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KURDISTAN. La délégation d’Imrali rencontre le président de l’UPK

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KURDISTAN – Le président de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), Bafel Talabani, a reçu la délégation d’Imrali du DEM Parti pour discuter des pourparlers de paix engagés entre la Turquie et la guérilla kurde.

La délégation d’Imrali a entamé aujourd’hui sa rencontre avec le président de l’Union patriotique du Kurdistan, Bafil Talabani, dans la ville de Sulaymaniyah, au Kurdistan du Sud, pour transmettre les messages du leader Abdullah Öcalan et promouvoir le processus de paix.

Lundi, une délégation d’Imrali est arrivée à Sulaymaniyah et comprend un certain nombre de personnalités éminentes du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), telles que Pervin Buldan et Sirri Sureyya Onder, ainsi que le coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), Keskin Bayındır et des membres du comité des relations extérieures du parti.

La délégation a rencontré plus tôt le gouverneur de Hawler, Omid Khoshnaw, le président du KDP, Massoud Barzani, et le président de la région du Kurdistan, Nechirvan Barzani pour discuter des questions importantes liées à la situation politique au Kurdistan et aux relations entre les partis kurdes.

La délégation d’Imrali doit rencontrer Shanaz Ibrahim Ahmed, membre du bureau politique de l’UPK, dans le cadre du renforcement de la coordination entre tous les partis politiques kurdes et de la mise en avant de leur engagement en faveur de la paix et de la construction d’un avenir politique commun.

Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des efforts en cours pour transmettre les messages du leader Abdullah Öcalan à tous les partis politiques du Sud-Kurdistan et pour promouvoir la compréhension et la coopération entre les différentes forces politiques afin d’atteindre les objectifs de paix et de stabilité dans la région.

« Face au attaques fascistes : riposte et solidarité ! »

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PARIS – Plusieurs organisations syndicales, estudiantines et politiques condamnent l’attaque fasciste ciblant une soirée antifasciste organisée par des jeunes Kurdes et internationalistes dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT). Elles appellent à la solidarité et au riposte.

Voici leur communiqué unitaire publié le 17 février 2025:

Face au attaques fascistes : riposte et solidarité !

Ce dimanche 16 février, à Paris, la projection du film antifasciste Z, organisée par des camarades de Young Struggle et des militant.es kurdes dans les locaux de l’ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie), a été violemment attaquée par une vingtaine d’individus armés de bâtons et de couteaux. Un camarade a été hospitalisé après avoir reçu plusieurs coups de couteaux.

Nous avons eu de ses nouvelles, il va bien. Nous apportons tout notre soutien aux camarades agressés et particulièrement aux blessés à qui nous souhaitons de se remettre au plus vite.

Face à cette attaque, ni surprise, ni résignation ! Nous constatons bien la montée de l’extrême droite et de ses pratiques, que ce soit au gouvernement, ou ici via les actions de groupuscules identitaires.

Les auteurs de l’attaque se sont clairement identifiés par des cris tels que « Paris est nazie ! Lyon est nazie aussi ! » et des autocollants portant la croix celtique, symbole bien connu à Paris pour être utilisé par le GUD, groupe néonazi dissous en 2024 et dont les liens avec le RN ne sont plus à prouver. D’autres autocollants mentionnent le KOB, Kop of Boulogne, groupe de hooligans d’extrême droite.

Il n’est pas anodin qu’une telle attaque préméditée et d’une extrême violence se produise alors que le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau déclare ouvertement partager le « combat » identitaire et xénophobe du collectif Némésis, et attise un climat de haine vis-à-vis des personnes issues de l’immigration, des femmes, des personnes LGBT+ et des militants de gauche.

Si les racistes et néonazis sont en mesure de mener une agression armée potentiellement meurtrière en plein jour à Paris, nous estimons indispensables d’appeler à un front commun antifasciste. La montée en confiance des fascistes dans la rue, est aussi liée à la montée du Rassemblement National et de ses idées politiques en France, mais aussi des réactionnaires dans le monde entier. L’opposition à l’extrême droite ne peut pas n’être qu’une résistance idéologique, elle doit se manifester dans la rue, sur nos lieux de travail, de vie, et partout où cela sera nécessaire. Les attaques dans la capitale et partout en France se multiplient, comme on a pu le voir contre le mouvement en soutien au peuple palestinien, les mouvements écologistes ou les jeunes du collectif de Belleville qui occupent la Gaîté Lyrique. Il est impératif que nos camarades kurdes et antifascistes puissent continuer à se rassembler à Paris, et partout ailleurs, sans craindre ni violences ni intimidations.

