TURQUIE / KURDISTAN – La police turque a intensifié les arrestations des responsables et des militants du Parti démocratique des peuples (HDP) avant les élections du 14 mai lors des raids, dont le dernier a eu lieu hier dans la province kurde de Şanlıurfa (Riha).
La police a effectué des perquisitions à domicile dans la province du sud-est, arrêtant 18 personnes, dont des dirigeants du HDP et du Parti des régions démocratiques (DBP).
L’ancienne co-maire de district Hülya Demir, la coprésidente de district du HDP Yaşar Gündüzalp et la coprésidente de district du DBP Rojda Binici figuraient parmi les personnes arrêtées. Aucune raison n’a été donnée pour leur détention et ils ont été empêchés de voir un avocat pendant 24 heures.
La semaine dernière, le 20 mars, le coprésident provincial du HDP, Mehmet Dilek, a été arrêté par la police lors d’une descente à son domicile à Istanbul, bien qu’aucune raison claire n’ait été donnée pour son arrestation. Dilek a ensuite été libéré après avoir fait une déclaration à la direction de la sécurité d’Istanbul. Lors d’une opération similaire le 22 mars, sept membres du HDP, dont un membre du conseil exécutif du parti, İdil Uğurlu, ont été arrêtés dans la ville d’Izmir.
Les arrestations ont suscité des critiques de la part de divers groupes, car les années précédentes également, de nombreux membres du HDP ont été arrêtés avant les élections, en particulier ceux qui devaient travailler dans des bureaux de vote. Ces tactiques sont considérées comme un moyen de réprimer l’opposition kurde, suscitant des inquiétudes quant à l’équité des prochaines élections du 14 mai en Turquie. (Medya News)
Par ailleurs, le HDP a décidé de se présenter aux élections du 14 mai sous l’étiquette du Parti de la gauche verte (Yeşil Sol Parti) car le risque de fermeture d’HDP a la veille des élections est très élevé.