TURQUIE. Le maire d’Istanbul incarcéré mais le CHP conserve le contrôle de la municipalité

0
TURQUIE – Le Maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu a été incarcéré pour « corruption » et « aide à une organisation terroriste » mais son parti CHP conserve la Municipalité métropolitaine d’Istanbul, contrairement aux municipalités kurdes confisquées et mises sous tutelle des administrateurs (kayyum ou kayyim).
 
Un tribunal a placé le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, en détention provisoire pour des accusations liées à des malversations financières, tout en jugeant que son arrestation n’était pas nécessaire dans l’enquête liée au terrorisme. La décision a été rendue après plus de douze heures de procédure. Le parquet avait requis l’arrestation officielle du maire pour terrorisme et corruption. Étant donné qu’İmamoğlu a été arrêté pour corruption et non pour terrorisme, toute suspension de ses fonctions entraînerait l’élection d’un adjoint par le conseil municipal, conformément à la loi turque. S’il avait été arrêté pour terrorisme, le ministère de l’Intérieur aurait été autorisé à le révoquer et à nommer un mandataire du gouvernement à sa place. Cela signifie que même si İmamoğlu perd son poste de maire, son Parti républicain du peuple (CHP) peut conserver le contrôle de la municipalité, puisqu’il détient la majorité au conseil municipal. Le verdict d’arrestation a commencé à circuler dans les médias pro-gouvernementaux avant d’être officiellement remis à İmamoğlu dans la salle d’audience, selon ses avocats. Entre-temps, İmamoğlu devrait être déclaré candidat du CHP à la présidentielle de 2028, avec une primaire prévue aujourd’hui. Le CHP avait précédemment annoncé qu’il maintiendrait la primaire quelle que soit la décision du tribunal. Suite à la décision de justice, Ekrem İmamoğlu a partagé un message de défiance par l’intermédiaire de ses avocats sur les réseaux sociaux : « La peur ne retardera pas l’inévitable. Vous serez vaincus d’une manière ou d’une autre. Vous perdrez face à notre droiture, notre courage, notre humilité et notre sourire. Ma chère nation, ne soyez jamais triste, ne perdez jamais espoir. Ensemble, nous repousserons ce coup porté à notre démocratie, cette tache. » İmamoğlu a également appelé le public à participer aux primaires du CHP pour « montrer au monde notre combat pour la démocratie et la justice ». « Je reste debout. Je ne baisserai jamais les bras. Tout ira bien », pouvait-on lire dans le message.

Procédures judiciaires

  İmamoğlu et 91 autres suspects ont été déférés au tribunal d’Istanbul hier soir. Deux enquêtes distinctes sont en cours contre eux : l’une pour « aide à une organisation terroriste », l’autre pour des malversations présumées au sein d’entreprises municipales, notamment corruption, fraude, extorsion et manipulation des appels d’offres. Le parquet général d’Istanbul accuse İmamoğlu de diriger une organisation criminelle à des fins lucratives. L’enquête terroriste porte principalement sur la coopération entre le Parti républicain du peuple (CHP) d’İmamoğlu et le Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM), pro-kurde, lors des élections locales de l’année dernière. Dans le cadre de cette coopération, baptisée « consensus urbain », certains candidats municipaux du DEM se sont présentés sur les listes du CHP. Les procureurs ont allégué que certains de ces membres du conseil, dont plusieurs sont actuellement en état d’arrestation, étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit. En réponse à cette accusation, İmamoğlu a déclaré : « Si des individus identifiés en 2022 figuraient sur ces listes en 2024, ils auraient dû en être radiés. Or, des poursuites judiciaires pour appartenance présumée au PKK n’ont été engagées contre ces membres du conseil qu’environ sept mois après les élections. » « Je considère cela comme une tentative délibérée de nous discréditer. Soit le Conseil électoral suprême (YSK) a failli à son devoir, soit les enquêtes menées ne sont pas équitables », a déclaré le maire. L’accusation a également allégué que les contacts « intenses et constants » entre les responsables municipaux et Azad Barış, directeur de l’institut de sondage Spektrum House, démontraient les liens du maire avec le terrorisme. Dans sa requête au tribunal, l’accusation a décrit Barış comme un « haut responsable des opérations politiques ». Barış fait partie des suspects de l’enquête, mais il aurait quitté le pays avant d’être appréhendé. Outre İmamoğlu, le secrétaire général adjoint de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Mahir Polat, le maire du district de Şişli, Resul Emrah Şahan, et Mehmet Ali Çalışkan, directeur de l’ONG Reform Institute, ont également été accusés de terrorisme et ont finalement été arrêtés. Les chefs d’accusation retenus contre İmamoğlu et les peines correspondantes :
  • Article 220/7 du Code pénal turc (TCK) : Aider sciemment et volontairement une organisation terroriste sans faire partie de sa structure hiérarchique : 1 à 3 ans de prison
  • TCK 220/1 : Créer ou diriger une organisation dans l’intention de commettre des crimes définis par la loi : 4 à 8 ans de prison
  • TCK 135 : Enregistrement illégal de données personnelles : 1 à 3 ans de prison
  • TCK 252 : Réception de pots-de-vin : 4 à 12 ans de prison
 

