L’armée turque est en guerre ouverte contre les Kurdes au Rojava, dans le nord de la Syrie, et au Bashur, dans le nord de l’Irak, depuis plus de 2 ans avec la complicité de la communauté internationale. Hier, elle a franchi une nouvelle étape en tuant deux hauts gradés irakiens dans le nord du pays.
Le 11 août, un drone de l’armée turque a ciblé un véhicule appartenant aux gardes-frontières irakiens dans la région kurde de Bradost, au nord d’Erbil (Hewler). Mohammed Rushdi et Zubair Hali, deux hauts gradés irakiens, ont été tués lors de l’attaque.
Suite à cette énième attaque turque dans le nord de l’Irak, Bagdad vient d’annuler la visite d’un ministre turc et a convoqué l’ambassadeur turc après cette nouvelle attaque turque contre le Bashur (le Kurdistan du Sud), dans le nord de l’Irak, en violation du droit international.
Hier, le Parlement irakien a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir d’urgence pour mettre fin aux violations répétées de la Turquie.
Le premier vice-président du Parlement, Hassan Karim Al-Kaabi, a déclaré hier que les attaques turques contre la souveraineté de l’Irak nuisent aux relations historiques entre l’Irak et la Turquie, ajoutant que ces attaques sont une violation flagrante de tous les principes de la Charte des Nations Unies, des lois internationales et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir d’urgence pour mettre fin aux violations répétées et affirmer le respect des principes de bon voisinage. (ANHA)
Al-Kaabi a fermement dénoncé la persistance des forces turques dans leur agression dans le nord de l’Irak où l’armée turque sème la terreur parmi les civils kurdes pour les inciter à quitter leurs terres.
Ces dernières années, des dizaines de civils kurdes ont été tués par l’armée turque dans le nord de l’Irak où la Turquie a des dizaines de postes militaires et elle prétend attaquer les combattants du PKK, sans que la communauté internationale réagisse.
On ne sait pas encore si l’Irak stoppera enfin les attaques de l’armée turque dans la région autonome kurde ou s’il profitera de l’occasion pour envoyer ses forces mettre fin également à l’autonomie kurde, comme le craignent certains Kurdes.