ISTANBUL – La dirigeante kurde syrienne, İlham Ahmad a participé à la « Conférence internationale sur la paix et la société démocratique » par visioconférence. DEM Parti avait demandé aux responsables turcs d’autoriser İlham Ahmad à venir en Turquie pour la conférence qu’il organise ce week-end. Mais l’État turc qualifie les responsables kurdes syriens de « terroristes ».

S’exprimant lors d’une conférence internationale, Ilham Ehmed a déclaré : « Nous souhaitons dialoguer avec la Turquie. Nous voulons l’ouverture de nos frontières. Nous voulons le soutien de la Turquie pour la nouvelle Constitution syriennes. »
Le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) a organisé la « Conférence internationale sur la paix et la société démocratique » au Centre culturel Cem Karaca de Bakırköy, à Istanbul. Dès le petit matin, une foule nombreuse s’est rassemblée devant le centre culturel pour assister à cette conférence de deux jours. À l’ouverture des portes, les participants ont pris place dans la salle. La conférence, qui a suscité un vif intérêt, a réuni de nombreux responsables politiques, juristes et militants nationaux et internationaux. Ils y ont débattu du processus de paix et de société démocratique lancé le 27 février par le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, en s’appuyant sur des expériences internationales.
Après les remarques d’ouverture et la lecture des messages d’Abdullah Öcalan, Îlham Ehmed, responsable du département des relations étrangères de l’administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, a prononcé un discours dans la salle via Zoom.
İlham Ehmed a déclaré : « La Syrie traverse actuellement une phase charnière. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère après le régime baasiste. Nous nous efforçons d’instaurer un gouvernement démocratique. Les problèmes sont nombreux. Cependant, nous sommes tous là – Arabes, Kurdes, Turkmènes. Nous avons tous été tués sous le régime baasiste. Mais aujourd’hui, nous avons la possibilité de vivre en paix. Le dialogue est essentiel. Sous le régime baasiste, nous – Arabes, Arméniens, Turkmènes – avons signé un accord. Ce contrat portait sur la langue, la culture et bien d’autres aspects. Nous y avons également défendu la liberté des femmes. Ce fut un progrès considérable pour l’égalité des femmes. Alors que la guerre faisait rage partout, des travaux de construction étaient en cours dans notre région. Nous avons subi de nombreuses attaques. Toutefois, grâce à ce système et à cet accord, nous avons pu nous défendre et préserver notre culture. Nous avons pu pratiquer librement nos croyances. L’autonomie administrative est primordiale pour la Syrie.