« Aucune preuve autre que des témoignages secrets »

La sécurité autour du palais de justice a été fortement renforcée pendant que les suspects étaient amenés pour être interrogés par le parquet. La police a déployé des barricades et des véhicules blindés. L’accès au bâtiment a été restreint et les avocats représentant plusieurs suspects ont déclaré s’être vu refuser l’entrée. Des affrontements ont éclaté entre la police et les avocats qui tentaient d’accéder au palais de justice. Alors qu’İmamoğlu était interrogé par le parquet, son témoignage antérieur au commissariat a été rendu public. Dans sa déclaration de 121 pages, İmamoğlu a nié les accusations. Les questions qui lui ont été posées suggèrent que la plupart des allégations reposent sur des déclarations secrètes de témoins plutôt que sur des preuves concrètes. Le chef du CHP, Özgür Özel, l’a souligné lors d’une conférence de presse, affirmant : « Il n’existe pas la moindre preuve. » Le maire a été arrêté le 19 mars, ainsi que des dizaines d’agents municipaux. Ces arrestations ont déclenché des manifestations nationales et suscité de vives réactions de la part du parti d’opposition, qui a dénoncé l’enquête comme un « coup d’État » contre un élu. Le bureau du gouverneur d’Istanbul avait prolongé l’interdiction de toute manifestation dans la ville jusqu’au 27 mars et imposé des restrictions d’entrée et de sortie, invoquant des préoccupations concernant l’ordre public. Malgré cette interdiction, les manifestations nocturnes se sont poursuivies, attirant une foule massive sur la place Saraçhane, devant le bâtiment de la municipalité métropolitaine d’Istanbul. (Bianet)

SUISSE. Des milliers de Kurdes célèbrent le Newroz à Zurich

0
SUISSE – Le samedi 22 mars, des milliers de Kurdes et leurs ami-e-s suisses réunis à à Zurich ont célébré le Newroz (Nouvel-an kurde). Samedi, le parc Hard Turm de Zurich s’est transformé en un océan de couleurs, de musique et de messages politiques. Des milliers de Kurdes et leurs sympathisants venus de toute la Suisse se sont rassemblés pour célébrer le Newroz, la traditionnelle fête du printemps et de la résistance kurde. Cette année, les festivités se déroulaient sous le slogan : « Libérez Abdullah Öcalan, réorganisez-vous ». Les participants sont venus de tout le pays, arrivant aux premières heures du matin. Le fait que la fête ait été célébrée en plein air pour la première fois a entraîné une participation nettement supérieure aux années précédentes. Sur la place du Newroz, les gens ont chanté, dansé et, surtout, ont envoyé un message clair de paix, d’unité et de revendications politiques tout au long de la journée. Au milieu des danses traditionnelles, des costumes colorés et des danses rythmées, le cri « Bijî Serok Apo » [« Vive le leader Öcalan] »  était omniprésent. De grandes affiches à l’effigie du chef du PKK, Abdullah Öcalan, et les drapeaux des partis et organisations kurdes dominaient l’événement. La libération d’Öcalan et la fin de son isolement ont été réclamées à plusieurs reprises et avec force.
Dans les discours de diverses organisations et partis, le Newroz a été salué comme un symbole non seulement du printemps, mais surtout de la lutte pour l’indépendance des Kurdes. Dilan Çetinkaya, de l’organisation faîtière des communautés démocratiques kurdes de Suisse (CDK-S), a déclaré : « Notre Newroz d’aujourd’hui est un événement politique. Nous exigeons la liberté physique d’Öcalan et une société démocratique. » Cemal Özdemir a également évoqué l’importance historique de la fête et a déclaré : « Pour nous, le Newroz est une forme de résistance. La voie vers une solution passe par la libération d’Öcalan. » Des responsables politiques suisses ont également soutenu l’événement. Les conseillers nationaux Katharina Prelicz-Huber (Verts) et Fabian Molina (PS) ont exprimé leur solidarité avec les revendications des Kurdes. « Le Newroz est une célébration de l’espoir et de la liberté », a déclaré Prelicz-Huber, ajoutant : « Öcalan s’est clairement exprimé en faveur de la paix ; il est temps que le gouvernement turc fasse de même. » Fabian Molina a déclaré : « L’heure de la liberté est venue ; Öcalan doit être libéré. ​​» L’événement s’est terminé tard dans la soirée par des prestations musicales d’artistes kurdes tels que Xecê, Ferhat Tunç, Hozan Kawa et Koma Rojhilat, qui ont fait danser et chanter la foule au rythme de chansons pleines d’émotion. Les participants ont insisté sur la nécessité de perpétuer le feu du Newroz : comme une lueur d’espoir, un signe de résistance et un appel à la liberté. (ANF)