Ainsi, nous, organisations politiques, syndicales, collectifs, militants antifascistes autonomes, nous tenons fermement à leurs côtés, et appelons à les rejoindre dès ce soir à 18h à Gare de l’Est, près du lieu de l’agression, pour affirmer que Paris est et restera antifasciste.

Solidarité avec Young Struggle et leur campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme »! Ne laissons pas Paris aux néonazis !

Signataires (ordre alphabétique) :

AFA Paris Banlieue
CGT Paris
CNT Région Parisienne Féministes révolutionnaires Jeune Garde Paris

Les Inverti⋅e⋅s
MIRA
NPA l’Anticapitaliste Parti de Gauche

PEPS
Révolution permanente
La SAMBA
Samidoun
Tsedek!
Union communiste libertaire L’Union Étudiante
Union syndicale Solidaires Paris

Solidarité avec Young Struggle et leur campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme »!
Ne laissons pas Paris aux néonazis !
Signataires :
AFA Paris Banlieue
CGT Paris
CNT Région Parisienne
Féministes révolutionnaires
Jeune Garde Paris
Les Inverti⋅e⋅s
MIRA
NPA l’Anticapitaliste
Parti de Gauche
PEPS
Révolution permanente
La SAMBA
Samidoun
Tsedek!
Union communiste libertaire
L’Union Étudiante
Union syndicale Solidaires

TURQUIE. Rafles politiques à Istanbul

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TURQUIE – Ce matin, la police turques a arrêté au moins 52 personnes, dont des journalistes et des membres de partis politiques kurdes et de gauche, lors raids simultanés menés à Istanbul.

La police turque a mené mardi des perquisitions à l’aube dans plusieurs maisons d’Istanbul, arrêtant au moins 52 personnes, dont des membres du Congrès démocratique du peuple (HDK), du Parti des régions démocratiques (DBP), du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), du Parti du travail (EMEP), du Parti du rétablissement du socialisme (SYKP), du Parti socialiste des opprimés (ESP) et du Parti de la gauche verte.

Mandats d’arrêt contre 60 personnes

Des perquisitions ont été menées contre le HDK et des mandats d’arrêt ont été émis contre 60 personnes dans 10 villes dans le cadre d’une enquête, a indiqué le parquet général d’Istanbul dans un communiqué, précisant que 52 personnes ont été placées en garde à vue jusqu’à présent.

Parmi les personnes arrêtées, il y a: Aynur Cengiz, Melih Kayhan Pala et Esengül Demir, membres du HDK ; Naci Dönmez, membre du Parti de la gauche verte ; Sema Barbaros, Mustafa Mayda et Mehmet Turp, membres de l’EMEP ; Semiha Şahin, membre de l’ESP ; Atilla Özdoğan, Erkin Barın Göylüler et Hacı Aslan, membres du DBP ; Alya Akkuş, coprésidente du parti DEM Iğdır ; Halit Elçi, Mehmet Saltoğlu et Ahmet Saymadi, membres du SYKP ; les journalistes Yıldız Tar, Ercüment Akdeniz et Elif Akgül ; le peintre Taner Güven et la musicienne et femme politique Pınar Aydınlar.

TURQUIE. Une députée kurde battue par la police

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TURQUIE / KURDISTAN – Hier, la députée du Parti DEM, Newroz Uysal, a été victime de violences policières lors de la manifestation contre la confiscation de la municipalité kurde de Van.

La députée kurde a été rouée de coups devant les caméras.

L’Assemblée des femmes du DEM Parti a publié un communiqué déclarant que des dizaines de personnes avaient été violemment arrêtées par la police lors des manifestations en cours.

« Notre députée de Şırnak, Newroz Uysal, a été agressée par la police et battu. Nous condamnons l’agression contre notre députée », a indiqué le communiqué.

