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SYRIE. Chaos et terreur dans les régions syriennes occupées par la Turquie

SYRIE / ROJAVA – L’aggravation de la situation dans les régions kurdes du Rojava et de Syrie occupées par la Turquie a été documentée par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH / SOHR) qui a fait un rapport sur les crimes commis fin février à Afrin et d’autres régions occupées dans le nord du pays.

Le rapport de l’OSDH se lit comme suit :

 
« Depuis que les territoires syriens ont été occupés par la Turquie, les crises humaines, les violations et le chaos s’aggravent jour après jour, qui se produisent quotidiennement.
 
Selon le rapport, 12 personnes ont été tuées en février, la moitié des civils, dont deux enfants et une femme, en plus de 53 blessés, principalement des civils, tués ou blessés dans des explosions, des cibles et des assassinats, ainsi que des cas inconnus, dans le chaos récurrent.
 
Parmi ceux-ci, deux corps ont été retrouvés, celui d’une femme tuée à Soran, dans le nord d’Alep, et celui d’un enfant déplacé, tué dans le camp de Sejo, à la frontière avec la Turquie, dans la campagne nord d’Alep, dans des circonstances inconnues.
 
Un corps a été trouvé dans une rue d’Azaz, près du marché, et on lui a tiré dessus. Un journal a publié des menaces et des accusations contre des civils qui prouvent que les mercenaires sont derrière les crimes.
 
En outre, un corps décapité a été retrouvé dans la rue du 8 mars, dans la ville d’al-Bab, occupée par les forces d’occupation turques et les groupes de mercenaires affiliés, dans la campagne orientale d’Alep, avec un journal qui lit les mêmes accusations.
 
Les factions mandatées par Ankara n’épargnent pas toutes les espèces de violations contre ceux qui sont restés dans leurs régions d’origine, sur des bases quotidiennes.
 
L’OSDH a documenté les enlèvements et les arrestations de 43 civils, dont 9 femmes, dans la ville d’Afrin et à Mobata, Jinderes, Sheran et Basuta dans la campagne d’Afrin, dont 11 ont été relâchés alors que l’on ne sait toujours pas où se trouvent 32 d’entre eux.
 
Dans une autre région, 50 maisons d’Afrin ont été confisquées par la « police militaire », affiliée aux forces d’occupation turques ; certaines ont été transformées en bases militaires pour les mercenaires tandis que d’autres ont été louées.
 
Dans un contexte pertinent, il a été vérifié par l’OSDH, en citant des sources, que des mercenaires de l’armée « al-Sharqiy » ont vendu la maison d’un Kurde pour un coût de 1700 dollars américains, dans le quartier d’Ashrafiya.
 
De leur côté, les mercenaires du poste de contrôle de sécurité d’Hajez al-Qal’a ont agressé et battu des étudiants dans un bus de la ville de Mar’I, pour des raisons inconnues.
 
Par exemple, les mercenaires de la brigade de Samarqand ont rasé au bulldozer trois collines archéologiques dans le village de Haj Heseno, dans le district de Jinderes, dans la campagne d’Afrin, à la recherche de reliques et d’antiquités, en plus de démolir l’amphithéâtre romain près du Nebi Huri, dans le district de Sheran.
 
Les luttes intestines entre factions se multiplient dans les zones occupées dans le cadre de l’extension des sphères d’influence et du partage des biens des populations, sans parler des conflits personnels qui peuvent surgir entre deux personnes puis se transforment en conflits entre factions, dont sept ont été signalés en février par l’OSDH.
 
Le rapport a remarqué que malgré cela, ils se partagent les semences de cannabis à Afrin qui ont été révélées par la source en question en février, notamment par les groupes de mercenaires d’Ahrar al-Sha, Ahrar al-Sharqiya, la Brigade du Sultan Murad et le Front al-Shamiya qui se déroulent à grande échelle, en plus des cas de blanchiment d’argent donnés par les forces d’occupation turques sous le nez des walis, des officiers et des commandants.
 
Il a été noté que des commandants prennent part à ces affaires dont notamment le commandant du Sulaiman Shah, Mohamed Jasim dit Abu Amsha, qui a fait du district de Shiye un royaume personnel et s’est installé comme sultan sur des centaines de mercenaires mettant en place de nombreux projets commerciaux soutenus par les forces d’occupation turques via le pillage et le vol des biens et propriétés des gens et la tricherie de ses éléments qui ont été envoyés en Azerbaïdjan et en Libye.
 
Il est clair que de tels cas ne s’arrêteront pas, car les forces d’occupation turques et les mercenaires violent et enfreignent toutes les normes et les lois humaines, sans exception, contre le peuple syrien dans ces régions. »