TURQUIE. Même un pied dans la tombe, le CHP continue sa rhétorique anti-kurde

0
TURQUIE – Alors que le Maire (CHP) d’Istanbul, Ekrem Imamoglu est emprisonné pour terrorisme à cause d’une alliance passée avec les Kurdes lors des élections municipales d’Istanbul, certains cadres et de nombreux sympathisants du CHP continuent leur rhétorique anti-kurde, au lieu d’en découdre avec le dictateur Erdogan qui a pris en otage leur pays !
 
On ne pleurera pas la disparition du CHP
 
Hier soir, lors de son discours pendant un rassemblement pro-Imamoglu à Istanbul/ à Saraçhane, le maire de la municipalité métropolitaine d’Ankara, Mansur Yavaş a attaqué ouvertement les Kurdes.
 
Mansur Yavaş : « Hier, alors que des drapeaux [du Kurdistan] que je considère comme des torchons flottaient quelque part à l’est [lors des célébrations du Newroz de Şırnak], la police distribuait des barbes à papa [en turc: pamuk şeker] aux participants [aux enfants kurdes] à ce rassemblement. Je trouve cette intervention inappropriée. Nous attendons également des forces de sécurité qu’elles offrent de la barbe à papa aux jeunes d’ici. »
 
Le discours de Mansur Yavaş n’étonne pas les Kurdes mais néanmoins, il a suscité leur colère. Par ailleurs, le Barreau de Van a annoncé qu’elle porterait plainte contre Mansur Yavaş pour son discours haineux.
 
Deux jours plutôt, on voyait sur les réseaux sociaux une jeune militante du CHP s’en prendre à un autre lors d’une manifestation pro-Imamoglu. La raison? L’autre jeune portait une pancarte sur laquelle il avait écrit en kurde « Joyeux Newroz à toi aussi Imamoglu » comme faisant écho au message de Newroz prononcé en kurde par Imamoglu quelques jours plutôt. Ni les Kurdes, ni la langue ou la culture kurdes ne trouvent grâce aux yeux de bon nombre de partisans du CHP qui ont pourtant besoin du vote kurde pour peser face à Erdogan. Mais au lieu de cela, ils continuent à creuser leur propre tombe en s’attaquant aux Kurdes dont le seul crime est d’exister en tant que Kurdes, défendre leurs droits face à l’assimilation forcée dont ils sont victimes au Kurdistan occupé par la Turquie depuis plus de 100 ans.
 
 
[Newroz d’Istanbul ?] Des jeunes Kurdes portent une pancarte sur laquelle ils ont dessiné une barba à papa aux couleurs kurdes pour Mansur Yavas
 
 

SYRIE. Un journaliste kurde arrêté sur la côte syrienne

0
SYRIE – Le journaliste kurde, Ziwar Sheikho a été arrêté par les forces du régime islamiste sur la côte syrienne alors que des civils lui parlaient des crimes commis par les gangs islamistes lors du massacres d’Alaouites. Téléphone confisqué
Le correspondant de Ronahi TV sur la côte syrienne, le journaliste Ziwar Sheikho (Ziwer Şexo), et son équipe de presse ont été harcelés par des membres de la Sécurité générale basée à Damas alors qu’ils couvraient la distribution d’aide humanitaire envoyée par le Rojava aux familles des villages touchés.
 
