SYRIE / ROJAVA – Il y a deux jours, plus de 40 civils Kurdes étaient kidnappés à Alep par des mercenaires de la Turquie. Ils ont été torturés, subi des électrocutions et menacés de décapitation par leurs bourreaux avant d’être libérés. Les rescapés ont été interviewés par l’agence ANHA.
Ils ont été torturés sans pitié, soumis à des électrocutions brutales et menacés d’exécution au couteau. Parmi eux, des étudiants et des ouvriers ordinaires, tous sauvagement enlevés par les forces mercenaires de l’occupation turque. Leur crime ? Le simple fait d’être kurde.
L’agence ANHA a rapporté hier que des groupes armés à Alep ont enlevé des dizaines de civils uniquement en raison de leur appartenance ethnique, ciblant les résidents kurdes de la ville. Aujourd’hui, les quatre derniers détenus ont été libérés sur un groupe de 40 civils soumis à cette campagne raciste. Parmi les survivants figurent Aziz Riyad Nasro, Khalil Horek Rasho, Hani Mustafa Abdo et Youssef Hussein Youssef.
Les personnes enlevées ont révélé aux correspondants d’ANHA que leur enlèvement avait été perpétré par des groupes liés à des mercenaires soutenus par la Turquie (Al-Amshat) ou par des forces alliées à la soi-disant « Sécurité publique » de Damas. Les assaillants ont demandé : « Qui parmi vous est kurde ? » avant de frapper et d’humilier sauvagement ceux qui étaient identifiés par leurs noms kurdes. Ils ont utilisé des crosses de fusil, des barres de fer tranchantes et d’autres méthodes brutales pour infliger des souffrances.
L’enlèvement a eu lieu près de la gare de Bagdad, sur la route Al-Shalal à Alep, où 14 véhicules, dont une voiture blindée, ont bloqué la zone. Des militants masqués sont descendus sur les lieux et ont attaqué des civils kurdes non armés. Les victimes ont eu les yeux bandés, ont été bâillonnées et ont été transportées vers des lieux inconnus après avoir été forcées d’imiter des animaux dans des vidéos dégradantes, une tactique qui rappelle celle de l’appareil de sécurité du régime Baas déchu.
Les survivants ont confirmé avoir subi des décharges électriques, des coups avec des tuyaux en nylon chauffés et avoir eu les mains liées si étroitement que la circulation sanguine était coupée. Ils ont été arrosés d’eau, traités de « porcs » et menacés d’exécution au couteau. Leurs téléphones ont été volés, leur argent volé et leur vie privée violée. Fait troublant, ils ont entendu d’autres détenus crier sous la torture.
Cette atrocité fait suite à la récente libération de trois Kurdes à Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, après quatre jours de captivité par les forces de Damas. Des preuves photographiques confirment les traces de tortures sur les corps des survivants. (ANHA)