Le bureau du gouverneur de Diyarbakır a interdit un rassemblement organisé par des groupes pro-kurdes pour marquer le 26e anniversaire du début de la traque internationale contre Abdullah Öcalan, le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’événement, prévu pour le 13 octobre, devait appeler à la fin de l’isolement d’Öcalan et à la libération de ce dernier.
Le bureau du gouverneur a annoncé l’interdiction hier soir, interdisant toute forme de rassemblement public, y compris les manifestations, les sit-in, les grèves de la faim et les distributions de tracts, du 9 au 13 octobre.
L’interdiction a été justifiée par des raisons de sécurité, avertissant que les événements pourraient conduire à des « actions provocatrices menaçant l’unité nationale » et à « des activités illégales de la part des éléments du PKK ».
Le rassemblement avait été planifié par la Plateforme des institutions démocratiques, une coalition de groupes pro-kurdes dont fait partie le Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM), sous le slogan « Nous résistons au complot, nous nous rassemblons à Amed pour la liberté ».
Les organisateurs voulaient mettre en lumière les conditions de vie d’Öcalan, détenu à l’isolement dans la prison de l’île d’İmralı, dans le nord-ouest de la Turquie, depuis sa capture en 1999. Son dernier contact avec le monde extérieur a été un appel téléphonique interrompu avec son frère en 2021.
Contexte plus large
Le rassemblement prévu coïncide avec le 26e anniversaire du jour où Öcalan a été contraint de fuir la Syrie sous la pression de la Turquie. Cet événement a marqué le début de sa capture au Kenya en février 1999, après une chasse à l’homme internationale impliquant plusieurs pays, dont la Grèce, la Russie et l’Italie.
Pour le mouvement politique kurde, le 9 octobre symbolise le début de ce qu’ils appellent une « conspiration internationale » contre le leader du PKK.