IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien commet des crimes de guerre dans les régions kurdes où les forces armées ont assiégé plusieurs villes et abattent les civils de sang froid. L’ONG Iran Human Rights exhorte la communauté internationale à enquêter sur ces crimes de masse et rappelle qu’en une semaine, 56 civils kurdes, dont des adolescents, ont été tués par le régime iranien.
Selon les données récentes obtenues par cette ONG iranienne, depuis le début des manifestations anti-régime en Iran déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre, au moins 416 personnes, dont 51 enfants, ont été tuées par les forces gouvernementales iraniennes. La majorité des victimes sont kurdes et baloutches, deux des peuples les plus persécutés d’Iran.
L’ONG Iran Human Rights (IHRNGO) déclare qu’entre le début des manifestation et 22 novembre 2022, au moins 416 personnes, dont 51 enfants et 27 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité.
Rappelant les tueries massives de civils, notamment dans les villes kurdes ces derniers jours et au Sistan et Balouchistan le 30 septembre, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à enquêter sur eux en tant que crimes contre l’humanité.
Au cours de la seule semaine dernière, plus de 72 personnes ont été tuées par les forces gouvernementales en Iran. Parmi eux, 56 personnes ont été tuées dans les zones kurdes.
Le directeur de l’ONG Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « En plus du crime consistant à utiliser des balles de guerre contre des manifestants à travers le pays, les autorités iraniennes ont également tué systématiquement et de manière disproportionnée des personnes sans défense dans les régions ethniques baloutches et kurdes. Cela équivaut à des crimes contre l’humanité que la communauté internationale a le devoir d’agir pour empêcher qu’ils ne se poursuivent. »
Les chiffres avancés sont en dessous des chiffres réels
Les nombres de décès publiés sont un minimum absolu. Les informations faisant état de meurtres de manifestants ces derniers jours font toujours l’objet d’une enquête. Iran Human Rights a reçu un grand nombre de rapports de décès sur lesquels elle continue d’enquêter avec des considérations de sécurité et des perturbations d’Internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.