Le journaliste Ziwar Sheikho a confirmé avoir été arrêté par les forces de sécurité publique pendant des heures, avant d’être libéré après l’intervention de plusieurs parties.
 
Ziwar Sheikho : Ils ont confisqué mon téléphone portable pendant que les familles parlaient des violations dont elles étaient victimes.
 
Alors que la Sécurité Publique lui confisquait son téléphone portable pendant que les familles parlaient des violations dont elles étaient victimes, son téléphone portable a été fouillé.
 
Ziwar Sheikho : Les pratiques de la sécurité publique constituent une violation flagrante des lois et de la liberté des médias et de la presse.
 
Il s’agit d’une violation flagrante des lois sur la liberté des médias, de la presse et d’expression d’opinion.
 
 
Une équipe de médias de Ronahi TV est arrivée hier dans la ville de Hasakah, après un séjour de plusieurs jours sur la côte syrienne avec une équipe de secours qui a fourni une aide humanitaire fournie par la population du nord et de l’est de la Syrie aux résidents touchés dans les zones où des crimes et un nettoyage ethnique ont été commis le long de la côte syrienne. (Ronahi TV)
 
 

ROJAVA. Début de la conférence des femmes kurdes du Rojava

0
SYRIE / ROJAVA – Ce matin, la première conférence des femmes kurdes au Rojava a débuté avec la participation d’environ 300 déléguées. Sous le slogan « Le leadership des femmes kurdes garantit l’unité nationale kurde », la première Conférence des femmes kurdes au Rojava (Konfransa Neteweyî ya Jinên Kurd li Rojava) a débuté à Qamishlo, avec la participation d’environ 300 déléguées de partis politiques, d’organisations et mouvements de femmes, dont des Yézidies, représentantes des institutions de l’Administration autonome du Rojava, des responsables des Unités de protection des femmes (YPJ), des écrivaines, artistes, journalistes et des personnalités féminines kurdes d’Alep et de Damas. La conférence a débuté par un discours d’ouverture prononcé par Berivan Youssef, coprésidente du Parti de l’Union démocratique (PYD) et membre du comité préparatoire de la conférence. Dans son discours, Berivan Youssef a souhaité la bienvenue aux participants et a déclaré : « Cette conférence posera les bases d’une nouvelle ère historique et ouvrira la voie à l’unité du peuple kurde sous la direction des femmes kurdes. Tout comme les femmes ont joué un rôle de pionnières dans tous les domaines, elles mèneront également la construction d’une Syrie démocratique. » Après avoir observé une minute de silence en l’honneur des martyrs, le programme de la conférence a été annoncé. Selon le programme, après l’examen de la situation politique au Kurdistan et en Syrie, une séance intitulée « Évaluation de la situation politique » sera organisée pour aborder ce sujet. Elle sera suivie de la lecture et de la discussion du projet de document « Conférence des femmes kurdes au Rojava ». La conférence se conclura par une déclaration finale. (ANHA)    

