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Jugés pour ne pas avoir quitté leur domicile

TURQUIE – MARDIN – « Ne laissez pas nos enfants grandir sans nous », a déclaré Nurşan Demir et Yasemin Erkol, deux femmes font partie des Kurdes qui ont été emprisonnés après avoir été évacués de Nusaybin pendant le couvre-feu de l’armée turque.

La deuxième audience contre 50 des 67 personnes, qui ont été emprisonnées par le tribunal après avoir été évacuées du district de Nusaybin, où un couvre-feu avait été déclaré le 14 mars 2016, se tiendra le 16 avril par la 4ème Haute Cour Pénale de Mardin.

76 peines d’emprisonnement à perpétuité aggravées ont été exigées par le procureur pour les personnes emprisonnées. Yasemin Erkol (35 ans) et Nurşan Demir (45 ans) sont deux des 50 personnes en prison depuis deux ans. Yasemin a sept enfants et Nurşan en a cinq. Ils appellent à la solidarité de l’opinion publique afin d’être à nouveau réunis avec leurs enfants.

Ils sont jugés pour ne pas avoir quitté leur maison !

Nurşan Demir et Yasemin Erkol, emprisonnés pour ne pas avoir quitté leur foyer, vivent séparés de leurs enfants depuis deux ans. Soumis à la torture sexuelle, Nurşan a témoigné lors de la première audience. Yasemin ne s’est pas défendue parce qu’elle n’était pas présente à la première audience.

Appel à la solidarité pour Nurşan

Nurşan a appelé à la solidarité depuis la prison de type E de Mardin par l’intermédiaire de sa famille disant qu’elle voulait retrouvée ses enfants. Derrière les barreaux depuis deux ans simplement parce qu’elle n’a pas quitté son domicile, elle a appelé l’opinion publique à défendre son cas en disant qu’elle ne voulait pas que ses enfants grandissent sans leur mère.

Je veux voir mes enfants.

« Ils m’ont forcé à tout signer parce qu’ils ont pris ma déposition sous la torture. Après cette déclaration, ils m’ont mis en prison. Je suis constamment torturée dans la prison ; je n’ai pas été soignée même si je suis blessée. Ils m’ont demandé de faire appel à la loi du repentir. Mais je n’ai rien fait pour me repentir. Ils disent que je suis restée (à Nusaybin) et que j’ai soigné les blessés. Je veux dire que s’il y a une personne blessée à côté de moi, je l’aiderai. Je ne veux pas que mes enfants grandissent sans moi ».

L’opinion publique ne doit pas se taire

Yasemin Erkol a aussi envoyé un message par l’intermédiaire de sa famille disant qu’elle avait été détenue dans la prison fermée de type Mardin M pendant deux ans pour ne pas avoir quitté son domicile. Elle a également dit qu’elle voulait être libérée et a appelé l’opinion publique à ne pas garder le silence.

Article d’origine : http://jinnews6.com/en/ALL-NEWS/content/view/81457