le système éducatif. Une éducation complète à la santé reproductive peut informer les jeunes des dangers des MGF, tandis qu’assurer l’égalité d’accès à l’éducation obligatoire jusqu’à 18 ans peut permettre de lutter contre le désespoir économique (EGER, 2021). Les écoles pourraient également employer des administratrices et des infirmières pour répondre aux défis spécifiques des filles et fournir des conseils sur les problèmes personnels et de sécurité (World Food Program USA, 2022).

Une action législative est essentielle. Il faut interdire aux religieux d’enregistrer des mariages en dehors des tribunaux officiels, et les violences faites aux femmes et les mutilations génitales féminines devraient être sanctionnées plus sévèrement. Des unités spéciales devraient enquêter sur ces délits, et les procédures de divorce pour les femmes maltraitées doivent être simplifiées, avec l’aide de l’État pendant leur transition. Comme l’a déclaré une jeune femme du Kurdistan irakien : « Nous avons besoin que les hommes ressentent l’urgence de le faire. » Démanteler la « trilogie patriarcale » (Hussain, 2024) nécessite la participation de ceux qui en bénéficient (Levtov et al., 2015 ; Dabla-Norris et Kochhar, 2019). Les limitations des droits des femmes sont interconnectées et exigent des solutions holistiques qui s’attaquent aux causes profondes plutôt qu’à la simple atténuation des symptômes. Ces idées et recommandations sont pertinentes bien au-delà du Kurdistan irakien, et s’étendent à des contextes mondiaux.

Par Shilan Fuad Hussain

Shilan Fuad Hussain est chercheuse en études de genre et analyse culturelle. Elle a été auparavant boursière postdoctorale Marie Sklodowska-Curie (2022-2024, UKRI), chercheuse invitée au Washington Kurdish Institute (États-Unis) et boursière doctorale au Centre de politique de sécurité de Genève (Suisse). Elle est une universitaire interdisciplinaire et travaille sur une variété de sujets, parmi lesquels : la représentation, la production et les pratiques culturelles ; la violence sexiste ; les politiques étatiques favorisant l’égalité des femmes ; les MGF et les mariages arrangés/forcés ; les impacts sociaux de la masculinité ; et la multi-identité et la culture dans les diasporas. Ses travaux actuels se situent à l’intersection de la sociologie et de l’analyse culturelle, et de sa pertinence symbiotique pour la société moderne. De plus amples informations sont disponibles sur son site internet :  https://www.shilanfuadhussain.com/

Texte original (en anglais) à lire ici: Hussain, Shilan Fuad. (2025). “Violence Against Women: Towards a Policy Understanding of the Patriarchy.” Policy Papers. European Center for Populism Studies (ECPS). February 5, 2025. https://doi.org/10.55271/pop0005

Références:

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AlKhateeb, Basma. (2010). Persistent gender-based violence an obstacle to development and peace. Developing Programs for Women and Youth Iraqi. Al-Amal Association, Social Watch Poverty Eradication and Gender Justice. https://www.socialwatch.org/node/12087

Barrett, H. R.; Bedri, N. & Krishnapalan, N. (2021). “The Female Genital Mutilation (FGM) – migration matrix: The case of the Arab League Region.” Health Care for Women International, 42(2), 186–212. https://doi.org/10.1080/07399332.2020.1789642

Beghikhani, N. (2015). Honour Based Violence. Gill & Hague.

Brown, L., & Romano, D. (2006). “Women in Post-Saddam Iraq: One Step Forward or Two Steps Back?” NWSA Journal, 18(3), 51–70. https://doi.org/10.2979/NWS.2006.18.3.51

Burrage, H. (2016). Female Mutilation: The Truth Behind the Horrifying Global Practice of Female Genital Mutilation, New Holland Publishers.

