AccueilKurdistanBakurLa dernière maison debout de Cizre va être démolie.

La dernière maison debout de Cizre va être démolie.

Turquie, SIRNAK – La dernière maison laissée debout parmi les bâtiments TOKİ au-dessus des sous-sols où plus de 150 Kurdes ont été brûlés vifs pendant le couvre-feu de Cizre en 2016 doit être démolie.

L’article que l’Agence de Mésopotamie a publié sur le sujet :

La construction des unités de logement TOKİ a commencé il y a des mois et se poursuit toujours dans la zone où se trouvent les sous-sols où des dizaines de personnes ont été brûlées vives pendant le couvre-feu déclaré entre le 14 décembre 2015 et le 2 mars 2016 dans le quartier de Cizre. Des dizaines de corps brûlés qui ont perdu leur intégrité corporelle ont été excavés dans la zone où toutes les maisons, à l’exception d’une seule, ont été évacuées et démolies au cours du mois dernier.

La police et les propriétaires de l’entreprise sous-traitante ont émis un avis d’évacuation jusqu’à lundi pour la dernière maison laissée debout parmi les bâtiments TOKİ toujours en augmentation. La famille Elçioğlu, qui compte 21 membres, résiste pour que la maison où ils se sont installés juste après le couvre-feu ne soit pas démolie et ils protestent.

« Les famille qui ont dû évacué leur maison le regrettent »

Xezal Elçioğlu a dit qu’ils ont réparé leur maison endommagée et que cela leur a coûté beaucoup d’argent. Elle a ajouté qu’ils n’ont pas signé les pétitions qui leur ont été présentées par le ministère de l’Environnement et de l’Urbanisme. Elçioğlu a déclaré que les responsables de la société qui a remporté l’appel d’offres pour le logement TOKİ et la police les avaient averti de quitter la maison : « Mais nous ne sommes pas partis. De nombreuses familles qui ont signé les pétitions qu’on leur a remises regrettent maintenant de l’avoir fait. Le nombre de familles a diminué avec le temps. Dernièrement, il ne restait que 3 familles, et ils en ont expulsé deux d’entre elles. »

« Nous ne trouvons pas de maison à louer »

Elçioğlu a souligné qu’ils ont constamment fait l’objet de menaces telles que : « Si vous ne signez pas, vous perdrez aussi la terre, et vous ne récupérerez rien de votre argent. Il y a deux jours, la police est venue à notre porte et nous a dit de quitter la maison. Ils ont dit à mon mari qu’ils creuseraient une tranchée à notre entrée et qu’ensuite nous ne pourrions plus sortir. Cette semaine, j’ai cherché partout dans la ville. Personne ne voulait nous louer une maison parce que nous sommes une famille trop nombreuse. Où sommes-nous censés aller ? »

Article d’origine : https://anfenglishmobile.com/kurdistan/the-last-standing-house-in-cizre-to-be-torn-down-26122