« Nous ne permettrons pas que vous légitimisiez le régime de tutelle mis en place contre la volonté des femmes et des peuples par l’oppression, la détention et la torture. Ceux qui ont donné cette instruction aux forces de sécurité qui ont osé attaquer la volonté du peuple et des femmes, et ceux qui sont restés silencieux face à la violence policière qui dure depuis des jours devront rendre des comptes », a déclaré l’Assemblée des femmes du parti DEM.

Condamnant les attaques contre les citoyens et les élus qui exercent leur droit démocratique de manifester, l’Assemblée des femmes du parti DEM a ajouté : « Nous ne céderons jamais au pouvoir fasciste masculin qui tente d’instiller la peur par le biais d’un coup d’État et de la torture. Nous ne reculerons jamais ! Ce ne sont pas les administrateurs, mais la volonté des femmes qui prévaudra. » (ANF)

IRAK. A Kirkouk, l’armée irakienne interdit aux Kurdes de cultiver leurs terres

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IRAK / KURDISTAN – De nombreux vidéos montrant des soldats irakiens empêcher les agriculteurs kurdes de Kirkouk cultiver leurs terres ont provoqué la colère des Kurdes, au-delà des frontières du Kurdistan irakien. Rebwar Taha, gouverneur de Kirkouk, a annoncé dans un communiqué que les soldats irakiens qui ont agressé l’agriculteur kurde ont été arrêtés et qu’une enquête officielle a été ouverte.

Les tensions s’intensifient dans le sous-district de Sargaran, au nord-ouest de Kirkouk, alors que l’armée irakienne a de nouveau interdit aux agriculteurs kurdes d’accéder à leurs terres confisquées. L’incident de lundi a déclenché une vague de critiques de la part des responsables et des partis de la région du Kurdistan.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’armée irakienne et les forces anti-émeutes s’affrontant avec des civils du village de Shanagha dans le sous-district de Sargaran, qui tentaient de se rendre dans leurs terres agricoles. Dans une vidéo, on voit un agent de sécurité irakien tirer violemment sur l’écharpe d’un agriculteur kurde pour le faire descendre de son tracteur.

Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a rapidement réagi à l’incident, décrivant le recours à la force par l’armée irakienne comme « anticonstitutionnel » et « contraire aux principes du nouvel Irak ». Le GRK a appelé à un arrêt immédiat de l’intervention militaire, exhortant à prévenir une nouvelle escalade.

Les affrontements de lundi surviennent malgré les récentes avancées du parlement irakien, notamment l’adoption de la loi sur la restitution des biens le mois dernier.

La loi vise à restituer les terres confisquées à Kirkuk et dans d’autres zones disputées pendant l’ère Baasiste à leurs propriétaires kurdes et turkmènes. Ces terres avaient auparavant été données à des colons arabes, une pratique qui aurait été une tentative du régime Baasiste de modifier la composition démographique des régions disputées.

Shakhawan Abdullah, deuxième vice-président du Parlement irakien, a affirmé lundi que la loi de restitution des terres avait bel et bien été ratifiée par la présidence irakienne et serait bientôt mise en œuvre, tous les obstacles à son application étant désormais levés.

L’Union patriotique du Kurdistan (UPK), l’un des deux partis au pouvoir dans la région du Kurdistan, a exhorté Bagdad à « empêcher l’armée d’interférer dans les questions de restitution des terres ». L’UPK a en outre exhorté les forces armées irakiennes à « respecter leurs responsabilités nationales et constitutionnelles » et à s’abstenir d’interférer dans les affaires intérieures et d’utiliser la force contre les civils.

Cet incident n’est pas le premier du genre. En novembre, les forces armées irakiennes ont également empêché les agriculteurs de préparer leurs champs pour la saison hivernale. Le chef du Comité de défense des agriculteurs, Mohammed Amin, a ensuite déclaré à Rudaw que les agriculteurs arabes empêchaient également les agriculteurs kurdes de cultiver leurs terres. (Rudaw)

 

PARIS. Une délégation de l’AANES invitée à l’Assemblée Nationale et au Sénat

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PARIS – Aujourd’hui, une délégation officielle du Rojava / Syrie du Nord et d’Est (AANES) a menée une série de rencontres au Sénat français et à l’Assemblée Nationale. Lors des discussions portant sur l’avenir de la Syrie, la délégation du Rojava a insisté sur la nécessité d’inclure toutes les minorités ethniques et religieuses dans le processus qui dessinera la nouvelle Syrie.

Elham Ahmad, co-présidente du conseil exécutif de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), et Nazira Goreya, secrétaire du parti de l’Union Syriaque en Syrie et responsable des relations internationales, accompagnées d’Abdelkarim Omar, représentant de l’AANES en Europe et de Kerim Kamar, représentant de l’AANES en France ont été invités au Sénat et à l’Assemblée nationale.

Parmi les député.e.s, sénateurs/trices et conseillers municipaux invités il y avait : Rémi Féraud, Hélène Conway Mouret, Genevière Garrigos et Dylan Boutiflat pour le Parti Socialiste ; Thomas Portes, Hadrien Clouet et Pascal Savoldelli pour La France Insoumise ; Danielle Simonnet pour l’Après, Jérôme Gleizes, Anne Souyris pour l’Alliance verte, Pascal Savoldelli et Lamya Kirouani pour le Parti communiste.

La délégation du Rojava arrivant au Sénat

Lors de deux réunions distinctes, la délégation du Rojava ont discuté du processus politique en cours en Syrie, avec la commission récemment désignée qui doit préparer une conférence nationale afin de rédiger une nouvelle Constitution. « Cette commission désignée par le gouvernement n’est pas représentative » , a déclaré Nazira Goerya . « L’ ancien régime a agi de la même manière. Une femme a été désignée et était censée nous représenter tous, tous les chrétiens. » Elham Ahmad a ajouté : « Nous voulons une commission électorale élue, sinon nous allons vers un régime autoritaire. Cette commission actuelle va désigner des personnalités mais elle devrait désigner des représentants des communautés. »

La délégation a déclaré que les institutions politiques de l’AANES doivent faire partie de la nouvelle Syrie démocratique et décentralisée. Et les Forces démocratiques syriennes doivent être maintenues dans cette phase de transition, « car Daesh et ses cellules dormantes se réveillent partout », ont-ils déclaré. « Et HTS n’est pas en mesure de leur faire face militairement. La coalition internationale a donc toujours son rôle à jouer, avec la France en faisant partie ».

La délégation du Rojava à l’Assemblée Nationale

Geneviève Garrigos, ancienne présidente d’Amnesty International en France, a déclaré que les déplacés internes devraient pouvoir rentrer chez eux à Afrin, Tal Abyad et Serekeniye. « Ahmad Al Chara s’est rendu à Afrin », a répondu Elham Ahmad, « et a promis que les Kurdes pourraient rentrer chez eux, mais les actes ne suivent pas les déclarations. Afrin est toujours sous le contrôle des factions soutenues par la Turquie ». Elham Ahmad a poursuivi en affirmant que la Turquie ne joue pas un rôle positif pour le moment. « La Turquie continue de nous attaquer », a-t-elle dit. « La Turquie prépare une coalition avec l’Irak, la Syrie, la Jordanie et l’Arabie saoudite pour lutter contre Daesh, mais leur véritable objectif est d’éliminer les FDS. La Turquie est le seul obstacle qui nous empêche de parler directement avec Damas. Nous voulions rencontrer Asaad al-Shaibani le ministre des Affaires étrangères syrien, mais il a refusé. Nous savons que c’est à cause du veto turc. Nous voulons que la Turquie cesse d’interférer dans les affaires intérieures de la Syrie. La Turquie veut un système centralisé et nationaliste en Syrie. Quand Chara était en Turquie, il a utilisé le terme de République syrienne, mais Erdogan et Fidan ont utilisé le terme de République arabe syrienne. Nous sommes donc d’accord avec Chara’a sur le terme de République syrienne, mais la Turquie n’est pas d’accord. Nous pouvons comprendre que la Turquie ne soit pas contente du dialogue intercommunautaire, mais au moins devrait-elle arrêter d’utiliser son veto pour que Damas nous parle. »

Abdelkarim Omar, représentant européen de l’AANES, a répondu à une question sur le dialogue inter-kurde. « Des discussions sont en cours pour créer une force de représentation unique des Kurdes en Syrie afin que leur voix soit plus forte à Damas et plus unifiée. »

Lamya Kirouan a réitéré l’engagement des membres de la délégation à poursuivre le travail de solidarité politique au sein du Sénat et de l’Assemblée nationale française, mais aussi avec la société civile afin d’obtenir un cessez-le-feu dans la région pour que Damas prenne en considération le modèle politique de l’AANES, « qui est un modèle extrêmement riche pour toute la Syrie », a-t-elle conclu. Elham Ahmad a acquiescé en affirmant que « si nous pouvons dialoguer avec le gouvernement de Damas, ils pourraient apprendre de notre expérience. Nous sommes disposés à partager notre expérience avec Damas. Nous espérons qu’ils seront ouverts à davantage de dialogue. Le contrat social est très précieux, nous voulons le protéger. Nous voulons aussi mettre l’accent sur la volonté de décentralisation, sinon ce sera comme avant et cela mènera à une guerre civile. Nous voulons stimuler le dialogue inter-syrien ».

La sénatrice Anne Souyris a déclaré que « Erdogan essaie de faire taire la France, et nous devons faire l’inverse au Sénat et à l’Assemblée nationale. Nous pouvons intervenir auprès du gouvernement, car ils sont obligés de nous répondre ».

Thomas Portes, député de la France Insoumise, a rappelé les trois priorités de la délégation : « Un cessez-le-feu doit être imposé à la Turquie, la nouvelle Syrie doit être construite avec les Kurdes, certainement pas contre eux, et la France doit cesser son éviction des Kurdes et lever le secret-défense sur l’assassinat des trois femmes kurdes tuées en 2013. »

En réponse à une question du député Hadrien Clouet sur la politique de la nouvelle administration américaine avec Trump concernant leurs troupes en Syrie, Elham Ahmad a déclaré que « Trump n’a toujours pas défini sa politique à l’égard de la Syrie et de ses troupes en Syrie. Les États-Unis sont toujours engagés à combattre Daesh et il y a des signes qu’ils continueront leur présence sachant qu’il y a une résurgence de Daesh. »

La députée française Danielle Simonnet a dénoncé l’attaque fasciste ayant ciblé un événement antifasciste qui avait été organisé dans les locaux de l’Association culturelle des migrants de Turquie (ACTIT) et a conclu la réunion par un cadeau offert à la délégation de l’AANES : un dessin de Louise Michel, célèbre féministe française ayant participer à la Commune de Paris.

Photos et texte via Chris Den Hond 

Fondation du premier club de stand-up kurde à Paris

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PARIS – Hier soir, de jeunes artistes kurdes ont officialisé la fondation du premier club de comédie en kurde (Ken Comedy Club) lors d’une soirée organisée au Kibele théâtre.

Paris, l’un des principaux foyers de la culture et de l’art kurdes en diaspora, a accueilli son tout premier spectacle de stand-up en kurde. L’événement, organisé dans une salle de 100 places et en accès libre, a suscité un grand engouement. Pendant une heure de performances, le public a été plongé dans un éclat de rire continu.
 
 

Le projet Ken Comedy Club, initié par Derya Morî et Robin Ocal, a rencontré un franc succès. À ce sujet, Morî a déclaré : « Il existe de nombreux événements artistiques en exil, mais c’est la première fois que nous nous adressons aux Kurdes à travers le stand-up, et c’est une immense fierté. » Ocal a ajouté : « Les Kurdes se réunissent souvent pour des raisons tragiques, liées aux guerres et aux souffrances. Cette fois, le simple fait de se retrouver pour rire ensemble nous remplit de bonheur. »

 
Les organisateurs ont également souligné leur volonté de programmer régulièrement ces spectacles afin d’atteindre un public plus large. Ils espèrent élargir la scène en invitant des humoristes du Kurdistan à se produire à Paris dans le cadre du projet.
 
 
La première représentation s’est tenue dans une salle du 10ᵉ arrondissement de Paris, avec la participation de l’actrice et réalisatrice Derya Morî, du comédien Aram Taştekin, du musicien Klome Simo, de l’humoriste Kamuran Alptekin, ainsi que du journaliste et cinéaste Simon Suleymani.
Derya Morî
Simon Suleymani
 
 
Klome Simo
Réalisateur Mohamed Sheiko (en partant de gauche) et musicien et réalisateur Genco Selwa (au centre)
 
 

PARIS. Une délégation du Rojava reçue à l’Assemblée Nationale

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PARIS – Après une visite rendue au Sénat, la délégation du Rojava s’est rendue cet après-midi à l’Assemblée Nationale. Des représentants du Rojava / Syrie du Nord et de l’Est étaient invités par les député.e.s Danielle Simonnet et Thomas Portes, en marge de la Conférence sur la Syrie demandé par le président Emmanuel Macron.
 
La délégation de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) qui s’est rendue à l’Assemblée Nationale est représentée par Ilham Ahmad coprésidente du Conseil exécutif de l’AANES et Nazira Goreya, secrétaire du parti de l’Union Syriaque en Syrie et responsable des relations internationales.
 
Elham Ahmad a informé le public constitué de journalistes et d’élu.e.s de la situation des exilés du canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie depuis 2018, demandant le retour des populations exilées, certaines par quatre fois, et le retrait turc de la Syrie.
 
« Nous voulons une Syrie décentralisée, pluraliste, respectant toutes les composantes. L’Administration autonome met l’accent aussi sur le droit de la femme qui a été très présent dans la lutte contre Daesh et devrait être un exemple pour le reste de la Syrie », a déclaré Ilham Ahmad.
 
A la question de Lamya Kirouani demandant « Qu’attend l’AANES pour renvoyer les détenus ressortissants français vers la France ? », Ahmad a répondu qu’ils collaborent avec les pays des jihadistes étrangers, mais qu’ils font face à des ressortissants qui, parfois, ne veulent pas rentrer chez eux. C’est « une charge, un fardeau pour nous. »
 
A son tour, Nazira Goreya a mis en avant le projet politique « décentralisé » que son parti (Syriac Union Party, SUP) porte pour la Syrie, au côté de l’AANES. Nazira Goreya a prôné une solution politique sans interventionnisme et ingérence des pays voisins. Elle a également mis en garde aussi contre le retour de Daesh qui risque de rendre la tâche compliquée.
 
Geneviève Garrigos, conseillère municipale de Paris, a soulevé la question de l’aide humanitaire « captée par Damas » et mise en difficulté par les attaques turques. « De quelle aide auriez-vous besoin? » a-t-elle demandé.
 
Elham Ahmad a rappelé que « les bombardements turcs ont impacté sérieusement, paralysant la vie de plus de cinq millions de personnes dans le Rojava ». Donnant l’exemple d’une centrale d’épuration d’eau attaquée par la Turquie privant d’eau potable plus d’un million de personnes. (Via le journaliste Cemil Sanli)

« Attaque fasciste en plein Paris. La République doit se défendre ! »

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PARIS – L’attaque nazie d’hier ciblant une soirée antifasciste organisée par des jeunes Kurdes et internationalistes dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT) a créé une onde de choque chez les Kurdes en particulier et celles et ceux connaissant le danger que représente le nazisme pour l’humanité. De nombreuses personnalités politiques ont condamné l’attaque, tandis que le Parti Communiste Français (PCF) a publié un communiqué appelant à la défense de la République face au fascisme.

Voici le communiqué du PCF:

Attaque fasciste en plein Paris. La République doit se défendre !

Des nervis fascistes ont attaqué hier, en plein Paris, une projection de film opérée par de jeunes antifascistes et kurdes notamment.

Armés de bâtons et de couteaux, ils ont blessé plusieurs participants. Les communistes condamnent avec la plus grande fermeté cette attaque aussi lâche que barbare.

Le PCF apporte sa solidarité totale aux militants de l’ACTIT et de Young Struggle attaqués hier soir. Nous souhaitons aux victimes un prompt rétablissement. Après les assassinats ciblés de 2013 et 2022 dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, dans lesquels 6 Kurdes furent tués, c’est aujourd’hui la jeunesse et une association qui organise les travailleurs kurdes et turcs socialistes en France qui sont visées.

Nous renouvelons notre demande de protection pour les Kurdes de France. Seule la justice pour les crimes de 2013 et 2022 et aujourd’hui pour cette attaque, le permettra. Nous demandons de nouveau la levée du secret défense pour 2013 et la saisine du parquet antiterroriste pour 2022.