Chenoweth, Erica & Zoe, Marks. (2022, March 8). “Revenge of the Patriarchs: Why Autocrats Fear Women.” Foreign Affairshttps://www.foreignaffairs.com/articles/china/2022-02-08/women-rights-revenge-patriarchs

Dabla-Norris, E. & Kochhar, K. (2019). “Closing the Gender Gap.” IMF Paper.https://www.imf.org/Publications/fandd/issues/2019/03/closing-the-gender-gap-dabla

EGER. (2021). Girls Education Roadmaphttps://apppack-app-eger-prod-publics3bucket-elt8wyly48zp.s3.amazonaws.com/documents/Girls_Education_Roadmap_2021_Report.pdf

El Ashmawy, Nadeen; Muhab, Norhan and Osman, Adam. (2020). “Improving Female Labor Force Participation in MENA.” The Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL). November 2, 2020. https://www.povertyactionlab.org/blog/11-2-20/improving-female-labor-force-participation-mena

Erman, Alvina; De Vries Robbe, Sophie Anne; Thies, Stephan Fabian; Kabir, Kayenat; Maruo, Mirai. (2021). Gender Dimensions of Disaster Risk and Resilience: Existing Evidence. World Bank, Washington, DC. http://hdl.handle.net/10986/35202

Haig, G. L. J.; Öpengin, E.; Hellinger, M. & Motschenbacher, H. (2015). “Gender in Kurdish: Structural and socio-cultural dimensions.” In: Gender Across Languages (Vol. 36, pp. 247–276). John Benjamins Publishing Company. https://doi.org/10.1075/impact.36.10hai

Hussain, S. F. (2024). Protecting women’s agency in the Middle East: Interventions and reforms to ensure women’s rights. CWS Policy Insights No. 1. Center for War Studies.

Khan, A. R.; Ratele, K. & Arendse, N. (2020). “Men, Suicide, and Covid-19: Critical Masculinity Analyses and Interventions.” Postdigital Science and Education, 2(3), 651–656. https://doi.org/10.1007/s42438-020-00152-1

Levtov, R.; van der Gaag, N.; Greene, M.; Kaufman, M. & G. Barker. (2015). “State of the World’s Fathers: A Men Care Advocacy Publication.” Washington, DC: Promundo, Rutgers, Save the Children, Sonke Gender Justice, and the Men Engage Alliance. https://www.fatherhood.gov/sites/default/files/resource_files/e000003287.pdf

Payton, J. (2019). Honour and Political Economy of Marriage. Rutgers University Press.

Piscopo, Jennifer. (2020). The Impact of Women’s Leadership in Public Life and Political Decision-Making. Prepared for UN Women’s Expert Group Meeting for the 65th Session of the Committee on the Status of Women. New York: UN Women.

Ruba, S. (2010). Transnational Public Spheres from ‘Above’ and from Below’, Feminist Networks across the Middle East and Europe, Transnational Public Spheres.

UN Women. (2018). “Facts and Figures: Economic Empowerment.”  https://www.unwomen.org/en/what-we-do/economic-empowerment/facts-and-figures

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Waylen, Georgina. (2014). “Strengthening women’s agency is crucial to underpinning representative institutions with strong foundations of participation.” Politics & Gender, 10, no. 4: 495–523.

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[1] Funding Details: This project was funded by UKRI, Grant Number: EP/X024857/1, carried out by Shilan Fuad Hussain at the Department of Law and Social Science, Middlesex University, United Kingdom.

[2] Geneva International Centre for Justice (GICJ), published by CEDAW – UN Committee on the Elimination of Discrimination Against Women, ‘Shadow Report on Iraq submitted by Geneva International Centre for Justice (GICJ) to the Committee of the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women; 74th Session; 21 October – 8 November 2019; Geneva, Switzerland’, 10 October 2019. United Nations Population Fund, UN Children’s Fund, UN Women, ‘Protecting Girls in Iraq from Female Genital Mutilation’, 6 February 2019, from: https://reliefweb.int/report/iraq/protecting-girls-iraq-female-genital-mutilation-enarku. The United Nations have put forward multiple documents on the elimination of violence against women, including forced marriages, e.g., the 1993 Declaration on the Elimination of Violence against Women (UN Doc. A/Res/48/104). United Nations Statistics Division. United Nations Global SDG Database. Data retrieved July 2022. From: https://unstats.un.org/sdgs/dataportal.

TURQUIE. Nouvelle arrestation de la journaliste kurde Öznur Değer

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TURQUIE / KURDISTAN – La journaliste de l’agence féminine JINNEWS, Öznur Değer a été arrêtée violement par la police turque à Mardin lors de rafles politiques ciblant les milieux kurdes. Elle est accusée d’avoir  « fait de la propagande d’une organisation terroriste ».

