Il y a 44 ans, quelques mois après la révolution iranienne, le fondateur de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Khomeiny, a déclaré une Fatwa contre le peuple kurde, faisant tuer plusieurs milliers de Kurdes pendant les années qui ont suivi la révolution iranienne. Un avocat de l’ONG Hengaw exhorte la communauté internationale à reconnaitre le massacre des Kurdes d’Iran et à rendre justice aux victimes.
Le 17 août 2023 marque le 44e anniversaire du tragique massacre du peuple kurde par la République islamique d’Iran. A cette date de 1979, l’ayatollah Khomeiny a lancé une fatwa de jihad contre les Kurdes d’Iran qui ne faisaient qu’exiger leur droit fondamental à l’autodétermination. Khomeini a basé sa fatwa sur la sourate Al-Fath du Coran et a ordonné à la fois à l’armée iranienne et aux forces semi-armées de lancer une campagne de répression massive au Kurdistan. Le but de cette invasion était de reprendre le contrôle des villes qui étaient sous l’autorité du peuple et des partis politiques kurdes. Tragiquement, cette opération a abouti à un horrible massacre dans la région du Kurdistan.
Selon Amnesty International : « La plupart des villages et villes kurdes ont été détruits [par la République islamique d’Iran] et environ 10 000 Kurdes ont été tués. Des milliers de Kurdes ont été condamnés à mort à l’issue de procès sommaires. » (Amnistie 2008).
À ce jour, aucune commission ou comité d’enquête indépendant n’a été créé concernant le massacre au Kurdistan à la suite de la Fatwa de Khomeiny, et aucune statistique officielle sur le nombre de victimes, qui étaient pour la plupart des civils dans différentes villes du Kurdistan, n’a été publiée. Pour combattre la culture de l’impunité, les crimes commis au Kurdistan devraient faire l’objet d’une enquête internationale indépendante et un mécanisme judiciaire devrait être créé pour les victimes. Par conséquent, il est nécessaire de former un comité international enquêtant sur les crimes commis par la République islamique d’Iran au Kurdistan et de demander la reconnaissance de ces crimes par la communauté internationale ainsi que la justice pour les victimes de ces massacres.
Faraz Firouzi Mandomi, avocat des droits humains et conseiller juridique de l’ONG Hengaw