Newroz 2025 : la flamme de la liberté unit les Syriens

0
SYRIE / ROJAVA – Les célébrations du Newroz 2025 n’étaient pas seulement une occasion de réjouissances ; elles ont transmis au monde un message fort sur les aspirations du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et à la dignité. Elles ont souligné l’engagement indéfectible des diverses communautés de la région envers leurs droits et leur refus de les abandonner.  Place Newroz : une mosaïque de couleurs et de voix Sous un ciel clair paré des couleurs du printemps, des dizaines de milliers de Kurdes, d’Arabes, de Syriaques, d’Assyriens et d’Arméniens se sont rassemblés dans les villes et les régions du nord et de l’est de la Syrie pour célébrer Newroz 2025. Cette année, l’événement a porté des messages forts de liberté, d’unité et de résistance. Des festivités ont eu lieu dans 11 localités du nord et de l’est de la Syrie, ainsi qu’à Cheikh Maqzoud, à Alep, transformant les places en une mosaïque vivante et vibrante. Des costumes folkloriques traditionnels aux couleurs de l’arc-en-ciel se fondaient dans l’atmosphère, tandis que des portraits d’Abdullah Öcalan, ainsi que les drapeaux des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de protection des femmes (YPJ), flottaient dans les airs. Le Newroz de cette année a marqué la première célébration après la chute du régime baasiste en Syrie, symbolisant la résistance et l’unité sous le slogan : « La liberté physique du leader Abdullah Öcalan est la garantie d’une Syrie démocratique. » Messages du cœur de la célébration Au milieu de la vitalité culturelle et humaine, les célébrations ont porté des messages profonds exprimés à travers des discours et des activités : Liberté et dignité Ces principes étaient au cœur de l’événement. Les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur de la liberté du leader Abdullah Öcalan, qu’ils considèrent comme un symbole de la lutte pour la dignité des peuples opprimés. Un jeune homme, brandissant un portrait du leader, a déclaré : « Newroz est la fête de la liberté, et nous sommes ici pour dire que nous n’abandonnerons jamais notre rêve d’une Syrie démocratique. » Tout au long de l’événement, la liberté et la dignité ont été des thèmes récurrents, soulignant que Newroz symbolise la résistance contre l’oppression et que les nations engagées à chanter pour la liberté ne succomberont jamais à la tyrannie. Unité entre les communautés Ces célébrations ont renforcé le message d’unité nationale entre les diverses composantes du nord et de l’est de la Syrie. Kurdes, Arabes, Syriaques, Assyriens et Arméniens se sont rassemblés, reflétant la riche diversité culturelle de la région et sa coexistence sous l’administration autonome – un modèle inclusif qui, selon beaucoup, devrait servir de modèle pour l’avenir de la Syrie. Soutien à la résistance kurde L’événement a été marqué par des chants appelant à la libération des régions occupées par la Turquie, comme Afrin et Serê Kaniyê. Un participant a déclaré : « Le Newroz nous rappelle que nous n’oublierons jamais notre terre et que nous poursuivrons la lutte jusqu’au retour des personnes déplacées de force. » Les discussions sur la résistance kurde contre les occupations, notamment face à l’agression turque, ont été au cœur des débats. La revendication de la libération physique d’Abdullah Öcalan a été soulignée comme une étape cruciale vers la paix au Moyen-Orient. Affirmation des droits des peuples Les discours ont souligné la nécessité d’une constitution syrienne pluraliste garantissant les droits de toutes les communautés ethniques et religieuses. Il a été fermement affirmé que toute constitution ne reconnaissant pas les droits des Kurdes et des autres groupes marginalisés serait rejetée. Droits des femmes Les femmes ont joué un rôle central dans les célébrations, appelant avec force à garantir leurs droits dans toute future constitution syrienne. Une militante a proclamé : « La véritable liberté ne peut exister sans la liberté des femmes. » La protection et l’autonomisation des femmes ont été des thèmes clés, avec une demande claire de leur pleine participation à l’élaboration de l’avenir démocratique de la Syrie. Vision pour la paix au Moyen-Orient L’appel à la paix a résonné tout au long des célébrations. Nombreux sont ceux qui ont souligné que le leader Abdullah Öcalan incarne une vision de paix au Moyen-Orient, prônant l’équilibre et la justice entre tous les peuples. Le Newroz 2025 n’était pas seulement une célébration ; c’était un message fort adressé au monde entier : l’affirmation des aspirations des peuples du nord et de l’est de la Syrie à la liberté, à la démocratie et à la dignité. C’était un appel à une Syrie démocratique et pluraliste qui garantisse les droits de toutes ses communautés. (ANHA)       

ROJAVA. Un drone armé turc abattu à Tell Tamer

0
SYRIE / ROJAVA. Aujourd’hui, les combattants du Conseil militaire de Tal Tamr (en kurde: Girê Xurma ou Til Temir) ont abattu un drone armé de la Turquie.

Selon une source militaire, des combattants du Conseil militaire de Tal Tamr ont abattu aujourd’hui un drone armé appartenant à l’occupation turque sur le front de Tal Tamr.