Le PCF appelle les autorités, et notamment le ministre de l’Intérieur, à prendre la mesure de la montée des groupuscules violents d’extrême droite à travers le pays. Nous appelons à la dissolution de toutes ces organisations lorsque celles-ci sont identifiées et à l’origine de troubles à l’ordre public. La République doit se défendre, sans jamais céder un pouce de terrain face à ses ennemis.

Nous comptons sur les services de police et de justice pour enquêter avec diligence et détermination pour confondre les auteurs de ces attaques, les traduire devant les tribunaux et les punir avec toute la fermeté nécessaire. Partout où les populismes, les discours racistes et antisémites progressent, la violence et l’intolérance prospèrent.

Nous communistes, fidèles à notre histoire, continuerons de dénoncer et combattre de tels agissements en contribuant à l’organisation des salariés, jeunes, retraités et familles populaires partout dans le pays.

Face aux périls qui montent, les militants antifascistes et progressistes, dont nous sommes, pourront compter sur l’engagement sans faille de notre Parti et ses militants. Hier et aujourd’hui comme demain.

Ian Brossat – Sénateur et Raphaëlle Primet, coprésidents du groupe PCF au Conseil de Paris, Elie Joussellin, président du groupe PCF à la Mairie du 10ᵉ arrondissement de Paris, se rendront sur place ce matin pour apporter leur solidarité aux militante·s.

Paris, le 17 février 2025

Parti communiste français.

TURQUIE. Un autre maire kurde emprisonné

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TURQUIE / KURDISTAN – La police turque a arrêté Mümin Erol, co-maire de la municipalité kurde de Tatvan, dans la province de Van, pour « insulte au président ».

Le co-maire de la municipalité de Tatwan, Mümin Erol, a été arrêté pour « insulte au président Recep Tayyip Erdoğan ». 

Depuis les élections municipales du 31 mars 2024, le régime turc a destitué une douzaine de maires, dont la majorités sont membres du DEM Parti. Ces destitutions / arrestations montrent clairement qu’Erdogan ne cherche pas la paix avec les Kurdes, malgré les pourparlers en cours impliquant notamment Abdullah Ocalan, chef historique du PKK.

Une délégation du DEM Parti rencontre Nechirvan Barzanî dans le cadre des pourparlers de paix avec l’État turc

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KURDISTAN – Une délégation du DEM Parti a rencontré aujourd’hui le président du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzanî, à Erbil (Hewler), dans le cadre des discussions en cours concernant un éventuel processus de paix en Turquie.

Une délégation du parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM) a rencontré le président du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzani, à Erbil, dans le cadre des discussions en cours concernant un éventuel processus de paix en Turquie.

La délégation, qui comprenait de hauts responsables du DEM, des membres du parlement et des avocats représentant Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a tenu une réunion à huis clos avec Barzani qui a duré environ 45 minutes.

A l’issue des discussions, Keskin Bayındır, co-dirigeant du Parti des régions démocratiques (DBP), allié du DEM, a déclaré lors d’une conférence de presse que la réunion s’était déroulée dans un esprit de fraternité. Il a ajouté que Barzani avait exprimé une « position positive et nationale » en faveur d’une résolution pacifique de la question kurde.

« Le président Nechirvan Barzani et sa délégation sont déterminés à soutenir le processus de paix. Il a souligné que la résolution de la question kurde en Turquie serait cruciale pour l’avenir du peuple kurde et que tous les acteurs kurdes devraient œuvrer pour la paix », a déclaré Bayındır.

Bayındır a également noté que la délégation avait transmis les salutations et les messages d’Öcalan concernant les discussions en cours. « Öcalan apprécie les réflexions de Mesut Barzani et de Nechirvan Barzani sur cette question. »

La délégation a souligné que la résolution de la question kurde par des moyens politiques et juridiques, plutôt que par un conflit, profiterait non seulement à la Turquie mais aussi à l’ensemble du Moyen-Orient.

« Nous avons discuté de la manière dont une solution et une paix se développeraient et du rôle que devraient jouer les acteurs kurdes dans ce processus. Le peuple kurde et les peuples du Moyen-Orient attendent une solution démocratique à la question kurde. L’obtention d’une résolution en Turquie aura également un effet positif sur le Bashur (Kurdistan du Sud) et le Moyen-Orient. La question kurde est devenue une question régionale et nationale. Toutes les puissances du monde parlent d’une solution à la question kurde. Les acteurs kurdes joueront le plus grand rôle. M. Öcalan prend une grande initiative pour le développement d’une solution et essaie de déplacer la question kurde du terrain de la violence et du conflit vers le terrain politique et juridique. Cette feuille de route mettra également fin au chaos et à la crise au Moyen-Orient », a déclaré Bayındır.

La délégation du DEM a rencontré hier Massoud Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Leur entretien a duré près de deux heures et a porté sur la position d’Öcalan sur le processus de paix et le rôle des acteurs politiques kurdes.

La délégation poursuivra ses réunions à Sulaymaniyah, où elle rencontrera Bafel Talabani, chef de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), et le vice-Premier ministre du GRK, Qubad Talabani.

Message de Barzani au PKK

A l’issue de la réunion, le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a publié une déclaration réaffirmant l’engagement de Barzani à soutenir le processus de paix. Selon la déclaration, Barzani « a réitéré son soutien total aux efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Turquie ».

Il a également appelé toutes les parties à œuvrer pour « le succès de ce processus et le renforcement des relations kurdo-turques », soulignant que la paix profiterait à tous dans la région.

Selon Rudaw, Barzani a exhorté le PKK à aborder le processus avec une vision à long terme. « Notre expérience a montré que la guerre et les armes ne résolvent pas les problèmes », a-t-il déclaré. « J’espère que le PKK adoptera une approche stratégique et ne laissera pas passer cette opportunité historique. »

Barzani avait fait écho à des sentiments similaires lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, la veille, en déclarant que « le PKK doit prendre l’appel d’Öcalan au sérieux ».

La nouvelle initiative de paix de la Turquie

Cette visite intervient dans un contexte de discussions renouvelées sur un éventuel processus de paix en Turquie, initié en octobre par Devlet Bahçeli, chef du Parti d’action nationaliste (MHP). Bahçeli a suggéré qu’Öcalan, emprisonné depuis 1999, pourrait jouer un rôle dans la dissolution du PKK et qu’il pourrait bénéficier des dispositions du « droit à l’espoir » en vertu de la loi turque, ce qui pourrait conduire à sa libération.

Suite aux déclarations de Bahçeli, une délégation du parti DEM a eu l’occasion de rencontrer Öcalan, ce qui a constitué sa première rencontre avec le monde extérieur depuis des années. La délégation l’a rencontré à deux reprises à la prison d’İmralı, en décembre et en janvier.

Öcalan devrait maintenant publier une déclaration concernant le processus, qui, selon les observateurs, pourrait avoir lieu fin février ou début mars. (Bianet)

PARIS. Une délégation du Rojava reçue au sénat

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PARIS – Aujourd’hui, une délégation de responsables kurdes du Rojava a été reçue au sénat. La délégation du Rojava a rencontré notamment par Hélène CONWAY-MOURET, Vice -Présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le sénateur Rémi Féraud, Dylan Boutiflat (Secrétaire national PS relations internationales) et Lamya Kirouani (conseillère départementale du Val-de-Marne).

 

La délégation de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) qui s’est rendue à Paris est représentée par Ilham Ahmad coprésidente du Conseil exécutif de l’AANES et Fanar Al-Kait, ainsi qu’Abdul Karim Omar, représentant du Rojava pour l’Europe.

Hélène CONWAY-MOURET a publié des photos de la délégation du Rojava et déclaré sur X (ancien Twitter): « Je me réjouis de recevoir au Sénat l’autorité autonome du nord-est syrien qui réunit toutes les communautés et veut participer au dialogue national initié par le nouveau régime. La France doit aider ce processus constitutionnel à condition qu’il soit inclusif et démocratique. »

De son côté, le sénateur Rémi Féraud a déclaré (également sur X) : « Nous recevons au Sénat une délégation du Rojava à l’issue de la conférence de Paris sur la Syrie. Dans cette période de transition politique, la France doit protéger les Kurdes comme l’ensemble des communautés qui doivent pouvoir vivre ensemble et en paix dans le nord-est syrien. »

Des cadres du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) Berivan Firat et Sahin Polat ont accompagné la délégation lors de leur visite au Sénat.

 

Photos via Chris Den Hond