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IRAN. Risques d’exécution imminente d’un prisonnier politique kurde mis en isolement

IRAN / ROJHILAT – Le prisonnier politique kurde Hamid Hoseinnezhad Heidaranlou, âgé de 40 ans et père de quatre enfants, a été transféré à l’isolement à la prison centrale d’Urmia, en prévision de son exécution imminente.

Selon l’ONG Hengaw, Hosseinnezhad a été transféré à l’isolement le mardi 15 avril 2025.

Une source proche de la famille a déclaré à Hengaw que lors d’un appel téléphonique, l’avocat du prisonnier politique a été informé que la peine de mort serait exécutée à l’aube du vendr

Sa mère, Qezbest Ruzdar, avait publié le 7 avril un appel vidéo émouvant à l’intention du grand public et des organisations de défense des droits humains, demandant une intervention urgente pour sauver la vie de son fils. Elle avait souligné qu’on avait monté de toutes pièces une affaire contre son fils innocent qui se trouvait au Kurdistan de Turquie au moment de l’accomplissement du soi-disant crime que les mollahs iraniens lui reprochaient.

Mi-juillet 2024, Hamid Hoseinnezhad Heidaranlou, originaire du village de Segrik dans le district de Chaldiran de la province d’Urmia, a été condamné à mort par la première branche du tribunal révolutionnaire d’Urmia, présidée par le juge Najafzadeh, pour baghi ​​par appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), sans les preuves nécessaires et uniquement sur la base de « l’intuition du juge » (connue sous le nom d’elm-e qazi), lors d’un procès qui n’a duré que quelques minutes.

Finalement, la branche 9 de la Cour suprême a confirmé le verdict et l’a officiellement communiqué à Heidaranlou de la prison centrale d’Urmia le mercredi 26 mars 2025.

Auparavant, Hengaw avait rapporté, citant des sources bien informées, que ce prisonnier politique s’était vu refuser le droit à un avocat choisi pendant sa détention et lors de son procès.

Hamid Hoseinnezhad Heidaranlou a passé onze mois et dix jours en détention au centre de détention des services de renseignement d’Urmia, soumis à des pressions psychologiques et physiques. Il s’est vu refuser ses droits fondamentaux, notamment les visites, et n’a eu droit qu’à deux appels téléphoniques.

Il a été soumis à de graves tortures et contraint de faire des aveux contre lui-même, admettant avoir participé à une opération armée contre les forces frontalières de la République islamique et avoir tué au moins huit d’entre elles.

Le tribunal, sous la pression du ministère du Renseignement, a affirmé qu’en 2015, Mostafa Nouri, le beau-frère kolbar d’Hamid Hoseinnezhad Heidaranlou, avait été tué par les forces frontalières iraniennes, et qu’Hamid avait ensuite mené des opérations armées contre les forces de la République islamique en représailles.

Hamid Huseynnejad Heyderanlu a été arrêté le jeudi 13 avril 2023 près de la frontière de Chaldoran par les forces frontalières de l’État, en compagnie de plusieurs ressortissants afghans, et a été conduit dans l’un des centres de détention de Chaldoran. Suite à un mandat d’arrêt émis par le ministère du Renseignement, sa demande de libération sous caution a été rejetée et il a été transféré au centre de détention du Renseignement d’Ourmia.

Il a finalement été transféré du centre de détention des services de renseignement d’Urmia au quartier 2 de l’unité d’admission de la prison centrale d’Urmia début février 2025, où il se trouve actuellement.

Hengaw