Bien que la journaliste Öznur Değer ait déclaré avoir été battue à l’hôpital, le médecin qui l’a vue a refusé de signaler les coups reçus. Öznur Değer a été de nouveau transportée à l’hôpital.

Les forces de police ont mené des perquisitions dans les maisons de la province de Mardin et des districts de Nusaybin et de Kızıltepe tôt ce matin et ont arrêté cinq personnes, dont la journaliste Öznur Değer. Les personnes arrêtées ont été soumises à des mauvais traitements et à la torture lors des perquisitions.

Selon l’agence de presse féminine JinNews, pour laquelle travaille Değer, la police a défoncé la porte de l’appartement et a traîné la journaliste dans la rue, en usant de la force, tandis que son appartement était fouillé et que son matériel était confisqué. Değer a ensuite été placée dans un véhicule de police, les mains attachées dans le dos, et emmenée au commissariat de police de Mardin.

Lors de son interrogatoire au commissariat de police, Öznur Değer a exigé que les tortures qu’elle avait subies soient consignées dans le procès-verbal. Sa demande ayant été rejetée, elle a exercé son droit de garder le silence et a refusé de signer le procès-verbal.

Citant ses publications sur les réseaux sociaux, la journaliste a été accusée de contenu lié aux journalistes Cihan Bilgin et Nazim Daşdan, tués lors d’une attaque de drone turc dans le nord de la Syrie en décembre 2024,

Alors que les quatre autres détenus ont été libérés, dont deux sous contrôle judiciaire, Öznur Değer a été déférée devant la juridiction pénale de paix par le parquet avec une demande d’emprisonnement.

La journaliste a été placée en détention provisoire après avoir été interrogée par le juge. A sa sortie du tribunal, elle a scandé « La presse libre ne peut être réduite au silence » et sa bouche a été couverte par la police. 

Ce n’est pas la première fois qu’Öznur Değer est prise pour cible par la police et la justice turques. Elle a déjà été arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises et fait actuellement l’objet de multiples chefs d’accusation. La dernière enquête contre Öznur Değer a débuté en décembre dernier, lorsqu’elle a été accusée d’avoir insulté un fonctionnaire de Mardin. Elle a traité un policier turc de fasciste après qu’il eut tenu des propos sexistes et a qualifié ses propos d’obscènes. Dans un procès à Ankara, la journaliste de JinNews a été reconnue coupable en juillet dernier de soutien présumé au PKK. (ANF)

KURDISTAN. Un drone turc cible une maison dans la région de Duhok

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IRAK / KURDISTAN – Cet après-midi, un drone turc a ciblé une maison dans la province kurde de Duhok, au Kurdistan du Sud. On ne sait pas encore si l’attaque a fait des victimes.
 
Kameran Osman, membre des équipes communautaires de consolidation de la paix (CPT) basées aux États-Unis, a annoncé qu’un drone turc a bombardé une maison dans le village de Mijê, dans le district d’Amêdiyê, dans la province de Duhok.
 
Dans sa déclaration concernant l’attaque, Kameran Osman a déclaré : « Aujourd’hui, vers 15h40, un drone appartenant à l’État turc occupant a bombardé une maison appartenant à un civil dans le village de Mijê, dans le district d’Amêdiyê. L’attaque a eu lieu dans une zone proche du quartier de Ber Gare. On ne sait pas s’il y a eu des dégâts matériels ou des pertes humaines dans l’attaque. »
 
Le 15 juin 2024, la Turquie a lancé une offensive à grande échelle contre plusieurs villages autour de la région de Nihêlê, Ber Gare et Berwarî Bala de la région fédérée du Kurdistan. En raison des attaques menées par la Turquie,

TURQUIE. Rafle politique dans les milieux kurdes

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TURQUIE / KURDISTAN – Lors d’un rafle politique ciblant les milieux kurdes, plusieurs personnes ont été arrêtées dans la province de Mardin.

De nombreuses perquisitionnés policières ont eu lieu ce matin plusieurs districts de Mardin (Mêrdîn). Ziynet Algan, ancienne cadre du Parti des régions démocratiques (DBP) pour Nusaybin, Mithat Yılmaz et Lokman Aslan figurent parmi les personnes arrêtés ce matin à Artuklu, Nisêbîn (Nusaybin) et Qoser (Kızıltepe).