La source a expliqué que le drone volait à basse altitude pour cibler leurs positions avant d’être abattu par les combattants du Conseil militaire de Tal Tamr. (ANHA)

ALLEMAGNE. Les Kurdes d’Europe célèbrent le Newroz à Cologne

0
ALLEMAGNE – Des milliers de Kurdes se sont rassemblés à Cologne pour participer à la plus grande célébration du Newroz (Nouvel An) en Europe. La foule a chanté l’hymne national kurde, Ay Reqib avant le début des célébrations en agitant des drapeaux du Kurdistan, des unités de protections du peuple (YPG), des posters d’Abdullah Ocalan… lors de l’événement dédié au Rojava. Les drapeaux et symboles des partis politiques kurdes de Turquie, du nord-est de la Syrie (Rojava) et de la région du Kurdistan ont dominé l’événement. Lors des prises de parole, les responsables de divers groupes politiques kurdes assistant aux célébrations du Newroz à Cologne ont mis l’accent sur l’unité kurde.

IRAN. Menaces contre les Kurdes d’Urmîyê après les célébrations du Newroz

0
IRAN / ROJHILAT – Aujourd’hui, un rassemblement anti-kurde a réuni un millier d’individus armés de bâton à Urmîyê. Ces sympathisants des « Loups gris » turcs ont protesté contre les célébrations du Newroz organisées par les Kurdes de la région il y a quelques jours.
 
 
Le journaliste kurde basé en Allemagne, Kaveh Ghoreishi décrit cet événement menaçant ainsi:
 
« Aujourd’hui, des dizaines de voyous armés de matraques (dont l’ancien député Nader Ghazipour) se sont rassemblés au cœur d’Urmia sous le signe du groupe fasciste « Loups gris » pour exprimer leur protestation menaçante contre les célébrations de Nowruz organisées par les Kurdes dans la ville il y a quelques jours.
 
Etant donné la présence de Nader Ghazipour, ancien député, et l’influence des Gardiens de la Révolution à Ourmia, il semble que cette cérémonie ait eu lieu avec le soutien (ou du moins avec la connivence) du gouvernement. Urmia est une ville multiethnique et religieuse et est sous l’hégémonie et le contrôle des partisans du gouvernement du groupe des « Loups gris » depuis des décennies.
 
Non pas des dizaines, mais des centaines, peut-être plus d’un millier de personnes ont assisté à la cérémonie. D’autres images montrent que cette cérémonie a été organisée sous prétexte de Ramadan, de deuil et d’autres événements similaires, avec le soutien et la permission du gouvernement, et est devenue en réalité une scène de propagation de la haine des partisans des « Loups Gris » contre les résidents kurdes de la ville. »

LYON. Réception du Newroz à la Mairie du 7e

0
LYON – L’association Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a organisé hier une soirée festive à l’occasion du Newroz (Nouvel-an kurde) à la Mairie du 7e arrondissement de Lyon, en présence notamment de Fanny DUBOT, Conseillère municipale de la Maire du 7e arrondissement. L’événement était dédié aux militant-e-s kurdes assassiné-e-s à Paris, Hevrin Khalaf assassinée par les supplétifs de la Turquie au Rojava et à Jina Amini assassinée par les mollahs en Iran.
Dans le message publié sur leur page Facebook, Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a écrivait comme souhaits de Newroz:
 
Pour qu’aboutisse le processus de paix en Turquie !
 
Pour que vive le Rojava et son projet démocratique, fédéraliste, féministe et écologique!
 
Pour que les peuples d’Iran se libèrent de la dictature islamique !
 
Femmes et hommes kurdes d’Irak, d’Iran, de Turquie et de Syrie, démocrates turcs et personnes attachées à la paix, la liberté et la justice au Moyen-Orient avons fêté le Newroz à la mairie du 7ème arrondissement de Lyon. Cette fête millénaire qui marque le renouveau, l’espoir et l’unité, qui symbolise la victoire de la lumière sur l’obscurité, du printemps sur l’hiver, et de la liberté sur l’oppression.
 
Ce jour qui nous rappelle que, malgré les épreuves, la solidarité et l’espoir guident toujours les actions du peuple kurde vers des jours meilleurs, que nous sommes plus forts, ensemble, et que, comme le printemps qui revient toujours, l’espoir ne meurt jamais.
 
Thierry Lamberthod, président d’Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes